Premier cheval, vieux cheval

euh il faut nuancer suivant les clubs, les chevaux (ce que tu as fait) mais aussi les proprios . Parce que bon, certains chevaux sont clairement exploités par leur proprios. J'ai un ou deux exemples dans mes connaissances.
Qu'est ce qui se passera une fois que le cheval "ne pourra plus" est une bonne question

Quand on ne connaît pas trop le passé du cheval, c'est un peu la roulette russe. Mais bon, quand on connaît son passé aussi. Et parfois, l'état est inédpendant de l'âge aussi.




nekocici
Quand on achète ou récupère un cheval, il faut partir du principe qu'il va coûter une blinde dès le lendemain et sera immontable le surlendemain. Comme ça, pas de surprise. Si le cheval est âgé soyons clair : il est peut-être déjà immontable.
Donc la question se pose plutôt en ces termes : premier cheval, oeuvre de charité ?

Une oeuvre de charité, c'est du temps, de la charge mentale, et des émotions fortes
Une oeuvre de charité, c'est beaucoup d'argent dépensé, pour la beauté du geste et seulement ça
Par conséquent une oeuvre de charité, ça ne s'achète pas plus qu'une bouchée de pain, sinon c'est une arnaque

Et être lucide : en la matière comme en toute chose, vouloir n'est pas suffisant. Faut vouloir, mais faut pouvoir aussi. Derrière, il faudra aligner des connaissances, des moyens physiques, mentaux, pécuniers

desalpes ta jument n’a jamais fait de club, ça fait toute la différence pour moi

Dans toutes les écuries que j’ai connu, il y a une sacrée différence niveau forme physique entre la plupart des chevaux de propriétaire et la plupart des chevaux de clubs.

Bien sûr on trouvera toujours des exception avec des chevaux de propriétaire surmenés et des chevaux de club super bien gérés. Mais pour moi ce n’est pas la majorité.

Cas typique actuellement là où je suis : deux chevaux de 26 ans, l’un a tourné un cross jusqu’en 1* mais de manière « intelligente » toujours bien suivi, l’autre est issu du club du coin à fait la rame pendant des années, sans non plus dire qu’il a été exploité mais plusieurs heures de cours par semaine + concours, sûrement moins d’attention sur les petits soins du quotidien (ostéo, suivi alimentaire, etc)

Le premier est en super forme physique et mentale, le second on sent qu’il en a juste raz le bol d’être sollicité par l’humain, il a pleins de pathologies qui se développent progressivement (arthrose, douleurs diverses non identifiées, grosse fonte musculaire …).

Après je ne dis pas que tous les chevaux qui vieillissent avec de grosses pathologies c’est lié à de mauvais propriétaires. Mais je pense que les chevaux de club donnent énormément de leur personne et que ça se répercute quand ils vieillissent, il faut en être conscient quand on récupère un cheval de club.

Bonjour, je vais rejoindre le message de Couagga.
L'autrice du sujet n'a pas 14 ans.
La question qui se pose est légitime et je pense que nous sommes nombreux à nous l'être posée.

Une question centrale c'est de savoir s'il te sera possible si tu en as envie de continuer de monter à cheval lorsque ton cheval de 23 ans ne sera plus montable. Concrètement je pense que tu peux considérer qu'à 23 ans, ce sera une utilisation très légère que tu feras monté, que tu peux par contre développer des choses à pieds sympathiques, mais qu'il faudra tenir compte de l'âge (en termes cardio, articulaire notamment).
Après effectivement une cheval à la retraite il y a des périodes où ça ne coûte rien d'autre que son hébergement, et ce même avec une pathologie.

J'ai une ponette de 21 ans. J'ai dû la mettre à la retraite quand elle avait 10 ANS. C'était pas du tout mon projet, je l'avais eue à 3 ans, et malheureusement elle a développé précocément une arthrose des jarrets qui la gênait dans le travail monté pour lequel son potentiel était à la base limité de toute manière. Je pensais que ce serait le seul cheval que j'aurais à moi, donc j'ai pris un coup de bambou car une retraite qui commence à 10 ans, c'est long...
J'ai trouvé des solutions pour continuer à monter, avec des demi-pensions. J'ai réussi à racheter une jument aussi.
Pendant 9 ans, ma ponette a été à la retraite chez son éleveur. Elle ne m'a même pas coûté de pension, puisque l'éleveur n'a jamais voulu que je m'en acquitte. (je le remercie encore car cela m'a permis d'acheter la deuxième).
Son arthrose a cessé de la gêner, et ne nécessitait aucun traitement. J'ai mis un peu d'harpagophytum un temps, mais elle se déplaçait bien.
Elle me coûtait ses parages et ses vaccins (vaccin cheval: moins cher que vaccin chat. J'ai trois chats).
Parallèlement à l'arthrose, elle a montré à partir de l'âge de 5 ans des signes d'asthme équin d'abord modéré puis rapidement sévère, jusqu'à très sévère, avec une réponse à divers facteurs environnementaux.
Cependant, son mode de vie en retraite, en pâturage extensif quasiment sans foin, a permis de stabiliser l'asthme qui ne se déclarait que l'été en passant du temps dans une bergerie pour se protéger des insectes et de la chaleur.
L'hiver, super rustique, j'ai cessé de la couvrir au bout de quatre ans de retraite (j'y suis allée progressivement).
A 19 ans j'ai dû la bouger car l'éleveur n'avait plus de poneys et que le domaine était trop grand.
Là j'ai eu des soucis d'environnement inadapté pour l'asthme dans une pension, et les premiers signes de cushing.
J'ai rechangé de lieu de vie et nous sommes à présent sur du pré intégral avec abris naturels seulement, du foin en quantité minime actuellement mais avec assez d'herbe pour choisir ce qu'on préfère, et une complémentation en minéraux. Tout est compris dans la pension.
Ma ponette cumule arthrose, emphysème avancé et cushing, mais avec ce mode de vie, elle va très bien et actuellement sans crise allergique, elle ne me coûte que sa pension, un parage toutes les 12 semaines et un rappel annuel de vaccin.
Le vétérinaire ne souhaite pas intervenir actuellement sur cushing, et l'arthrose n'est plus un sujet.

Alors à 23 ans la santé peut fluctuer un peu plus, mais c'est pour illustrer le fait qu'un retraité, même réformé pour une pathologie, n'est pas forcément un gouffre.
Juste bien se demander pourquoi on veut ce cheval. Et si c'est pour lui offrir la retraite qu'il mérite, si le budget dit OK, alors pourquoi s'en priver et l'en priver?

Dans mon écurie nous avons un cheval de propriétaire qui va fêter ses 33 ans. Alors c'est un vieillard à présent, il a perdu des dents, il a besoin d'aliments tendres, il est tout raide, il est pas épais, mais il a bon moral et il est bichonné.
J'ai toujours connu ce cheval en pension ici (ça fait donc 15 ans). Dans la dernière dizaine d'années, il a été malade une fois, ça nous a beaucoup inquiété car on a même pensé le perdre. Mais il est revenu avec un traitement corticoide qui a dû coûter moins de 500 EUR à la propriétaire.
Et à part ça, il coûte sa pension (pré-box, avec pré intégral possible l'été, sorties dehors la nuit si temps trop chaud, vigilance, choix des copains pour qu'il soit bien, et les pâtures les plus riches), ses parages, et son rappel annuel de vaccins. Et ce depuis au minimum 15 ans.

De toute façon un cheval, c’est la loterie, peut importe son âge. Maintenant, l’âge avançant il y a plus de chances qu’il déclenche un pathologie, qu’il perde des dents, qu’il perde de l’état.

La question est de savoir si vraiment payer une pension -+ veto + osteo + parage + soins + … c’est OK dans votre budget pour un animal qu’on ne peut pas monter ou peu.

Je trouve que c’est une belle action et une belle aventure. Maintenant vous seule pouvez savoir si ça vous convient ou non

Merci.
Oui comme je l’ai dit, je m’en fiche de ne pas le monter. Je viens très souvent au club m’occuper de lui, le promener en longe.
C’est le lien particulier avec lui qui me donne envie de le « sauver » et pourtant les autres ptits vieux dont son grand copain partent aussi. Mais on ne peux pas tous les sauver :(.
D’ailleurs j’ai des chats de refuge que personne ne veut.
Et en effet j’ai pas 14 ans :D mais 40!

nekocici

Personnellement c’a été des années magnifiques et de grand apprentissage. J’ai adoré accompagner mes vieilles de leur 25/26 ans à leur 33/37 ans. J’ai vraiment adoré ça.

Alors clairement si c’est ce qui vous fait rêver et aimer la vie alors … C’est une très belle idée

nekocici alors fonce, même si vous galérez au début pour prendre vos marques, il finira par t'être comme les miennes "éternellement reconnaissant"

cherchour J'ai connu au moins 2 centres équestres où les chevaux vieillissaient bien, certes c'est sûr qu'ils sont globalement plus sollicités mais c'était pas le cas dans ces deux centres équestres. Il y a centre équestre et centre équestre Même si en majorité oui, ça doit être le cas ... mais c'est pas systématique.
Des centres équestres biens il y en a

tysolfege
desalpes

Ma première jument était une jument de club, trotteuse de surcroit (débourrée à 2 ans), réformée du club à 17 ans. Elle ne m'a quasiment rien coûté en soins véto, elle a vécu en très belle forme jusqu'à 36 ans.

La pension où je suis n'a que des retraités. Au niveau santé c'est vraiment du cas par cas et les plus fragiles ne sont pas forcément ceux qui ont eu les vies les plus éprouvantes.

couagga la loterie

Tout à fait. Quand ma jument a dû subir une transfusion sanguine à cause d'une piro fulgurante, la gérante de mon écurie a dû prendre avec elle en clinique un cheval de l'écurie. Elle a pris une de ses ponettes d'une vingtaine d'années qui pour elle était celle qui avait la meilleure santé: aucune maladie de sa vie, super rustique, super costaud. La transfusion a marché.
Cette ponette est partie brutalement à 24 ans d'une insuffisance cardiaque. On aurait pu penser qu'elle tiendrait bien plus longtemps, Alors qu'il y a actuellement une trentenaire dans le troupeau, qui elle a eu plusieurs soucis dans sa décennie précédente.

Concernant les écuries, centre équestres ou de propriétaires, je dirais qu'un endroit où, sans être une pension retraite, le pourcentage de chevaux âgés est élevé, est un bon signal.
Là où je suis depuis 15 ans, les chevaux de la gérante sont pour une grande majorité toujours là. La moyenne d'âge est assez vertigineuse. Il y a actuellement deux trentenaires, et 10 chevaux de plus de 20 ans pour 7 plus jeunes et d'âge très divers puisqu'il y a un peu d'élevage. D'ailleurs si on faisait la moyenne, elle serait faussée par la jeune garde de 0 à 4 ans, très bien éduquée par les vieux sages qui les chaperonnent.