chewbi Provoquer une réaction, il faut que ça vienne vraiment d'une personne extérieure pour apprendre, par exemple, le désengagement (à pieds, puis en selle), qui est déjà un gros outils de sécurité. Et sans que tu en sois avertie pour ne pas te donner d'appréhension. Donc ce n'est pas forcément évident.. mais dans tous les cas, on apprend le désengagement (à renfort de R+++++), pour permettre au cheval d'avoir rapidement ce "réflexe" de désengager en cas de peur car le désengagement sera le super méga confort.
Autrement, récompenser énormément le calme, la moindre curiosité, et surtout le retour au calme lui-même (par exemple, si le cheval embarque, puis s'arrête, on récompense l'arrêt). On peut stimuler la curiosité en apprenant le "touche", donc amener le cheval à "toucher" pour analyser, identifier, et s'apaiser. Et aussi avoir un bon timing, ce qui n'est pas forcément évident au départ. Faire des séances très courtes.
Ce que j'aime bien faire aussi, quand on a trouvé un moyen d'obtenir le calme (désengagement), à pieds, c'est de passer d'une stimulation mentale par exemple (travail à pieds au pas, sur de la gymnastique, des outils), à une stimulation physique (trot, galop, avec des transitions pour ne pas le laisser dans le vide et maintenir la concentration), progressivement bien sûr pour amener le cheval à être capable de s'adapter plus facilement à passer de l'un, à l'autre, puis les deux, si j'ose dire.
Je ne sais pas si je suis très claire ^^
Mais en gros, beaucoup de renforcement positif, de stimulation, de variations sécuritaires pour que ces dites variations, si elles deviennent brutales (peur, fuite..) laissent une part à une réflexion derrière. Pour moi, on évite le licol éthologique qui, en cas de fuite, peut provoquer des douleurs et augmenter la réaction. Je préfère lâcher (le cheval peut fuir) plutôt que de retenir le cheval (il ne peut pas fuir = peur supplémentaire). Pas tout le monde n'est adepte de ça, ce que je comprends, mais je sais qu'en autorisant un cheval à ne pas faire, à fuir, à refuser, il sera toujours plus détendu et trouvera davantage de confort qu'en se mettant en tête "qu'il n'a pas le droit et doit gérer/prendre sur lui/céder à une gêne, douleur"
Puis, dans tous les cas, un cheval qui veut fuir, il fuira. Alors autant lui dire qu'il en a le droit, ça permet aussi d'avoir des fuites moins "violentes", la fuite ne deviendra plus un jeu de force mais simplement un "je m'éloigne, bon ok, ça va finalement".
Ca demande pas mal de réflexions, c'est pas forcément évident de comprendre le sens de tout ça, j'applique beaucoup ces méthodes, mais encore une fois, ça demande un certain timing. N'hésite pas à prendre le temps, et à analyser à fond de ton côté pour vérifier que tu restes bien sur la bonne "piste". Désolée si je ne suis pas claire du tout...
Après tu es sur Marseille, tu peux voir du côté de "Juste avec mon cheval" sur Facebook (qui fait beaucoup en ligne, il me semble), Ludovic Fournet (il fait des stages majoritairement, pas mal occupé en ce moment), qui sont deux personnes avec du travail très intéressant.
Bien sûr tout cela reste de ma propre expérience, ce n'est pas la solution miracle ou autre
mais si ça peut aider ou donner quelques pistes de travail..