J'ai lu en diagonale, mais j'avais suivi l'affaire ^^
Moi ce que je vois, c'est une petite nénette pas très bien dans ses baskets qui est si contente d'avoir un poney à s'occuper que le monde entier doit être courant. On oscille donc entre le "elle est terriblement maltraitée" et "non en fait ça va je gère". Il est logique qu'à un moment, on y croit plus trop.
Si ce que tu attends qu'on te dise, c'est que ce serait sacrément bien pour la ponette que tes parents/le proprio t'en offre un à toi qui lui tiendrait compagnie, c'est non, mille fois non.
Je vais être un peu crue (et peut-être enfoncer le clou, mais je pense qu'à douze ans, on est en capacité d'entendre certaines choses, de commencer à comprendre que la vraie vie n'est pas un roman jeunesse) : tu te comportes de manière égoïste. Tout ce qui semble compter, c'est de pouvoir profiter de cette ponette, de la brosser, de la "balader". Qu'elle se blesse, s'accidente, que tu causes du tort à autrui (le propriétaire, ta famille s'il t'arrive quelque chose...) semble te passer complètement au-dessus. Quant à la ponette, elle te l'a bien fait comprendre : ce que tu lui propose ne l'intéresse pas.
Douze ans, c'est aussi l'âge où on commence à comprendre que lien homme-cheval est bien différent de celui qui t'unit avec tes parents ou ta meilleure amie. Le cheval possède une approche très "relative" de l'amitié. Cette ponette appréciera ta présence si tu lui apportes du bien-être : friandises, gratouilles... Mais tu ne remplaceras jamais un autre poney pour elle, et elle ne sera jamais une véritable amie pour toi. ça ne t'empêche pas de l'aimer très fort et elle d'avoir du plaisir à être à tes côtés.
Mais aimer, c'est avant tout prendre soin, même si cela implique des sacrifices de ta part. C'est là toute la différence entre l'amour et les jeux d'intérêts. Si tu aimes cette ponette, que tu veux le meilleur pour elle, tu acceptes que tu ne sais pas, que tu n'a pas les compétences, et tu t'en tiens à quelques papouilles et coups de brosses.
Bon courage à toi