Rêve de cavalière et la vie couple -

obsonine


Tellement ! Pour le célibat en tout cas et égoïste, un peu, allez



Oui, pour le coup, son discours fait vraiment penser à quelqu'un qui n'a toujours connu que la vie en couple et avec le même gars depuis toujours...

Et ravie d'apprendre que d'être célibataire, c'est forcément être égoïste selon toi addalia...

Je vais partager mon expérience puisque cela pourrait ressembler à ce que vous envisagez nounours33. 1ère jument à 23 ans dès mon premier CDI signé. 1er enfant à 33 ans (à la base je n'en voulais pas).

Je ne peux que te conseiller de suivre tes rêves. Ce serait vraiment dommage que parce qu'hypothétiquement vous envisagiez peut être dans une dizaine d'années d'avoir des enfants de mettre ta vie en stand-by. J'ai adoré cette période sans contrainte où j'allais voir ma jument quand je voulais, aussi longtemps que je le voulais etc...

Cependant, je rejoins addalia sur de nombreux points.

Déjà, en région parisienne, il faut avoir les épaules solides. Les pensions sont légions mais peu sont correctes et surtout les prix très élevés. Idem pour l'immobilier.
Il faut donc correctement budgétiser l'arrivée d'un cheval, notamment si vous avez des projets d'achat en cours et de gros voyages voir d'enfants par la suite (les nounous coûtent un bras par exemple).

Mon mari m'a connu lorsque j'avais déjà ma jument. Donc pas de discussion possible et il a su rapidement que s'il me demandait de faire un choix (sans raison valable), ce ne serait pas lui (et ce serait encore le cas aujourd'hui puisque je considère qu'en me demandant ce choix, c'est me "dénaturer" : ce ne serait plus moi)).

Cependant, il est important d'avoir conscience de ce qu'avoir un cheval à charge implique pour l'autre :
- Déjà financièrement. C'est déjà une grosse part du budget qui part dans du loisir. Part du budget qui aurait pu servir pour faire un beau voyage, faire de gros travaux etc... Dans mon cas, j'en ai conscience et je sais que sans mes juments (j'en ai repris une jeune), on partirait certainement plus en vacances et on aurait fini depuis plus longtemps les travaux de la maison. A ça si tu rajoutes le prêt d'une maison, la nounou des enfants, t'arrives vite à un montant par mois assez conséquent.
- Et en terme de temps. Un gros bobo et hop week-end en amoureux annulé. Une colique et hop pas de théâtre ce soir. Comme je ne sais plus qui l'a mentionné plus tôt, ce n'est pas juste un cours de danse avec des horaires fixes et peu de place à l'imprévu. Avoir un cheval c'est devoir constamment jongler avec les imprévus. Quand tu es seule, c'est déjà pas évident de gérer avec le travail. Mais si tu rajoutes l'Homme et les enfants, c'est d'autant plus compliqué. C'est important d'avoir conscience qu'avoir des enfants va forcément nécessiter des ajustements pour que chacun puisse avoir du temps en famille mais aussi du temps pour soi. Qu'il y a mille façons en tant qu'homme et femme de vivre le chamboulement que l'arrivée d'un enfant représente. Que c'est également très dépendant de l'aide qu'on peut avoir de proches pour gérer les imprévus. Que oui bien sûr le père doit s'en occuper autant que la mère mais ce n'est pas toujours aussi simple (burn out paternel, travail prenant...). Et quand tu rajoutes à toute cette organisation un cheval en pension avec les imprévus que cela comporte, cela a forcément un impact sur le père (si par exemple soin à faire matin & soir (il faut bien que les enfants en // mangent, aillent à l'école etc... notamment quand ils sont tout petits))

En partant de ces postulats, ça me parait juste évident d'en discuter avec son compagnon avant de se lancer dans une telle aventure puisqu'il va être "partie prenante" de celle-ci et que tu auras besoin de son soutien lorsqu'il y aura un problème à gérer etc... Cependant, cela reste TA vie et si lui n'est pas prêt à t'aider à accéder à ton rêve, c'est peut être que ce n'est pas le bon. J'avoue que je ne suis pas très fan de sa façon de te présenter les choses ("pas avant 30 ans" etc...). J'ai l'impression qu'il a bien compris l'implication qu'on attendra peut être de lui et du coût financier qui pourrait potentiellement limiter ses/vos projets et qu'il pense principalement à lui avant de penser à ton épanouissement.

De mon côté, je ne regrette rien. Je suis ravie d'avoir eu ma jument tôt. A l'arrivée de mon 2ème enfant, j'en ai même repris une 2ème. C'est clairement une organisation au cordeau au quotidien et c'est épuisant et financièrement, cela reste compliqué 2 chevaux en pension en RP. Mais je suis contente d'avoir suivi mes rêves et je trouve important de montrer à ses enfants qu'on peut réaliser ses rêves.

elven


L'auteur a précisé après quelques pages que son copain la laissait libre, qu'il était plutôt inquiet car terre à terre et que s'il avait pu, il lui aurait sûrement déjà offert son cheval.

En tout cas, je partage ta réaction : oui, c'est bien de suivre son rêve. Mais suivre un rêve ne veut pas dire partir tête baissée sans réfléchir à sa mise en œuvre et aux conséquences.


Tout de même, je suis surprise que le "Pas avant 30ans" ai été autant pris au pied de la lettre.
Pour moi, il était évident que c'était une fourchette, une façon de dire "Pas avant que tu aies une situation stable".

Combien de fois, entre mes 23-25ans (âge de l'auteur et sûrement de son copain) ai-je pu dire "Oh, tel truc, pas avant d'avoir 30ans !" ou "On verra ça quand j'aurai 30ans", supposant que 30ans était l'âge où l'on commence à faire des trucs de "vieux", des décisions, des engagements et une vie adulte.
Une amie avait même dit une fois, à 26ans "Je me suis fait draguer par un vieux de 30ans" avant de réaliser qu'elle était plus proche des 30 que des 20.

Quand on a 23-25ans, il est fréquent qu'on s'imagine 30ans comme l'âge de la maturité et effectivement, c'est à cette tranche d'âge où beaucoup de choses se sont stabilisées dans ma vie : choix pro, plus de coloc, engagements, etc.

D'où, certainement, une certaine désillusion des trentenaires arrivés à 35ans !!

Exemple type et je fais partie de celles qui ont le moins de route :
Normalement, sans cheval, je rentre à 18h à 15 mn près en plus ou moins. Et je termine le taf temps plein à 17h.

Ma séance de cours est à 18h30. Je rentre à 21h. Inutile de dire qu à cet horaire, papa a assumé la totale: les devoirs, le repas, la douche et le couché. Et on est pas à la demi journée. Juste 3 heures.

Je ne sais pas combien de temps dure une séance mais même sans forcer.. faut bien 45 mn quand on a un cheval qui sort du boxe et qu on prend le temps de marcher avant, après, ramasser les crottins de la carrière et rester quand-même 10 pn ou plus pour papoter. La vie dans une écurie quoi.. et j ai jamais vu un cours durer moins de 30 mn... Sans échauffement.. donc... La plupart des gens restent déjà à minima, 2 heures.. sans compter le temps de trajet. Et être propriétaire, c est rarement d y aller 1 à 2 fois par semaine.. enfin.. j ai perso rarement vu ce cas de figure et les différentes situations étaient toujours des cas atypiques ne reflétant pas la majorité de population fréquentant l'infrastructure.

En même temps queeee c'est terriblement désagréable d'être chronométré !
Enfin je ne sais pas vous, mais moi ça me stresse trop de partir voir mon cheval et d'imaginer que derrière j'ai des choses ?urgentes? à faire ou, qu'on m'attend de pied ferme à la maison.
Résultat tu ne profites même pas

poupipou
En même temps, quand tu as une famille et un job si tu ne chronomètres pas un minimum c’est compliqué d’avoir des loisirs, quels qu’ils soient
Quand les enfants étaient petits, avec mon conjoint, on prenait chacun un soir dans la semaine sans horaires (moi en général pour venir sortir mon cheval et m’en occuper sans limite de temps, et souvent enchaîner sur un apéro ou repas aux écuries avec les copines, lui soirée judo + entraînement avec le groupe compet et ensuite traîner au dojo avec les gens du club)
Le reste du temps en semaine on se fixait des horaires pour pouvoir à la fois profiter de nos loisirs et de notre famille (enfant + conjoint), l’idée ce n’est pas non plus de faire une résidence alternée dans sa propre maison mais de passer aussi des moments tous ensemble, donc ça demande un minimum d’organisation et de contraintes horaires (je précise qu’on avait 5 enfants à la maison, un job prenant tous les deux, une maison, un cheval, un chien, des chats et des loisirs… donc oui, tout est parfaitement compatible mais pas en mode « no limit »)

poupipou Pareil que Elea, quand tu as un enfant (ou plusieurs) tu es obligé de chronomètrer un minimum à certains moments, ce qui n'empêche pas de temps en temps d'avoir des moments sans limite mais si tu veux que chacun puisse faire des choses, tu peux pas partir jusqu'à pas d'heure à chaque fois. Mais ça se fait très bien

D ou le fait que j aime beaucoup ma vie de célibataire égoïste (qui fait que ce qu elle veut quand elle veut)

Même sans enfants tu peux avoir des obligations ! J’ai pas d’enfants mais quand je montais ma jument j’avais souvent des choses avant ou après donc un temps limité … c’est la vraie vie quoi.

On s’adapte

Même si c’est plus confortable de ne pas devoir regarder la montre, avoir un temps « limité » ne doit pas être un frein.

Enfin perso si j’avais un enfant je pense que je préfère 2h sur place sans enfant que tout l’aprem mais l’enfant à gérer en même temps !

Après il y a un juste milieu entre passer du temps en illimité aux écuries et avoir un certain timing, sans parler d`être à la seconde près. Dès lors que tu as un job / une vie sociale / une famille / un conjoint / d`autres loisirs / bref, il faut s`organiser un minimum pour tout concilier

Je n`ai pas pour ma part pas d`enfant, un conjoint qui a une passion chronophage également, et qui comprend donc le temps que je passe aux écuries puisqu`il s`entraine lui-même plusieurs fois par semaine et s`absente des week-ends entiers. Mais pour autant le temps que je passe aux écuries dépend de mon organisation et des autres choses que j`ai de prévues.

Exemple ce week-end, samedi on voulait faire une sortie vélo ensemble et moi profiter du beau temps avec mon cheval. On a mis le réveil pour faire notre sortie vélo le matin, déjeuner ensemble, aller faire les courses et j`ai pu aller tranquillement profiter de mon cheval le reste de l`après-midi pendant qu`il faisait autre chose. Mais si le soir on avait prévu une sortie entre amis, je serais quand même allée voir mon cheval, j`aurais simplement adapté mon programme. Je n`ai pas l`impression de faire de grosses concessions, je m`adapte pour profiter de plusieurs choses que j`aime :)

On en revient au fait qu on met le temps qu on veut dans les activités qu on veut.

Pour moi « j ai pas le temps » ça ne veut rien dire.

On a toujours le temps. C est juste qu on le dépense la ou on a envie. Que ce soit les enfants, le cheval, le chien. Au final pour moi c est une question de choix.

Je rejoins badmonster.
Pas besoin d'avoir des enfants pour être pressé comme un citron contre le temps

Rien que les chiens à promener ou la vie quotidienne. Je me sens toujours toujours pressée, c'est compliqué à gérer perso. Ça me met la pression et je ne me " pose " jamais

j'hallucine juste. C'est ton conjoint ou ton pere ?

tu es majeure, adulte, autonome. tu as envie d'avoir un cheval, tu sais faire tes comptes, tu estimes que ca passe ? bah fonce en fait.

jinssa pas que d’envie… parfois faut emmener le gamin chez l’orthophoniste tous les mercredi, c’est loin, ça prend 2h le mercredi aprem… 2h où les parents auraient sûrement envie de faire leurs loisirs à eux.

Une question de priorités disons.

badmonster

Pour moi ils ont choisi d avoir le gamin et donc les potentielles contraintes que ça implique.

Quand je vais aux écuries je ne fais pas 100% de choses qui m enchantent. Mais ça fait partie du choix « avoir un cheval ».
Et honnêtement préparer son foin et ses rations ou attendre le veto 2h pour la recoudre ne me pose pas de problème.