Citation :
la seule chose qui me faisait peur actuellement, c'était la haine de l'autre. Le message est clairement passé.
Non, le message n'est absolument pas passé. Vous avez simplement dit une phrase hyper bateau, de tous les gens qu'il critique.
Pardon, mais pour fréquenter des gens qui sont véhéments, ça, c'est vraiment une phrase de bisounours qui les font continuer. Simplement parce que pour eux, ce n'est pas de la haine. La haine, c'est négatif, c'est faire le mal. S'il tient des propos racistes, ce n'est pas mal à ses yeux, il ne fait que dire la vérité.
Donc ce que vous appelez "haine", pour lui ça n'en n'est pas. Pour lui, ce n'est que la vérité.
Ce type de propos - surtout avec ce mot "haine" qui est repris à toutes les sauces - a plutôt tendance à repousser l'autre dans ses retranchements, et l'incite à continuer.
Chez ce type de personne, c'est d'ailleurs souvent de la provocation, ou une manière d'affirmer sa position supérieure : "Je suis chez moi, je dis ce que je veux, quand je veux." Et il y a la liberté d'expression, il a en effet parfaitement le droit de dire ce qu'il veut.
Mais le respect intime de ne pas le dire en toutes circonstances, et devant n'importe qui.
J'ai croisé des gens polis qui avaient des opinions politiquement incorrectes, ils ne les criaient pas sur tous les toits afin de respecter une certaine paix sociale, et parce qu'ils savaient que leurs propos n'allaient pas changer la face du monde. Ils les gardaient pour leur groupe d'amis qui avaient les mêmes idées.
Donc avec votre gérant : le plus simple est de lui dire les choses gentiment, sans le mettre à défaut en lui disant - ou sous-entendant - qu'il a tort, car ça, c'est votre point de vue. Pour lui, il a raison et c'est vous qui avez tort. "L'ennemi est bête, il croit que c'est nous l'ennemi, alors que c'est lui." (P. Desproges).
Dites-lui simplement : "Ecoute Maurice, ces discussions ne sont pas ma tasse de thé et me gênent beaucoup, est-ce que ça serait possible de ne pas en parler devant moi STP, ou de faire attention ? On ne pense pas la même chose, et j'aimerai bien monter mon cheval tranquillement, sans entendre des choses qui me choquent et me blessent. J'ai pas envie de changer de pension, je suis là pour prendre du plaisir."
C'est pas évident, donc des "Maurice, ça ne m'intéresse pas du tout, c'est possible d'arrêter ?", peuvent peut-être fonctionner au bout d'un moment.
Si c'est Beauf de France et qu'il insiste ou se moque, eh bien il ne reste plus qu'à chercher une autre pension... Je comprends que ce genre d'attitude aux antipodes de nos valeurs, avec une personne qui n'est pas assez intelligente pour garder ça pour elle, puisse pousser à partir.
Bon courage !