Voyager avec son cheval - pour ou contre

Je pense que ça dépend de pas mal de choses et notamment du caractère et du vécu du cheval

Le mien a vécu jusqu'à ses 13 ans dans la pension où il est né puis un premier changement en février 2021 et un deuxième en janvier 2023

C'est un grand sensible et un grand stressé.

Il lui a fallut à chaque fois un bon gros mois pour s'adapter, retrouver ses marques et s'apaiser.

Clairement c'est typiquement le genre de cheval à qui je n'imposerait pas des changements d'environnement réguliers.
Ça l'atteint trop et de façon trop négative, je le vois vraiment mal dans ces moments là et je n'ai absolument pas envie de lui imposer ça.

Quand je faisais mes études il est resté dans la pension où il était et pendant 2 ans je ne l'ai vu que les weekend même aujourd'hui je reste persuadée que j'ai bien fait.

Après certains comme les chevaux de concours de haut niveau sont habitués à bouger régulièrement
Sont sûrement plus conditionnés comme cela et surtout des jeunes
Fin clairement je n'imagine pas du tout le mien dans un avion par exemple je pense que son c?ur lâche . . .

Il y a forcément un temps d'adaptation, puisque nouvel environnement, nouveau(x) copain(s)... Mais si toutes les conditions sont réunies pour qu'il ait une vie agréable, pas de raison que ça se passe mal.
Mais tous les chevaux sont différents, certains s'adaptent plus vite que d'autres.

Après perso c'est pas quelque chose qui me stresserait spécialement, sauf adaptation dans un troupeau, si c'est la seule pension potable aux alentours.. Dans la configuration "pré avec un ou deux copains", sur le lot je me dis qu'il y en aura forcément un avec qui l'entente sera possible.

Y'a quand même des tas de chevaux qui voyagent tous les week end, ne serait ce que pour aller en concours, et qui arrivent à être détendus en quelques heures, voir quelques minutes

Ma vieille avait vraiment pris la confiance les dernières années où on a fait du concours... Si je la douchais et que je la faisais brouter au soleil pour qu'elle sèche, elle se roulait oklm sur l'herbe, et que ça soit dans un coin tranquille ou dans un coin animé, c'était pareil, l'appel de la roulage était plus fort


Blague à part ça se fait, faut laisser du temps pour l'adaptation à l'environnement, prévoir de quoi faire la transition pour la nourriture, se coordonner niveau vermifuges (qu'il arrive pas tout juste vermifugé dans un pré ou les autres ne le sont pas, ou inversement).

C'est plus pour toi que ça va être galère si tu dois bouger régulièrement, pour retrouver une bonne pension à chaque fois, le véto, le maréchal et compagnie. Mais c'est le jeu quand on a son cheval

J’ai déménagé plusieurs fois à plusieurs centaines de km d’écart, donc mon cheval a suivi à chaque fois, et je suis tombée sur deux pensions vraiment pas géniales donc en 6 ans mon cheval a en tout fait 5 pensions différentes …

Il s’adapte toujours bien, mais quand je vois des amies qui ont leur chevaux chez elles, et donc des groupes stables toutes leur vie, mon cheval lui il a dû se refaire à un nouveau groupe plusieurs fois dans sa vie (sans compter les mouvements dans les pensions). Ça reste des conditions de vie moins idéales mais parfois on fait comme on peut

Pour moi c’est différent du déplacement en concours, mon cheval est déjà parti plusieurs jours, à été mis au pré avec des chevaux non connus le temps de randonnées. Mais je suis certaine que quand il rentre il est content de retourner chez lui avec ses potes

Je pense que les propriétaires, nous devons arrêter de nous culpabiliser plus que de raison.
Les chevaux ne sont pas en sucre non plus, ils sont capables de s'adapter.

Je pense que le plus raisonnable ce soit que tu le prennes avec toi, sinon a l'inverse ça va te causer beaucoup de soucis pour toi si jamais il y a un problème, gérer à distance c'est beaucoup plus difficile

De plus il ne faut pas négliger aussi l'attachement qu'ils ont pour nous et je pense que de ne plus te voir pourrait lui générer un stress aussi
Je pense que par exemple changer de propriétaire et changer d'environnement est beaucoup plus stressant pour eux que de changer d'environnement si leur propriétaire est présent avec eux

En deux ans que j'ai mon cheval (il a 4 ans actuellement), je l'ai trimballé deux fois dans une autre pension (à 600 km de là). La première fois il a eu 3 mois pour se poser, la seconde 2 mois. Dans les deux cas, il s'est retrouvé confronté à des dominants agressifs mais en 3 semaines il était intégré et refaisait sa petite vie tranquille.
La deuxième fois, il y a eu deux semaines de flottement durant lesquelles je pouvais à peine l'approcher et où je ne pouvais plus l'éloigner du groupe, mais je n'ai rien forcé et c'est passé tout seul. Peut-être un contre-coup de la perte de repères/copains.

A chaque fois, on est revenus ensuite à son lieu de résidence principal et il ne mettait pas plus de quelques heures à se réintégrer aux anciens copains.


J'ai tendance à penser qu'il est relativement naturel pour les chevaux de ne pas vivre avec un même troupeau toute leur vie. Surtout les jeunes, et surtout les mâles. Et j'irais même jusqu'à dire que c'est mieux pour eux qu'ils ne restent pas scotchés aux mêmes copains toute leur vie. Il faut un minimum de stabilité, évidemment, mais ça a du bon de leur faire voir d'autres lieux et d'autres chevaux.

Hello,

Comme il a été dit, ça dépend vraiment des chevaux et des modes de vie.

Mon ancien cheval était un grand stressé donc changement d'écurie = perte de poids, hypervigilance, nerveux au travail, hyper grégaire .. Environ 3 semaines/ 1 mois d'acclimatation nécessaire. En concours c'était toujours un peu compliqué car souvent englué dans sa bulle de "panique" donc pas hyper safe et détentes assez sportives

Ma jument actuelle = elle est bien partout. Pas stressée, super sociable et totalement indépendante (tant qu'il y a de la bouffe ahaha). elle est chez elle en concours comme à la maison, je peux la trimbaler partout.
En novembre elle a changé d'écurie et est passée de pré-boxe à pré H24... bah au bout de 10 min elle était en train de faire pote-pote vazy que je te gratouille avec un des chevaux du pré. il y a forcément eu un peu de grabuge le temps que la hiérarchie se fasse (environ 2 semaines) mais pas de soucis particuliers.

Bonjour, ça va vraiment dépendre du mode de vie et du cheval.
Ma première jument vivait mal ses déménagement et moi aussi, déjà elle embarquait pas (6h ...), et notre premier déménagement ensemble, l'écurie était nulle (l'eau était en option manifestement ...) elle s'est retrouvée dans un état lamentable en quelques jours, et en parallèle c'était une période extrêmement compliqué pour moi. Donc sur une jument stressée, en additionnant mon stress, ça ne pouvait pas aller.

Mais quand j'ai eu mon hongre, qui lui vit plutôt bien les démménagements, j'ai commencé a trimballer les 2 a travers la France, et tant que les 2 restent ensemble ils le vivent bien, ça leur fait un repère, et ma jument s'y fait. Néanmoins "la maison" pour elle c'est chez mes parents, même si on reste 1 an quelque part, c'est pas chez elle, elle n'as pas le même relâchement.
Il lui avait fallu 2-3 ans pour être relâchée a la maison, et c'est son chez elle. Et il faut impérativement mon hongre avec.

Maintenant toute la troupe me suit partout (enfin là on devrait arrêter de bouger) et ils l'ont tous très bien vécu tant que ça reste leur mode de vie habituel : au prés, en troupeau, a l'herbe, dans des grands espaces.

J'ai juste une 6 ans qui vit mal les déménagements, c'est le grand stress pendant quelques semaines, et généralement elle essaye de se faire la malle par tout les moyens possible. Une grande anxieuse au quotidien également.

Par contre j'ai eu un cheval confier pendant mes études, qui a très très mal vécu les déménagement, il ne s'y est jamais fait, a été très très malade et a faillit rester. Très anxieux, mais a tout garder pour lui. Il va très bien chez ses proprios...

Donc ça dépend des cas, certains ne s'y font jamais, d'autre pour qui ça ne pose aucun soucis !

Le plus dur là dedans, c'est surtout de trouver des bonnes écuries en qui on peux avoir confiance.

Merci à tous pour vos réponses cela m’aide beaucoup! En effet, chaque cheval est différent et même si on veut toujours leur bien, parfois nous les surprotégeons et ce n’est pas nécessaire…

Pour moi, le problème n'est pas le changement de lieu, mais de troupeau. Les chevaux ne sont pas territoriaux, mais grégaires. Certains chevaux vont mieux le supporter que d'autres, ou peut-être moins le montrer, mais les déplacer seuls n'est jamais anodin. Je ne veux pas dire qu'il ne faut jamais le faire, la vie ne nous donne pas toujours le choix.

Mais il faut avoir conscience que si le cheval est intégré et heureux dans son troupeau, c'est un arrachement. Imaginez qu'un être humain soit enlevé à toutes ses connaissances sans explication, qu'il ne revoit jamais sa famille et ses amis. Il ne serait pas forcément incapable de s'adapter et de renouer des amitiés, mais ce serait un traumatisme à surmonter et si ça se répète trop souvent…

Merci à tous pour vos réponses cela m’aide beaucoup! En effet, chaque cheval est différent et même si on veut toujours leur bien, parfois nous les surprotégeons et ce n’est pas nécessaire…

Je partage les propos précédents les chevaux sont attachés à leur troupeau.
Là ma jument vient de déménager car l'écurie ne convenait plus et nous sommes partis à trois chevaux ben le fait qu'ils soient restés ensemble ça a beaucoup aidé.
Et ils vont intégrer une autre jument et une ânesse mais j'ai peu d'inquiétudes car les liens ils les ont déjà.

Déjà ma jument a changé de lieu il y a moins d'un an mais y a retrouvé un pote ben c'était comme si elle y avait été depuis toujours mais troupeau trop grand elle n'était pas totalement à l'aise.

Merci à tous pour vos réponses cela m’aide beaucoup! En effet, chaque cheval est différent et même si on veut toujours leur bien, parfois nous les surprotégeons et ce n’est pas nécessaire…

Le plus important à mon sens c'est que ces besoins soient comblés et de tenir compte de son émotionnel. Tenir compte n'est pas forcément s'empêcher de mais plutôt l'intégrer dans ta réflexion.
Je pensais que mon changement de pension serait dans le long terme et finalement non et là j'ai pris en compte le bien être de ma jument pour faire mon choix et préparer le déménagement.
Les premiers jours elle a été haute en émotion alors qu'en concours ou stage tout va bien mais voilà je lui ai laissé le temps elle est désormais plus sereine et la continuité de ses copains est évidemment une évidence dans son bien être

Pour compléter les remarques pertinentes précédentes, j'ai tout de même l'impression qu'on tend à se poser peut-être un peu trop de questions.
A mon sens, avoir un cheval devrait être source d'épanouissement, et pas un frein, ni un obstacle à des choix de vie tant personnel que professionnel. Si on fait un choix en prenant en compte le cheval, en toute connaissance de cause, pas de souci. Par contre, prendre une décision "à cause du cheval", là, non, car à un moment ou à un autre, il y aura des regrets /frustrations.

En ce qui me concerne, mon cheval m'a toujours suivie, je ne me suis jamais posé de questions. Cela a commencé durant mes études. Il était sur le campus en période étudiante (à charge 24h/24, 7j/7), et je le prenais avec moi durant l'été, en période de stage / job d'été. A la campagne, je trouvais un pré, et quand j'étais en région parisienne et bah... il y était aussi.
On faisait en sorte que tout soit au mieux, à l'instant t.
La seule fois où je n'ai pas pris avec moi, ce fut lors d'un semestre passé aux Etats-Unis, et autant dire que mal m'en a pris, je l'ai récupéré avec 150 kg en moins (il a été surnommé Skeletor par une grande cavalipre de dressage chez qui mon cheval est arrivé ensuite...)
Il m'a de nouveau suivie quand j'ai trouvé du boulot à l'étranger... et là encore, il a pas mal bougé, déménagements multiples obligent...
Très honnêtement, avec le recul, je n'aurais rien changé, car je réalise à présent que c'est en partie grâce à ces choix que je suis là où j'en suis, motivée dans mon boulot, heureuse à la maison / en famille, et cerise sur le gâteau, tout ce dont j'ai besoin niveau cheval.

Pas d'accord, pour moi, si on prend la décision de détenir un cheval, on doit se poser la question de son épanouissement en priorité, concernant les choix à son sujet. Dans ce message, il est fait mention de tout ce que ces choix vous ont apporté, mais pas un mot sur les difficultés que ces déracinements ont pu imposer à votre cheval. (Attention, je ne vous juge pas en tant que personne, c'est avec ce message que j'ai du mal.)