Bonjour à tous,
Je me faisais une réflexion à l’instant et je me suis dit que ce serait intéressant d’en discuter ici :
le grooming humain-cheval.
Un comportement profondément social qui leur permet de renforcer les liens, de réduire les tensions. Cela peut nous permettre de voir aussi les affinités au sein du groupe.
Et c’est là que la relation bipède-quadrupède refait surface. Finalement quand nous pansons notre poilu, ne reproduisons-nous pas, d’une certaine manière, cette interaction sociale ?
Le pansage, bien sûr, c’est l’hygiène et le bien-être, mais c’est aussi un moment clé de connexion. Il paraît donc naturel que le cheval veuille parfois nous rendre la pareille… comme il le ferait avec un congénère. Mais voilà : même si nous faisons partie d’une équipe, le fameux partenariat, il y a une nuance importante : nous ne sommes pas un congénère.
Parfois, et à ce moment-là, le cheval se tourne vers nous, et fait mine de vouloir nous “attraper” avec ses lèvres. On se méfie, on nous a appris à réprimander ce comportement. On entend souvent qu’il ne faut pas laisser faire, car une prochaine fois ça sera les dents.
Mais ne serait-ce pas une tentative de création de lien avec nous ?
Si nous le réprimandons, que comprend le cheval ?
Typiquement, on peut avoir le réflexe de pousser la tête du cheval avec notre main en “appuyant” au niveau de la joue. Si on stimule sans le “vouloir” cette zone, on stimule (aussi, directement) la “zone de jeu”, comme le cheval pourrait le faire avec un congénère.
Combien de punitions ont été données alors que le cheval initiait sûrement le dialogue avec nous. Il en est de même au niveau du pansage, combien de fois des chevaux se sont fait remettre la tête en place alors qu’il cherchait à nous rendre la pareille ? Comme si certaines zones de communication étaient à l’origine de méprise entre nos deux mondes…
Bref, c’est toute la question de la
communication entre nos deux espèces. Entre le geste qui se veut “amical” et le geste qui peut devenir dangereux, il y a parfois un malentendu…
Alors, jusqu’où laisser faire pour ne pas briser cette tentative de lien ?
Que peut-on tolérer ?
Quels codes instaurer ?
Quelles limites poser pour que ce soit clair, sans casser la complicité ?
Je réfléchis et pose des questionnements complètement à “voix haute” et ce qui me passe par la tête.
Au plaisir de vous lire.
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(Dessin par Soon a horse).