Citation :
En fait tous les chevaux de Territoires sont issus de mêmes origines (Castillonnais vs Auvergne vs Vercors vs Mérens...), ce sont les chevaux de ferme/guerre que l'on pourrait simplement appeler COB FRANCAIS (à l'instar de l'IRISH COB).
bah non moi je ne suis pas d'accord avec ça.
les mérens (je ne sais pas pour les autres) étaient des "bidets de pays" soit des poneys (le mérens a grandi ces 50 dernières années, dans les années 70 c'était un poney d'1m30) donc un vrai bidet.
Et le bidet était utilisé à la ferme pour tout, charrette, bât, transport, maraîchage, débardage, diligence...
Les Haras royaux ont toujours tenté de faire grandir les mérens pour pouvoir les enrôler dans l'armée... Peine perdue les paysans n'ont jamais compris l'intérêt :
1) d'aller tout en bas dans la vallée faire saillir leurs juments par des chevaux de sang ... alors qu'il y avait plein d 'étalons mérens chez leurs voisins de village, des chevaux connus au quotidien, leur caractère, leurs aptitudes au travail, etc...
2) d'avoir des chevaux trop nerveux, trop grands, pour leur usage personnel (si vous avez déjà bâté : lever une lourde charge plus haut que les épaules c'est difficile ; donc l'idéal en taille pour le bât c'est le bourricot d'1m20 !)
3) d'avoir des produits sanguins, fragiles, moins rustiques, plus difficiles à nourrir surtout l'hiver...
4) Et cerise sur le gâteau d'avoir des chevaux qui auraient été "enrôlables" à chaque guerre pour être réquisitionnés, disparaître à l'horizon et ne plus revenir... alors que le poney ne rentrait pas dans la toise du réquisitionneur officiel... et restait à la maison... et tant mieux ! (le bon sens paysan !)
les bidets étaient dits "de pays" avec une pointe de mépris de la part des nobles, riches, parisiens notamment, mais aussi parce que chaque "pays" = région avait les siens. Ces gens les trouvaient lourdauds, laids, (bah oui comparés aux barbes ou espagnols de la Cour...qui coûtaient une blinde... ) indignes de leur noble fessier n'empêche c'est eux qui faisaient tourner l'économie.
Dans les relais de Poste le minimum de relève requis était de 5 chevaux et 7 bidets, ces derniers étant plus demandés que les chevaux car moins chers.
Solleysel qui a parcouru la France par monts et par vaux au XVIIè S recommandait de bien soigner le bidet de poste à l'arrivée à l'étape, car même s'il n'était ni noble, ni beau, il était courageux et efficace et plein de mérite.
Certains bidets de voyage allaient l' "entrepas" qui est une allure mi-amblée qu'on retrouve parfois chez les Camargue...
En 1870 les toises de réquisition commençaient à 1m45 (ou 1m42 je ne sais plus) avec une tolérance spéciale pour les chevaux arabes importés du désert algérien à 1m40.