ippy52
Citation :
Un cheval qui embarque ou qui s'accule violemment car il a peur d'un truc, ben ça ne me semble pas délirant de ressentir de la peur en se disant qu'on va se scratcher ou que le cheval va s'estropier.
Alors quand ces situations arrivent, au moment où je les vis, personnellement, je suis dans la gestion technique, le cerveau est incroyable, il restitue les apprentissages et comme dans un état dissociatif il y a en même temps une analyse de situation perso, de sur conscientisation assez fascinante qui guide les gestes et la pensée, ... Et la peur vient plutôt en contre coup, après, une fois la situation terminée. ça me fait pareil en voiture quand j'ai réussi à éviter un accident ! C'est après que je tremble et que le coeur s'emballe mais pas avant, ni pendant.
celosh
La peur d'une situation ou l'appréhension, pour ma part, n'est pas lié au cheval ou à l'équitation. Je n'ai pas peur des chevaux, ni d'être à cheval, ni de les manipuler, ni même si j'en ai quelques uns qui arrivent à fond les ballons sur moi au pré. Parce que je connais les chevaux, leur comportement, leur langage et que je sais quoi faire et tout ça je l'ai appris, comme toi tu peux l'apprendre aussi. Ce que j'appréhende c'est ce qui, dans l'environnement, pourrait déclencher des situations à risques et cela me rend hyper vigilante, j'anticipe énormément, je cherche à être, et à mettre le cheval qui m'accompagne, en permanence dans un environnement favorable, je ne prends aucun risque, je veille constamment à ne jamais faire partie d'un problème mais à toujours être une solution tout le temps. Je déteste les montées d'adrénaline, je suis comme les chevaux : j'ai besoin de calme et d'environnement sûre et apaisant. Donc, dès que je suis en présence de chevaux, je travaille à ce confort mental permanent. Et paradoxalement, je suis bien plus intéressée par des chevaux sensibles, réactifs, émotifs,... Peut-être parce qu'on partage le même besoin avide d'être sécurisés et apaisés
Les petites vagues de peur des débuts me semblent logiques car elle sont liées à l'inconnu, mais quand on connait les chevaux, éthologiquement parlant, qu'on commence à avoir une expérience un peu variée et qu'on a acquis un certain bagage technique pratique, je pense que cette peur disparait au profit de la prudence et de la vigilance.
La peur qui perdure ne garantie pas les bonnes décisions ni les bonnes attitudes et je pense qu'elle est contagieuse aux chevaux. Le travail sur soi inclut donc, à mes yeux, de la vaincre ou de la maitriser au maximum par pure nécessité de sécurité.
Pendant mes premières années d'équitation, j'appréhendais beaucoup l'extérieur, j'étais très jeune et les sorties avec les poneys du club, à cru dans la pampa, c'était la chevauchée sauvage, le protocole de l'emballement programmé, reproductible à chaque fois ! Le reste ça allait mais ça c'était juste horrible. Et puis plus tard, après avoir appris à gérer les aléas des allures et des cabrioles, appris aussi à regarder devant moi et pas le sol !, alors je n'ai plus eu peur du tout d'aller dehors à cheval et de galoper à fond lorsque les chemins le permettaient.
Citation :
j’en suis sûre que même une personne ayant le galop six ou huit aura toujours cette peur de monter sur un animal de 600 kg. Le contraire serait étonnant. Mdrr
Si tu en es sûre tu ne te donneras jamais les moyens de ne plus avoir peur de côtoyer ou de monter sur un animal de 600 kg et c'est bien dommage parce que, sois étonnée, plein de gens monte à cheval sans aucune appréhension et sans être non plus parfait cavalier ou cavalière.
Change de monitrice car apparemment celle-ci ne sait pas te rassurer ni te donner les bons conseils.
