Je compte arrêter le master meef et me réoriente

tam89

Je rebondis sur ton message, pourquoi ne pas tenter d'être instit en contractuel ? C'est la période idéale en ce moment avec les circonstances

Sans parler de se faire du mal au point de faire un burn out, je serai moi aussi tentée de dire d'aller jusqu'au bout. C'est toujours bien d'avoir un diplôme de validé.

elvira

Déjà parce que je n'ai même pas le BAC donc je pense que c'est mort, mais surtout parce que je ne suis pas mobile.
Et là où j'habite il faudrait que je fasse dans les 40 km aller pour avoir un poste, et ça c'est juste pas possible lol

J'ai choisi depuis des années un mode de vie, où le boulot est secondaire voir même bien plus loin derrière dans ma liste des priorités donc je garde mon petit taf, qui va bien avec mon mode de vie.

Mais si ça avait été il y a qq années j'aurai sauté sur l'occasion si ça avait été possible.

cherchour ton témoignage est positif, mais il date d'il y a 10 ans. Moi je te parle des jeune d'aujourd'hui, la génération Master post covid.

Ceci dit, ce que je dis n'est que mon témoignage, par rapport aux jeunes que je connais. Et, heureusement, ce n'est pas tous les jeunes, mais je trouve que c'est de plus en plus...

Un truc me surprend. Tu dis que tu n'aimes pas enseigner le français, les maths, la géo, etc... mais, euh... tu ne savais pas que c'est ce que fait un enseignant? Je suppose que tu ne t'es pas réveillée un matin en te disant "je veux être instit". En principe, c'est un projet réfléchi, que l'on choisit et pas par défaut donc je ne pige pas. La rentrée s'est faite la semaine dernière et déjà, tu jettes l'éponge. Et puis si avec les animaux ou l'art, ça ne fonctionne pas, il se passe quoi?
Et puis bon, travailler dans le milieu animalier, ok, mais pour y faire quoi? Ca représente quoi, pour toi, de travailler là-dedans? Tu as une idée de ce que tu veux y faire?
Et dans l'art, pareil, pour faire quoi?

Comme les autres, j'ai envie de te dire de finir ton année et puis de voir ensuite. Qui sait, si ça se trouve, tu vas bien aimé en prenant tes marques et en ajoutant ton style aux cours.

Je pense que je n'ai pas été assez claire.

Pour commencer quand je faisais ma licence d'arts plastiques c'était pour être professeur d'arts plastiques, l'enseignement m'a toujours attiré.
J'ai travaillé en plus de mes études dans des écoles primaires en aide aux devoirs. J'avais vraiment adoré.

Du coup je me suis tournée vers le Master pour être professeur des écoles. L'année dernière n'était pas facile mais j'ai eu la chance d'être en stage en maternelle et là j'avais vraiment beaucoup aimé.

Cette année nous avons le Master à finir, le mémoire, le concours et le stage. Tout ça me fait très peur.

J'ai une classe de CE2 et CM1.

Autre précision, je ne suis pas du tout douée en maths mais je pensais qu'avec la remise à niveau fait à la fac que ça irait. Ça va mais je déteste toujours cette matière surtout depuis que je dois l'enseigner à des cycle 2 et cycle 3...

Concernant la question de responsabilité, c'est que les élèves comptent sur nous, ils dépendent de nous, mais comment faire quand on ne croit pas en ce qu'on enseigne..
Sans parler de tout ce que nous demande l'éducation nationale en plus..

Pour les projets de travail dans l'arts, j'ai toujours rêvé d'être illustratrice pour des livres pour enfants, ou enseigner les arts.
Travailler en bibliothèque m'attire aussi.
Concernant les animaux c'est par ce que c'est l'une de mes plus grandes passions.

En fait je cherche surtout à vivre simplement et tranquillement, je n'aime pas les rythmes effrénés de la vie de travail que l'on voit sur Paris.

Ah et aussi avec mon copain nous allons déménager en Bretagne l'année prochaine, apparemment le concours là bas est très difficile, j'ai un niveau moyen en maths et français (12,6 de moyenne pour les deux) donc je suis certaine de ne pas l'avoir. Alors je suis découragée aussi à l'idée de devoir faire autant pour ne pas avoir le concours.

Je pense que plus que la longueur des études, c’est les débouchés qui sont importants … un peintre en bâtiment s’il bosse bien il va avoir du travail ! Un médecin il va avoir du travail… par contre l’assistant vétérinaire ou le doctorant spécialisé dans la représentation des perroquets dans les peintures du 16eme siècle, bon ça va vite être limité…

paulinee2 c’était juste la rentrée c’est normal de se sentir dépassée au début, nouvel environnement et tout, c’est fatigant.

Je suis aussi partisane de finir ce qu’on commence, même si ce n’est pas facile. Comme ça si on veut se re orienter, on montre qu’on a quand même de la volonté et de la persévérance. Surtout que là si tu arrêtes tu fais quoi de l’année ?

badmonster

Concrètement si j'arrête là je chercherais une formation en ligne et un petit job en attendant l'année prochaine.

Mais est-ce que tu es certaine que l’enseignement en arts plastiques te conviendrait mieux ? Le public collège/lycée n’est pas forcément plus simple que des élèves de primaire, sans compter que l’art plastique est souvent vu comme une matière peu importante

Après tu as peut être moyen en tant que prof d’agrémenter un peu ton enseignement obligatoire math/français etc. De temps plus créatifs
A voir si ça te suffirait à trouver un équilibre

J’ai l’impression que tu manques surtout de confiance en toi, qu’il y a sûrement du stress lié au concours (normal), peut être aux futurs changements de vie à venir aussi.
Donc je pense qu’il faut vraiment que tu te laisses le temps de voir encore quelques semaines si finalement l’enseignement te plait ou si ce n’est vraiment pas pour toi

Pour être passée par là, oui, c'est très lourd à porter sur une année.

J'étais la dernière promo qui passait le concours en M2 avant qu'ils ne remettent le concours en M1 pour le remettre en M2 cette année, et nous avions appris en fin de M1 que nous aurons un tiers temps de professeurs à la rentrée. On nous disait stagiaire à l'espé (maintenant inspé), mais nous avions en fait un contrat de contractuels, donc ça n'avait dérangé personne de me mettre une classe de segpa en guise de première expérience dans l'enseignement.
Avec la charge de travail dûe au master et à la préparation du concours, plus débuter dans l'enseignement et apprivoiser les élèves de segpas pour lesquels je n'avais aucune formation, ça a été très difficile au point où je m'étais dit que j'avais l'impression de ne plus du tout aimer enseigner.
J'ai eu trois mois d'arrêt de février à avril pour dépression. Je suis revenue. J'ai dépassé ma non-envie de passer le concours (je me disais que ça ne servait plus à rien comme je n'aimais plus enseigner) et je l'ai eu, mon master avec.
L'année suivant j'étais stagiaire à temps plein, sans toute la pression concours/master et j'ai de nouveau apprécié enseigner.

Après, oui, le métier d'enseignant n'est pas une sinécure contrairement à ce qu'encore beaucoup de personnes croient. On ne voit pas le travail de préparation, correction, les soucis avec les parents, les responsabilités qu'on nous met sur le dos, le p*tain de système de mutation de m*rde à la c*n (oui, je l'adore celui là... *ironie*) qui nous isole de nos famille (qu'on n'a plus selon l'administration quand on est dans la case "célibataire"...), les changements quasi-constants de l'EN (comme par exemple la passation du concours un coup en M1, puis en M2, ça change régulièrement...) et la dévalorisation du métier qui va avec.
Mais ne pas prendre de décision à la va-vite. Tu as déjà fait la moitié de ton master, est ce que ça ne vaudrait pas le coup de s'accrocher, aller au bout, quitte à changer de voie ensuite mais tu auras au moins un bagage (sait-on jamais si ça peut te servir pour la suite...)

mo56

Voilà, vous avez tout parfaitement compris

J'ai des nausées rien qu'à penser à la fac et à tout ce qu'on attend de nous..
J'ai pris rdv avec un spécialiste pour essayer de diminuer mes angoisses car hier je suis rentrée en pleure à la maison tellement j'étais angoissée mentalement et que je culpabilisais de ressentir ça aussi tôt.

Il n'y a pas de honte à ressentir du stress, de l'angoisse, du découragement et de la culpabilité ! Et ce n'est pas parce que tu ressent cela que cela veut dire que tu n'es pas capable de réussir ton master / concours et de t'épanouir dans l'enseignement ( ou pas mais pour le savoir il faut donner du temps au temps )

J'ai l'impression que tu t'imagines devoir tout réussir en un claquement de doigt, comme si dès la rentrée tout devait être OK, parfaitement maîtrisé et sans stress ... sauf que ca ne se passe pas comme cela quand on est en apprentissage !

Tu as un an pour te préparer, il faut prendre les choses étapes par étapes en te fixant des petits objectifs intermédiaires et gravir les marches les une après les autres

Aller voir un psy c'est une très bonne démarche ! et n'hésite pas à en causer avec tes responsables de master, ils pourront aussi te rassurer et de donner des astuces

Bref, vu ce que tu dis, ne renonce pas à tes études ! laisse du temps au temps et prends les choses dans l'ordre ... au pire à la fin de l'année il se passe quoi ? tu as raté ton concours ? tant pis, tu auras appris malgré tout, tu auras muri ton projet et tu pourras plus facilement savoir si tu veux persévérer dans cette voie et te représenter au concours ou changer de secteur

J'essayerai de m'accrocher et finir le master. Cela peut etre toujours utile meme si ce n'est pas pour enseigner.

Dans mon secteur on recrute pas forcément des personnes ayant le diplôme adéquat mais au moins une licence. Cela montre que la personne à la capacité d'apprendre et une certaine autonomie. Un master ou doctorat fait encore mieux. Ils sont ensuite trié sur test de logique et technique puis entretien de motivation.

Et en cas de demande de visa dans un pays tiers (on ne sais jamais ce que l avenir reserve), un master cela rapporte des points en plus. Une des raisons pour laquelle je pense en faire un à distance et mi-temps quand j'aurai les sous et motivation! Pourtant les études ce n'est pas mon truc. Mais bon il faut bien. Si je m ecoutais je ne ferais rien....

clarousse tout à fait. On apprend de nos erreurs. J'ai raté médecine mais au moins cela m'a apporté une culture générale et me sert dans mon boulot au final.

Apprendre à gérer ses émotions notamment sont stress n'est pas une mince affaire mais plus tôt c'est fait mieux c'est. Sinon cela mine toute la vie. Du stress on en a presque tous. Il faut apprendre à jongler avec et relativiser.

Ne pas réussir un concours ce n'est pas la mort.