En route vers lamotte 2024

audreyb95
J'avoue qu'à pied l'état du sol est encore plus important !

Aujourd'hui massage et enveloppement aux algues pour Texou, demain on déroule la 1gp et la élite gp. Bon on est 2 sur chaque épreuve alors pas beaucoup de concurrence sur les épreuves :/

tex77

Ah la concurrence en dressage ça se fait rare malheureusement...

Nous aujourd'hui on a déroulé la libre. 1ere fois j'étais 1000 fois trop en avance. 2e fois plutôt correct malgré une faute dans le galop à faux, au moins j'étais raccord avec la musique. Jeudi on refait Rlm, vendredi la Gp et dimanche d'après on déroule les 2 en concours.

Concours pour nous pas mal. On gagne la club 1 gp, jument pas mal malgres ses chaleurs qui la gêne dans la cession à droite.
Et encore un problème des juges sur le 1/2 cercle avec la hanche en dedans ... personne est d'accord donc 1 juge met 5.5 et l'autre met 7
Photo de la jument avec la couverture gagnée aujourd'hui mais trop petite :)

tex77

Bravo!
Oui ce demi cercle est problématique parait il ! Bien contente d'avoir zappé la club 1 rien que pour ça

gitane85 oui en faite les juges ont pas les mêmes attentes et c'est difficile de faire à chaque fois en fonction des juges. Un coup pli interne et juste hanches en dedans, un coup pas de pli postérieurs et anterieues qui croissent, la c'était pas assez d'épaule dans mouvement...

Moi ça me fume ce manque de concurrent en dressage... je sais pas si c'est que dans le 95 ou partout pareil mais ca fait peine à voir les concours de dressage maintenant.
Je me souviens en 2010-2012, la finale 95 se déroulait à Andilly + Domont, ils dédoublaient toutes les épreuves + ou - de 26 ans etc...
maintenant y'a 4 pelos engagés en club 1, 15 grand max en club 2 etc.

Je ne sais pas d'ou vient le probleme, est-ce que ce sont les clubs qui ne valorisent pas assez le dressage ? est-ce qu'on manque de bons enseignants en dressage ? je pense que les 2 facteurs jouent mais ca serait bien que ça bouge un peu. Limite j'ai envie d'aller taper à la porte de CDEVO pour m'investir dedans.

Pour nous c'était donc stage longues rênes hier, dans le 77 vers Meaux.
On repart avec un meilleur placement par rapport au cheval, plein de conseils et des nouvelles pistes de travail, je suis super contente !

En plus, comme j'ai un PIVO, l'experte fédérale va se renseigner pour qu'on puisse faire des cours à distance, ca serait vraiment trop cool.

audreyb95

Entièrement d'accord avec toi, ça fait peine à voir. Je pense que pas mal de facteurs jouent, déjà c'est une discipline qui n'attire pas les jeunes (moi la 1ere naguère lol) car très rigoureuse. Le jugement humain est assez repoussant aussi (quand tu prends 6 points d'écart entre 2 juges ça n'aide pas). Les clubs peu formés au dressage (mais ça c'est le serpent qui se mord la queue, si les cavaliers étaient en demande ils se formeraient aussi plus), idem pour la cavalerie. Et effectivement les comités départementaux n'aident pas aussi, c'est pas une discipline à la mode. Enfin il y a aussi peut être le bien être équin qui joue car on a l'image du dressage qui rime avec hyperflexion (même si je trouve pas que le Cso soit mieux côté bien être on va pas se mentir)

audreyb95

Un stage hyper enrichissant pour toi à tous points de vue alors génial. En plus si tu peux avoir un suivi derrière c'est tout bénef

gitane85

Oui c'est vrai que pas mal sont réticents vis à vis du jugement humain, c'est vrai que ça arrive d'avoir de gros écarts mais bon... ça justifie pas un tel manque d'intérêt quand même !
même la carte du bien-être équin on leur demande pas grand chose en club quand même. J'ai rarement vu de chevaux encapuchonnés, a la rigueur des gogues trop serrés mais c'est au chef de paddock de signaler + les juges de sanctionner fort peut-être...

bref !

audreyb95

Perso avant de faire du dress ce qui me bloquait c'était le jugement humain trop partial. Maintenant je trouve plus ça si bloquant, ce serait plutôt le côté très rigoureux qui me pèse parfois

audreyb95 Et à côté de ça, les CSO sont de plus en plus pleins à craquer...

Je pense que chez les jeunes, il y a le côté à vouloir de la satisfaction immédiate. Ils baignent pas mal dedans dans la société d'aujourd'hui, l'accès facile à la satisfaction via tout ce qui est réseaux sociaux (et j'ai envie de dire c'est presque ce qu'on nous demande de faire en tant que prof aussi quand ils sont à 'école : il faut trouver un moyen de satisfaire les jeunes sans trop leur en demander sinon on passe pour un méchant... Je trouve qu'on perd la notion de travailler pour obtenir quelque chose, il faut de nos jours tout obtenir tout de suite.)

Mais forcément, le dressage n'est pas la discipline où on obtient la satisfaction tout de suite, contrairement à l'obstacle où on passe vite de l'autre côté avec l'adrénaline qui va avec.
CSO = je franchis l'obstacle, j'ai la sensation tout de suite, je suis content.
Dressage = ça prend beaucoup de temps pour avoir les sensations, donc beaucoup de frustration avant d'obtenir de la satisfaction.

Puis les juges qui mettent des notes, c'est comme les profs qui mettent des notes hein, toujours là pour saquer gratuitement...



Je dis ça, mais quand j'étais ado, je n'étais pas plus attirée que ça par le dressage non plus... Je ne comprenais pas a rigueur de la discipline.
Je me rappelle un cours où on devait faire "trot - arrêt - trot" et où aucun cavalier n'a réussi à faire quelque chose de correct. Pourtant il y a un moment où j'étais au trot, un moment où j'étais arrêtée et un moment où j'étais de nouveau au trot... Je ne vois pas pourquoi la monitrice n'était pas contente.
Maintenant je comprends qu'il faut travailler l'équilibre du cheval, l'impulsion, la rondeur, être précis dans ses aides en restant discret, avoir de la réactivité... Et ne pas caler deux fois cinq foulées de pas complètement dégueulées avant et après l'arrêt si on demande du "trot - arrêt - trot".

audreyb95 J’ai monté 8 ans dans différents clubs et le dressage a toujours été une « punition », là où le saut était une récompense. Le CSO apporte une satisfaction instantanée alors qu’en dressage il est difficile de s’autoévaluer et de savoir si on a donc réussi/raté, cela requiert une évaluation extérieure - donc subjective - et nous rend alors plus passifs et vulnérables. Je pense qu’il y a aussi le facteur de l’adrénaline qui est bien plus présente en saut et qui donne envie de recommencer. C’est rapide, on progresse vite, et on n’exige pas une monte excellente pour monter en niveau, là où le dressage demande un effort sur le long terme et un plus grand investissement dans des exercices répétitifs pour atteindre la perfection. Le saut devrait avoir cette même exigence, mais c’est difficile de dire à Manon 16 ans que ce n’est pas parce qu’elle a fait un SF à fond les ballons que son parcours était bon.

Et en effet le cercle vicieux des clubs qui ne valorisent pas le dressage car les cavaliers n’en font pas la demande, menant vers des cavaliers qui n’ont pas le moyen de s’y intéresser car il y en a peu en club… C’est une question compliquée. Mais je me souviens quand j’étais jeune adolescente de 2011 à 2016, les concours de dressage débordaient de monde et faisaient très envie.

Par rapport aux réseaux sociaux, on voit beaucoup d’influenceuses équestres qui ne font que du CSO et les enfants/(pré)adolescents veulent naturellement faire la même chose, car c’est plus « impressionnant ».