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Tout quitter par amour
Posté le 24/09/2022 à 15h42
aliwia
Posté le 24/09/2022 à 15h42
utamay Ça me rappelle quand je passais mon DUT. J'étais depuis un an avec mon copain quand on a commencé à devoir choisir les écoles d'ingénieur pour ceux qui souhaitaient continuer leurs études. Lors d'une soirée entre amis, je parle de mes choix et un ami m'a dit "Aucune dans la région. Il en pense quoi, ton copain ?". Bah, c'est peut-être égoïste, mais j'avoue que ça m'a laissé pantoise, parce que ça ne m'était même pas venu à l'idée de choisir en fonction de mon mec. A 21 ans, une relation d'à peine un an... Pour moi, mon mec n'avait juste pas son mot à dire sur mon orientation : soit ça tenait, soit ça tenait pas. Au final, j'ai cassé avant la fin de cette année scolaire. Aucun regret donc.
Mais j'imagine que tout quitter pour un mec à 20 ans, c'est différent que le suivre dans une mutation à l'étranger après 10 ans de vie commune et 3 enfants.
Cela dit, je connais quelqu'un qui a tout quitté par amour : ma tante. Née en France de deux parents immigrés italiens, elle passait toutes les vacances d'été dans la maison familiale en Italie. Elle s'était toujours jurée de rester en France, mais l'été de ses 18 ans, elle tombe amoureuse d'un italien. 1000 kilomètres les séparaient, pas internet à l'époque, elle ne pouvait que rarement téléphoner et entre l'époque et le milieu (milieu des années 70 dans des familles catholiques italiennes) pas moyen de vivre ensemble pour "essayer". Elle a quitté la France, sa famille (dont mon père alors agé de 10 ans qu'elle avait pratiquement élevé), ses études pour partir se marier avec un homme qu'elle n'avait connu que pendant ses vacances. Elle a du organiser son mariage à distance, sans les moyens d'aujourd'hui, elle n'a pas pu choisir grand chose de son mariage, ni des meubles de l'endroit où elle allait vivre. La première année a été hyper compliqué, elle passait toutes ses nuits à pleurer. Ma cousine est née l'année suivante et ma tante passait son temps à lui parler français, pour se raccrocher à la France. D'ailleurs, en hommage à mon père qu'elle avait laissé derrière elle, elle a appelé ma cousine comme lui (mon père = Robert ; ma cousine = Roberta). J'ignore si elle a un jour regretté son choix, mais 50 ans plus tard, ils vivent encore ensemble, en Italie, et sont hyper soudés, donc ça se termine bien.