L'histoire du premier deuil de ma vie

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Lubi

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L'histoire du premier deuil de ma vie
Posté le 03/02/2022 à 13h51

Bonjour,

Avant toute chose je ne me suis pas relue et je n’ai pas corrigé.
Et j’ai eule soutiens d’énormément de personnes par messages, ainsi que le soutiens direct du personnel de la clinique, mais surtout de ma mère, mon compagnon, mon chien et mon chat, mes meilleures amies et mes amis très proche du centre équestre. Et s’ils me lisent je les en remercie.

C’est avec un immense chagrin que je poste aujourd’hui. En effet, ma jument est décédée des suites d’une colique.

Si je poste, c’est pour soulager mon deuil et le partager, car en fouillant partout je ne me suis pas reconnue dans les deuils de chacun et des expériences. Et je me dis que le miens pourra sans doute servir à une autre personne plus tard. Mais aussi pour avoir vos retours d’expériences.

Dans un premier temps je vais reconstituer ma relation avec ma jument, ces derniers jours douloureux et les étapes de mon deuil. Je vais surement employer le passé le présent, vous allez comprendre pourquoi plus tard.

1m58 de gentillesse, de calme, de douceur, de sang-froid et d’amour et qui était destinée à la base aux courses, puis au club et enfin à sa propriétaire chérie.
Elle est aimé de tous, praticiens, amis, connaissances et famille. Les petits adoraient venir la caresser car elle était délicate.

Cela faisait dix ans qu’elle et moi vivions ensembles ; elle m’a quittée à 15 ans et 8 mois. Elle a eu un passé très difficile avant de me rencontrer, de la maltraitance, des abandons puis enfin le bonheur avec sa cavalière.

Je l’ai pourrit gâté pendant ces 10 années de vie commune, cavalière de loisirs, je pratiquai le dressage, la balade, l’equifeel et des activités d’extérieure comme le trec.
Je l’ai choyé plus qu’il n’était possible.

Ma vie entière tournait autour d’elle, tout était organisé en fonction d’elle, la semaine, le mois, les vacances.
Dû à son lourd passé elle avait une santé fragile, elle avait souvent de la bobologie, les vers étaient nos pires ennemies (vermifuge 4 fois par an), les ulcères étaient gérés avec de l’argile blanche et en automne-hiver la faisait un peu perdre de poids donc elle avait une couverture.
Elle était bien connue des praticiens.
J’ai parfois mis ma vie de côté pour elle, pour subvenir à tous ses besoins et j’en suis heureuse, car elle me donnait tellement d’amour et de bons moments en retour.

(Je crois en la communication animale, en ce don que certains peuvent avoir, mais je n’y crois pas chez toutes les personnes. J’ai toujours eu des prédispositions avec les animaux, à communiquer avec eux, faire s’entendre deux espèces différentes, qui en théorie devrais vouloir s’attaquer ou fuir.
J'ai toujours attiré sur mon chemin des animaux qui avaient besoin d’aide
Parfois j’ai des images, des ressentis, des intuitions et il y une période je ne voulais plus m’approcher de chevaux abandonnés par leur propriétaire car j’avais beaucoup trop de ressenti.
Avec ma jument je ressens énormément de chose, je l’a connais par cœur et j’arrive bien souvent à établir plus ou moins des diagnostique avant un praticien : piroplasmose asymptomatique, douleurs aux ovaires avec pour seul symptôme de la nymphomanie et précisément douleurs ovaire droit car moi-même c’était celui qui me faisais mal, régions du dos qui lui fait mal etc.)

La semaine avant le décès de ma jument, alors que tout allait bien pour elle, j’ai eu des poussées, quelques chose m’a poussé à aller voir les services de crémations équins (pour me renseigner), à imaginer comment serait son décès, ma vie sans elle etc. Et elle avait un peu maigrit.

Puis ce samedi 29/01/2022 arrivée à 10h aux écuries, avant ça ma jument a eu son foin dans un premier temps, puis sa ration et habituellement après ça elle finit son foin tranquillement, mais là elle était débout, le regard dans le vide. J’ai tout de suite compris que quelque chose n’allait pas.
15h15 le vétérinaire arrive, sédation, palpation du colon, sondage, échographies.

Vers 18h arrivée à la clinique du cheval, batterie d’examens, prise de sang, échographies, sondage et perfusions d’eau chaude. L’échographie ne plait pas à la vétérinaire il y a des masse bizarre au niveau du colon et le colon s’est déplacé.

La vétérinaire lui fait des radios, nous dit qu’elle va d’abord traiter par médicament, que ce n’est pas la bonne candidate pour une opération car le colon peut être fortement abîmé mais que ses constantes sont stables. Si les médicaments ne fonctionnent pas alors on devra prendre la décision de lui dire aurevoire.

Dimanche 10h22, la vétérinaire m’appelle, les traitements n’ont pas fonctionné, mais elle est alerte, réagit et les constantes sont toujours stables. Elle change légèrement d’avis pour l’opération. Je veux laisser sa chance à ma jument, je croie en elle, quoi qu’il arrive. Ellee pars au bloc. Pendant ce temps je me rends sur place.

Après 3 heures d’attentes sur le parking de la clinique, la vétérinaire viens nous voir, ellee se réveille tranquillement de son opération.

A mes yeux le plus dure était fait et ses constantes était toujours bien. En revanche elle avait très peu de graisse dans le corps.
Je suis revenue en début de soirée pour la voir après son réveil, elle avait encore du reflux par le nez, la vétérinaire est inquiète. On lui passe de la lidocaïne dans les perfusions. La vétérinaire me dit que rare sont les propriétaires qui lui auraient laissé une chance, mais elle et moi et surtout moi, convenons que si il y a trop d’acharnement et qu’elle souffre alors on arrête.
Je lui dis qu’elle s’est toujours battu, mais que si aujourd’hui s’était trop pour elle alors je la laisserai partir, que je suis prête, je ne lui en voudrai pas et que je l’aime de tout mon cœur.

Lundi 11h, la clinique m’appelle, les constantes sont mauvaises, les reins flanches, il y a beaucoup de reflux, elle est complétement déshydratée, abattue et a perdu énormément de poids en si peu de temps. La vétérinaire veut bien essayé d’attendre demain mais je lui dis qu’il est hors de question de la laisser comme ça. Je pars pour la clinique en pleure.

J’arrive à la clinique vers 12h, accompagnée de deux mes meilleures amies, qui l'aime et nous accompagne toutes les deux depuis le début dans nos vies.
Elle me reconnais elle a son petit regard « ha tu es là ! ».
La vétérinaire prépare les papiers, me donne les brochures de service de crémation mais c’est extrêmement chère alors j’oublie cette idée au bout de 30 minutes.
On nous laisse une heure avec elle, on ne pleure pas, on parle des bon souvenirs, on la caresse, on la gratte, elle me regarde me renifle, on profite de ce dernier moment.
J’ai désiré la faire belle pour cet évènement et je l’ai donc brossé comme d’habitude, comme pour un concours.
On est entourée toutes les deux par mon homme et mes deux amies. Personne ne pleure, parfois même on rit, on est nostalgique.
On récupère les fers, et une technicienne coupera une touffe de crinière des crins et de la queue.
Toute la clinique était vraiment gentil, respectueux, attentionné et compréhensif.

14h15 c’est le moment, on va dans un box spécial avec les poulies et les murs capitonnés, on lui attache les poulies, on m’explique tout ce qu’il va se passer avec une grande douceur et à chaque étapes on me réexpliquera et on me demandera l’autorisation.
Je vais lui dire aurevoire et je t’aime, je lui dit je t’aime pleins de fois, des chuchotements entre elle et moi.
La dose de sédation, cette fois-ci mes amis et moi somme près de sa tête, elle est toujours physiquement avec nous, on pleure, on lui dit des mots d’amour, des souvenirs.
La dose pour euthanasie, un dernier souffle et son âme et son énergie s’en vont de son corps.
On reste près d’elle, puis dès que ses naseaux deviennent froid on part de notre propre chef pour ne pas assister aux réactions désagréables de son corps.

En sortant je manque de faire un malaise, je suis blanche, je tremble et j’ai la tête qui tourne. On m’assoit, m’apporte du sucre et un chocolat chaud.

15h38 je suis chez moi avec mon chéri, je presse son couvre cou, qui porte encore son odeur. Je pleure, mon chéri trouve les mots. Je fini par m’endormir d’puisement pendant deux heures, j’ouvre les yeux c’est le soir, l’heure de manger (je n’ai pas mangé depuis samedi matin), puis finalement je n’avale toujours rien. Je pleure jusqu’à 21h, puis à 21h un moment de bien, on regarde x-men, à la fin du film je vais me coucher et je réussis à dormir.

Mardi , 6h du matin, mon réveil sonne, finalement je ne suis pas prête à aller travailler, mon chéri restera avec moi jusqu’à 12h30, puis il est ensuite parti travailler. Je suis restée littéralement au lit toute la journée, avec mon chien et mon chat. Je me suis levée pour sorti mon chien dans le jardin, j’ai pleuré pendant qu’il était dehors, tout en caressant une photo de ma jument, en lui parlant. J’ai mangé deux yaourth nature, ce fut le seul repas de toute la journée.
L’après-midi je me suis intéressée au CA sur animal décédé, j’envisage d’en faire une, mais avec un vrai professionnel qui a du cœur.

Cette journée s’est avérée bizarre, il s’est passé quelque chose pendant…
Quand mon chéri rentre, j’ai accepté cette mort, j’explique que je ne crois pas en plusieurs choses mais que je crois que la mort sur terre n’est qu’une mort charnelle, que notre âme une fois le tunnel franchit à le choix entre une réincarnation ou resté « en haut » dans un endroit de paix, qu’on peut observer les terrestres, redescendre pour une mission avec un terrestre, se réincarner, être la bonne étoile de nos vivant. Et surtout qu’on reste liés par une énergie.

Depuis que j’ai cette croyance-là, je ne pleure plus.

Mercredi, je vais au travail, j’ai peurs d’affronter les regards mais au final ça se passe très bien, j’ai la chance d’avoir des collègues très compatissants.
J’arrive à leur raconter tout ce que je vous écrit sans pleurer (j’oubli, je suis sous fleur de bach rescue 4 gouttes autant de fois que je veux et sous star of bethlehem 2 gouttes 4 fois par jour).

14h je suis chez moi, je ne pleure toujours pas. Je me pose pleins de questions et je traverse un flot de sentiments et d’émotions :

-Elle me manque terriblement.
-Je suis dévastée mais ça ne se voie pas du tout.
-Je suis hyper fatigué et n’arrive à rien faire.
-Je ressens l’envie d’aller au club, de voir mes amis cavaliers.
-Je veux y aller un jour où il y a seulement mes amis cavaliers proches et la gérante.
-Je ne veux plus avoir de cheval à moi, car elle est la seul et l’unique.
-Mais je veux continuer de monter, j’en ressens l’envie.
-Mince, du coup je culpabilise de penser et ressentir ça.
-J’ai l’impression de tromper si je monte un autre cheval.

-Serait-elle contente de me voir monter un autre cheval ?
-Comment puis-je me servir de mes prédispositions pour communiquer avec elle ?
-Ma gérante va-t-elle s’adapter à la situation ?
-Si je remonte quel est le bon moment pour ça ? Je suis peut-être un peu rapide là ?
-Comment ça se fait que je pleure plus ?????!!!!! Sur le forum les autres personnes pleure tous les jours et presque toutes les heures !
-Pourquoi je suis triste, mais ne ne pleure plus ? Pourquoi en si peu de temps je suis entrain de continuer ma vie ?
-Comment se fait-il que je ne veuille pas me séparer de ses affaires et que je veuille continuer d’avoir des photos, des objets et des bijoux d’elle auprès de moi ?

-Hier j’ai rigolé un peu grâce à mon chéri et mon chien.

-Je fais le tour sur sa vie avec moi, j’en conclu qu’elle a été hyper heureuse et comblé.
-Je repasse en boucle son séjour à la clinique et son euthanasie, j’en conclu que j’ai fait tout ce qu’il fallait et même plus, que son euthanasie s’est très bien passé, je l’ai accompagné tout le long. Je n’ai aucun regret.
-Je culpabilise que ma tristesse ne se voie pas.
-Je me demande si je n’ai pas fait une sorte de pré deuil, si je n’étais pas déjà prête pour tout ça. Est-ce que je n’ai pas aussi accepté la situation.
-Sans doute que mes croyances me font voir la mort d’une autre façon.
-Je prévois d’aller au club dimanche pour les affaires et voir mes amis proches.

On est le jeudi, j’écris ce post, ça deviens lourd de ne pas avoir de réponses à mes questions, je me pose pleins de questions sur le deuil notamment, je vais voir des sites dédié à ça, j’y trouve très peu de chose où je me sens concernée.

C’est l’anniversaire de mon grand-père, je lui souhaite par téléphone et la… La question qu’il ne faut pas « comment va ta jument ? Ta mère m’a dit qu’elle était malade en clinique. Comment ça comment va t'elle? Elle est morte Papy… S’en est suivi un gros malaise. Le pauvre était embêté et moi malheureuses (j’ai eu les larmes aux yeux et du mal a parler et j’étais en colère contre ma mère qui ne lui avait pas dit depuis lundi, alors qu’elle mangeait avec eux ce midi!!

Je suis en colère, pas de sa perte mais des gens qui ne savent pas, qui font comme-ci de rien n’était, ceux qui me disent, « ne reprend pas de cheval hein ! » comme si c’était le moment de dire ça, parce que pour eux je me suis privée de trop chose pour savane dans ma vie. Puis de la colère venant de mon frère qui ne m’a donné aucune nouvelle depuis samedi, alors que j’ai fait sur facebook l’annonce du décès.
Bon sang mais d’où vient cette colère ?!!

Je ne pleure pas pour le moment. Je parle d’elle sans problème, peut être avec un peu d’émotions et de tremblement dans la voix par moment. Mes pensées sont chaque minute pour elle et je réalise doucement à quel point malgré une vie avec un homme merveilleux, d’autres animaux, des amis etc elle est chamboulée.

On n’aborde pas souvent la faiblesse d’un deuil, je veux dire l’état physique et comment la perte de force joue sur les petites choses du quotidien et je vais vous livrer l’envers du décor : ma dernière douche date de samedi soir, et seulement depuis aujourd’hui j’ai la force pour me relaver et prendre un bon bain. La queue de cheval était mon meilleur ami à cause des chevaux gras ces derniers jours… Mon chéri s’est occupé de faire à manger tous les jours, de sortir le chien, de donner à manger à mon chat, lancer les lessives, la vaisselle, les courses… Notre maison est mal rangé et commence à devenir sale, bah oui parce que mon chéri ne pouvais pas être partout, mais je sens des force revenir, il est adorable et me dit de prendre le temps pour que je me remette sur pieds. Tout va rentrer dans l’ordre bientôt je le sens.

-J’appréhende d’aller au club, une nouvelle jument va venir dans SON pré, pourquoi j’en veux un peu à cette jument d’être là ?
-Comment vais-je reprendre une vie normale sans elle ?
-Que vais-je faire de mes journées en semaine ?
-Pourquoi je me focalise sur l’envie de monter mais uniquement un seul cheval du club, hongre, bien dressé pour le dressage et la balade ?

-En résumé mon deuil est-il normal ?

Je partagerais la suite au fur et à mesure quand j’en ai la force et l’envie. J’espère sincèrement que certains se reconnaitrons, que ce texte pourra aider/servir à une personne, à s’identifier, se rassurer, avancer. Et pour moi j’espère que vos réponses m’ouvrirons la voix vers un retour à la normal.

Édité par lubi le 07-01-2023 à 20h45

Lubi

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L'histoire du premier deuil de ma vie
Posté le 08/02/2022 à 15h31

marion972 Merci , la prochaine étape sera samedi, comme d'habitude de l’appréhension, equifeel ce n'ai pas rien quant on en fait pendant 10 ans avec sa jument. Tellement d'habitudes et de codes mis en place, j'espère que mon partenaire du jour sera sympa avec moi...


Je ne publie pas trop, cela va dire que j'en suis au même point mais un bon point:

-La douleur est toujours présente mais s'estompe un peu.
-Un manque terrible d'elle.
-Parfois dans la journée un tout petit coup de mou qui dure une minute.
-J'ai peur de retrouver l’entièreté des cavaliers de mon club et de devoir supporter les regards de pitié envers moi, ceux qui vont scruté la moindre petites larmes, c'est naturel de faire c'est humain je le sais, ma mère n'arrête pas de me dire que c'est normal, les gens ne le font pas en mal, ils veulent que j'aillent bien.
J'aimerai juste un "Coucou , ça fais plaisir de te voir de retour parmi nous" et que les choses rentre dans l'ordre naturellement. Je me fiche du regard d'autrui, mais ce que je veux dire c'est qu'il y a tellement des choses qui sont prévisible qu'elles nous agacent d'avance.


MAIS

-J'ai retrouvé mon sourire, je rigole avec mon entourage.
-Je me remet à faire la c*n avec mon chéri chez nous.
-A chanter sous la douche.
-J'arrive à parler d'elle sans pleurer et je remémore les bons moments.
-Avoir rangé précieusement ses affaires chez moi m'a rendu forcement nostalgique et remué le couteau un peu dans la plaie mais je me sens mieux depuis que je les fait, car ses affaires sont chez moi au chaud, bien rangé (pas lavé mais c'est un choix de ma part), ils ne sont pas au club comme figé dans le temps, dans une ambiance triste.
-Je veux franchir ce cap de DP.

Ce qui est assez "marrant" (désolée je n'ai pas d'autres mots là tout de suite), malgré que je souhaite avancer malgré une douleur et un manque de mon âme-sœur de ma jument,,de l'évolution de ce deuil, c'est la manière dont certains de mon entourage sont étonnés par le faite de vouloir une DP, de reprendre si tôt les cours.
Eux me voyaient en dépression, pleurer tous les jours, ne plus aller travailler, reprendre dans 4 mois les cours.
Par moment j'ai presque le sentiment qu'on voudrait me ralentir ou que je soit dans les états cité précédemment, et parfois ça à tendance à m'agacer. Comme me l'a dit une amie, si finalement c'est trop tôt et bien j'arrête tout simplement.

Édité par lubi le 07-01-2023 à 20h58



Marion972

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L'histoire du premier deuil de ma vie
Posté le 11/02/2022 à 10h03

Bonjour ma belle !

Comment tu vas ?

Lubi

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Posté le 11/02/2022 à 10h14

marion972 Coucou , actuellement ça va, vraiment je peux dire que tout va bien. C'est une grande étape.
Bon sans doute que samedi quand je vais avoir mon cours d'equifeel/liberté je vais peut être avoir certaines émotions et pensées qui vont revenir, mais pour le moment tout va bien.

Bien sûr elle me manque mais la tristesse s'efface petit à petit.
Puis je le redit mais ma vision de la mort aide beaucoup.

Une nostalgie positive s'installe: je repense à nos balades, les concours de dressage, lamotte, ses têtes trop choupinou et puis les bêtises (comme piquer les carottes) ou passer sous la corde de la carrière en pleine séance de liberté.

Je parle d'elle parfois au passé pour certaines chose, puis au présent pour d'autres.

Je suis pressée d'être samedi et en même temps terrifié, on va penser positif pour attirer le positif lors de cette séance

Marion972

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Posté le 11/02/2022 à 10h26

lubi ah super ! ça fait plaisir de lire que "ça va" !

Les pensées positives nostalgiques aident beaucoup !

Lubi

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L'histoire du premier deuil de ma vie
Posté le 15/02/2022 à 11h25

Bonjour à tous,

2 semaines qu'elle n'est plus avec moi.

Comment je me sens: la tristesse n'est plus, le manque et le vide eux sont bien là, je parle d'elle avec beaucoup de positivité, beaucoup de bons souvenirs. Elle me manque ma belle .
Je remarque quand même que je me vexe et me met en colère facilement au travail, à la maison tout est normal, la vie a repris son cours.

Samedi, je suis allée au cheval prendre mon 1er cours sans elle depuis 10 ans; nous avons fait de l'equifeel et du travail en liberté, comme prévu.
Je vous avais parlé de mon envie de prendre une DP pour avoir un repère, un ami, un coéquipier, une relation amicale en somme.
Et j'avais pensé à deux chevaux me correspondant.
Et vous avais parlé d'une jument également.

Et bien surprise, malgré la discussion d'une très bonne amie avec notre coach (proche d'elle), j'ai eu la jument.

J'ai passé une très bonne séance avec elle, elle est à l'écoute de tous, du moindre message venant de notre corps. Elle m'a testé plusieurs fois, mais ensuite j'ai pris plus confiance et je lui ai montré qui était la "chef".
J'ai eu des moments d'hésitations, j'y suis allée à taton, ce n'est pas les mêmes codes, l'alchimie n'est pas présente mais c'est une jument très bien dressée.
Avec ma jument j'avais juste à penser à l'action pour qu'elle fasse, pas besoin de parler, sauf pour encourager.

Puis viens la fin du cours, un nouveau cavalier est arrivé depuis 3 semaines, comme je vous l'avais dit. Avec sa jument (il vient de l'acheter elle est arrivé vendredi, sa première jument).
Ce Monsieur était déjà au club depuis 3 semaines, donc il sait que le pré où va être sa jument était celui de la mienne et il sait qu'elle est décédée etc...
Il est fou de joie, ce qui est normal mais ce que je ressens à ce moment-là au fond de moi est très injuste pour lui: je suis agacée que sa jument prenne la place de la mienne, qu'il soit si heureux alors que ma jument est morte, j'avais presque envie de lui dire "tu sais ta jument va dans ce pré car la mienne est morte"...
Mais d'un autre côté, comment lui en vouloir? C'est un heureux événement pour lui et c'est normal qu'il réagisse comme ça.

J'ai assisté à la rencontre entre la copine de pré et cette nouvelle jument, cela n'a pas été catastrophique mais ça n'a pas été l'amour fou.
Pendant qu'on observait les deux juments ma coach, une amie et moi on a parlé de la dp, elle m'a dit "Tu devrais la prendre en dp en parlant de la jument avec qui j'ai fait cours , si tu veux te faire plaisir c'est celle qu'il te faut".

C'est la jument hyper bien dressée avec qui je peux vraiment me faire plaisir sur le plat, exercice de cavaletti, equifeel et un peu de TREC, balade, saut. Mais elle n'est pas maître d'école toute sage, ce n'est pas un démon non plus loin de là, mais elle pardonne moyennement les erreurs de son cavalier.

Du coup c'est ce que j'explique à ma coach et mon amie, puis ma coach me dit "cette jument il faut la monter avec des mains douces et pas trop de rênes et c'est exactement comme ça que tu montes! Tu devrais essayer.", je lui dit "je dois sans doute me sous-estimer.......", je n'ai pas eu le temps de finir ma phrase que mon amie enchaîne "oui tu te sous-estime beaucoup parce que tu montes très bien et serais vraiment trop bien avec elle".

Donc je fais un essai ce samedi en dressage, on va voir ce que ça donne.
Parce qu'après c'est un jument vraiment adorable, gentille, proche de l'homme, câline...

J'ai eu beaucoup de soutiens ici et par mon entourage, sur ma manière de vivre ce deuil, la rapidité (ou non d'ailleurs) de reprendre l'équitation, mais alors samedi j'ai eu le droit pas une cavalière donneuse de leçon de moral culpabilisatrice. Elle m'a demandé comment j'allais, donc j'ai fait un résumé de tout ce que j'ai écrit depuis le début de mon post avec une fin positive donc, puis j'ai eu le droit à "Tu sais parfois il vaut mieux prendre son temps, c'est trop tôt pour toi" bla bla bla bla.

Je suis une douceur incarnée avec un caractère présent, un équilibre parfait, l'envie de la remettre à sa place m'a démangé mais par respect pour ma coach et pour ne pas créer d'histoires futiles, je lui est tout simplement répondu "ce qui m'a donné l'amour de ma jument c'est l'amour des chevaux, si je n'aimais pas les chevaux à la base je n'aurai jamais aimé ma jument, elle est mon âme-sœur mais elle n'est plus là, j'aime toujours les chevaux par contre, et eux ils seront toujours autour de moi, pleurer et me rouler en boule ne changera rien à la situation, ça ne me redonnera pas ma jument.", je l'ai laissé la bouche ouverte et je suis partie.

Merci à vous pour cette inspiration

A ceux qui rentre en phrase de deuil, qui ont perdu leur équidé, ces lignes précédentes sont très importantes pour vous, prenez le temps de les lires.

Je vais bientôt arrêter de partager sur ce post ou de moins en moins, car je pense que petit à petit je vais dériver vers mes nouvelles aventures, peut être qu'un autre post y sera plus approprié. Mais une chose est sûr il faut garder "L'histoire du premier deuil de ma vie" pour aider d'autres personnes.

Édité par lubi le 07-01-2023 à 21h05



Marion972

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Posté le 15/02/2022 à 11h33

Hello !

Super que ton cours se soit bien passé !

Il est normal que sa joie t'ai énervée ... C'est encore tout frais !

J'espère pouvoir suivre tes aventures avec ta DP sur un autre post alors !

Cette phrase pleine de bon sens t'a permise de ne pas être méchante, de la souffler, et de lui montrer ta force intérieure ! Parfait

Tartine88

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Posté le 15/02/2022 à 11h46

Bonjour ma belle !
Ton post m'a fait pleurer, tes réponses, des updates également....

J'ai perdu m'a jument ardennaise, ma première jument, la jument de mon coeur, la jument qui m'a permis de vivre ce que je vis aujourd'hui, le 21 Avril 2021 au matin... Je ne m'en remets toujours pas !

Il m'arrive de pleurer encore en pensant à elle. J'ai fait faire un tableau d'elle. Parfois, je le regarde avec un flux d'amour et le sourire. Parfois, comme aujourd'hui, je pleure et le regardant, parce que je fête mon premier anniversaire sans elle... Et c'est difficile.

J'ai beau me dire qu'elle a eu la plus belle et la plus naturelle des morts, j'ai beau me dire qu'elle était très en état, que vu son âge, elle a eu une longue et douce vie de cheval, bah je ne l'accepte pas. Ou plutôt, je culpabilise parce que je n'étais pas auprès d'elle quand elle est décédée, parce que je réalise que si j'avais fait plus de traitement pour cushing par exemple, elle serait peut être encore là, avec moi. Bref, je me dis, encore aujourd'hui, que j'aurai dû faire mieux. Et ça, ça passe pas !

Par contre, le jour même j'étais au travail, à l'heure, avec le sourire et l'énergie nécessaire. Je n'ai rien laissé tomber et pour cause, j'avais et ai encore mamie de 35 ans (34 en 2021) à gérer, et ma comtoise de 13 ans (14 cette année) à m'occuper. Et mes autres animaux.

Egalement le deuil de ma chatte de 3 ans dévorée par les chiens du voisin et piquée sans moi au bout de 4jours de soins intensifs... Mon chat, disparu depuis le 17 Février 2021, probablement mangé par les chiens du voisin également mais ça, on ne le saura jamais...

Très personnellement, je vis intérieurement très très très mal le deuil, je suis complètement en miette intérieurement, et heureusement que j'ai des os pour soutenir mon corps, sans quoi je ressemblerais à un flamby. Mais de l'extérieur, je tiens, je continue à vivre, à agir, à gérer ma ménagerie ! De ne pas avoir le choix que de le continue, ça me tient debout tous les jours.

Lubi

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Posté le 16/02/2022 à 09h46

marion972 Oui c'est exactement ça haha, bon après ce genre de personnes on s'en passerai mais il faut pas y faire plus attention que ça, son avis ne compte pas.

Merci pour ton soutiens en tout cas, ton partage et la prise de nouvelles régulière .

Lubi

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Posté le 16/02/2022 à 10h33

tartine88 Merci pour ton soutiens .

Avec ce que tu me dis là on peut voir que ta jument a vraiment eu une super vie avec toi, remplie d'amour et de joie. N'ai pas de regret, c'est cela qui empêche de s'en remettre vraiment.

Ce que je retiens de mon deuil (maintenant que ça va mieux c'est facile d'écrire ce qui va suivre haha) c'est vraiment que ce qui nous permet d'avancer (mais de ne pas oublier notre équidé) c'est:

-De n'avoir aucun regret que ce soit sur le type de la mort, si on été ou non présent à ce moment (on est avec eux par la pensée).
-De n'avoir aucun regret sur les traitements médicamenteux apporté (je parle de propriétaire comme toi ayant apporté des traitements à son cheval, ayant fait le suivi vétérinaire, car parfois certains font l'autruche et ça n'a pas été ton cas visiblement, tu as pris soin d'elle).
-D'être entouré par les bonnes personnes.
-De se confier, écrire et parler, mais surtout de ne rien garder en soit.
-De faire les choses qui nous font du bien et qui nous semble bien (garder ses affaires, les laver ou pas, garder des photos, faire une com animal etc etc).
-D'aller à son rythme (si on veux remonter le lendemain qu'on remontre, si c'est dans 2 semaines, 1 mois 1 an ou plus, l'un ou l'autre tout est normal).
-De repasser la vie de notre cheval en boucle et de relativiser sur cette vie, je vais te prendre comme exemple: certe tu n'a peut être pas fait autant de traitement cutching que tu aurais voulu mais elle aura eu une vie merveilleuse et c'est cela qu'il faut retenir. Ne pas se rappeler du jour où on lui a mis une tape sur le nez car il nous a bousculé gratuitement, mais se rappeler des bons moments et de sa vie en générale.

Il y aussi autre chose, qui est plus propre à chacun, les croyances, je ne parle pas de religions, mais plus une vision de la mort: la mienne c'est que ce n'est qu'une mort charnelle, que l'âme et l'énergie partent quelque part dans un havre de paix, et qu'ils ont le choix de se réincarner tout de suite ou plus tard, qu'il veille sur nous de la haut, quand je dit veiller je parle d'un transfert d'énergie quand nous on a besoin.

Mais voilà ce paragraphe c'est propre à chacun, mais cette croyance là m'a permis à moi d'accepter sa mort, de rendre le deuil plus supportable par conséquent. A chacun de trouver ce qui aide à accepter la mort.

Tes chats ont eu une mort tragique et subite et je pense que ce deuil très dure à vivre et la mort dure à accepter. Car c'est de la faute d'autrui.

Je te souhaite beaucoup de courage.

Tartine88

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L'histoire du premier deuil de ma vie
Posté le 16/02/2022 à 10h43

lubi Merci à toi pour cette merveilleuse réponse.
Ma jument n'a manqué de rien, c'est une certitude et je pense qu'il y a autre chose avec la mort physique. J'en suis presque intimement persuadée (pourquoi Tiga, l'un de mes chats, continue de jouer comme un fou, tout seul, exactement de la même manière qu'il le faisait avec ma chatte décédée ? Comme l'impression qu'il ne joue pas seul, elle est là, on la ressent.)

Nina, elle, est décédée au parc, d'un arrêt cardiaque net et bref. Pour dire, même ses copines de parc ne s'en sont pas rendues compte. C'est le matin, lorsqu'on l'a découverte (encore un peu chaude mais déjà raide) qu'elles ont réalisé... Nina avait encore une petite touffe d'herbe dans la bouche, elle avait 33 ans. Pas de trace au sol qui indique qu'elle s'est débattue ou qu'elle a convulsée, c'était net. Les yeux fermés, c'était probablement son heure.

Tu vois aujourd'hui ça va. Je suis face à son tableau, je parle d'elle de façon très chaleureuse, avec beaucoup d'amour, peu de tristesse. Demain, peut être que je pleurerai. C'est très particulier. Autant notre chatte, on la ressent encore avec nous la maison, Tiga joue parfois et on dirait, à l'entendre, qu'ils sont tous les deux à l'étage à se courir après. Autant Nina, elle est bel et bien partie. Sa copine de parc depuis 29 ans l'a cherché un jour ou deux, mais ne s'est pas laissée abattre (elle a même repris de l'état !!) et en fait, son décès a semblé si naturel qu'il a été accepté. Sauf par moi. Parce que je n'étais pas là. Parce que la retrouvée morte au parc était ma hantise et que ça s'est réalisé... c'était un cauchemar qui devait vrai pour moi et malheureusement le choc n'est pas (encore) passé.

Merci en tout cas

Lubi

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L'histoire du premier deuil de ma vie
Posté le 16/02/2022 à 14h34

Hier le mardi 15/02/2022, j'ai refais equifeel seul pour apprendre à se connaitre. Elle était top rien à redire, encore quelques tests mais ça a été.

Ma coach m'a présenté à une nouvelle élève "elle est, elle esssst, ...c'est une cavalière du club depuis 1 an", j'ai eu un rappel d'identité, un rappel de ce que je n'étais plus: propriétaire. Et pendant quelques secondes je me suis senti perdu, ma coach n'y était pour rien, j'ai senti qu'elle même était confuse.

J'ai deviné qu'elle n'avais pas envie de me présenter comme simple élève mais qu'elle ne pouvait plus me présenter comme propriétaire. Et je ne suis pas encore demi-pensionnaire.
J'imagine qu'une fois en DP ce passage sera plus agréable pour tous le monde.

Après ma séance, je me suis assise sur le petit banc en bois devant le pré. La nuit commençait à tomber, il fessait encore un peu jour, le vent, le bruit du vent et rien d'autre.
Sa copine de pré et la nouvelle jument, de loin avec la couverture on aurai put croire ma jument.
Je me suis mise à pleurer doucement, j'ai fermer les yeux, senti la brise sur mon visage. Je suis restée comme ça quelques minutes, l'impression qu'elle était avec moi, j'ai arrété de pleurer, j'étais mieux.

J'ai rouvert les yeux, et je l'ai imaginé dans son pré, à la baignoire, au tas de foin etc.

Puis j'ai respiré un grand coup et je suis rentrée retrouver le cours de ma vie. Ce moment a été autant triste que heureux, je ne sais pas trop comment l'explquer.

Édité par lubi le 07-01-2023 à 21h07



Lubi

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L'histoire du premier deuil de ma vie
Posté le 16/02/2022 à 14h42

tartine88 Si mon message peut t'apporter du réconfort alors j'en suis ravie. Je pense qu'ils peuvent êtres présents avec nous quant ils le souhaitent, effectivement.

Il y a des personne qui étudient tout ça qui disent que nous perdons cette faculté une fois adulte et humain de se rappeler de notre vie antérieure et de ressentir des choses, plusieurs enfants ont témoignés auprès de leur parents de leurs vie antérieure (très flippant sur le moment).

Il y aussi des praticiens en com animal qui disent que les animaux ne voient pas la mort de la même façon que nous humains, qu'ils voient cela comme une nouvelle étape mais pas quelques choses de triste, ce qu'il les rend "triste" ce sont le manque physique de l'être, une fois remonté "la haut".

M'enfin je m'éloigne du sujet là désolée :).

Lubi

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L'histoire du premier deuil de ma vie
Posté le 23/02/2022 à 09h42

Bonjour à tous, 3 semaines qu'elle est partie.

Je vais bien, comme je l'ai dit la vie reprend son cours petit à petit, une vie chamboulée à remettre en place, reconstruire une nouvelle routine équestre et reconstruire des nouveaux repères.

Il y a des moments avec des petits coups de mou et de la nostalgie, beaucoup de manque. Il ne ce passe pas une heure sans que je pense à elle (sauf quand je dors bien évidemment).
Je réfléchi toujours à la manière de l'avoir au plus prés de moi (nos photos, mes bijoux fait avec ses crins, ma gourmette avec sa date d'achat gravé, les tableaux d'elle chez moi, ses affaires et bien sûr mon tatouage avec sa jolie bouille fait il y a quelques années).
Nous allons aussi mettre tout nos rubans et plaques sur notre casiers.
Je parle de ses bêtises avec du plaisir.

J'ai reçu la facture de l'équarrisseur et je dois encore la déclarer décédée sur les haras nationaux, petite démarche que j'ai du mal à franchir.

Par moment c'est une peu difficile, surtout quand le nouveau propriétaire (le monsieur dont je parlais la dernière fois) est là, ça me rappelle un peu pourquoi sa jument est dans ce pré. Je pense qu'il ressent ma peine, car il est très doux dans ses approches envers moi, il y va à taton, c'est un monsieur d'une cinquantaine d'année, il est bienveillant.

J'ai commencé ma DP, le cours de samedi a été excellent je dois l'avouer. Elle est vraiment faite faite pour les disciplines que je pratique. Du coup je me lance dans la demi-pension!

Hier je l'ai longé et chouchouté pour faire plus amples connaissance; ça c'est très bien passé.
Mais il y a ce petit truc où j'ai du encore du mal à me lâcher: à être affectueuse avec un autre cheval.
J'imagine que ça viendras au fur et à mesure.

Enfin voilà, si certains rentre dans le deuil qu'ils n'hésitent pas à intervenir sur ce post, il faut se soutenir.

Édité par lubi le 07-01-2023 à 21h09



Lubi

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Posté le 23/02/2022 à 10h58

Bonjour à tous, 3 semaines qu'elle est partie.

Je vais bien, comme je l'ai dit la vie reprend son cours petit à petit, une vie chamboulée à remettre en place, reconstruire une nouvelle routine équestre et reconstruire des nouveaux repères.

Il y a des moments avec des petits coups de mou et de la nostalgie, beaucoup de manque. Il ne ce passe pas une heure sans que je pense à elle (sauf quand je dors bien évidemment).
Je réfléchi toujours à la manière de l'avoir au plus prés de moi (nos photos, mes bijoux fait avec ses crins, ma gourmette avec sa date d'achat gravé, les tableaux d'elle chez moi, ses affaires et bien sûr mon tatouage avec sa jolie bouille fait il y a quelques années).
Nous allons aussi mettre tout nos rubans et plaques sur notre casiers.
Je parle de ses savaneries avec du plaisir.

J'ai reçu la facture de l'équarrisseur et je dois encore la déclarer décédée sur les haras nationaux, petite démarche que j'ai du mal à franchir.

Par moment c'est une peu difficile, surtout quand le nouveau propriétaire (le monsieur dont je parlais la dernière fois) est là, ça me rappelle un peu pourquoi sa jument est dans ce pré. Je pense qu'il ressent ma peine, car il est très doux dans ses approches envers moi, il y va à taton, c'est un monsieur d'une cinquantaine d'année, il est bienveillant.

J'ai commencé ma DP, le cours de samedi a été excellent je dois l'avouer. Elle est vraiment faite faite pour les disciplines que je pratique. Du coup je me lance dans la demi-pension!

Hier je l'ai longé et chouchouté pour faire plus amples connaissance; ça c'est très bien passé.
Mais il y a ce petit truc où j'ai du encore du mal à me lâcher: à être affectueuse avec un autre cheval.
J'imagine que ça viendras au fur et à mesure.

Enfin voilà, si certains rentre dans le deuil qu'ils n'hésitent pas à intervenir sur ce post, il faut se soutenir.

Édité par lubi le 07-01-2023 à 21h10



Marion972

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Posté le 03/05/2022 à 17h31

lubi Hello ma belle !
Je sors la tête de l'eau après une période mouvementée !

Comment vas-tu ?
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