L'histoire du premier deuil de ma vie

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Lubi

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L'histoire du premier deuil de ma vie
Posté le 03/02/2022 à 13h51

Bonjour,

Avant toute chose je ne me suis pas relue et je n’ai pas corrigé.
Et j’ai eule soutiens d’énormément de personnes par messages, ainsi que le soutiens direct du personnel de la clinique, mais surtout de ma mère, mon compagnon, mon chien et mon chat, mes meilleures amies et mes amis très proche du centre équestre. Et s’ils me lisent je les en remercie.

C’est avec un immense chagrin que je poste aujourd’hui. En effet, ma jument est décédée des suites d’une colique.

Si je poste, c’est pour soulager mon deuil et le partager, car en fouillant partout je ne me suis pas reconnue dans les deuils de chacun et des expériences. Et je me dis que le miens pourra sans doute servir à une autre personne plus tard. Mais aussi pour avoir vos retours d’expériences.

Dans un premier temps je vais reconstituer ma relation avec ma jument, ces derniers jours douloureux et les étapes de mon deuil. Je vais surement employer le passé le présent, vous allez comprendre pourquoi plus tard.

1m58 de gentillesse, de calme, de douceur, de sang-froid et d’amour et qui était destinée à la base aux courses, puis au club et enfin à sa propriétaire chérie.
Elle est aimé de tous, praticiens, amis, connaissances et famille. Les petits adoraient venir la caresser car elle était délicate.

Cela faisait dix ans qu’elle et moi vivions ensembles ; elle m’a quittée à 15 ans et 8 mois. Elle a eu un passé très difficile avant de me rencontrer, de la maltraitance, des abandons puis enfin le bonheur avec sa cavalière.

Je l’ai pourrit gâté pendant ces 10 années de vie commune, cavalière de loisirs, je pratiquai le dressage, la balade, l’equifeel et des activités d’extérieure comme le trec.
Je l’ai choyé plus qu’il n’était possible.

Ma vie entière tournait autour d’elle, tout était organisé en fonction d’elle, la semaine, le mois, les vacances.
Dû à son lourd passé elle avait une santé fragile, elle avait souvent de la bobologie, les vers étaient nos pires ennemies (vermifuge 4 fois par an), les ulcères étaient gérés avec de l’argile blanche et en automne-hiver la faisait un peu perdre de poids donc elle avait une couverture.
Elle était bien connue des praticiens.
J’ai parfois mis ma vie de côté pour elle, pour subvenir à tous ses besoins et j’en suis heureuse, car elle me donnait tellement d’amour et de bons moments en retour.

(Je crois en la communication animale, en ce don que certains peuvent avoir, mais je n’y crois pas chez toutes les personnes. J’ai toujours eu des prédispositions avec les animaux, à communiquer avec eux, faire s’entendre deux espèces différentes, qui en théorie devrais vouloir s’attaquer ou fuir.
J'ai toujours attiré sur mon chemin des animaux qui avaient besoin d’aide
Parfois j’ai des images, des ressentis, des intuitions et il y une période je ne voulais plus m’approcher de chevaux abandonnés par leur propriétaire car j’avais beaucoup trop de ressenti.
Avec ma jument je ressens énormément de chose, je l’a connais par cœur et j’arrive bien souvent à établir plus ou moins des diagnostique avant un praticien : piroplasmose asymptomatique, douleurs aux ovaires avec pour seul symptôme de la nymphomanie et précisément douleurs ovaire droit car moi-même c’était celui qui me faisais mal, régions du dos qui lui fait mal etc.)

La semaine avant le décès de ma jument, alors que tout allait bien pour elle, j’ai eu des poussées, quelques chose m’a poussé à aller voir les services de crémations équins (pour me renseigner), à imaginer comment serait son décès, ma vie sans elle etc. Et elle avait un peu maigrit.

Puis ce samedi 29/01/2022 arrivée à 10h aux écuries, avant ça ma jument a eu son foin dans un premier temps, puis sa ration et habituellement après ça elle finit son foin tranquillement, mais là elle était débout, le regard dans le vide. J’ai tout de suite compris que quelque chose n’allait pas.
15h15 le vétérinaire arrive, sédation, palpation du colon, sondage, échographies.

Vers 18h arrivée à la clinique du cheval, batterie d’examens, prise de sang, échographies, sondage et perfusions d’eau chaude. L’échographie ne plait pas à la vétérinaire il y a des masse bizarre au niveau du colon et le colon s’est déplacé.

La vétérinaire lui fait des radios, nous dit qu’elle va d’abord traiter par médicament, que ce n’est pas la bonne candidate pour une opération car le colon peut être fortement abîmé mais que ses constantes sont stables. Si les médicaments ne fonctionnent pas alors on devra prendre la décision de lui dire aurevoire.

Dimanche 10h22, la vétérinaire m’appelle, les traitements n’ont pas fonctionné, mais elle est alerte, réagit et les constantes sont toujours stables. Elle change légèrement d’avis pour l’opération. Je veux laisser sa chance à ma jument, je croie en elle, quoi qu’il arrive. Ellee pars au bloc. Pendant ce temps je me rends sur place.

Après 3 heures d’attentes sur le parking de la clinique, la vétérinaire viens nous voir, ellee se réveille tranquillement de son opération.

A mes yeux le plus dure était fait et ses constantes était toujours bien. En revanche elle avait très peu de graisse dans le corps.
Je suis revenue en début de soirée pour la voir après son réveil, elle avait encore du reflux par le nez, la vétérinaire est inquiète. On lui passe de la lidocaïne dans les perfusions. La vétérinaire me dit que rare sont les propriétaires qui lui auraient laissé une chance, mais elle et moi et surtout moi, convenons que si il y a trop d’acharnement et qu’elle souffre alors on arrête.
Je lui dis qu’elle s’est toujours battu, mais que si aujourd’hui s’était trop pour elle alors je la laisserai partir, que je suis prête, je ne lui en voudrai pas et que je l’aime de tout mon cœur.

Lundi 11h, la clinique m’appelle, les constantes sont mauvaises, les reins flanches, il y a beaucoup de reflux, elle est complétement déshydratée, abattue et a perdu énormément de poids en si peu de temps. La vétérinaire veut bien essayé d’attendre demain mais je lui dis qu’il est hors de question de la laisser comme ça. Je pars pour la clinique en pleure.

J’arrive à la clinique vers 12h, accompagnée de deux mes meilleures amies, qui l'aime et nous accompagne toutes les deux depuis le début dans nos vies.
Elle me reconnais elle a son petit regard « ha tu es là ! ».
La vétérinaire prépare les papiers, me donne les brochures de service de crémation mais c’est extrêmement chère alors j’oublie cette idée au bout de 30 minutes.
On nous laisse une heure avec elle, on ne pleure pas, on parle des bon souvenirs, on la caresse, on la gratte, elle me regarde me renifle, on profite de ce dernier moment.
J’ai désiré la faire belle pour cet évènement et je l’ai donc brossé comme d’habitude, comme pour un concours.
On est entourée toutes les deux par mon homme et mes deux amies. Personne ne pleure, parfois même on rit, on est nostalgique.
On récupère les fers, et une technicienne coupera une touffe de crinière des crins et de la queue.
Toute la clinique était vraiment gentil, respectueux, attentionné et compréhensif.

14h15 c’est le moment, on va dans un box spécial avec les poulies et les murs capitonnés, on lui attache les poulies, on m’explique tout ce qu’il va se passer avec une grande douceur et à chaque étapes on me réexpliquera et on me demandera l’autorisation.
Je vais lui dire aurevoire et je t’aime, je lui dit je t’aime pleins de fois, des chuchotements entre elle et moi.
La dose de sédation, cette fois-ci mes amis et moi somme près de sa tête, elle est toujours physiquement avec nous, on pleure, on lui dit des mots d’amour, des souvenirs.
La dose pour euthanasie, un dernier souffle et son âme et son énergie s’en vont de son corps.
On reste près d’elle, puis dès que ses naseaux deviennent froid on part de notre propre chef pour ne pas assister aux réactions désagréables de son corps.

En sortant je manque de faire un malaise, je suis blanche, je tremble et j’ai la tête qui tourne. On m’assoit, m’apporte du sucre et un chocolat chaud.

15h38 je suis chez moi avec mon chéri, je presse son couvre cou, qui porte encore son odeur. Je pleure, mon chéri trouve les mots. Je fini par m’endormir d’puisement pendant deux heures, j’ouvre les yeux c’est le soir, l’heure de manger (je n’ai pas mangé depuis samedi matin), puis finalement je n’avale toujours rien. Je pleure jusqu’à 21h, puis à 21h un moment de bien, on regarde x-men, à la fin du film je vais me coucher et je réussis à dormir.

Mardi , 6h du matin, mon réveil sonne, finalement je ne suis pas prête à aller travailler, mon chéri restera avec moi jusqu’à 12h30, puis il est ensuite parti travailler. Je suis restée littéralement au lit toute la journée, avec mon chien et mon chat. Je me suis levée pour sorti mon chien dans le jardin, j’ai pleuré pendant qu’il était dehors, tout en caressant une photo de ma jument, en lui parlant. J’ai mangé deux yaourth nature, ce fut le seul repas de toute la journée.
L’après-midi je me suis intéressée au CA sur animal décédé, j’envisage d’en faire une, mais avec un vrai professionnel qui a du cœur.

Cette journée s’est avérée bizarre, il s’est passé quelque chose pendant…
Quand mon chéri rentre, j’ai accepté cette mort, j’explique que je ne crois pas en plusieurs choses mais que je crois que la mort sur terre n’est qu’une mort charnelle, que notre âme une fois le tunnel franchit à le choix entre une réincarnation ou resté « en haut » dans un endroit de paix, qu’on peut observer les terrestres, redescendre pour une mission avec un terrestre, se réincarner, être la bonne étoile de nos vivant. Et surtout qu’on reste liés par une énergie.

Depuis que j’ai cette croyance-là, je ne pleure plus.

Mercredi, je vais au travail, j’ai peurs d’affronter les regards mais au final ça se passe très bien, j’ai la chance d’avoir des collègues très compatissants.
J’arrive à leur raconter tout ce que je vous écrit sans pleurer (j’oubli, je suis sous fleur de bach rescue 4 gouttes autant de fois que je veux et sous star of bethlehem 2 gouttes 4 fois par jour).

14h je suis chez moi, je ne pleure toujours pas. Je me pose pleins de questions et je traverse un flot de sentiments et d’émotions :

-Elle me manque terriblement.
-Je suis dévastée mais ça ne se voie pas du tout.
-Je suis hyper fatigué et n’arrive à rien faire.
-Je ressens l’envie d’aller au club, de voir mes amis cavaliers.
-Je veux y aller un jour où il y a seulement mes amis cavaliers proches et la gérante.
-Je ne veux plus avoir de cheval à moi, car elle est la seul et l’unique.
-Mais je veux continuer de monter, j’en ressens l’envie.
-Mince, du coup je culpabilise de penser et ressentir ça.
-J’ai l’impression de tromper si je monte un autre cheval.

-Serait-elle contente de me voir monter un autre cheval ?
-Comment puis-je me servir de mes prédispositions pour communiquer avec elle ?
-Ma gérante va-t-elle s’adapter à la situation ?
-Si je remonte quel est le bon moment pour ça ? Je suis peut-être un peu rapide là ?
-Comment ça se fait que je pleure plus ?????!!!!! Sur le forum les autres personnes pleure tous les jours et presque toutes les heures !
-Pourquoi je suis triste, mais ne ne pleure plus ? Pourquoi en si peu de temps je suis entrain de continuer ma vie ?
-Comment se fait-il que je ne veuille pas me séparer de ses affaires et que je veuille continuer d’avoir des photos, des objets et des bijoux d’elle auprès de moi ?

-Hier j’ai rigolé un peu grâce à mon chéri et mon chien.

-Je fais le tour sur sa vie avec moi, j’en conclu qu’elle a été hyper heureuse et comblé.
-Je repasse en boucle son séjour à la clinique et son euthanasie, j’en conclu que j’ai fait tout ce qu’il fallait et même plus, que son euthanasie s’est très bien passé, je l’ai accompagné tout le long. Je n’ai aucun regret.
-Je culpabilise que ma tristesse ne se voie pas.
-Je me demande si je n’ai pas fait une sorte de pré deuil, si je n’étais pas déjà prête pour tout ça. Est-ce que je n’ai pas aussi accepté la situation.
-Sans doute que mes croyances me font voir la mort d’une autre façon.
-Je prévois d’aller au club dimanche pour les affaires et voir mes amis proches.

On est le jeudi, j’écris ce post, ça deviens lourd de ne pas avoir de réponses à mes questions, je me pose pleins de questions sur le deuil notamment, je vais voir des sites dédié à ça, j’y trouve très peu de chose où je me sens concernée.

C’est l’anniversaire de mon grand-père, je lui souhaite par téléphone et la… La question qu’il ne faut pas « comment va ta jument ? Ta mère m’a dit qu’elle était malade en clinique. Comment ça comment va t'elle? Elle est morte Papy… S’en est suivi un gros malaise. Le pauvre était embêté et moi malheureuses (j’ai eu les larmes aux yeux et du mal a parler et j’étais en colère contre ma mère qui ne lui avait pas dit depuis lundi, alors qu’elle mangeait avec eux ce midi!!

Je suis en colère, pas de sa perte mais des gens qui ne savent pas, qui font comme-ci de rien n’était, ceux qui me disent, « ne reprend pas de cheval hein ! » comme si c’était le moment de dire ça, parce que pour eux je me suis privée de trop chose pour savane dans ma vie. Puis de la colère venant de mon frère qui ne m’a donné aucune nouvelle depuis samedi, alors que j’ai fait sur facebook l’annonce du décès.
Bon sang mais d’où vient cette colère ?!!

Je ne pleure pas pour le moment. Je parle d’elle sans problème, peut être avec un peu d’émotions et de tremblement dans la voix par moment. Mes pensées sont chaque minute pour elle et je réalise doucement à quel point malgré une vie avec un homme merveilleux, d’autres animaux, des amis etc elle est chamboulée.

On n’aborde pas souvent la faiblesse d’un deuil, je veux dire l’état physique et comment la perte de force joue sur les petites choses du quotidien et je vais vous livrer l’envers du décor : ma dernière douche date de samedi soir, et seulement depuis aujourd’hui j’ai la force pour me relaver et prendre un bon bain. La queue de cheval était mon meilleur ami à cause des chevaux gras ces derniers jours… Mon chéri s’est occupé de faire à manger tous les jours, de sortir le chien, de donner à manger à mon chat, lancer les lessives, la vaisselle, les courses… Notre maison est mal rangé et commence à devenir sale, bah oui parce que mon chéri ne pouvais pas être partout, mais je sens des force revenir, il est adorable et me dit de prendre le temps pour que je me remette sur pieds. Tout va rentrer dans l’ordre bientôt je le sens.

-J’appréhende d’aller au club, une nouvelle jument va venir dans SON pré, pourquoi j’en veux un peu à cette jument d’être là ?
-Comment vais-je reprendre une vie normale sans elle ?
-Que vais-je faire de mes journées en semaine ?
-Pourquoi je me focalise sur l’envie de monter mais uniquement un seul cheval du club, hongre, bien dressé pour le dressage et la balade ?

-En résumé mon deuil est-il normal ?

Je partagerais la suite au fur et à mesure quand j’en ai la force et l’envie. J’espère sincèrement que certains se reconnaitrons, que ce texte pourra aider/servir à une personne, à s’identifier, se rassurer, avancer. Et pour moi j’espère que vos réponses m’ouvrirons la voix vers un retour à la normal.

Édité par lubi le 07-01-2023 à 20h45

Tam89

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L'histoire du premier deuil de ma vie
Posté le 03/02/2022 à 14h09

lubi

Il n'y a pas de deuil normal ou anormal, le deuil c'est propre à chacun et chacune le vit comme il peut.
Moi je vis les deuils en peu à l'opposé de toi, mais ni ton deuil ni le mien sont normaux ou anormaux.

En tout cas, courage pour la suite.

Édité par tam89 le 03-02-2022 à 14h13



Michiwa

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Posté le 03/02/2022 à 14h42

C'est quand même plutôt pas mal de découvrir à 29 ans le deuil et les symptômes dépressifs. Tu as réussi à me faire pleurer avec ton récit en tout cas, je t'envoie mon courage.
Et la normalité dans le deuil ça n'existe pas, donc ne te monte pas la tête avec ce que tu lis ou les remarques qu'on peut te faire !

Marion972

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Posté le 03/02/2022 à 14h46

Ma belle, il n'y a pas de "bonne" manière de faire son deuil.

Je ne pourrais dire qu'on a la même histoire, je n'ai eu mon premier que 7,5 mois .... Ce n'est rien comparé à plus de 10 ans de vie commune ....

J'aurais tellement de choses à te dire sur les ressentis, les peines, la colère, le corps vidé de toute énergie ... Si tu as besoin n'hésite pas à venir, ici ou en privé ... Je serais là pour apporter mon soutien

Corleone

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Posté le 03/02/2022 à 15h01

Bonjour,

Tous les deuils sont normaux, et s'il y avait un manuel du deuil, ça serait formidable pour tout le monde.
Oui, votre deuil est tout à fait normal, vos réactions normales, vos attitudes normales, vos angoisses normales.

Surtout lorsque c'est tout récent, cela ne fait pas une semaine : personne ne se remet d'un deuil en 3 jours.

Je vous conseille vivement de vous tourner vers une personne compétente pour vous accompagner dans ce deuil. Cela va grandement vous aider.

J'ai vécu un deuil récemment, d'une personne dont j'étais proche. Ce qui m'a beaucoup aidé a été une personne formée à l'écoute active (si je me rappelle), et qui accompagne les personnes dans leur deuil. Ce n'est pas une psychologue, on ne cherche pas à creuser dans nos vies ou à proposer des thérapies... c'est simplement de l'écoute, par une personne qui sait trouver les mots et accompagner l'autre dans son deuil.
Cela m'a permis de prendre conscience de certains mécanismes dans ma vie lorsque je fais face à un décès, et j'ai pu faire ce deuil de manière apaisée et calme. Cela a pris environ 4 mois.


Bon courage à vous pour cette épreuve traversée : comme toutes les épreuves, il faut parvenir à les accepter pour apprendre à vivre avec. On en sort grandis.

Lubi

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Posté le 03/02/2022 à 15h48

tam89 merci pour ton message de soutiens.

Himaliae

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Posté le 03/02/2022 à 15h52

lubi comme très bien dit par tout le monde au-dessus, le deuil est personnel, et on s'en moque que certaines personnes pleurent pendant X jours, ce qui importe c'est ce dont ON a besoin personnellement. Ton deuil est normal pour toi. Et c'est ça l'important!

Pleurer et éprouver l'émotion "tristesse" ou "penser à qqn décédé" ne vont pas forcement de pair. Et pourquoi ce serait une mauvaise chose?

On peut penser à une personne (ou un animal, pour moi c'est pareil, un être vivant quoi) décédée en se remémorant les bonnes choses, et pas forcément en finissant en pleurs.


J'ai perdu mon premier cheval le 14 mai 2021, le 16 je rigolais avec des copines qui me trouvaient en super forme, 15 jours plus tard je montais deux chevaux par semaine. J'ai admis sa perte très rapidement, ce qui ne veut pas dire que je ne pense pas à lui quasiment tous les jours, je l'ai profondément aimé, il sera toujours auprès de moi en partie, j'ai progressé pour être la meilleure proprio et cavalière possible, il a changé ma vie au sens propre, mais je pars du principe (selon moi, et encore une fois c'est personnel) que la vie continue et donc le lendemain matin de son euthanasie j'étais au boulot entourée de chevaux (avec des yeux de lapin atteint de myxomatose, certes), et zou.
Mon nouveau cheval est dans la même écurie, est équipé des mêmes affaires, bref certains trouveront peut-être "mon" deuil bizarre mais chacun sa faon de réagir encore une fois.

Tu vas te trouver une autre routine, tu ne dois pas culpabiliser d'avoir envie de monter, de t'occuper d'autres chevaux. Chacun réagit comme il veut/peut.
C'est très bien de ne pas avoir de remords ou regrets, cela aide grandement. Si c'est ce que tu ressens, tant mieux, c'est effectivement une grande aide pour passer le deuil.
Si tu veux aller au club, VA AU CLUB. le regard des autres, tu t'en moques, si c'est important pour toi.

Après, charge à toi aussi d'équilibrer tes journées, c'est sur que cela fait un trou dans notre quotidien, mais c'est le moment de prendre soin de soi, lire, s'occuper de son corps de cavalière trop souvent négligé, faire du sport, s'aérer, tester d'autres trucs.

PS: et les gens qui disent "j'espère que tu ne vas pas en racheter un", ben je leur répondrais qu'a partir du moment où tu assumais ta jument, et que tu laissais les autres libres de cette contrainte, tu feras bien ce que tu veux avec un éventuel autre ;-)

Édité par himaliae le 03-02-2022 à 16h06



Lubi

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Posté le 03/02/2022 à 15h57

michiwa merci pour ton message de soutiens. Je suis désolée si je t'ai fait pleurer, ce n'était pas le but. Tu as sans doute raison sur tout ça, il faut que je me le rentre dans la cervelle maintenant.

Lubi

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Posté le 03/02/2022 à 16h04

marion972 Merci pour ton message, et bon courage à toi également. Je veux bien ton partage, ton expérience, sur ce post (si cela ne te dérange pas bien évidemment), car j'aimerai que ça aide d'autre personne qui se reconnaissent dans mon récit.

Ça a été impossible pour moi en cherchant sur le forum de trouver une personne ayant les mêmes ressenti donc j'aimerai vraiment pouvoir aider d'autres personnes.

Lubi

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Posté le 03/02/2022 à 16h07

corleone Merci. J'ai effectivement pensé me tourner vers quelqu'un, mon compagnon m'a dit que je devrais attendre de voir l'évolution avant de prendre une décision; je pense qu'il n'a pas tort.

C'est je pense mon acceptation qui me pose justement toutes ces questions, émotions et ressenti. Peut être doit je accepter que j'ai accepté ;).

Opri

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Posté le 03/02/2022 à 16h11

Toutes mes condoléances pour votre jument

Dans ma vie j'ai dû traverser de nombreux deuil d'abord celui de mon 1er cheval parti d'une colique à 23 ans en 2016, puis de ma grand-mère en août 2019, suivie de ma Maman en Septembre 2020 et de mon grand-père en Novembre 2020.

Chacun de mes deuils ont été différent mais je suis passée par les "mêmes étapes" qui ont mis plus ou moins de temps à se manifester.
A l'heure actuel je n'ai toujours pas fini certains deuils celà prend du temps suivant aussi notre personnalité et ce qui se passe dans notre vie.

Lubi

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Posté le 03/02/2022 à 16h19

himaliae Merci pour ton soutien et de t'être livrée, ta réponse m'a vraiment fait du bien. Elle m'a apporté un petit quelque chose. Je m'identifie un peu à ton expérience, à quelques détails près et tu aura réeussi à me faire rire. J'y ai trouvé un certains réconfort.

D'ailleurs désolé à tous, vous aurez remarqués que j'ai tendance à dire ce que je pense et ressent assez facilement. Je ne suis pas très pudique la dessus.

Pour le club je me fiche du regard d'autrui et je m'entend avec tout le monde, on étaient un peu les mascottes dans un club familial, et j'ai peur de ressentir une vague d'émotions en voyant tout le monde me scruter, tater la température, peur que ce soit trop pour moi pour un retour.

Et il y a ça que je n'ai pas soulevé, j'ai l'impression de perdre une partie de mon identité:celles qui fessaient beaucoup rire tous le monde, elle était adoré au possible par tous, elle nous fessait beaucoup rire, bien souvent les autres chevaux plus jeune fessaient toujours des farces etc à leurs cavaliers, tandis que nous on étaient les nonchalante de la troupe, toujours tranquille il y a rien qui presse.
Elle était la jument qui fessait les beaux spectacles à la fête du club, sous les regards des enfants.
Et j'ai vraiment le sentiment que mon identité au club est perdu car j'ai perdu tout cela.

J'ai beaucoup de mal à trouver les mots pour faire comprendre ce que j'essaye d'expliquer...

Édité par lubi le 07-01-2023 à 20h47



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Posté le 03/02/2022 à 16h49

lubi De rien pour le partage!

Après à toi de travailler sur ton identité, ton rapport aux autres personnes, ton couple avec elle qui n'est plus "physique". Ton identité ne doit pas se définir uniquement par ta relation avec ta jument, mais par toutes tes interactions au complet, et/ou la non envie d'interaction d'ailleurs (on n'est pas forcé d'avoir envie d'interagir avec tous les humains, et ENCORE HEUREUX )

Lubi

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Posté le 04/02/2022 à 09h06

opri Merci pour votre soutiens et bon courage et tout mon soutiens en retour. Ça n'a vraiment pas du être facile. Grâce à tous vos messages je commence à accepter le "type" de mon deuil. Et à laisser plus couler.

Dimanche sera un jour décisif pour ce début de suite, car je me rend dans mon club, avec beaucoup d'appréhension.

Lubi

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Posté le 04/02/2022 à 09h23

himaliae Oui c'est vrai tu as raison.
J'ai vraiment une chance, dans mon club nous sommes tous très solidaire, il n'y a pas d'embrouilles, d'histoires et de blabla, quelque chose de très sain y règne. Alors bien sûr on a plus d’affinités avec tel ou tel personne, mais on s'entend tous bien. Puis on est cavaliers de loisirs et d'extérieure, il n'y a pas de compétition entre nous, je pense que ça aide beaucoup.

Je prend ce que tu me dis avec philosophie et je vais tâcher d'y repenser quand je reprendrai une vie équestre normale.

Lubi

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Posté le 04/02/2022 à 09h36

Nous sommes le vendredi 04/02/2022, hier soir mon compagnon et moi sommes allés promener notre chien, c'est notre bébé. Nous avons croisé notre meute au lac. Et ça m'a beaucoup changé les idées, j'étais heureuse d'être avec tous le monde et tous ces chiens. Notre chien s'est vraiment amusé.

Mes amis on pris beaucoup de mes nouvelles, je ne cherche pas à être plaint, au contraire je veux du soutiens et de la compassion mais je veux surtout sortir ma tête de ce moment douloureux.
Mes deux amis les plus proches du cheval seront là dimanche pour mon retour au club, ainsi que concubin.

J'ai repensé à tous vos messages pendant mon bain, et cela m'a permis d'accepter ce deuil, de laisser les choses venir comme elle viennent.

Du coup j'envisage une DP avec un cheval du club qui correspond à mon caractère et à la cavalière que je suis, bien sur c'est si je me le sens après ma visite de dimanche. J'en parle, je l'envisage mais je en veux pas non plus me précipiter.

Ne vous sentez pas obligé de répondre tous les jours, j'écris pour écrire, pour moi ou pour d'autres, mais ne vous sentez pas obligé de répondre à chaque fois, c'est comme vous le sentez.

Édité par lubi le 07-01-2023 à 20h49



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L'histoire du premier deuil de ma vie
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