L'histoire du premier deuil de ma vie

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Lubi

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L'histoire du premier deuil de ma vie
Posté le 03/02/2022 à 13h51

Bonjour,

Avant toute chose je ne me suis pas relue et je n’ai pas corrigé.
Et j’ai eule soutiens d’énormément de personnes par messages, ainsi que le soutiens direct du personnel de la clinique, mais surtout de ma mère, mon compagnon, mon chien et mon chat, mes meilleures amies et mes amis très proche du centre équestre. Et s’ils me lisent je les en remercie.

C’est avec un immense chagrin que je poste aujourd’hui. En effet, ma jument est décédée des suites d’une colique.

Si je poste, c’est pour soulager mon deuil et le partager, car en fouillant partout je ne me suis pas reconnue dans les deuils de chacun et des expériences. Et je me dis que le miens pourra sans doute servir à une autre personne plus tard. Mais aussi pour avoir vos retours d’expériences.

Dans un premier temps je vais reconstituer ma relation avec ma jument, ces derniers jours douloureux et les étapes de mon deuil. Je vais surement employer le passé le présent, vous allez comprendre pourquoi plus tard.

1m58 de gentillesse, de calme, de douceur, de sang-froid et d’amour et qui était destinée à la base aux courses, puis au club et enfin à sa propriétaire chérie.
Elle est aimé de tous, praticiens, amis, connaissances et famille. Les petits adoraient venir la caresser car elle était délicate.

Cela faisait dix ans qu’elle et moi vivions ensembles ; elle m’a quittée à 15 ans et 8 mois. Elle a eu un passé très difficile avant de me rencontrer, de la maltraitance, des abandons puis enfin le bonheur avec sa cavalière.

Je l’ai pourrit gâté pendant ces 10 années de vie commune, cavalière de loisirs, je pratiquai le dressage, la balade, l’equifeel et des activités d’extérieure comme le trec.
Je l’ai choyé plus qu’il n’était possible.

Ma vie entière tournait autour d’elle, tout était organisé en fonction d’elle, la semaine, le mois, les vacances.
Dû à son lourd passé elle avait une santé fragile, elle avait souvent de la bobologie, les vers étaient nos pires ennemies (vermifuge 4 fois par an), les ulcères étaient gérés avec de l’argile blanche et en automne-hiver la faisait un peu perdre de poids donc elle avait une couverture.
Elle était bien connue des praticiens.
J’ai parfois mis ma vie de côté pour elle, pour subvenir à tous ses besoins et j’en suis heureuse, car elle me donnait tellement d’amour et de bons moments en retour.

(Je crois en la communication animale, en ce don que certains peuvent avoir, mais je n’y crois pas chez toutes les personnes. J’ai toujours eu des prédispositions avec les animaux, à communiquer avec eux, faire s’entendre deux espèces différentes, qui en théorie devrais vouloir s’attaquer ou fuir.
J'ai toujours attiré sur mon chemin des animaux qui avaient besoin d’aide
Parfois j’ai des images, des ressentis, des intuitions et il y une période je ne voulais plus m’approcher de chevaux abandonnés par leur propriétaire car j’avais beaucoup trop de ressenti.
Avec ma jument je ressens énormément de chose, je l’a connais par cœur et j’arrive bien souvent à établir plus ou moins des diagnostique avant un praticien : piroplasmose asymptomatique, douleurs aux ovaires avec pour seul symptôme de la nymphomanie et précisément douleurs ovaire droit car moi-même c’était celui qui me faisais mal, régions du dos qui lui fait mal etc.)

La semaine avant le décès de ma jument, alors que tout allait bien pour elle, j’ai eu des poussées, quelques chose m’a poussé à aller voir les services de crémations équins (pour me renseigner), à imaginer comment serait son décès, ma vie sans elle etc. Et elle avait un peu maigrit.

Puis ce samedi 29/01/2022 arrivée à 10h aux écuries, avant ça ma jument a eu son foin dans un premier temps, puis sa ration et habituellement après ça elle finit son foin tranquillement, mais là elle était débout, le regard dans le vide. J’ai tout de suite compris que quelque chose n’allait pas.
15h15 le vétérinaire arrive, sédation, palpation du colon, sondage, échographies.

Vers 18h arrivée à la clinique du cheval, batterie d’examens, prise de sang, échographies, sondage et perfusions d’eau chaude. L’échographie ne plait pas à la vétérinaire il y a des masse bizarre au niveau du colon et le colon s’est déplacé.

La vétérinaire lui fait des radios, nous dit qu’elle va d’abord traiter par médicament, que ce n’est pas la bonne candidate pour une opération car le colon peut être fortement abîmé mais que ses constantes sont stables. Si les médicaments ne fonctionnent pas alors on devra prendre la décision de lui dire aurevoire.

Dimanche 10h22, la vétérinaire m’appelle, les traitements n’ont pas fonctionné, mais elle est alerte, réagit et les constantes sont toujours stables. Elle change légèrement d’avis pour l’opération. Je veux laisser sa chance à ma jument, je croie en elle, quoi qu’il arrive. Ellee pars au bloc. Pendant ce temps je me rends sur place.

Après 3 heures d’attentes sur le parking de la clinique, la vétérinaire viens nous voir, ellee se réveille tranquillement de son opération.

A mes yeux le plus dure était fait et ses constantes était toujours bien. En revanche elle avait très peu de graisse dans le corps.
Je suis revenue en début de soirée pour la voir après son réveil, elle avait encore du reflux par le nez, la vétérinaire est inquiète. On lui passe de la lidocaïne dans les perfusions. La vétérinaire me dit que rare sont les propriétaires qui lui auraient laissé une chance, mais elle et moi et surtout moi, convenons que si il y a trop d’acharnement et qu’elle souffre alors on arrête.
Je lui dis qu’elle s’est toujours battu, mais que si aujourd’hui s’était trop pour elle alors je la laisserai partir, que je suis prête, je ne lui en voudrai pas et que je l’aime de tout mon cœur.

Lundi 11h, la clinique m’appelle, les constantes sont mauvaises, les reins flanches, il y a beaucoup de reflux, elle est complétement déshydratée, abattue et a perdu énormément de poids en si peu de temps. La vétérinaire veut bien essayé d’attendre demain mais je lui dis qu’il est hors de question de la laisser comme ça. Je pars pour la clinique en pleure.

J’arrive à la clinique vers 12h, accompagnée de deux mes meilleures amies, qui l'aime et nous accompagne toutes les deux depuis le début dans nos vies.
Elle me reconnais elle a son petit regard « ha tu es là ! ».
La vétérinaire prépare les papiers, me donne les brochures de service de crémation mais c’est extrêmement chère alors j’oublie cette idée au bout de 30 minutes.
On nous laisse une heure avec elle, on ne pleure pas, on parle des bon souvenirs, on la caresse, on la gratte, elle me regarde me renifle, on profite de ce dernier moment.
J’ai désiré la faire belle pour cet évènement et je l’ai donc brossé comme d’habitude, comme pour un concours.
On est entourée toutes les deux par mon homme et mes deux amies. Personne ne pleure, parfois même on rit, on est nostalgique.
On récupère les fers, et une technicienne coupera une touffe de crinière des crins et de la queue.
Toute la clinique était vraiment gentil, respectueux, attentionné et compréhensif.

14h15 c’est le moment, on va dans un box spécial avec les poulies et les murs capitonnés, on lui attache les poulies, on m’explique tout ce qu’il va se passer avec une grande douceur et à chaque étapes on me réexpliquera et on me demandera l’autorisation.
Je vais lui dire aurevoire et je t’aime, je lui dit je t’aime pleins de fois, des chuchotements entre elle et moi.
La dose de sédation, cette fois-ci mes amis et moi somme près de sa tête, elle est toujours physiquement avec nous, on pleure, on lui dit des mots d’amour, des souvenirs.
La dose pour euthanasie, un dernier souffle et son âme et son énergie s’en vont de son corps.
On reste près d’elle, puis dès que ses naseaux deviennent froid on part de notre propre chef pour ne pas assister aux réactions désagréables de son corps.

En sortant je manque de faire un malaise, je suis blanche, je tremble et j’ai la tête qui tourne. On m’assoit, m’apporte du sucre et un chocolat chaud.

15h38 je suis chez moi avec mon chéri, je presse son couvre cou, qui porte encore son odeur. Je pleure, mon chéri trouve les mots. Je fini par m’endormir d’puisement pendant deux heures, j’ouvre les yeux c’est le soir, l’heure de manger (je n’ai pas mangé depuis samedi matin), puis finalement je n’avale toujours rien. Je pleure jusqu’à 21h, puis à 21h un moment de bien, on regarde x-men, à la fin du film je vais me coucher et je réussis à dormir.

Mardi , 6h du matin, mon réveil sonne, finalement je ne suis pas prête à aller travailler, mon chéri restera avec moi jusqu’à 12h30, puis il est ensuite parti travailler. Je suis restée littéralement au lit toute la journée, avec mon chien et mon chat. Je me suis levée pour sorti mon chien dans le jardin, j’ai pleuré pendant qu’il était dehors, tout en caressant une photo de ma jument, en lui parlant. J’ai mangé deux yaourth nature, ce fut le seul repas de toute la journée.
L’après-midi je me suis intéressée au CA sur animal décédé, j’envisage d’en faire une, mais avec un vrai professionnel qui a du cœur.

Cette journée s’est avérée bizarre, il s’est passé quelque chose pendant…
Quand mon chéri rentre, j’ai accepté cette mort, j’explique que je ne crois pas en plusieurs choses mais que je crois que la mort sur terre n’est qu’une mort charnelle, que notre âme une fois le tunnel franchit à le choix entre une réincarnation ou resté « en haut » dans un endroit de paix, qu’on peut observer les terrestres, redescendre pour une mission avec un terrestre, se réincarner, être la bonne étoile de nos vivant. Et surtout qu’on reste liés par une énergie.

Depuis que j’ai cette croyance-là, je ne pleure plus.

Mercredi, je vais au travail, j’ai peurs d’affronter les regards mais au final ça se passe très bien, j’ai la chance d’avoir des collègues très compatissants.
J’arrive à leur raconter tout ce que je vous écrit sans pleurer (j’oubli, je suis sous fleur de bach rescue 4 gouttes autant de fois que je veux et sous star of bethlehem 2 gouttes 4 fois par jour).

14h je suis chez moi, je ne pleure toujours pas. Je me pose pleins de questions et je traverse un flot de sentiments et d’émotions :

-Elle me manque terriblement.
-Je suis dévastée mais ça ne se voie pas du tout.
-Je suis hyper fatigué et n’arrive à rien faire.
-Je ressens l’envie d’aller au club, de voir mes amis cavaliers.
-Je veux y aller un jour où il y a seulement mes amis cavaliers proches et la gérante.
-Je ne veux plus avoir de cheval à moi, car elle est la seul et l’unique.
-Mais je veux continuer de monter, j’en ressens l’envie.
-Mince, du coup je culpabilise de penser et ressentir ça.
-J’ai l’impression de tromper si je monte un autre cheval.

-Serait-elle contente de me voir monter un autre cheval ?
-Comment puis-je me servir de mes prédispositions pour communiquer avec elle ?
-Ma gérante va-t-elle s’adapter à la situation ?
-Si je remonte quel est le bon moment pour ça ? Je suis peut-être un peu rapide là ?
-Comment ça se fait que je pleure plus ?????!!!!! Sur le forum les autres personnes pleure tous les jours et presque toutes les heures !
-Pourquoi je suis triste, mais ne ne pleure plus ? Pourquoi en si peu de temps je suis entrain de continuer ma vie ?
-Comment se fait-il que je ne veuille pas me séparer de ses affaires et que je veuille continuer d’avoir des photos, des objets et des bijoux d’elle auprès de moi ?

-Hier j’ai rigolé un peu grâce à mon chéri et mon chien.

-Je fais le tour sur sa vie avec moi, j’en conclu qu’elle a été hyper heureuse et comblé.
-Je repasse en boucle son séjour à la clinique et son euthanasie, j’en conclu que j’ai fait tout ce qu’il fallait et même plus, que son euthanasie s’est très bien passé, je l’ai accompagné tout le long. Je n’ai aucun regret.
-Je culpabilise que ma tristesse ne se voie pas.
-Je me demande si je n’ai pas fait une sorte de pré deuil, si je n’étais pas déjà prête pour tout ça. Est-ce que je n’ai pas aussi accepté la situation.
-Sans doute que mes croyances me font voir la mort d’une autre façon.
-Je prévois d’aller au club dimanche pour les affaires et voir mes amis proches.

On est le jeudi, j’écris ce post, ça deviens lourd de ne pas avoir de réponses à mes questions, je me pose pleins de questions sur le deuil notamment, je vais voir des sites dédié à ça, j’y trouve très peu de chose où je me sens concernée.

C’est l’anniversaire de mon grand-père, je lui souhaite par téléphone et la… La question qu’il ne faut pas « comment va ta jument ? Ta mère m’a dit qu’elle était malade en clinique. Comment ça comment va t'elle? Elle est morte Papy… S’en est suivi un gros malaise. Le pauvre était embêté et moi malheureuses (j’ai eu les larmes aux yeux et du mal a parler et j’étais en colère contre ma mère qui ne lui avait pas dit depuis lundi, alors qu’elle mangeait avec eux ce midi!!

Je suis en colère, pas de sa perte mais des gens qui ne savent pas, qui font comme-ci de rien n’était, ceux qui me disent, « ne reprend pas de cheval hein ! » comme si c’était le moment de dire ça, parce que pour eux je me suis privée de trop chose pour savane dans ma vie. Puis de la colère venant de mon frère qui ne m’a donné aucune nouvelle depuis samedi, alors que j’ai fait sur facebook l’annonce du décès.
Bon sang mais d’où vient cette colère ?!!

Je ne pleure pas pour le moment. Je parle d’elle sans problème, peut être avec un peu d’émotions et de tremblement dans la voix par moment. Mes pensées sont chaque minute pour elle et je réalise doucement à quel point malgré une vie avec un homme merveilleux, d’autres animaux, des amis etc elle est chamboulée.

On n’aborde pas souvent la faiblesse d’un deuil, je veux dire l’état physique et comment la perte de force joue sur les petites choses du quotidien et je vais vous livrer l’envers du décor : ma dernière douche date de samedi soir, et seulement depuis aujourd’hui j’ai la force pour me relaver et prendre un bon bain. La queue de cheval était mon meilleur ami à cause des chevaux gras ces derniers jours… Mon chéri s’est occupé de faire à manger tous les jours, de sortir le chien, de donner à manger à mon chat, lancer les lessives, la vaisselle, les courses… Notre maison est mal rangé et commence à devenir sale, bah oui parce que mon chéri ne pouvais pas être partout, mais je sens des force revenir, il est adorable et me dit de prendre le temps pour que je me remette sur pieds. Tout va rentrer dans l’ordre bientôt je le sens.

-J’appréhende d’aller au club, une nouvelle jument va venir dans SON pré, pourquoi j’en veux un peu à cette jument d’être là ?
-Comment vais-je reprendre une vie normale sans elle ?
-Que vais-je faire de mes journées en semaine ?
-Pourquoi je me focalise sur l’envie de monter mais uniquement un seul cheval du club, hongre, bien dressé pour le dressage et la balade ?

-En résumé mon deuil est-il normal ?

Je partagerais la suite au fur et à mesure quand j’en ai la force et l’envie. J’espère sincèrement que certains se reconnaitrons, que ce texte pourra aider/servir à une personne, à s’identifier, se rassurer, avancer. Et pour moi j’espère que vos réponses m’ouvrirons la voix vers un retour à la normal.

Édité par lubi le 07-01-2023 à 20h45

Lubi

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L'histoire du premier deuil de ma vie
Posté le 06/05/2022 à 15h58

marion972 Coucou, ça va bien merci et toi? Merci de prendre des nouvelles :). Mouvementée?

Ça fait 3 mois, presque et demi, qu'elle est partie; par moment j'ai des petits coups de mous qui dure pas plus d'une heure, parfois avec des larmes. Je lui parle aussi, dans les moments où j'ai le sentiment qu'elle est là.
Bien sûr elle me manque terriblement et ma vie a un peu changé (mais rien de négatif).
Il y a des fois où je rêve de pouvoir me retrouver sur son dos en balade, dailleurs la nuit dernière, j'ai rêvé d'elle, première fois depuis son décès. J'étais entrain de la monter à cru dans son pré.

Mais dans l'ensemble tout va bien, j'ai repris le cours de ma vie, fait quelques changements, des nouvelles choses sont apparue, avec l'arrivée de ma DP
La DP m'a permis de me retrouver une identité, de nouveaux objectifs et une routine dont j'avais besoin.

Avec elle ça se passe très bien, elle est totalement différente, et c'est ce qu'il me fallait pour avancer. Elle est énergique, un peu de sang et proche de l'homme. Elle m'oblige à être persévérante, à gérer mes émotions à cheval, j'évolue et je progresse.
J'ai mis presque 2 mois avant de galoper avec elle, mon cerveau bloquait car mon corps devait réapprendre à apprivoiser les mouvements et réaction d'un autre cheval.

Désormais je parle du décès, du deuil, de la suite etc, sans problèmes. J'ai même aidé une conaissance pendant la perte de sa jument (le 31 Mars), qui était copine avec ma jument.

Enfin voilà, ça va :).

Édité par lubi le 07-01-2023 à 21h13



Marion972

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Posté le 09/05/2022 à 10h42

lubi Ravie de lire les nouvelles ! Tu avances à ton rythme et c'est génial ! Je vais partir à la recherche, peut-être as tu refais un post !

Lubi

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Posté le 09/05/2022 à 14h36

Hello, j'ai refais un post j'avais besoin de partage d'expériences. pas encore de post à proprement parler sur CA sur ces nouvelles aventures qui s'offre à moi ;).

Sur instagram, j'ai ouvert un petit compte, un journal de bord en quelques sorte, rien de grandiose mais bon, ça participe à ma guérison.

Édité par lubi le 07-01-2023 à 21h14



Marion972

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Posté le 09/05/2022 à 15h08

lubi Ooh je veux bien ton Insta ! (En PV si tu veux)

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Posté le 14/05/2022 à 10h26

Bonjour,
Tous mon soutien dans cette épreuve.

J'ai perdu mon cheval il y a bientôt deux ans, fracture de l'antérieur gauche aggravée. Malgré les essais pour le sauver, la souffrance était trop importante. Contrairement à vous, j'ai assisté à l'injection pour d'abord l'endormir mais j'étais incapable de le voir se coucher alors que je voulais l'accompagner au bout mais mon cerveau refusait que je garde cette image de lui donc je suis partie alors qu'il était sur ses jambes.
Il me manque encore beaucoup, il a laissé un vide c'est une évidence. Mais c'est comme s'il était près de moi, qu'il veille sur moi. Parfois je rêve de lui c'en est presque réel au niveau des sensations.
Je n'ai pas réussi à vendre ses affaires tout est dans une malle, sa couverture d'écurie sert de plaid a la maison.

La suite ça a été difficile, je n'ai pas envie de reprendre un autre cheval car c'était lui et pas un autre. Pour ce qui est de l'équitation, je peux monter à cheval mais je ne trouve plus de plaisir car il manque la relation au final mais c'est très personnel.

Je pense qu'il n'y a pas un deuil généralisé, chacun réagit avec ses sentiments, sa conception et son rapport à la mort, peut-être même a une éducation, un vécu...

Pour vivre sans son cheval, malheureusement c'est comme dans tous les deuils, la vie continue et on continue d'avancer.
Pour le retour a l'écurie, je l'ai fait 1an et demi après, mon compagnon m'a accompagné. L'abri dans lequel il est parti, de la route on ne voit pas l'intérieur où il était. Avec mon compagnon on s'est fait la remarque ensuite que c'est comme s'il était encore là, de ne pas voir il y avait ce doute est-il là, n'est-il pas là ? Je connais la réponse mais je n'avais pas envie d'aller voir dans cet abri de peur d'être rattrapé par la réalité.

Lubi

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Posté le 02/06/2022 à 10h02

marion972 Hello, désolée j'ai eu le covid et ensuite les vacances :).

Édité par lubi le 07-01-2023 à 21h15



Emietounty

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Posté le 14/03/2023 à 01h04

Il y avait une jument de club.
J'avais besoin d'elle mais je ne savais pas.
Je passe ma dernière journée au club où j'étais et je ne suis pas triste, je ne me rend pas compte. On pars en vacances et un soir, une personne de mon entourage me dit regarde. Un message qui dit qu'elle n'est plus là. C'est fini. Je n'ai jamais pu lui dire adieu, je pensais revenir à temps. Demain ça fera 8 mois jours pour jour et je n'ai pas encore remis le pied dans ces écuries donc je ne me rend pas compte.
Mais je le sens et c'est le pire sentiment au monde. Elle me manque.

Je ne cite pas de nom, c'est volontaire.
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