Avoir peur avec les chevaux n'a rien d'étonnant. Une peur "raisonnée" ou "maitrisée" peut même être saine, éviter la totale inconscience.
Nous n'avons pas l'habitude de côtoyer des chevaux dans notre quotidien, forcément ils impressionnent. Mois, tant que je côtoie des équidés de taille limitée (disons jusqu'environ 1,50 m au garrot cela va encore. Car j'ai longtemps monté à poney. Au-dessus cela m'impressionne (mais je me soigne)
J'ai arrêté l'équitation pendant plusieurs années. Lorsque j'ai repris au début c'était dans un centre qui demandait le port du gilet de protection en toute circonstance. Et bien pour reprendre cela m'a bien rassurée. Et, tu l'as compris toit même être rassurée c'est être plus détendue, et cela va mieux pour soi et pour le cheval.
L'idée de commencer avec de l'apprentissage à pieds est une bonne idée. Je ne sais pas si tu as du temps, et si ton club est ok avec cela, mais peut-être pourrais-tu rester plus longtemps au centre équestre que ton heure de cours. Observer les autres cavaliers avec les différents chevaux, observer les chevaux entre eux. S'il y a des poneys aller les gratouiller. Mais oui, un petit poney sera forcément moins impressionnant qu'un grand cheval. Mais cela ne veut pas dire que ce sont des peluches et qu'il faut les aborder n'importe comment. Cela peut peut-être t'aider.
Nos peurs sont totalement illogiques. L'un de mes derniers cours j'ai été une autre fille à passer le licol au cheval qu'elle devait monter dans son box. Elle l'avait pourtant brosser sans l'attacher, curer les pieds sans l'attacher, mais quand on arrive avec la selle il a tendance à coucher les oreilles (bah oui, il faut quitter le tas de foin pour aller bosser, pas très agréable). Je pense qu'elle l'a remarqué et qu'elle en a pris peur. C'est un cheval assez grand (je dirai pas loin du 1,60) . Moi je lui ai toujours passé le licol, mais sans l'attacher pour le préparer. Et j'arrive doucement avec la selle, je fait toujours attention à la poser doucement sur le dos, à sangler trou par trou, bref j'essaie d'être le moins désagréable pour lui. Et je ne me suis pas posée plus de question quant à ses oreilles couchées. Tout ça pour dire que je suis allée voire la bête qui tournait les fesses et que je lui ai mis gentiment le licol .
A côté de cela, selon le cheval, je peux me sentir bien plus à l'aise sur son dos qu'à pieds à côté. Par exemple en extérieur si le cheval à peur, je préfère être dessus. S'il fait demi-tour et part au galop je me dis que j'ai davantage de chance de rester avec lui que s'il fait la même chose à pieds : s'il a vraiment peur je n'arriverais pas à le retenir.
Tout cela pour dire qu'il peut y avoir plein de peurs différentes, et oui, les chevaux qui sont des éponges à émotions les sentent. La peur a une odeur, j'avais lu il y a longtemps de cela que se mettre un parfum (genre cironnelle par exemple) pourrait peut-être masquer l'odeur de la peur et aider à faire moins monter la pression. Je ne sais pas si cela fonctionne, et le cors raidit le cheval le verra et le sentira sur son dos. Mais pourquoi ne pas essayer : avec la saison des insectes qui va arriver c'est le bon moment, au pire cela t'évitera les moustiques
Je pense que la vraie recette c'est de persévérer. Avec l'habitude le cheval ne sera plus cet impressionnant étranger. Comme cela a été dit, nous avons peur de ce que nous ne connaissons pas