Je vois l'humanitaire etc revenir à plusieurs reprises mais je crois que c'est pas le sujet. Je donne peu pour des animaux de particuliers et, honnêtement, jamais pour des cas "mineurs" comme des financements de stérilisation juste après l'adoption ou l'achat d'un poney... Si d'autres le font, tant mieux pour les propriétaires, mais je le fais pas.
Par contre les assos (humanitaire, de protection animale, d'aide diverses et variées...), les grosses causes (catastrophe climatique, guerre...) et les individus y compris inconnu, ça y va et les comptes se font par centaines plus que par dizaine par an, sans compter les dons matériels, collectes et le temps passé sur certains cas... Et sans défiscaliser, c'est pas en accord avec mes valeurs même si je trouve que c'est une très bonne chose pour qui en a besoin ou envie.
Pour moi il y a vraiment une frontière dans ma tête. Les coups durs, les guerres, catastrophes je paye/donne volontiers pour qui en a besoin. Ça pourrait très bien être moi un jour et quand bien même, il m'est insupportable d'avoir les moyens de faire quelque chose mais de choisir de détourner le regard. Si je peux pas payer parce que période de vache maigre, il y a d'autres façons de faire... Je pense pas être radine en la matière. Mais quand c'est clairement accessoire ou qu'on parle de gens qui ont les moyens, et il y en a, j'irai pas signaler la cagnotte (on est encore libre et j'ai mieux à faire de mon temps), mais je vais potentiellement lever les yeux au ciel, oui
Il y a deux trucs qui reviennent souvent et que je trouve à la fois pertinent... Mais si ça suffisait, ça se saurait.
1) Les crédits :
c'est parfois impossible d'en contracter un. Il faut quand même un minimum de garantie et si on en a déjà sur le râble, c'est parfois peine perdu. Quand mon Cher Chat m'a fait 2000€ de frais vétérinaire, c'est les économies et l'aide de ma famille qui y sont passées... J'avais deux emprunt étudiants sur le dos en cours de remboursement, indé débutante, je venais de sortir d'étude. Jamais ma banque ne m'aurait prêté 2000 balles. Si ma famille ne m'avait pas aidé, je vendais mon véhicule et j'avais sérieusement prévu de le faire. Les banques ne prêtent pas n'importe quelle somme d'argent à n'importe qui.
Pour l'exemple : pour finir mes études j'avais besoin d'un petit prêt à l'échelle d'une banque, mais trop gros pour ma famille, dans un secteur qui embauche à fond et j'avais déjà remboursé mes précédents emprunts... J'ai failli ne pas l'avoir post-Covid et Ukraine, parce que je n'étais déjà plus un cas suffisamment sécure pour être couverte. En un an j'étais passé de "Mais oui, sans problèmes, avez-vous besoin d'emprunter plus que ce que nous avons convenu ?" à "Non, on ne peut plus suivre, désolé, vos garants ne suffisant plus non plus". Et je n'exagère pas. C'est imprévisible.
2) Les assurances
Same shit qu'avec les banques, c'est pas des bons samaritains : ce sont des entreprises, il faut qu'elles en aient pour leur argent. J'ai deux chats âgés dont un qui a toujours eu des pépins de santé chroniques depuis son adoption. Aucune assurance ne suit sur un vieux tromblon bancal comme ça. Et encore faut-il trouver la bonne assurance, il y a à boire et à manger sur le marché.
Bref. Les assurances ne peuvent pas assurer toutes les bestioles qui courent, rampent ou ronronnent et les banques peuvent très bien refuser de vous prêter de l'argent. Si elles prêtent facilement c'est qu'on est déjà plutôt à l'aise... Une personne précaire, ce qui peut arriver vite, ou qui a tout perdu, ou handicapée, ne peut souvent tout simplement pas contracter de prêt. Si elle n'a pas de proches pour l'aider, tout est pour sa pomme... Et rares sont ceux qui s'attendaient à tout perdre ou à devenir précaire. La plupart des histoires commencent bien...
Et on le sait : aucun animal n'a de pépin de santé le mois où on a eu une prime et fait de bonnes affaires, où on a pu éteindre les radiateurs... Ils attendront toujours Noël, ou le mois où tout l'électroménager a lâché et où la voiture a commencé à faire des bruits pas net pour creuser un peu plus les découverts... De préférence de nuit, en service d'urgence, un jour férié, à 30 bornes