L'histoire du premier deuil de ma vie

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Lubi

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L'histoire du premier deuil de ma vie
Posté le 03/02/2022 à 13h51

Bonjour,

Avant toute chose je ne me suis pas relue et je n’ai pas corrigé.
Et j’ai eule soutiens d’énormément de personnes par messages, ainsi que le soutiens direct du personnel de la clinique, mais surtout de ma mère, mon compagnon, mon chien et mon chat, mes meilleures amies et mes amis très proche du centre équestre. Et s’ils me lisent je les en remercie.

C’est avec un immense chagrin que je poste aujourd’hui. En effet, ma jument est décédée des suites d’une colique.

Si je poste, c’est pour soulager mon deuil et le partager, car en fouillant partout je ne me suis pas reconnue dans les deuils de chacun et des expériences. Et je me dis que le miens pourra sans doute servir à une autre personne plus tard. Mais aussi pour avoir vos retours d’expériences.

Dans un premier temps je vais reconstituer ma relation avec ma jument, ces derniers jours douloureux et les étapes de mon deuil. Je vais surement employer le passé le présent, vous allez comprendre pourquoi plus tard.

1m58 de gentillesse, de calme, de douceur, de sang-froid et d’amour et qui était destinée à la base aux courses, puis au club et enfin à sa propriétaire chérie.
Elle est aimé de tous, praticiens, amis, connaissances et famille. Les petits adoraient venir la caresser car elle était délicate.

Cela faisait dix ans qu’elle et moi vivions ensembles ; elle m’a quittée à 15 ans et 8 mois. Elle a eu un passé très difficile avant de me rencontrer, de la maltraitance, des abandons puis enfin le bonheur avec sa cavalière.

Je l’ai pourrit gâté pendant ces 10 années de vie commune, cavalière de loisirs, je pratiquai le dressage, la balade, l’equifeel et des activités d’extérieure comme le trec.
Je l’ai choyé plus qu’il n’était possible.

Ma vie entière tournait autour d’elle, tout était organisé en fonction d’elle, la semaine, le mois, les vacances.
Dû à son lourd passé elle avait une santé fragile, elle avait souvent de la bobologie, les vers étaient nos pires ennemies (vermifuge 4 fois par an), les ulcères étaient gérés avec de l’argile blanche et en automne-hiver la faisait un peu perdre de poids donc elle avait une couverture.
Elle était bien connue des praticiens.
J’ai parfois mis ma vie de côté pour elle, pour subvenir à tous ses besoins et j’en suis heureuse, car elle me donnait tellement d’amour et de bons moments en retour.

(Je crois en la communication animale, en ce don que certains peuvent avoir, mais je n’y crois pas chez toutes les personnes. J’ai toujours eu des prédispositions avec les animaux, à communiquer avec eux, faire s’entendre deux espèces différentes, qui en théorie devrais vouloir s’attaquer ou fuir.
J'ai toujours attiré sur mon chemin des animaux qui avaient besoin d’aide
Parfois j’ai des images, des ressentis, des intuitions et il y une période je ne voulais plus m’approcher de chevaux abandonnés par leur propriétaire car j’avais beaucoup trop de ressenti.
Avec ma jument je ressens énormément de chose, je l’a connais par cœur et j’arrive bien souvent à établir plus ou moins des diagnostique avant un praticien : piroplasmose asymptomatique, douleurs aux ovaires avec pour seul symptôme de la nymphomanie et précisément douleurs ovaire droit car moi-même c’était celui qui me faisais mal, régions du dos qui lui fait mal etc.)

La semaine avant le décès de ma jument, alors que tout allait bien pour elle, j’ai eu des poussées, quelques chose m’a poussé à aller voir les services de crémations équins (pour me renseigner), à imaginer comment serait son décès, ma vie sans elle etc. Et elle avait un peu maigrit.

Puis ce samedi 29/01/2022 arrivée à 10h aux écuries, avant ça ma jument a eu son foin dans un premier temps, puis sa ration et habituellement après ça elle finit son foin tranquillement, mais là elle était débout, le regard dans le vide. J’ai tout de suite compris que quelque chose n’allait pas.
15h15 le vétérinaire arrive, sédation, palpation du colon, sondage, échographies.

Vers 18h arrivée à la clinique du cheval, batterie d’examens, prise de sang, échographies, sondage et perfusions d’eau chaude. L’échographie ne plait pas à la vétérinaire il y a des masse bizarre au niveau du colon et le colon s’est déplacé.

La vétérinaire lui fait des radios, nous dit qu’elle va d’abord traiter par médicament, que ce n’est pas la bonne candidate pour une opération car le colon peut être fortement abîmé mais que ses constantes sont stables. Si les médicaments ne fonctionnent pas alors on devra prendre la décision de lui dire aurevoire.

Dimanche 10h22, la vétérinaire m’appelle, les traitements n’ont pas fonctionné, mais elle est alerte, réagit et les constantes sont toujours stables. Elle change légèrement d’avis pour l’opération. Je veux laisser sa chance à ma jument, je croie en elle, quoi qu’il arrive. Ellee pars au bloc. Pendant ce temps je me rends sur place.

Après 3 heures d’attentes sur le parking de la clinique, la vétérinaire viens nous voir, ellee se réveille tranquillement de son opération.

A mes yeux le plus dure était fait et ses constantes était toujours bien. En revanche elle avait très peu de graisse dans le corps.
Je suis revenue en début de soirée pour la voir après son réveil, elle avait encore du reflux par le nez, la vétérinaire est inquiète. On lui passe de la lidocaïne dans les perfusions. La vétérinaire me dit que rare sont les propriétaires qui lui auraient laissé une chance, mais elle et moi et surtout moi, convenons que si il y a trop d’acharnement et qu’elle souffre alors on arrête.
Je lui dis qu’elle s’est toujours battu, mais que si aujourd’hui s’était trop pour elle alors je la laisserai partir, que je suis prête, je ne lui en voudrai pas et que je l’aime de tout mon cœur.

Lundi 11h, la clinique m’appelle, les constantes sont mauvaises, les reins flanches, il y a beaucoup de reflux, elle est complétement déshydratée, abattue et a perdu énormément de poids en si peu de temps. La vétérinaire veut bien essayé d’attendre demain mais je lui dis qu’il est hors de question de la laisser comme ça. Je pars pour la clinique en pleure.

J’arrive à la clinique vers 12h, accompagnée de deux mes meilleures amies, qui l'aime et nous accompagne toutes les deux depuis le début dans nos vies.
Elle me reconnais elle a son petit regard « ha tu es là ! ».
La vétérinaire prépare les papiers, me donne les brochures de service de crémation mais c’est extrêmement chère alors j’oublie cette idée au bout de 30 minutes.
On nous laisse une heure avec elle, on ne pleure pas, on parle des bon souvenirs, on la caresse, on la gratte, elle me regarde me renifle, on profite de ce dernier moment.
J’ai désiré la faire belle pour cet évènement et je l’ai donc brossé comme d’habitude, comme pour un concours.
On est entourée toutes les deux par mon homme et mes deux amies. Personne ne pleure, parfois même on rit, on est nostalgique.
On récupère les fers, et une technicienne coupera une touffe de crinière des crins et de la queue.
Toute la clinique était vraiment gentil, respectueux, attentionné et compréhensif.

14h15 c’est le moment, on va dans un box spécial avec les poulies et les murs capitonnés, on lui attache les poulies, on m’explique tout ce qu’il va se passer avec une grande douceur et à chaque étapes on me réexpliquera et on me demandera l’autorisation.
Je vais lui dire aurevoire et je t’aime, je lui dit je t’aime pleins de fois, des chuchotements entre elle et moi.
La dose de sédation, cette fois-ci mes amis et moi somme près de sa tête, elle est toujours physiquement avec nous, on pleure, on lui dit des mots d’amour, des souvenirs.
La dose pour euthanasie, un dernier souffle et son âme et son énergie s’en vont de son corps.
On reste près d’elle, puis dès que ses naseaux deviennent froid on part de notre propre chef pour ne pas assister aux réactions désagréables de son corps.

En sortant je manque de faire un malaise, je suis blanche, je tremble et j’ai la tête qui tourne. On m’assoit, m’apporte du sucre et un chocolat chaud.

15h38 je suis chez moi avec mon chéri, je presse son couvre cou, qui porte encore son odeur. Je pleure, mon chéri trouve les mots. Je fini par m’endormir d’puisement pendant deux heures, j’ouvre les yeux c’est le soir, l’heure de manger (je n’ai pas mangé depuis samedi matin), puis finalement je n’avale toujours rien. Je pleure jusqu’à 21h, puis à 21h un moment de bien, on regarde x-men, à la fin du film je vais me coucher et je réussis à dormir.

Mardi , 6h du matin, mon réveil sonne, finalement je ne suis pas prête à aller travailler, mon chéri restera avec moi jusqu’à 12h30, puis il est ensuite parti travailler. Je suis restée littéralement au lit toute la journée, avec mon chien et mon chat. Je me suis levée pour sorti mon chien dans le jardin, j’ai pleuré pendant qu’il était dehors, tout en caressant une photo de ma jument, en lui parlant. J’ai mangé deux yaourth nature, ce fut le seul repas de toute la journée.
L’après-midi je me suis intéressée au CA sur animal décédé, j’envisage d’en faire une, mais avec un vrai professionnel qui a du cœur.

Cette journée s’est avérée bizarre, il s’est passé quelque chose pendant…
Quand mon chéri rentre, j’ai accepté cette mort, j’explique que je ne crois pas en plusieurs choses mais que je crois que la mort sur terre n’est qu’une mort charnelle, que notre âme une fois le tunnel franchit à le choix entre une réincarnation ou resté « en haut » dans un endroit de paix, qu’on peut observer les terrestres, redescendre pour une mission avec un terrestre, se réincarner, être la bonne étoile de nos vivant. Et surtout qu’on reste liés par une énergie.

Depuis que j’ai cette croyance-là, je ne pleure plus.

Mercredi, je vais au travail, j’ai peurs d’affronter les regards mais au final ça se passe très bien, j’ai la chance d’avoir des collègues très compatissants.
J’arrive à leur raconter tout ce que je vous écrit sans pleurer (j’oubli, je suis sous fleur de bach rescue 4 gouttes autant de fois que je veux et sous star of bethlehem 2 gouttes 4 fois par jour).

14h je suis chez moi, je ne pleure toujours pas. Je me pose pleins de questions et je traverse un flot de sentiments et d’émotions :

-Elle me manque terriblement.
-Je suis dévastée mais ça ne se voie pas du tout.
-Je suis hyper fatigué et n’arrive à rien faire.
-Je ressens l’envie d’aller au club, de voir mes amis cavaliers.
-Je veux y aller un jour où il y a seulement mes amis cavaliers proches et la gérante.
-Je ne veux plus avoir de cheval à moi, car elle est la seul et l’unique.
-Mais je veux continuer de monter, j’en ressens l’envie.
-Mince, du coup je culpabilise de penser et ressentir ça.
-J’ai l’impression de tromper si je monte un autre cheval.

-Serait-elle contente de me voir monter un autre cheval ?
-Comment puis-je me servir de mes prédispositions pour communiquer avec elle ?
-Ma gérante va-t-elle s’adapter à la situation ?
-Si je remonte quel est le bon moment pour ça ? Je suis peut-être un peu rapide là ?
-Comment ça se fait que je pleure plus ?????!!!!! Sur le forum les autres personnes pleure tous les jours et presque toutes les heures !
-Pourquoi je suis triste, mais ne ne pleure plus ? Pourquoi en si peu de temps je suis entrain de continuer ma vie ?
-Comment se fait-il que je ne veuille pas me séparer de ses affaires et que je veuille continuer d’avoir des photos, des objets et des bijoux d’elle auprès de moi ?

-Hier j’ai rigolé un peu grâce à mon chéri et mon chien.

-Je fais le tour sur sa vie avec moi, j’en conclu qu’elle a été hyper heureuse et comblé.
-Je repasse en boucle son séjour à la clinique et son euthanasie, j’en conclu que j’ai fait tout ce qu’il fallait et même plus, que son euthanasie s’est très bien passé, je l’ai accompagné tout le long. Je n’ai aucun regret.
-Je culpabilise que ma tristesse ne se voie pas.
-Je me demande si je n’ai pas fait une sorte de pré deuil, si je n’étais pas déjà prête pour tout ça. Est-ce que je n’ai pas aussi accepté la situation.
-Sans doute que mes croyances me font voir la mort d’une autre façon.
-Je prévois d’aller au club dimanche pour les affaires et voir mes amis proches.

On est le jeudi, j’écris ce post, ça deviens lourd de ne pas avoir de réponses à mes questions, je me pose pleins de questions sur le deuil notamment, je vais voir des sites dédié à ça, j’y trouve très peu de chose où je me sens concernée.

C’est l’anniversaire de mon grand-père, je lui souhaite par téléphone et la… La question qu’il ne faut pas « comment va ta jument ? Ta mère m’a dit qu’elle était malade en clinique. Comment ça comment va t'elle? Elle est morte Papy… S’en est suivi un gros malaise. Le pauvre était embêté et moi malheureuses (j’ai eu les larmes aux yeux et du mal a parler et j’étais en colère contre ma mère qui ne lui avait pas dit depuis lundi, alors qu’elle mangeait avec eux ce midi!!

Je suis en colère, pas de sa perte mais des gens qui ne savent pas, qui font comme-ci de rien n’était, ceux qui me disent, « ne reprend pas de cheval hein ! » comme si c’était le moment de dire ça, parce que pour eux je me suis privée de trop chose pour savane dans ma vie. Puis de la colère venant de mon frère qui ne m’a donné aucune nouvelle depuis samedi, alors que j’ai fait sur facebook l’annonce du décès.
Bon sang mais d’où vient cette colère ?!!

Je ne pleure pas pour le moment. Je parle d’elle sans problème, peut être avec un peu d’émotions et de tremblement dans la voix par moment. Mes pensées sont chaque minute pour elle et je réalise doucement à quel point malgré une vie avec un homme merveilleux, d’autres animaux, des amis etc elle est chamboulée.

On n’aborde pas souvent la faiblesse d’un deuil, je veux dire l’état physique et comment la perte de force joue sur les petites choses du quotidien et je vais vous livrer l’envers du décor : ma dernière douche date de samedi soir, et seulement depuis aujourd’hui j’ai la force pour me relaver et prendre un bon bain. La queue de cheval était mon meilleur ami à cause des chevaux gras ces derniers jours… Mon chéri s’est occupé de faire à manger tous les jours, de sortir le chien, de donner à manger à mon chat, lancer les lessives, la vaisselle, les courses… Notre maison est mal rangé et commence à devenir sale, bah oui parce que mon chéri ne pouvais pas être partout, mais je sens des force revenir, il est adorable et me dit de prendre le temps pour que je me remette sur pieds. Tout va rentrer dans l’ordre bientôt je le sens.

-J’appréhende d’aller au club, une nouvelle jument va venir dans SON pré, pourquoi j’en veux un peu à cette jument d’être là ?
-Comment vais-je reprendre une vie normale sans elle ?
-Que vais-je faire de mes journées en semaine ?
-Pourquoi je me focalise sur l’envie de monter mais uniquement un seul cheval du club, hongre, bien dressé pour le dressage et la balade ?

-En résumé mon deuil est-il normal ?

Je partagerais la suite au fur et à mesure quand j’en ai la force et l’envie. J’espère sincèrement que certains se reconnaitrons, que ce texte pourra aider/servir à une personne, à s’identifier, se rassurer, avancer. Et pour moi j’espère que vos réponses m’ouvrirons la voix vers un retour à la normal.

Édité par lubi le 07-01-2023 à 20h45

Lilouh6.7

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L'histoire du premier deuil de ma vie
Posté le 04/02/2022 à 09h59

J'ai perdu mon chat fin novembre 2021 d'une manière un peu brutale.
Un peu comme toi, c'était mon meilleur ami. Toujours là quand ça n'allait pas, toujours très câlin, pas de bêtise, pas très agile, un peu nonchalant, ne savait pas miauler, avait une jolie petit poche de graisse sous le ventre etc. Bref pas le plus beau mais sa personnalité faisait tout son charme. Et que ce soit voisins, famille ou amis, tout le monde l'aimait beaucoup.

Comme toi j'ai pleuré, j'ai un peu délaissé le ménage etc mais j'allais au travail pour garder un rythme. J'avais besoin de mes repères et d'être robotisée. Mon conjoint a très mal vécu ce décès et les 7 premiers jours ont été très très dur pour lui. Je gardais la face devant lui pour ne pas le faire craquer d'avantage. Tout comme toi je me demandais si c'était normal que je sois un peu moins triste que lui, pourquoi j'arrivais à enlever ses gamelles alors que mon conjoint non, pourquoi j'ai réussis au bout d'une semaine à enlever ses affaires avec ma maman et à faire un grand ménage alors que pour mon conjoint l'idée en était insupportable etc.

Je me suis aussi demandée si mon deuil était normal et puis nous avons déménagé trois semaines plus tard. Les travaux, les meubles etc tout ça m'a bien occupé l'esprit, puis il y a eu les fêtes, j'ai récupéré son urne et je me suis retrouvée face à moi même. J'étais en congés, seule à la maison car mon copain travaillait, plus rien à aménager dans le nouvel appartement et depuis cette période je me rends compte qu'en fait je réalisais à peine. Qu'avec le stress du déménagement, les fêtes, le fait que je ne me sois pas réellement posée une seule fois depuis son décès ben je n'avais pas eu le temps d'y penser.

Depuis c'est plus compliqué. J'en pleure un peu chaque jour et chaque jour je me rends compte à quel point il manque à mon quotidien et quand j'ai des moments un peu difficiles (stress au travail ou engueulade avec mon conjoint) je me dis 'ahhh... chatchat, qu'est ce que tu me manques, qu'est ce que j'aimerais que tu sois là".

J'ai vécu le décès de trois de mes grands parents mais aujourd'hui, j'ai l'impression que c'est le décès que je gère le moins. Evidemment je m'en suis voulu de penser ça mais c'est la réalité et chaque deuil est différent. Chaque personne l'est aussi alors la manière de gérer ce genre d’événement l'est tout autant. Ne culpabilise pas d'être celle que tu es durant cette période et fait ce que tu as envie de faire (retourner à l'écurie, rire avec ton conjoint et tes amis etc).

Et pour me rassurer, quand vraiment je n'arrive pas à m'enlever les images de sa mort le soir en me couchant, quand je n'arrive pas à arrêter de pleurer etc je me dis qu'il n'y a que quelques étoiles qui nous séparent. Qu'il n'est plus là mais finalement pas très loin de nous.

Je te souhaite plein de courage pour la suite

Édité par lilouh6.7 le 04-02-2022 à 11h43



Marion972

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L'histoire du premier deuil de ma vie
Posté le 04/02/2022 à 10h03

lubi J'ai perdu mon cheval en 2017, mais il reste présent tous les jours.

Pour faire bref sur la situation, un soir, je finis ma séance avec mon cheval, je le nourris, je le brosse, quand je vais le chercher pour qu'il monte au pré, il est tordu comme un chiffon qu'on essore pour se gratter le haut du couard avec ses dents Je lui dit "un jour tu vas mourir comme un couillon parce que tu auras voulu te gratter le c*l et qu'un pet va rester coincé"

Le, lendemain, je vais à l'écurie alors que je n'y allais jamais le dimanche. Sur la route je vois un chien écrasé et j'ai un frisson qui me parcourt, je ne suis pas bien depuis mon réveil, très mal dormi ... J'arrive au ranch et on me dit qu'on allait m'appeler parce que Ti Kaye n'est pas descendu ce matin. (On ouvrait les prés et tout le monde rentrait chacun dans son box pour manger) On est la veille d'un ouragan, on part le chercher dans les forêts de la propriété, en y laissant de la sueur vu l'état des terrains ....
Pendant nos recherches on l'entend hennir, le fils de la proprio et moi, on est sûrs que c'était lui, il ne doit pas être loin ...
Au bout de 4h, on se dit qu'il faut commencer à chercher un cheval couché ...
J'appelle la Maître Reiki qui l'a vu, elle me dit qu'elle fait ce qu'elle peut pour essayer de nous aider.
Pendant tout ce temps de recherche je l'imagine en train de brouter dans les hautes herbes, gourmand comme il est, puis après je l'imagine coincé, volé, échappé, puis avec un membre de cassé, à l'agonie, à devoir l'abattre nous même tellement il souffre etc
On tourne encore et là le fils de la proprio me dis d'aller voir à un autre endroit, d'aller avec ma mère, on le trouvera plus vite en se séparant. C'était en fait pour me préserver car il ne restait qu'un endroit où il pouvait être ....
Une fois que je suis au loin, il cri qu'il l'a retrouvé. Je sors mon téléphone pour l'entendre mieux, ma première question aura été "est-ce qu'il souffre où est-ce qu'il est mort ?"
Et là la phrase ... "Il ne souffre pas, il est mort Marion, je suis désolée".

Il est parti le 18 septembre 2017, et je pleure à écrire ce message ...

Abasourdie, mes jambes se dérobent et je tombe, je m'effondre avec un gros cri de douleur ...

On ne me laisse pas le voir, sur le moment je suis en colère, mais aujourd'hui je les remercie ...

On me laisse accuser le coup puis mes parents me ramènent. Avant de partir on me demande si je veux une autopsie, je dis que non, je veux qu'on le laisse en paix. Sur le retour à la maison la Maître Reiki m'appelle et me dit qu'elle n'arrive pas à le sentir, à le trouver, je lui dit qu'il est mort, elle pleure au téléphone et me souhaite du courage.
Je pleure tous l'après-midi, je ne mange pas.
Vers 20h le véto m'appelle, il a été obligé de faire une petite incision pour voir ce qui s'était passé, un jeune de 3 ans qui meurt, ce n'est pas normal, il a besoin d'explication pour la sécurité du troupeau. Il a fait un prélèvement sanguin + de crottins. Il analysera mais il connaît la cause du décès. Il s'est arrêté à la 5e torsion. Le coeur à lâché, le cheval n'a pas eu le temps de souffrir, il est tombé net ... Pas une égratignure. Mais par contre il a littéralement explosé à l'intérieur car tout a explosé avec les torsions, il était mieux pour moi que je ne le vois pas, son ventre faisait 4 fois sa taille normale ... Vu l'état du corps, le cheval est mort vers 3h du matin.
Obligation sanitaire de le faire enterrer. Un ouragan sera là le lendemain midi, il faut l'enterrer avant, et vu où il est on ne pourra pas le descendre, l'équarisseur ne sera jamais dispo le lendemain. Voir peut-être pas pendant un long moment suivant la puissance de l'ouragan. Il sera enterré le lundi matin, dernier coup de pelle pour refermer pile à l'heure où on passait en vigilance violette. Il restera à jamais là où il est parti.

Je remercie le ranch de m'avoir laissé comme dernière image mon cheval qui monte au pré au grand galop, la queue sur le dos, cette image ne me quittera jamais.

Vient alors un tas de pensées
- "Tu te rends compte de la dernière phrase qu'il a entendu ?! "un jour tu vas mourir comme un couillon parce que tu auras voulu te gratter le c*l et qu'un pet va rester coincé" Tu l'aimais et c'est la dernière chose qu'il a entendu ....
- Pourquoi est-ce qu'on l'a entendu hennir ?
- Pourquoi lui ?
- Pourquoi si jeune ?
- Que vais-je faire maintenant ?
- Je ne veux plus jamais retourner dans cet endroit
- Je ne veux plus jamais avoir de cheval à moi
- ça fait trop mal, trop mal de l'avoir perdu

Je passe ma nuit à regarder le peu de photos et de vidéos que j'ai ...

Le lundi je pleure et ne mange pas, le mardi je commence à ne plus pleurer et ma mère me force à manger le soir.

Un tas de paroles du reste de ma famille "ce n'était qu'un cheval", "ça ne faisait pas longtemps que tu l'avais" (phrase que je me suis repris en pleine poire à ma 1ere fausse couche et qui a remonter le décès de Ti Kaye en plus de la FC ....), "Tu vas pouvoir te consacrer à autre chose".

Mais beaucoup de paroles saines "Tu vas y arriver" "Tu as le droit d'y retourner" "Le ranch c'est ta 2e maison, tu devrais y retourner, ça va te faire du bien".

La Maître Reiki m'appelle le vendredi matin, elle a Ti Kaye qui galope sans but dans sa tête, jour et nuit, il est paniqué et à peur, ne sait pas ce qu'il doit faire ... Elle a besoin de mon autorisation pour lui expliquer ce qu'il s'est passer et lui dire de partir, qu'on se retrouvera un jour ... Bien sûr je lui donne l'autorisation, en lui disant de lui dire que je l'aime plus que tout ....

(Là tout de suite, je ne vois plus les touches du clavier tellement je pleure comme une andouille )

Et cet acte, aussi stupide puisse-t-il paraître pour certains, me libèrera d'un poids, un moyen de changer ma dernière phrase ... Je me dis qu'il a rejoint mon grand-père et qu'ils sont 2 à veiller sur moi.

Le soir, j'annonce à ma mère que je veux aller faire mon cours du samedi.

J'arrive le samedi, tout le monde me regarde avec pitié, c'est dur mais je surmonte ... On me demande quel cheval je veux et je prends la DP que j'avais avant Ti Kaye et je me complique la vie. C'est une jument caractérielle, sensible et pleine d'énergie. Donc pour s'occuper l'esprit quoi de mieux que de faire le cours de saut en retirant les étriers ?! ça m'a bien bien occupé
Le cours se termine, puis je vois mon véto, qui amène son fils pour le cours d'après. Il me voit et a les larmes qui montent aux yeux ... "Un cheval de 3 ans ça ne meurt pas, je suis tellement désolé". Je le sers dans mes bras ... Lui demande ce que je lui dois en m'excusant de ne pas avoir appelé avant "Rien, je pense que tu as suffisamment morflé, je ne te demande rien ... Je suis heureux de te voir ici aujourd'hui".

Voilà, un véto qui se déplace un dimanche, fait une autopsie, fait des analyses, fait un courrier engageant sa responsabilité pour enterrer un cheval, et il ne me demande rien ...

Les proprios du ranch me disent que je peux venir m'occuper et monter la jument autant que je veux.

Puis j'y retourne, parce qu'en fait ça me fait du bien ...

Je reste de longs moments devant son box, toujours vide malgré l'arrivée de nouveaux chevaux ... (Il m'arrive de péter des câbles et de shooter la porte du box, de la frapper de toutes mes forces ...)

Un mois après son départ, on me demande si je suis prête à ce qu'un cheval prenne sa place au box, bien sûr je dis que oui ...
Mais Mon Dieu que ça fait bizarre ... Mais ils ont été tellement prévenants à me laisser autant de temps !

Je monte une jument ultra compliqué à côté de mes cours, ça m'occupe.

Puis ça me manque de ne plus avoir de cheval à moi ... Je rachèterai un cheval en décembre, environ 3 mois après le départ de Ti Kaye, c'est tôt, mais ça me fait du bien.

Puis je me rends compte que je n'arrive pas à avancer avec Tristan car je suis bloqué à le comparer avec Ti Kaye, mais comment peut-on comparer un PS de 3 ans avec un trotteur de 9 ans

Je décide de faire un thérapie, et oui, une thérapie pour la perte d'un cheval ....

Ca m'a fait grand bien ! Elle m'a donné des outils. Ecrire une lettre avec des mots précis
" Je suis triste parce que ..."
" Je suis en colère parce que ..."
"Tu me manques parce que ... "
" Je t'en veux de ..."
"J'aurais aimé que ..."
"Je me souviens que ..."

J'ai dû lui lire la lettre, afin de la lire à voix haute et de me rendre compte de mes émotions. Puis aller là où mon petit loulou était enterré et lui lire, lui lire à voix haute, en acceptant mes émotions. J'ai rigolé, j'ai pleuré, j'ai souris ...
Pendant cette lecture au pré, Tristan était avec moi. Lors de la lecture de la lettre il s'est écarté, puis au moment de la bruler il est venu derrière moi, regarder la lettre bruler et me faire des bisous. Puis une fois fini, un moment de flottement, comme en apesanteur, pause dans l'espace temps ... Je suis bien, calme, en paix. Tristan vient et se couche, à l'endroit exacte où est Ti Kaye, l'herbe a déjà bien repoussée depuis 1 an qu'il est parti ...

Après ce jour là, je n'ai eu plus que des pensées positives, je n'avais pas pleuré jusqu'à aujourd'hui ...

A chaque balade qui passait près du pré, Tristan regardait le pré et hennissait tout ce qu'il pouvait en direction de Ti Kaye C'était notre moment où on était tous les trois ...

Voilà, désolée pour le pavé, mais c'est mon histoire et lubi j'espère qu'elle pourra t'éclairer sur certains points

Chaque deuil est différent, tout dépend de l'histoire vécue ... La manière d'appréhender les choses.

Je t'envoie plein de courage et si besoin je suis là, à l'écoute, pour toute personne qui en a besoin, ça fait du bien de discuter

Lubi

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L'histoire du premier deuil de ma vie
Posté le 04/02/2022 à 11h02

Nous sommes le vendredi 04/02/2022, hier soir mon compagnon et moi sommes allés promener notre chien, c'est notre bébé. Nous avons croisé notre meute au lac. Et ça m'a beaucoup changé les idées, j'étais heureuse d'être avec tous le monde et tous ces chiens. Notre chien s'est vraiment amusé.

Mes amis on pris beaucoup de mes nouvelles, je ne cherche pas à être plaint, au contraire je veux du soutiens et de la compassion mais je veux surtout sortir ma tête de ce moment douloureux.
Mes deux amis les plus proches du cheval seront là dimanche pour mon retour au club, ainsi que concubin.

J'ai repensé à tous vos messages pendant mon bain, et cela m'a permis d'accepter ce deuil, de laisser les choses venir comme elle viennent.

Du coup j'envisage une DP avec un cheval du club qui correspond à mon caractère et à la cavalière que je suis, bien sur c'est si je me le sens après ma visite de dimanche. J'en parle, je l'envisage mais je en veux pas non plus me précipiter.

Ne vous sentez pas obligé de répondre tous les jours, j'écris pour écrire, pour moi ou pour d'autres, mais ne vous sentez pas obligé de répondre à chaque fois, c'est comme vous le sentez.

Édité par lubi le 07-01-2023 à 20h50



Marion972

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L'histoire du premier deuil de ma vie
Posté le 04/02/2022 à 11h11

lubi Hello !
La meilleure des choses est en effet d'accepter tes émotions, de les accueillir avec bienveillance, tu as le droit d'être triste, heureuse, de rigoler, d'être grognon ... Acceptes tes émotions et tes envies !

C'est super si tu pars sur une DP si tu en as l'envie !

Une phrase qui m'a beaucoup aidé et que j'avais lue sur ce forum :

"Il ne faut pas oublier que c'est l'amour DES chevaux qui t'a fait avoir l'amour pour TON cheval"

Cette phrase est bien vrai, l'amour des chevaux t'a amené à vivre l'histoire avec ta belle, et qui sait, l'amour des chevaux va peut-être t'amener à vivre d'autres belles aventures

Lubi

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L'histoire du premier deuil de ma vie
Posté le 04/02/2022 à 11h28

lilouh6.7 merci pour ton soutiens et ton témoignage. C'est ce que je me suis dite, peut être qu'un jour je vais me le prendre un pleine face, peut être que je réalise pas encore assez, et pourtant j'ai le sentiment que si. Peut être que ce sera dimanche en allant face à son pré que je vais avoir un raz de marrée d'émotions, bon après je l'ai quand même eu de samedi jusqu’à lundi.

Après je ne suis pas moins triste, je suis dévastée en réalité mais il y a cette force en moi, cette énergie qui me dis d'avancer, de sortir de cette douleur mais de garder les bons souvenirs. C'est un peu comme-ci elle m'avait donné un peu de son énergie pour affronter tout cela. Ça lui ressemble bien tiens! Elle a toujours veillé sur moi. Pendant une CA une fois elle a même dit: je ne veux pas avoir de poulain tant que je dois veiller sur elle.

Édité par lubi le 07-01-2023 à 20h51



Marj1981

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L'histoire du premier deuil de ma vie
Posté le 04/02/2022 à 11h37

lubi

Bonjour,

Nous sommes tous différents fasse au deuil.
Mon mari ne pleure jamais et il expliquait à mon fils que ne pas pleurer ne veut pas dire que nous ne sommes pas affectés.


Quand j'ai lu ton récit je me suis retrouvée. Par contre il à été sauvé d'une colique des sables il y a 8 ans.
Mais j'y pense encore aujourd'hui et si l'issue n'avait pas été la même.
Je ne sais pas pourquoi.

Marion972

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Posté le 04/02/2022 à 11h42

lubi Tu m'as demandé de partager mon expérience, mais peut-être ai-je été trop loin ...
Ce post est le tien et si tu veux que j'édite mon message, je le comprends tout à fait

Lubi

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Posté le 04/02/2022 à 14h34

marion972 Merci du soutiens et de ce super témoignage. Il y a des points sur lesquelles je me retrouve. Et tu m'a fait ressentir de l'émotion, j'ai eu les larmes aux yeux. Non ne t'inquiète pas, je l'ai dit c'est pour aider les personnes comme nous, pour que des personnes se retrouvent dans mon histoire et puis appréhender le deuil et le comprendre et pour m'aider moi aussi, alors ton témoignage est plus que le bienvenue.

Dans ton histoire le hennissement que tu entends, les personnes sensibles au CA peuvent parfois entendre leur animal décédé. Je te conseille deux youtubeuse en CA: Arianne triconnet et L'école des animaux BY Ilana de Montaigne. Il y a des vidéos sur les animaux décédés, le deuil, le passage etc.
Ça m'a fait beaucoup de bien car tout comme toi je me dis que son enveloppe charnelle est morte mais pas son âme et son énergie. Et par conséquent je pense qu'on "relativise", on voie la mort d'une autre façon et la tristesse deviens plutôt un manque physique.

Affronter ces regard triste et remplit de peine pour moi c'est ça que je ne veux pas et que j'appréhende, c'est pour ça que j'y vais dimanche et à une heure où il y a personne, avec deux amis proches en soutiens.

Pour la personne qui t'a suivi je trouve ça bien, j'arrive à trouver ça ici, le faite d'écrire et de me lire, de mettre des mots, mais aussi d'avoir fait un constat sur sa vie, sur son euthanasie etc. C'est de cette manière que je me suit si je puis dire. Et ça m'a permis d'accepter.

Mais pour la lettre je pense que je le ferai, c'est une très bonne idée!

Je suis choquée d'apprendre que des personnes aient pu te dire ces paroles, c'est vraiment pas ce que l'on veux entendre dans ces moments là.
Plus la relation est courte que ce soit amoureuse, avec un animal ou autre plus tu n'a pas le droit de ressentir de chagrin et de peine, et franchement ces gens là on les en**erde.

Édité par lubi le 04-02-2022 à 14h35



Marion972

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Posté le 04/02/2022 à 15h02

lubi Pour ce qui est de la CA, je ne connaissais pas du tout avant et maintenant, j'y crois réellement, nous avons eu une preuve flagrante dans mon écurie, par une personne ultra douée qui n'est jamais venue mais a sorti des trucs de fou ... J'attends son retour ce week-end pour mon loulou.

J'irais voir les youtubeuses que tu me conseilles, je te ferais un retour quand j'aurais eu le temps de regarder.

La lettre a été un super outil, que j'ai utilisé dans d'autres circonstances et c'est fou comme ça fait du bien. Après suivant l'élément avec lequel tu es le plus à l'aise, tu choisis ta manière de te séparer de cet écris (le feu -> brûle, l'eau -> Dans une bouteille tu le fais se dissoudre, la terre -> tu l'enterres, l'air -> je ne sais plus)
.
Le tout est de trouver un endroit symbolique de votre relation, ou un endroit qui est cher à tes yeux

Les gens ne se rendent pas compte de l'impact de certaines paroles ... Mais parce qu'elles ne connaissent pas la puissance des sentiments qui t'habitent ... Donc il faut passer au dessus, et si ta manière de gérer ne leur plaît pas => Ils vont voir ailleurs.

Depuis que j'applique ce principe ça aide vachement !

Tel chose chez moi ne te plais pas ?! Soit, c'est ton problème, pas le mien, c'est toi que ça dérange, pas moi.

Hannah59

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Posté le 04/02/2022 à 21h30



Comme cela été dit par d'autres, chacun vit son deuil à sa façon. C'est ton tempérament, ton histoire avec Savane, tes émotions. Il ne faut pas les refouler ou les justifier... Un deuil prend du temps, Savane a fait partie de ta vie pendant 10 ans si je me souviens bien et tu lui étais très dévouée. Prends le temps de la pleurer, d'être en colère aussi, c'est normal...
Courage à toi.

Bojesse

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Posté le 04/02/2022 à 22h43

Bonsoir, mes plus sincères regrets.

C'est une terrible épreuve et moi aussi je vis depuis 20 ans avec ma jument ( entre autres) qui vas avoir 26 ans et pleins de problème de santé récurrents. Cheval de dressage "brûlé par le sang", très difficile mais au combien attachant et aux capacités exceptionnelles, mais chagrin exceptionnel lui aussi. Je pleure déjà quand elle est malade, je n'imagine pas la suite, ou si, enfin bon, je pense que nous partageons tous ce genres peines et de doutes ici. Après chaque couple ( cavalier/cheval/poney ) étant unique, expérience unique, témoignage unique, chagrin unique bref...

Je connais des chevaux très négligés encore en santé, qui sucent les pierres, je ne l'expliques pas et d'autres encore plus pourris gâtés que les miens toujours malades, tous le temps. Et toutes situation intermédiaires.Malheureusement la fin est inéluctable, cela vas être très dur.

Enfin bon courage et toutes mes pensées.

Marion972

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Posté le 07/02/2022 à 12h02

lubi Hello !
Comment vas-tu aujourd'hui ?

Lubi

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Posté le 07/02/2022 à 12h07

marion972 oui dans la CA il y a des charlatans mais il y aussi des personnes vraiment douées et qui dispose d'un vrai don.

Je pense que le feu est encore plus symbolique. Pour l'endroit, je vois toute à fait l'endroit idéal: celui où je l’emmenai brouter de l'herbe bien grasse, avec les poneys pas trop loin et quelques arbres pour l'ombre ou la pluie.

Tu as bien résumé haha.

Lubi

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Posté le 07/02/2022 à 12h27

Une semaine aujourd'hui que ma douce est partie.

Dimanche je suis donc allée dans mon club, je pensai arriver en mode guerrière et ne pas pleurer, et bien ce n'est pas tout à fait ce qu'il s'est passé.

Arriver sur le parking descendre et me rendre à l'allée de l'écurie ne m'a posé aucun problème, j'aperçois mes amis au loin (occupés à faire fuire les chasseurs de nos prés...), puis je me rapproche du pré, plus je me rapproche plus ça monte et là je vois sa copine de pré seul... Les larmes monte, je me met à pleurer.

Mes amis arrivent (je ne les avais pas vu depuis une semaine, uniquement des nouvelles par messages, il y avait deux copines, un copain, mon chéri et ma coach), je me retourne vers eux le visage pleins de larmes et j'arrive à sortir de ma bouche "c'est dure purée".
Ils m'ont soutenu, puis ma coach est arrivée, gros câlins et bisous sur les joues (fu*k covid à ce moment là).

On a été devant le club-house sur les tables de pique-nique, puis on a parlé d'elle et de la situation tout ça, puis ensuite d'autre choses et ça m'a fait du bien, de parler d'autres choses, d'autres sujets mais tout en étant conscients de la situation.

On a été chasser les chasseurs, jouer à cache-cache avec eux, donc des moments de rigolades.
Puis viens le moment de trier les affaires, avec une ambiance nostalgique mais positive, pleine de souvenirs. Ça c'est bien passé, j'ai fait un tas avec ses affaires que j'ai par la suite rangé chez moi précieusement, un tas du matériel que je vais utiliser pour remonter et un tas d'affaires à vendre.

Ma coach a eu un cours et n'a part la suite pas pu discuter avec moi, mais mon amie avec qui elle est proche m'a dit que ma coach voulais bien que je laisse mon casier avec mes affaires dedans. Et qu'elle serait ravie que je prenne un cheval en DP.

Donc pour le moment je dois revoir avec elle pour une DP. Mais j'ai pris cours pour samedi matin (mon cours habituel), on va faire de l'equifeel, je trouve ça bien pour reprendre doucement.

Côté "moi": je ne vais pas dire que ça va mais ça peux aller et c'est déjà bien, samedi soir j'ai eu un coup de mou avec des pleures, mon chéri est venue me consoler et s'est passé.
Je continue les fleurs de bach qui ont un bon effet sur moi.
Mes pensées reste focalisée sur Savane, toute la journée.
Ma vie perso a repris un rythme normal.

Avez vous utilisé les affaires de votre défunt équidé pour de la déco? Je cherche à me servir de son couvre rein, filet, licol en cuir...

Édité par lubi le 07-01-2023 à 20h55



Marion972

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Posté le 07/02/2022 à 13h10

lubi Courage ma belle !

Tu as franchi une étape, c'est bien, laisses toi le temps de franchir les autres à ton rythme !

Le licol de TiKaye il est accroché tout simplement dans la chambre avec une tresse de ses crins ...
Je ne suis pas une grande décoratrice
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