Chapitre 1, présentation
Mon parcours équestre est assez classique dans son ensemble.
J'ai attrapé le virus du cheval très jeune. Mon grand-père ayant eu une écurie de spectacle puis un centre équestre et élevage, et mon père ayant également fait des spectacles avec cette même troupe (certains qui sont désormais très célèbres), j’ai donc été mise sur un cheval avant même de savoir marcher.
Je dois avoir environ un an sur cette photo, et le cheval (si je me souviens bien), c’est Emir, qui était un étalon petit Haflinger.
J’ai appris à monter là-bas pendant les vacances. Nous montions en monte américaine. Plus tard, mon grand-père a récupéré deux poneys de abattoir, Poly, le léopard et Petit Tonnerre le capé taché. Je montais toujours petit Tonnerre auquel je me suis beaucoup attaché, et ma soeur montait Poly. On les aimait plus que tout et on prétendait que c’était nos propres poneys. Nous adorions y aller en vacances. Petit Tonnerre a désormais la trentaine (nous n’avons jamais su son âge exact).
Sur la photo, j’ai 10 ans et un étrier chaussé à l’envers.
En grandissant, j'ai commencé à monter les Haflingers et en parallèle, nos parents ont pu nous offrir des leçons d'équitations, une fois par semaine.
Sur Juliette, pendant des vacances.
C'était un centre d'équitation militaire où j'ai passé les Galops 1 à 3 sur les doubles poneys, avant de passer à cheval. Bien que j'adorais y aller ce n'est pas forcément un endroit que je recommanderais, avec le recul. Nous étions 15 par reprise, les chevaux n'étant sortis que seul en paddocks, ils étaient pour la plupart complètement barjos (et immenses, pas de plus petit que le mètre 75), je me suis prise de nombreuses gamelles (ce qui m'a donné une bonne assiette !). Les cavaliers étaient tous axés compétitions et ceux qui n'en faisaient pas, étaient souvent laissé de côté à l'arrêt dans le milieu de la carrière ou à trotter en rond pendant les ceux qui préparaient une compétition avaient un cours particulier pendant la reprise.
Je me suis prise d'affection pour Iroise, que pourtant personne n'aimait car elle était soit-disant "fainéante" (il suffisait de trouver ses boutons). C'était une jument Connemara gris souris avec des truitures, du même âge que moi et elle m'a beaucoup marquée.
Cette photo n'est pas la mienne.
Je suis ensuite passé à cheval et ai changé de club pour ma dernière année en selle avant les études. J'ai apprécié la taille humaine du club et des reprises cela m'a réconcilié avec l'obstacle dont j'avais la frayeur après multiples gamelles.