tenshirah
Citation :
Et ayant vraiment peu de force dans mon bas de jambes (et quelques soucis de conformité) les éperons m'aident.
La réponse à la jambe ne relève pas de la force qu'on met dans la demande mais de sa justesse.
Ce n'est pas une question de légèreté du cheval, de force, ...
Citation :
Mais je ne l'utilise pas pour avancer, mais pour appuyer ma demande,
Ta demande de ?
Tu cherches une réponse à la jambe que tu n'obtiens pas de façon satisfaisante. Tu mets cela sur le compte d'un manque de force alors que la force n'a pas sa place dans la justesse de la demande.
Ta solution actuelle est d'utiliser des éperons. Il n'y a pas de recherche de finesse ici mais d'augmentation de l'impact de ta jambe.
Ce n'est pas "ma" conception de l'éperon c'est la conception qu'il en est faite dans la pratique de toutes équitations cherchant le juste dosage des aides. Tu trouveras tout cela dans la littérature équestre et auprès de cavaliers et enseignants respectant cet état d'esprit.
Le cheval devient sourd face à l'incohérence des aides, l'approximation ou l'excès. Il est probable que dans le temps la jument devienne de moins en moins perméable à l'éperon que tu portes vu qu'il y a un problème de fond qui n'est pas traité. Je souhaite juste te sensibiliser à ce sujet.
Pour en revenir au cheval de 17 ans, s'il était usé, le monter, et de surcroît avec des éperons, ne me semble pas avoir été la décision la plus judicieuse
La déprime de la retraite est souvent liée à un changement radical de vie plutôt qu'à l'arrêt du travail équestre en lui-même, à mon sens, mais le sujet n'est pas là.
Je regrette de te dire ça, mais pour moi, ta situation c'est typiquement une dérive d'usage. En toute bonne foi et dans la continuité de ce que tu as appris, sans aucune intention négative de ta part mais pour moi tu t'es faites leurrer et les arguments assez habituels associés sont assez communs. c'est comme pour les enrênements : si c'est bien utilisé... si c'est ponctuel...ect. Mais en fait, cet argument il est automatique chez tous ceux qui en ont des usages biaisés et qui sont convaincus de ce qu'ils font et disent. Le ponctuel devient définitif car chaque fois qu'on ôte les ficelles ou les éperons c'est retour à la case départ
Utiliser mal en défendant l'idée que bien utilisé comme ils le font ça va. Mais en fait non
Plus tôt on se rend compte du leurre mieux cela vaut, pour résoudre les difficultés que tu rencontres, il n'y a pas d'autres choix qu'un travail de fond, dans le temps, avec une encadrement de qualité.
J'aimerais aussi te dire que la lourdeur, le manque de légèreté ou de finesse, le manque d'équilibre d'un cheval n'est jamais une fatalité. Certes, on ne transforme pas un CoolRaoul en Lagherta
mais travailler sur le seuil d'écoute des aides pour optimiser la qualité des réponses c'est accessible à n'importe quel cheval.
Par contre, pour aller vers ça, il ne faut pas prendre le chemin inverse : augmenter la force des aides.
Mon message, mes messages, n'ont pas pour objectif de dénigrer tes intentions et les difficultés que tu rencontres. Juste de te proposer de réfléchir sur le fond, les objectifs, les moyens et le sens de l'équitation que tu souhaites pratiquer