Cheval derrière la main, ne se tend pas

couagga je vous remercie. J’ai toujours longé de cette manière.

Avez-vous plus d’éléments à m’apporter ?

gena67

il est préférable de longer avec un licol classique bien ajusté ou un licol à noeuds ou un caveçon ou une muserolle de Pluvinel.
Les licols sont moins précis que le caveçon ou la muserolle de Pluvinel.
Le licol à noeuds et le caveçon nécessite une certaine maitrise.

Moi aussi, j'ai longtemps longé sur le mors, ça se fait beaucoup. Pourtant le mors n'est pas fait pour cela, il y a des outils pour longer et des outils pour monter.

De ce que j'ai compris pour les rênes rigides, tu "pousse" vers l'avant quand le cheval n'avance pas et tu mets des jambes pour l'inciter à avancer. Mais j'avais plutôt compris que ça s'utilisait pour des chevaux rétifs aux jambes. Bon je n'ai jamais vu utiliser c'est juste ce que j'ai lu.

couagga je ne connaissais pas la muserolle de Pluvinel, qui a l’air d’avoir des points positifs.

Mais dans ce cas, est-ce que longer avec un side pull par exemple ne serait pas similaire ?

Je longeais en licol plat au début mais je n’avais aucune précision. Mon cheval se contre incurvait complètement. Avec le travail et la longe en Colbert, cela s’est grandement améliorée. Je vais peut-être réessayer en licol plat pour voir.

gena67 c'est une problématique récurrente chez les trotteurs reconvertis par des amateurs mais ça n'a rien de propre à la race ou aux courses, un TF bien re debourré n'a pas ce genre de problème

Un sidepull dans sa construction n'est dans aucun cas fait pour longer avec, et c'est pas comparable.

Si ton cheval avait le nez à l'extérieur en licol, il a seulement exprimé sans gros manque d'équilibre sur un cercle probablement trop petit. Il faut un travail de gymnastique, pas lui mettre de la pression constante sur le mors comme en Colbert.

Bonjour,

Je vous remercie pour vos dernières réponses. L’ancienne propriétaire l’a récupéré à la sortie des courses et a fait elle-même la réforme en étant encadrée. Il n’est pas passé par une Ecurie de reconversion.

Effectivement, il manquait beaucoup d’équilibre (et de rectitude d’ailleurs) et il y a encore du travail à ce niveau. Je ne longe pas sur des petits cercles, essentiellement sur des grands presqu’en bout de longe et en ligne droite. Les tout petits cercles sont utilisés pour travailler certains points précis (exercice de la spirale ou pour lui apprendre la descente d’encolure par exemple). Mais sinon je garde toujours un cercle avec un minimum de diamètre.

Je ne comprends pas quand vous dites « mettre de la pression constante sur le mors en Colbert ». S’il n’y a pas d’actions de main de ma part, pourquoi y aurait-il une pression ?

Je l’ai remonté ce jour en prenant en compte vos différentes préconisations. J’ai d’abord commencé à pieds en utilisant les exercices de quiebro13. Cela a été assez bénéfique car j’ai senti une différence à cheval. Il était plus réceptif et mâchouillait régulièrement son mors, chose que je n’avais jamais obtenu avant. De même, en voulant utiliser la méthode de laudanum pour l’extension sur cercle, je me suis retrouvée confrontée à une difficulté que je pensais réglé : le manque d’impulsion. La séance a donc été dédiée à ça, et il y a eu du mieux en fin de séance.

Je m’interrogeais également sur un autre élément. Il reprend le travail depuis 3 semaines, à raison de 2 à 3 séances par semaine. Ayant eu des problèmes de santé, je ne peux pas encore faire de séances trop longues et sportives. Il a donc perdu en muscles et cardio. Je suppose que cela peut aussi jouer sur cette problématique ?

La pression vient déjà du poids des renes et de la longe

A moins que longe avec une longe complètement détendue il y aura toujours un minimum de pression sur sa têtière

La longe en Colbert peut inciter à descendre mais sur un cheval qui s'enferme ce n'est pas ce que j'aurai choisi non plus
Après je pense qu'il faut tester et choisir ce qui vous convient le mieux
Je longe très peu mon cheval sur un cercle je fais bien plus de la ligne droite ou maintenant du travail à l'épaule et pour le travail à l'épaule je préfère le side, puisque code similaire au mors et à ce que l'on fait déjà monté

Quand je longe je longe en licol c'est ce qui nous va le mieux
Ma première coach lingeait en caveçon et c'était aussi pas mal sur mon cheval d'avoir un point d'attache sur le dessus.


Pour ce qui est des séances montées c'est déjà chouette que tu ai vu une différence

De mon côté j'ai beaucoup travaillé au pas et pendant plusieurs séances je n'ai pas galopé
J'ai aussi eu des semaines d'arrêts suite à une fracture
On peut déjà avoir largement des résultats
Le pas est l'allure qui les muscles le plus et là où tu pourras vraiment te concentrer pour commencer à l'assouplir et lui donner la bonne orientation

J'ai l'impression que le pas est une allure " sous côté " et que beaucoup de cavaliers ne prennent pas le temps ou se disent que travailler au pas ce n'est pas très intéressant

quiebro13



Je déplore la même chose.


gena67

Wintershine a en partie répondu à ta question
Les outils pour monter, les outils pour longer.
La longe s'attache sur le dessus du chanfrein avec un caveçon et une muserolle de Pluvinel. Cela permet de guider la tête du cheval dans son ensemble, alors que les attaches par le coté ou sous l'auge on tendance à exercer une traction de biais.
Ce serait un peu comme comparer la traction de la laisse sur le collier du chien ou sur un harnais.
Caveçon et muserolle de Pluvinel doivent être bien ajustées, dans le même principe qu'une protection de membre : solidaire de l'épiderme sans jamais serrer véritablement.
Même en ajustant un licol plat il ne serait jamais aussi précis, l'anneau d'attache est mobile et si on attache de côté on se retrouve avec le "biais d'une laisse".
Le licol à nœuds ne s'ajuste pas, le poids de la longe fait son office en exerçant sur les noeuds un rappel à l'ordre permanent à bas bruit.
Contrairement à ce qu'on pourrait croire, ce qui est ajusté neutralise les vibrations parasites et effets de balancier. Tout acte du longeur, même le plus fin arrive donc clairement jusqu'au cheval, ce qui nécessite donc une certaine maitrise.
Ce qui est lâche transmet le plus infime mouvement, parasite, volontaire ou involontaire. Le cheval reçoit donc diverses informations pas toutes porteuses de sens, il doit donc arriver à faire le tri et s'accommoder de la friture plus ou moins agréable sur la ligne.

Le side-pull ou toute autre ennasure sont conçues pour un dialogue en stéréo, qui se complète, c'est le couloir des aides. Pareil avec les mors. Une rêne de chaque côté. Des infos latérales qui doivent avoir une cohérence entre elles pour être comprise.
En longe, les infos sont différentes, émises d'un seul côté mais devant s'adresser aux 2 côtés du cheval pour justement pouvoir gérer les contre-incurvations, les basculements de nuque, ...Et surtout préserver la bouche du cheval.

Bonjour,

Je vous remercie pour vos derniers messages. C’est très clair, j’avais besoin d’explications complémentaires pour comprendre. Je ne l’ai pas longé dernièrement mais j’essaierai en licol plat. Mon cheval est assez fin et réactif aux aides. Le licol en corde ou le caveçon seront un peu sévères je pense.

J’ai refait une séance montée ce jour dont je suis sortie ravie. Sur vos conseils je lui ai changé de mors. Il est passé d’un double brisure inox à un droit en résine qui semble beaucoup mieux lui convenir. J’ai tenté le choix du droit en lisant l’article de bitfitting que vous m’aviez transmis précédemment.

Avant la séance, j’ai à nouveau fait les exercices de quiebro13 et j’ai rajouté les exercices que j’ai visionné dans les vidéos « la mise en main selon l’école de légèreté » de Sandra Ciano (visibles sur YouTube). Je crois que cela a permis un déclic pour mon cheval. Il cherchait du contact au pas, mais sans que cela ne soit franc et fluide. En revanche, dès les premières foulées de trot, il a pris franchement du contact et a demandé une extension d’encolure. Il s’est pas mal étiré au trot, puis nous avons bosser la rectitude sur des doublés et l’incurvation sur des grands cercles. J’ai enfin senti son dos monter et les postérieurs pousser, et enfin j’ai eu l’impression d’avoir un cheval tendu du devant jusqu’à l’arrière !

Si vous avez des conseils pour la suite du travail, je suis preneuse avec grand plaisir.

Bonjour,

Je souhaitais vous donner des nouvelles suite au temps que vous avez pris pour m’aider.

Sur vos préconisations, je le longeais en licol plat en cuir car je ne me sens pas à l’aise avec un caveçon. Ça a été plutôt bénéfique et ça m’a permis de voir quelques détails à améliorer qui étaient « cachés » par la longe en Colbert.

A la monte, le problème est revenu assez rapidement, et mon cheval a même commencé à renverser l’encolure quand j’étais à main gauche. Il faisait du surplace et refusait d’avancer. Il n’était pas rétif car aucune défense, mais il ne répondait plus aux jambes et faiblement au stick.

Donc j’ai décidé de tout reprendre à zéro et de refaire un check up santé.

Une copine est venue masser mon cheval pour l’aider musculairement. Premier changement positif : mon cheval est moins étriqué et ses allures ont l’air plus « élastiques » mais il y a toujours quelque chose qui me gêne visuellement.

Un autre osteo est venu car mon ancienne a arrêté son activité. Mon cheval était complètement bloqué du sacrum, d’où les difficultés à engager et la sensation de surplace. Il est désormais « libéré » et découvre son nouveau corps. Je n’ai plus besoin de le porter et de faire des leçons de jambes car il est naturellement en avant. Pour un trotteur, il prend et tient désormais très facilement le galop.

Puis j’ai trouvé une bitfitteuse avec laquelle nous avons fait une séance. Après vérification de la bouche, elle soupçonne une dent incluse, ce que nous pensions également avec la dentiste. Il était d’ailleurs prévu de faire une radio ce mois-ci pour s’en assurer.

La bitfitteuse en a pris compte, et nous a proposé des mots qui libèrent les barres et la langue pour éviter un appui sur la dent concernée. Et là, révélation ! Mon cheval se tient de lui-même et va lui-même chercher son mors.

Avec le recul, je pense que c’est l’enchaînement des séances avec des professionnels compétents qui a fait que tout est en train de rentrer dans l’ordre.

J’avais déjà la certitude qu’un cheval qui ne fonctionne pas correctement est un cheval mal dans son corps. Mais là c’est totalement prouvé. Mon cheval est complètement changé dans son travail.

gena67

Merci beaucoup pour ce retour détaillé. Cela montre qu'avec des interrogations sincères sur une situation problématique, de l'écoute, de la réflexion et des actions concrètes ensuite, les choses peuvent rentrer dans l'ordre.

Je suis très contente pour ton cheval et toi. Bravo pour ton implication et tes démarches. Bonne continuation à toi.

couagga je vous remercie. Mon expérience peut peut-être servir à d’autres.

Néanmoins, il n’est pas évident de trouver de bons professionnels, qui vont prendre le temps d’analyser le cheval et de chercher comment adapter leur travail.

Quand mon cheval a commencé à montrer des signes de gêne en longe et à la monte, j’ai essentiellement eu la réponse suivante : « enrênne-le pour qu’il apprenne à utiliser son dos et arrête de lever la tête »… Je pars du principe qu’un cheval bien dans son corps et en bonne santé est capable de travailler dans le bon sens, si le travail qu’on lui propose lui est adapté. Je ne voulais pas l’enrêner pour ne pas cacher le problème. J’ai bien fait de l’écouter et d’écouter mon intuition.

Je me permettrais tout de même de revenir régulièrement sur ce post pour avoir vos différents conseils au fur et à mesure de l’avancée du travail.

Bonjour,

Je viens vers vous car j’aurais besoin de vos conseils et préconisations pour l’avancée dans le travail. Je vais reprendre des cours seulement le mois prochain pour raisons financières. Et certains de vos conseils ont été très bénéfiques par le passé.

Maintenant que mon cheval est à l’aise dans son corps, nous avons quelques nouvelles problématiques à la monte.

Il a bien compris le principe d’étendre son encolure et son bout du nez du devant, mais il commence aussi à prendre l’habitude d’essayer de m’arracher les rênes pour descendre quand il en a envie. Comment puis-je réagir par rapport à ça ? Je ne sais pas si c’est pour éviter de se tendre, ou si c’est parce qu’il veut vraiment descendre.

Sur les cercles, il lui arrive de se coucher avec une légère contre incurvation. En soi, cela me paraît cohérent car il manque de travail et se cherche. J’ai l’impression que c’est encore difficile pour lui de se « pousser » vers l’extérieur et de se tenir, surtout à main droite. Des idées a ce sujet ?

Et la dernière chose, c’est qu’il a du mal à conserver une cadence régulière au trot. Il va faire plusieurs foulées régulières dans le même trot, puis d’un coup il va accélérer et je dois le reprendre. Alors qu’à la longe, il est tout à fait régulier dans sa cadence. Le problème existe également au pas mais c’est moins flagrant, la régularité est plus présente qu’au trot.

Je ne le travaille pas au galop, car j’estime qu’il y a encore beaucoup de boulot à faire au pas et au trot.

Je vous remercie par avance pour vos retours constructifs.