Un été dont on se souviendra
Oh oui je m'en souviendrai de l'année 2022 je pense ! Déjà j'ai eu le courage de quitter mon job, dans lequel j'étais depuis 10 ans, mais dans lequel je ne m'épanouissais plus depuis longtemps, au profit d'une aventure aussi stressante que passionnante.
Mai 2022 n'a pas apporté que des bonnes choses (la naissance de Mafdett et mes premiers pensionnaires) mais il a également apporté le début des canicules. On est littéralement passé d'une météo agréable au désert de Gobi. Mais jusque là, on a réussi à gérer.
Les garçons dans le pré 5, mes pensionnaires dans le pré 3 et d'une et le petit dans le pré 4.
Juillet, le début de l'enfer. On apprend que des incendies ont commencé à 2 endroits : La teste et Landiras. A Aucuns moments nous n'avons été menacés par celui de La Teste, mais pour Landiras c'était une toute autre histoire.
Autant dire qu'on en a tous passé du temps sur les météos, satellite et réseaux sociaux pour connaitre l'avancé de la chose, sachant qu'avec 3 vieux chevaux et 2 entiers, on évacue pas aussi facilement que ça en jetant tout le monde dans un pré.
J'ai eu je pense, le discours le plus transparent possible en leur envoyant des photos des écuries et mon ressentis tout en leur disant que si ils se sentaient plus en sécurité en partant, que jamais je ne les retiendrais.
Certaines de mes connaissances à proximité ont eu leur écurie enfumée, d'autres les chevaux toussaient et d'autres sont partis par précaution.
J'ai moi même accueillis 3 chevaux pour les évacuations (dont l'un est resté après). Lui, ils ne voyaient pas à 50m tellement la fumée était épaisse.
Je me suis servie de toutes ces informations comme fil conducteur :
- Y a t-il beaucoup de fumée?
- les chevaux toussent ils?
- ont-ils l'air dérangés?
Il y a eu un lundi avec un bon 40++ avec surtout beaucoup de vent, c'était clairement la journée critique pour les feu. Nous n'avons finalement pas bougé et dès le mardi les températures se sont calmés et ont apportés un peu d'humidité.
Autant dire que je me suis jeté sur les jeunes en les faisant travailler l'embarquement
Mois d'Août, rebelotte. Quand j'ai entendu que les feu repartaient, là.... là j'étais pas bien car on peut pas échapper à la catastrophe 2 fois et dans ma tête je me disais "c'est bon, c'est notre tour".
D'autant que le feu n'était plus qu'à 18km à vol d'oiseaux et que pour le coup, le vent jouait contre nous.
Bon pour résumer on a fait plus ou moins la même chose (en serrant les dents cette fois) et on a pas eu besoin d'évacuer
J'ai été très soulager de ne pas avoir à gérer une évacuation des chevaux, de les dispatcher à droite et à gauche sans trop savoir comment gérer tout ça. Habitant pas loin il aurait aussi fallu que je gère mon propre déménagement, essayer de retrouver mes chats dans la forêt (un y passe environ 23h50/24 puisqu'il rentre que pour manger et repart souvent sans finir sa bouche), embarquer les poules, la gamine et pour aller où?? Bref j'ai pas beaucoup dormi pendant cette période et je ne sais pas trop comment les évacués ont fait pour tenir le coup pck moi j'étais clairement au fond du seau alors que je n'avais pas bougé