Réflexions équestres : le grooming humain-cheval

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Cataclope

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Réflexions équestres : le grooming humain-cheval
Posté le 25/08/2025 à 16h52

Bonjour à tous,


Je me faisais une réflexion à l’instant et je me suis dit que ce serait intéressant d’en discuter ici : le grooming humain-cheval.

Un comportement profondément social qui leur permet de renforcer les liens, de réduire les tensions. Cela peut nous permettre de voir aussi les affinités au sein du groupe.



Et c’est là que la relation bipède-quadrupède refait surface. Finalement quand nous pansons notre poilu, ne reproduisons-nous pas, d’une certaine manière, cette interaction sociale ?


Le pansage, bien sûr, c’est l’hygiène et le bien-être, mais c’est aussi un moment clé de connexion. Il paraît donc naturel que le cheval veuille parfois nous rendre la pareille… comme il le ferait avec un congénère. Mais voilà : même si nous faisons partie d’une équipe, le fameux partenariat, il y a une nuance importante : nous ne sommes pas un congénère.


Parfois, et à ce moment-là, le cheval se tourne vers nous, et fait mine de vouloir nous “attraper” avec ses lèvres. On se méfie, on nous a appris à réprimander ce comportement. On entend souvent qu’il ne faut pas laisser faire, car une prochaine fois ça sera les dents.


Mais ne serait-ce pas une tentative de création de lien avec nous ?
Si nous le réprimandons, que comprend le cheval ?


Typiquement, on peut avoir le réflexe de pousser la tête du cheval avec notre main en “appuyant” au niveau de la joue. Si on stimule sans le “vouloir” cette zone, on stimule (aussi, directement) la “zone de jeu”, comme le cheval pourrait le faire avec un congénère.



Combien de punitions ont été données alors que le cheval initiait sûrement le dialogue avec nous. Il en est de même au niveau du pansage, combien de fois des chevaux se sont fait remettre la tête en place alors qu’il cherchait à nous rendre la pareille ? Comme si certaines zones de communication étaient à l’origine de méprise entre nos deux mondes…


Bref, c’est toute la question de la communication entre nos deux espèces. Entre le geste qui se veut “amical” et le geste qui peut devenir dangereux, il y a parfois un malentendu…


Alors, jusqu’où laisser faire pour ne pas briser cette tentative de lien ?
Que peut-on tolérer ?
Quels codes instaurer ?
Quelles limites poser pour que ce soit clair, sans casser la complicité ?




Je réfléchis et pose des questionnements complètement à “voix haute” et ce qui me passe par la tête.


Au plaisir de vous lire.


Cliquez pour voir l'image   
(Dessin par Soon a horse).

Édité par cataclope le 25-08-2025 à 16h53

Cataclope

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Réflexions équestres : le grooming humain-cheval
Posté le 26/08/2025 à 06h43

esss Tu as 100 % raison, parfois Poilu n’est pas du tout réceptif, il s’en fiche complètement, et parfois, c’est le grand kiff !

La magic brosse avec les petits picots ?
Ça doit bien gratouiller, ça !

Je n’ai jamais été confrontée à un cheval détestant vraiment le pansage au point que ce soit insupportable pour lui… Comment tu fais en hiver ?

Cela dit, dans le pré du Poilu que j’ai en demi-pension, et pourtant, j’y vais presque tous les jours, je les ai très rarement vus se faire du grattage mutuel… ou alors je ne passe pas aux bons moments.

C’est vrai qu’en ce moment, je suis productive. Je repars du bon pied !

Cataclope

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Réflexions équestres : le grooming humain-cheval
Posté le 26/08/2025 à 07h00

himaliae Super intéressant d’avoir vos différentes pratiques et vos différents retours. Je suis bien d’accord avec ça. Je dirais plutôt qu’il y a une sorte de culpabilité s’il n’est pas brossé comme « il faudrait ».

Hier soir, j’étais venue voir le Poilu, au final je n’ai pas trouvé la boîte de pansage sur place, la proprio avait dû la ramener pour nettoyer les brosses. Au final, je n’ai pas brossé Poilu. Il s’en foutait carrément, il était juste bien content de me voir, d’avoir des papouilles, et finito pipo.

C’est vrai qu’on est très dans le « bien faire », bien ceci, bien cela. Moi la première.

J’ai justement un gant à picots dont je ne me sers jamais. Je vais voir si ça lui plaît.

Je dirais que j’ai les deux cas de figure. Soit ce que tu évoques, où Poilu se laissait gratter et était en plein kiff mais sans forcément vouloir rendre la pareille, juste kiffer son moment. Et des fois, comme hier, où je l’ai gratouillé un peu partout et je voyais qu’il se tournait et agitait sa lèvre vers moi directement. Ce n’est pas simple de savoir quoi faire sur le moment. Je me méfie des dents. D’un autre côté, ça me fait « de la peine » de ne pas répondre à sa demande de contact.

Le fameux t-shirt dégueu… Un de mes anciens DP était un pro du léchage. Je le laissais faire. Il n’est jamais allé plus loin dans l’interaction avec ses lèvres.

Ahh les codes à la voix !

Bon, je vais voir tout ça avec le Poilu. Car c’est vrai que parfois, il veut me rendre la pareille mais je ne suis pas en mesure de répondre à sa demande. Je ne me laisse pas groomer, on va dire.

Quindim

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Réflexions équestres : le grooming humain-cheval
Posté le 26/08/2025 à 07h58

Bonjour,

Avec mon cheval lui c'est gromming qu'avec les lèvres, mais c'est un ultra fan des grattouilles.
un simple couteau à oeuf de mouches sur le canon et il aime ça.


Ce qui fait que chez nous, le pansage est un vrai moment de complicité car il est littéralement fan de toutes les brosses surtout de l'étrille.

La seul partie qu'il tolère moins c'est le toupet, et la tête ça dépends les jours.
Hier encore c'était gros pansage à fond, je prends souvent le temps car même les jours où il ne bosse pas, on à vraiment un moment riche à nous deux.

Mes séances seul, je fait un passage classique, mais moins long car je monte direct après le boulot, mais monté il réagis facilement aux récompense par grattouilles.
mais cette année, je vais aussi avoir des cours, deux par semaine, et ceux-là bien plus tard dans la soirée, je viendrais donc profiter d'un bon pansage profond comme il adore, car ces séances seront aussi éprouvantes, alors autant lui donner le max de plaisir avant.

Tysolfege

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Réflexions équestres : le grooming humain-cheval
Posté le 26/08/2025 à 08h49

j'ai des poneys qui n'aiment pas spécialement le pansage, par contre ils adorent être groomer là où ça va bien.
Une jument qui déteste toutes les brosses, se résigne à être panser lorsqu'elle va bosser (donc je fais vraiment le minimum syndical) mais est capable de faire le poirier pour qu'on lui gratte les boutons ou enlève ces saloperies de mouches plates entre les cuisses, un autre qui arrive a te faire poser exactement la main là où il veut être gratter et refuse de te lâcher tant que tu n'as pas gratté bien comme il veut...même si c'est dans les oreilles (saletés de simulies !), genre il t'entoure avec son encolure, tu restes là humain et tu grattes !
Et évidemment il y a toutes les mimiques qui vont avec pour exprimer le bien être du truc !

Leo4500

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Réflexions équestres : le grooming humain-cheval
Posté le 26/08/2025 à 09h12

C'est vrai que je n'avais pas réagi à la partie pansage.
Chez moi j'ai plusieurs cas de figure :
- Ma jument de 8ans Honnête n'aime pas spécialement le pansage, quelque soit la brosse utilisée, donc en général je me contente du stricte minimum si je monte (à pieds on part nature peinture !). En plus on est dans la team gris-pourris, donc je vous dit pas la dégaine quand madame s'est fait une bonne nuit au chaud sur les crottins
- Sa fille Constance, est super tactile, que ce soit pour le pansage ou les grattes-grattes. Elle a une préférence pour le bouchon un peu dur et une action un peu vigoureuse. Elle est très expressive, du coup c'est facile de voir les zones qu'elle apprécie.
- Tili, mon autre jument "adulte", n'apprécie le pansage que dans certaines zones (encolure et fesses), mais pas du tout le ventre. Du coup là aussi, on fait le strict minimum quand c'est requis.
- Mon papi Prince, 30 ou 32 printemps, est un inconditionnel de l'étrille! Je ne suis pas fan du tout car je trouvais ça trop dur, mais lui ne se laisse "brosser" qu'avec ça ! Pour le coup, c'est lui que je panse le plus car au vu de son âge, il a du mal à éliminer les poils morts. Comme Constance, il est très expressif et sait bien indiquer quand il aime et quand il est temps d'arrêter. Lui et Constance sont systématiquement pansés en liberté (ce sont les deux qui ne travaillent pas montés, Constance ayant seulement 4ans1/2 elle n'a eu la selle sur le dos que 3 fois quelques minutes).
En tout cas, comme beaucoup, pour ce qui est pansage (et meme grattes-grattes au final), chaque cheval a sa préférence personnelle, à nous de les écouter

Cher_ami

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Réflexions équestres : le grooming humain-cheval
Posté le 26/08/2025 à 09h36

Très intéressant ce sujet
Les interactions humain-cheval sont un aspect qui m'intéresse et auquel je réfléchis beaucoup, notamment suite à mes observations sur la paire qu'on forme ma jument et moi

- au pansage (jument à l'attache), je n'ai pas l'impression qu'elle aime particulièrement. Elle se laisse brosser mais sans plus, j'ai rarement observé "le bec"
Donc pour ce pansage classique avec outils j'essaie de faire vite car je vois bien qu'elle ne ressent rien de particulier
- par contre quand je viens la voir au pré, nous avons souvent notre moment ou je la gratte partout. Pour me faire comprendre qu'elle veut être grattée elle met sa croupe devant moi, voire recule sur moi. Dès que je commence à gratter elle tourne vers moi les parties du corps, ça peut prendre 30 ou 40 minutes si je n'arrête pas ! Par contre elle ne "rend" pas le grooming, même si je mets mon bras sous son nez, le cheval fait donc bien la distinction et n'assimile pas l'humain à un congénère
- pour le sujet de laisser le cheval nous toucher, je la laisse me toucher avec son museau, ce qui pour elle signifie toujours une demande (s'impatiente, demande une friandise, demande de rentrer...)

quindim Alors tu vois c'est marrant que le tiens aime le couteau à oeufs de mouche, la mienne déteste qu'on lui touche les pattes avec le couteau et j'ai depuis renoncé à le passer. Je désespère devant tous ces oeufs que je ne pourrai jamais enlever

Quindim

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Posté le 26/08/2025 à 09h47

cher_ami Le miens est très particulier je crois, car même la véto qui désinfecte la peau il aime, la véto qui pose sa main pour piquer pour la prise de sang, il frotte son nez content contre le mur...

Ce cheval adore le contact. Au moins je sais son activité le jour où il sera à la retraite hein ! il n'a que 5 ans ceci dit.

Cataclope

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Posté le 26/08/2025 à 10h17

quindim Ah oui quand même !

De même, de mon côté il apprécie beaucoup le pansage. Il a aussi ses jours : parfois il est carrément en gros kiff, parfois il est relaxé mais “sans plus”.

Eh bien, tout pareil, la tête n’est pas la partie qu’il préfère, donc je passe un petit coup de brosse douce mais sans plus, je ne m’y attarde pas.

Je récompense aussi en grattant au garrot, que ce soit monté ou à pied. Il comprend qu’il a bien fait. Du coup, il est assez réactif à tout ce qui est tactile. J’ai aussi pris l’habitude de venir faire un pansage sans forcément monter après.

Il y a de tout : séance montée, papouilles, brout-brout, un peu de travail à pied que je commence tout juste. Mais je trouve le pansage important (si le poilu apprécie). Évidemment, il y a toute la partie “hygiène”, mais parfois je vais panser simplement pour avoir un moment de complicité alors qu’il est complètement “propre”.

Cataclope

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Posté le 26/08/2025 à 10h17

tysolfege Ahlala, qu’est-ce qu’il ne faut pas faire pour ces poilus !

Cataclope

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Posté le 26/08/2025 à 10h19

leo4500
Ah, la team des gris… Bon courage !

Finalement, quand on les connaît bien, c’est plus facile de savoir quoi faire avec qui, c’est naturel au final.

J’ai connu pas mal de juments assez sensibles au niveau du bidou.

Ils doivent bien être chouchoutés avec toi, tout ce petit monde.

Cataclope

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Posté le 26/08/2025 à 10h25

cher_ami Ah, mais on ne cesse de se questionner au fur et à mesure que la relation s’installe et au fil du temps, que ce soit à pied ou monté.

Je brosse aussi à l’attache ; quand je brosse en liberté, il s’en fiche totalement et est bien plus concentré sur la bouffe que sur moi.

Il ne “babine” pas à chaque fois : il y a certains pansages où il est juste là à attendre que je finisse, donc comme toi, je fais vite. D’autres fois, il est plus tactile, cherche le contact et apprécie. Parfois il est très détendu, somnole ou laisse un peu sortir son pénis de son fourreau. Parfois non : c’est vraiment au jour le jour.

Au pré, pareil : quand il me voit arriver, il s’approche systématiquement de moi. Ensuite, soit il repart vaquer à ses occupations, soit il demande du contact et me colle aux baskets.

Pour ce qui est de “rendre” le grooming, normalement il ne le fait pas non plus, mais j’ai l’impression que parfois il “demande” : il se tourne vers moi et essaye de me toucher avec sa lèvre.
C’est assez marrant à voir d’ailleurs. Ceci dit, comme tu le dis très justement, ça peut être aussi de l’impatience en mode “bon humain, on y va ?”. En général, c’est assez facile à reconnaître quand ils s’impatientent.



Elle déteste le couteau à mouches ou plus largement qu’on lui touche les membres ?

Agentmulder

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Réflexions équestres : le grooming humain-cheval
Posté le 26/08/2025 à 12h45

Bonjour, le pansage c'est peut-être un conditionnement mais ça permet aussi et surtout de réserver un temps soutenu à l'examen du cheval de la tête au pied. C'est souvent à cette occasion qu'on trouve un bobo un bouton une tique une mouche plate un truc suspect. Cela me semble incontournable. Le cheval peut apprendre que c'est un moment calme avec le cavalier.
Si les chevaux sont plus ou moins sensibles aux grooming et brassages selon la météo, la saison où l'individu, il est aussi possible de le rendre attractif en repérant ce qui plaît et en m'adressant en premier au cheval dans le pansage même si ça ne correspond pas à la séquence ordinaire. Du coup je suis passée d'une jument calme et ok mais plutôt en train de se reposer à une jument qui se tortille d'avance de plaisir quand elle me voit sortir l'étrille du bonheur, et qui peut même lever une jambe pour m'indiquer la direction des opérations. Cette approche marche aussi sur ma ponette qui n'aime pourtant au départ pas spécialement le pansage.

Édité par agentmulder le 26-08-2025 à 12h46



Maemi

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Réflexions équestres : le grooming humain-cheval
Posté le 26/08/2025 à 12h46

Intéressant ce post, je vois des similitudes avec mes chevaux en vous lisant

J'en ai 1/3 qui aime le pansage, les 2 autres je vois bien que ce n'est pas le grand kiff. Manque de bol, j'adore brosser mes chevaux et qu'ils soient tout propre ... C'est un peu égoïste Mais je n'ai pas un temps énorme donc souvent ils n'ont qu'un pansage par semaine, plus ou moins complet et pour que le temps soit moins long pour eux, ils sont en liberté à l'extérieur de la pâture ce qui leur permet de manger en même temps. Ainsi je ne vois que très peu de signes d'inconfort de leur part. Et ensuite cela arrive que je les emmène se rouler à un endroit intéressant, ou bien ils se roulent dans la pâture (et je leur dit qu'ils auraient pu attendre que je parte ... ). A contrario, celle qui aime être brossée semble apprécier quand elle est attachée durant le pansage. Elle adore manger évidemment mais du coup ne fais pas attention du tout au fait que je la brosse alors qu'attachée (ou en liberté dans la pâture) elle dort ou montre que ça lui plait (le bout du nez !). Je pratique aussi de temps en temps un "pansage" en liberté dans leur pâture, notamment en période de mue, comme ça ils peuvent partir rejoindre les copains dès qu'ils le souhaite. Selon l'envie, ils restent entre 20 secondes ou 1h avec moi. Et évidemment, quasiment à chaque visite, c'est gratouilles. J'ai toujours arrêté les gratouilles si je commence à sentir les dents, puis je reprends quelques secondes après. Ce qui fait que mes 3 chevaux ont totalement compris qu'on ne mord pas l'humain. Soit ils font des mouvements de lèvres sur moi, soit en l'air. Et ce qui montre qu'ils ont bien compris c'est que si un congénère passe devant eux, ils vont se mettre à faire du grooming avec les dents. Si le congénère repart, ils me font du grooming avec les lèvres (ou juste la tête en l'air)

J'ai fait un petit récap de chacun je trouve ça rigolo :

Cheval : Tolère les pansages, n'aime pas qu'on brosse ses membres donc déteste le couteau à œufs de mouche, je l'utilise quand il broute pour qu'il y pense moins. Il a des jours où aucune gratouilles ne l'intéresse et d'autres où c'est open bar, tout gratte. C'est le pro pour m'indiquer où ça gratte avec son nez. Si je le gratte entre les postérieurs ça lui arrive d'en lever un pour que la zone soit plus accessible. C'est toujours impressionnant

Mule : La reine de la gratte. Elle a toujours un endroit qui est en manque de grattouille. Une fois que je commence elle en profite à fond. Elle a une peau très dure donc il faut y aller. D'ailleurs on s'est fait une remarque avec mon conjoint il n'y a pas longtemps, car je n'ai jamais mal au bout des doigts à l'escalade (effet peau usée) et je pense que c'est parce que je la gratte souvent Cependant elle déteste les brosses douces. Plus c'est doux plus elle montre des signes d'inconfort. Elle m'a déjà balancé un postérieur quand on étaient plus jeunes. Le ventre c'est toujours délicat mais ça passe avec le temps. Par contre avec une étrille tout va bien c'est le bonheur. Elle réclame même l'étrille sur les membres ... j'ai même déjà passé un râteau sur sa croupe, bonheur total ! La miss déteste être propre, elle va se rouler immédiatement après chaque pansage. Lors des pansages en liberté dans la pâture, cela arrive qu'elle se roule en même temps que je la brosse ... mais elle revient pour continuer après

Ponette : celle qui adooooore être brossée, ça pourrait durer 3 heures qu'elle ne bougerait pas. Par contre c'est le contraire de ma mule, plus la brosse est douce, mieux c'est ! (j'ai donc un attirail de brosses de pansage ... vive les Borstiq d'ailleurs !). Je lui passe très très rarement l'étrille américaine, le max c'est la brosse magique en plastique. Les crins elle n'aime pas trop non plus (pas de bol il faut bien 15 min pour que ça soit nickel). Elle est rarement sale, genre la couche de boue collée ça n'existe pas sur elle. Elle adore les gratouilles mais c'est souvent ciblé aux fesses, rarement ailleurs. Mais pour le pansage elle aime partout. C'est bizarre mais même quand je lui cure les pieds ou lors d'un parage elle semble apprécier

Mule et ponette sont les pro du créneau en marche arrière pour que je leur gratte les fesses. C'est d'ailleurs embêtant car elles ne vivent qu'à deux et sont très friandes des papouilles alors c'est souvent la bagarre entre elles et moi je me plie en quatre pour pouvoir les gratter toutes les deux en même temps. Les vrais savent que ça fait mal aux bras

Les 3 déteste que je les papouilles s'il sont mouillés.

Je trouve que passer du temps à les gratter est un temps précieux pour renforcer la relation avec eux. Cela me parait impensable de ne pas aller gratter son cheval en pâture, ce sont vraiment des moments qu'ils apprécient (je parle des miens). D'ailleurs mon cheval est en troupeau avec une douzaine d'autres chevaux dont la plupart ne côtoie pas énormément les humains (ou juste pour travailler) et chaque cheval a un petit endroit gratouille, certains viennent réclamer quand ils me voit si je les ai grattés la fois d'avant. Il y en a même certains que je ne vais plus voir car après ils ne me lâchent plus et je ne peux plus approcher mon cheval qui est plutôt soumis.

Astuce gratouilles que peu de monde pratique : la gratouille derrière le pied, juste au dessus des sabots, sous les fanons. C'est souvent un coin très apprécié et oublié (attention quand même avec les postérieurs notamment ...)

Édité par maemi le 26-08-2025 à 12h56



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Posté le 26/08/2025 à 13h45

agentmulder On peut rendre quelque chose d’agréable alors qu’à la base, ils n’étaient pas spécialement "fans".

Cataclope

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Posté le 26/08/2025 à 14h09

maemi Je ne pense pas que ce soit égoïste à proprement parler (c’est le cas de le dire). Plutôt, dans notre imaginaire, le cheval doit être bien propre pour être “bien” (physiquement et mentalement). Il y a donc une part de vrai, mais dans la nature, ils n’ont personne pour venir les brosser.

De même, je sais que Poilu avait parfois du mal à donner un de ses antérieurs au pansage. Il s’appuie toujours plus d’un côté que de l’autre. C’est lié à un déséquilibre, qui ne le gêne pas dans sa vie de tous les jours, mais qui est quand même là. Donc parfois, je lui faisais les pieds en liberté.

Tu as tout dit : c’est beaucoup selon l’envie, et je me reconnais dans ce que tu dis. Parfois, il va réclamer des câlins, d’autres jours, simplement venir me voir 10 secondes puis repartir.

Exactement, ils comprennent assez facilement que dents = plus de gratouilles, pas de dents = gratouilles. C’est réducteur, mais finalement, c’est un peu ça.

C’est un peu un contorsionniste, ton cheval !

Tiens, c’est marrant pour ta mule et les brosses douces. J’ai une théorie : peut-être que, comme c’est “doux”, la sensation lui fait penser à un insecte ?

Pour les pieds, c’est étonnant en effet ; généralement, ce n’est pas ce qu’ils préfèrent.

On en revient toujours au même constat : “tout” commence à pied.

Je vais essayer ton spot.
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