Un cheval de concours vit moins de temps?

geriko42

C'est ce que j'allais dire certains meme avec de bonnes pathologies vivent vieux.

J'ai deux papy de loisirs qui vont dépasser les 30 ans mais un des deux à beaucoup décollé ces dernier temps il est bourré d'arthrose alors qu'il n'a rien fait de sa vie si ce n'est un peu de balade et qu'il vit au pré avec herbe/foin à volonté

J'ai aussi vu en club un sacré nombre de chevaux/poney dépasser largement les 30 ans en ayant bossé et fait du concours toute leur vie et pas toujours avec des cavaliers très délicat.

Par contre mon impression serait que les petits chevaux/poney s'en sortent mieux que les grands machins

Je suis pas sure que ce type de chose se voit avec le décès.

Je pense que si on comparait différentes pathologies sur différents types de chevaux, là on verrait des choses intéressantes. J’avais par exemple trouvé une étude sur les pathologies récurrentes chez les chevaux de reining à différents stade et intensité d’entraînement.

Autre chose aussi, je pense qu’il y a une différence entre le cheval sur exploité, monté sans réflexion globale sur le suivi ou le travail, et celui débuté tôt mais préservé intelligemment, même en étant monté de manière intensive.

Ainsi je connais des chevaux de loisir qui n’ont pas de travail régulier mais sont sortis de manière intensive au vu de leur rythme de base (= pas bossé pendant des mois puis grosse rando ou stage de deux jours). Sans étonnement je vois que ceux là pètent aussi bien que ceux qui sautent trop souvent par exemple.
A l’inverse je connais des chevaux qui sortent en amateur voir sur de belles épreuves mais sont gérés de manière intelligente : travail régulier et progressif, pauses si besoin mais avec une reprise douce … etc.

Je ne sais pas comment c’est partout mais globalement autour de moi, quand on est amateur et qu’on fait un peu de concours, on a UN cheval, ça représente beaucoup d’argent à l’achat et tous les mois, pour vivre notre passion, donc bah tout le monde en prend soin … personne a envie de se retrouver avec un cheval boiteux ou planté…

Après y’a des facteurs sur lesquels on peut jouer, le rythme de travail, la qualité du sol, les soins, l’alimentation et d’autres, non… il y a des chevaux plus ou moins fragiles.

Je ne sais pas quoi penser car je ne côtoye pas les grosses structures pour voir défiler un panel assez large de chevaux.
Je constate que mon QH acheté à 12 ans planté en reining qui a eu une fin de vie pépère chez moi a dû être euthanasié à 20 ans car pathologie des pieds et foutu de chez foutu, pire qu'un fourbu.
Ferré à 2 ans. Je ne suis donc pas objective!

marlin en même temps, les pieds pourris chez de très nombreuses lignées de paint et de QH de show, c'est plus que connu ;)

Oui malheureusement, mais lorsqu'on arrêtera de ferrer des pieds de bébé, peut-être que ça ira mieux.

Pour le décès je ne pense pas qu'il y ait d'études. Par contre sur la durée d'utilisation .. oui. Les chevaux de cso cassent par exemple plus tôt que ceux de dressage. Ceux avec des pieds asymétriques de même.
Après un cavalier qui utilise son cheval en ayant une équitation douteuse et en montrant jamais son cheval au veto c'est pas franchement mieux.

Sinon pour la mortalité je suppose que les gros chevaux de compet ont encore tendance à vivre en boxe ce qui prédispose à diverses pathologies. Ulcères, coliques, emphysème .. ils doivent moins avoir d'accidents de pré en revanche.

Bon le super véto qui suit les miens en ortho m'a marquée une fois en me disant d'un cheval " à la retraite à 16 ans ? Bah oui c'est commun, ils sont bien usés à cet âge ".

En endurance, des performers qui ont 30 ans et plus, il y en a pas mal ! Faut distinguer la fin de la carrière sportive et leur arrêt quand ils nous disent qu’ils en ont marre, avec des contre-performances qui ne sont plus ponctuelles, mais récurrentes avec la mort.

Allez, cadeau, puisque tout le monde y va de son pronostic... La thèse dont je parlais, donc
Pathologie du vieux cheval : étude d'une population de chevaux en retraite à Pech Petit, École nationale vétérinaire de Lyon, 2001
Vous tapez ça dans Google, il vous sort direct l'abstract et le PDF que je mets là. Ya même un résumé sur la page Wikipedia "Vieillesse du cheval" dans l'onglet "mortalité".
Intéressant également : État des lieux de la gériatrie en pratique équine, École Nationale Vétérinaire de Lyon, 2004.

klavel la gériatrie, elle est par chez moi....... tu sors Havana, dans le quartier, y a plus que des vieux

geriko42

Sauf qu’en 20 ans, la prise en charge des chevaux (mode de vie, alimentation, soins, moyens d’investigation ) a considérablement évolué. Et celle des vieux chevaux tout particulièrement : on dispose aujourd’hui de tout un panel de soins spécifiques qui n’existaient pas à l’époque.
Tiens d’ailleurs ça serait intéressant de trouver une étude sur l’évolution de la durée de vie moyenne des chevaux, pas nécessairement par catégorie mais en général (dans un pays où une zone homogène donnés); je suis presque sure qu’elle a augmenté.

Dans les endroits où j’ai bossé étant jeune, il y avait un, parfois deux vieux chevaux. Aujourd’hui dans toutes les pensions que je fréquente régulièrement ils sont beaucoup plus nombreux, et dans mon écurie on croule sous les demandes de pension retraite : il y a beaucoup de gens qui cherchent désespérément un coin de paddock et des soins attentifs pour leurs papy et mamies.

elea2008 est-ce que les soins ont évolué, ou est-ce qu’on est plus attentif au bien être animal et donc on garde des vieux qui partaient auparavant à la boucherie ? En gros, est ce qu’on a progressé dans la capacité ou la volonté de s’occuper des vieux ?

C’est une vraie question, je ne peux vraiment pas savoir ce qu’il se passait il y a 20 ans, du coup c’est le sentiment que j’ai de ce qu’il y avait « avant » mais je ne saurais pas dire de combien date ce « avant »

elea2008 c'est ce que je dis dans le premier message où j'ai mentionné cette thèse qui fait référence à un autre message qui lui-même mentionne les éceuils et biais de cette thèse... Messages que personne n'a cherché/lu (marrant), donc oui, j'ai la flemme d'écrire une troisième fois un disclaimer que personne ne lit, de toutes façons
Bref, cette thèse est à prendre avec énormément de pincettes et de recul, notamment car elle est la seule du genre : pour pouvoir tirer des conclusions il en faudrait des dizaines d'autres étalés dans le temps, avec de larges cohortes et des protocoles en béton.
Elle donne tout au plus des pistes de réflexions intéressantes... Ce qui est toujours bons à prendre.

girly61
Je dirais : les deux. La médecine vétérinaire évolue très vite et les animaux prennent plus de place dans nos vies... L'un va souvent avec l'autre !

girly61
Il y a d’une part l’évolution des modes de vie qui agit sur la santé et donc entraîne une augmentation de la durée de vie moyenne (la diminution de l’hébergement en stalle ou en box exclusif par exemple permet une diminution de la mortalité liée au coliques. En tout cas c’est un constat que je fais dans mon environnement, mais je ne sais pas si c’est statistiquement confirmé)

Mais au niveau des soins purs, oui, beaucoup de choses ont évolué : sur le plan de l’alimentation par exemple, les connaissances et l’offre de produits adaptés aux chevaux vieillissants et/ou ayant une pathologie sont incomparables à celles d’il y a 25 ans.

Après, c’est toujours la question de l’œuf ou la poule… est-ce que c’est parce que le consommateur souhaite une meilleure prise en compte du bien-être de son animal que l’offre évolue, où est-ce que c’est parce que les connaissances et l’offre le rendent possible que le bien-être animal progresse (lentement, mais quand même…) la je n’ai pas la réponse.