Endurance équestre: beaucoup moins technique?

je rejoins les réponses des autres!
Moi aussi sur une 60km (ben faisait très chaud!) j'ai tourné de l'oeil juste après être descendu de la jument!

Et oui tu va en entendre comme quoi c'est facil....
Par chez moi quand je retournais dans mon ancien centre equestre (aussi très cso...) on me disait: a oui tu fais des concours simple de balade ben voyons...

Bisous tout le monde et BONNE ANNEE

magdu84 a écrit le 01/01/2010 à 17h43: je sais, j'ai déjà fait des 90 La 1ère, je n'ai pas pu marcher pendant 3 jours !!!!! mais physique et technique, c'est pas pareil. Sur qu'en équitation, à part la voltige, c'est la discipline la plus physique !

Je parlais pour Phoenix

oui ok mais je témoigne !

Je rejoins complètement Peppermint sur le fait que les erreurs techniques du cavalier, en endurance, n'ont que rarement des effets immédiats. Mais dans le long terme, un cheval mal monté ne durera pas (du moins je le pense). C'est l'effet pervers de la discipline.

Il est indispensable de savoir équilibrer la musculature de son cheval et de savoir l'emmener par sa position à des allures adéquates pour la discipline. Il est aussi indispensable d'être à même d'inculquer à son cheval les cadences qui lui correspondent et cela sans "rassembler" au sens que l'on entend classiquement.

Au-delà des cette image de "sous-discipline", il faut quand même savoir que de nombreux cavaliers de haut-niveau sont aussi sortis en concours officiels dans d'autres disciplines (j'ai quelques exemples en CCE, CSO et même en HB).

Il faut aussi savoir qu'il y a un vrai travail fait sur les chevaux. Ils ne font pas ce qu'ils veulent comme ils veulent, contrairement à ce que certains pensent : personne ne tape des bornes stupidement sans avoir une vrai politique de gestion de la biodynamique du cheval. Et cela, ça passe par des notions de techniques équestres, même si elles sont moins ardues que dans d'autres disciplines.

Maintenant, concernant la condition physique, c'est aussi indispensable. Un cavalier qui a mal ou qui est trop fatigué monte mal. Sur des épreuves comme Montcuq (2 x 100km), on ne peut pas imposer à un cheval qui part sur la deuxième journée de porter un boulet ! Nous devons être dans le même état de fraicheur que celui que nous attendons de nos chevaux.

magdu84 a écrit le 01/01/2010 à 16h23: peppermint, je n'appelle pas la gestion de l'effort de la "technique équestre" mais de la "stratégie".

Pas tout à fait d'accord ... la gestion de l'effort, ça implique une forme de technique : si tu n'as pas la connaissance théorique ni la connaissance en pratique de ce qui économise un cheval et ne lui porte pas préjudice, tu commets nécessairement des erreurs que tu paieras à l'arrivée.
La stratégie de course, c'est pour moi autre chose (chosir de courir lentement sur telle boucle et d'avancer davantage sur telle autre - se faire "remorquer" quand on sent que son cheval en a besoin moralement et physiquement ... etc.) .

oui gestion de l'effort dans le sens contrôle.
Mais il est vrai que pour économiser le cheval il y a une position à adopter, une façon d'intervenir sur les allures sans à-coups, sans mouvements parasites...

Je peux dire qu'au niveau réponses je suis comblé je vous remercie pour toutes vos précisions.
Je suis bien conscient que l'endurance n'est pas de la ballade à cheval . Pour moi l'endurance représente tout ce que je recherche dans l'équitation: relation cavalier-cheval très forte, terrain ouvert (ça ne me branche vraiment pas de rester cloitré dans un carré), du travail physique (je suis sportif à la base), passer beaucoup de temps sur sa monture, et en plus je suis fan de PSAR...
Je ne dis pas qu'il ne faut pas travailler les changements de pied etc. mais des fois ce qui me gonfle c'est l'attitude de certains CSistes en paires de bottes à 500€ qui montent 2x/semaine (au mieux) leur SF valant 20000€, qui pour eux quand t'es pas dans le CSO ou CCE c'est que t'es un peu au second plan
Enfin bon vos réponses m'ont un peu donné raison.

Amicalement.

t'as tout compris !!!!

Tu as trouvé ta voie

alpine40 a écrit le 01/01/2010 à 13h51: ca m'etonne pas des CSistes,rien que balades deja,ils critiquent mais une fois sur le terrain t'as des envies de meurtre alors l'endurance...

Je profite du post d'Alpine pour donner mon avis. J'avoue être une CSiste... mais une CSiste qui aimerait faire de l'endurance ^^ (à petit niveau). Le jour où j'aurai la chance d'avoir un cheval, j'adorerais faire des 20km, 40km et 60km (maximum). Pourquoi ?

- Parce que cela demande de la gestion de notre part, et une immense connaissance vétérinaire (souffle, cardiaque, etc...).

- Parce que développer l'endurance d'un cheval ne peut que lui faire du bien et le rendre plus régulier, plus tard, sur les parcours ^^


Je ne supporte pas que mes "collègues" CSistes dénigrent cette discipline vraiment plus complexe qu'il n'y paraît.

Quand je les vois échauffer leurs chevaux sur le plat 5 pauvres minutes, puis sauter quelques barres en paddock avant de dégueuler leur parcours à toutes balles... eh bien ça me fait mal au coeur de voir certains chevaux être trempés de sueur au bout de deux minutes d'effort.


C'est pourquoi j'ai décidé de varier mes disciplines le jour où j'aurai mon cheval afin qu'il soit polyvalent :)

- trotting et endurance pour développer le souffle
- TREC/PTV pour le rapport humain/cheval, l'obéissance et la désensibilisation
- Dressage, dressage, et encore dressage
- CSO (of course pour moi ^^)
- et des balades rênes longues pour le plaisir, tout simplement.



Tout ça pour dire : on peut être CSiste dans l'âme et ouvert à d'autres disciplines pour le bien-être de notre compagnon qui est aussi un athlète ^^

Voila, je suis "cavalière de CSO", J'ai monté dans une écurie de CSO pur... Je suis dans le CSO depuis mes débuts (ça fais pas mal d'année)... Il y a quelques années, j'ai rencontré un ancien cavalier de CSO, CCE qui s'est reconverti à l'endurance, pourquoi ? Pour l'amour de la relation homme/cheval, et il m'a transmit cette passion et cet amour.

Je débute moi même en endurance , je pense que c'est une tout autre équitation. Elle demande une écoute, de la part du cavalier au cheval, exceptionnel que ce soit pendant une course ou à l'entrainement, une très bonne entente entre les 2 compagnons de route. De plus, l'ambiance n'est surtout pas la même qu'en CSO.

Ce qui est flagrant c'est que l'argent ne permet pas systématiquement la gagne. Si on achète un bon cheval d'endurance qui cour sur des 130 Kms pour faire des 90, même s'il a de l'expérience, il aura besoin d'écoute, il aura besoin d'un cavalier lui permettant de faire sa course sans stress pour un bon cardiaque à l'arrivé.

Et l'endurance ne se travail pas qu'à cheval mais aussi (et je dirais surtout) à pied.
J'apprend le showmanship en ce moment, c'est un vrai plaisir et essentiel pour la relation homme/cheval.

Je ne dénigrerais pas le CSO mais, comme dans toutes disciplines, certains cavaliers n'ont pas la chance de s'interesser au reste du monde équestre, à ses diverses richesses et à ces gens, toujours près à vivre leur passion, leurs rêve...

Très bonne continuation à vous !!!

phoenix13 a écrit le 02/01/2010 à 00h47: Je ne dis pas qu'il ne faut pas travailler les changements de pied.

C'est même très pratique de les travailler pour l'endurance aussi, car c'est bien de pouvoir changer de pied régulièrement à la demande sans repasser par le trot. C'est tout aussi important de changer de pied au galop que de changer de diagonal au trot, pour ne pas toujours solliciter les mêmes muscles pour le cheval et le cavalier aussi, d'ailleurs.

Et puis, pour reparler de l'aspect technique équestre, il faut avoir un peu travaillé les allures de son cheval, par ex; pour qu'il se tienne seul dans un équilibre relativement horizontal et qu'il aie un petit galop économique. Et niveau comportement, il lui faut apprendre l'indépendance : accepter toutes les "combinaisons" de course : courir seul, savoir quitter un groupe, accepter d'être doublé, le tout sans chauffer etc.

peppermint a écrit le 03/01/2010 à 01h55: C'est même très pratique de les travailler pour l'endurance aussi, car c'est bien de pouvoir changer de pied régulièrement à la demande sans repasser par le trot. C'est tout aussi important de changer de pied au galop que de changer de diagonal au trot, pour ne pas toujours solliciter les mêmes muscles pour le cheval et le cavalier aussi, d'ailleurs. Et puis, pour reparler de l'aspect technique équestre, il faut avoir un peu travaillé les allures de son cheval, par ex; pour qu'il se tienne seul dans un équilibre relativement horizontal et qu'il aie un petit galop économique. Et niveau comportement, il lui faut apprendre l'indépendance : accepter toutes les "combinaisons" de course : courir seul, savoir quitter un groupe, accepter d'être doublé, le tout sans chauffer etc.

Ce qui est bien pratique aussi, c'est de monter en suspenssion (les étriers bien long mi assis/ mi débout sur les étriers) , ça fatigue moins le cheval et pas besoin de faire attention au changement de diagonal !

operas a écrit le 03/01/2010 à 10h35: Ce qui est bien pratique aussi, c'est de monter en suspenssion (les étriers bien long mi assis/ mi débout sur les étriers) , ça fatigue moins le cheval et pas besoin de faire attention au changement de diagonal !

J'ai déjà testé ce genre de monte lors d'un "essai" d'endurance (en format très réduit :p !). C'était un point bonus pour mon barème final en randonnée (examen BAPAAT). Et cette initiation était vraiment géniale ^^ Une distance à parcourir sur un temps imparti, et j'ai réussi à rentrer parfaitement dans les temps (mais ça demandait un rythme plus soutenu de la part du cheval que je ne l'imaginais, on a souvent alterné galop et trot actif, et presque pas touché à l'allure du pas).

Bref, j'ai vraiment aimé ça ^^ J'espère pouvoir recommencer, car c'était trop court.

saberhagen a écrit le 03/01/2010 à 11h33: J'ai déjà testé ce genre de monte lors d'un "essai" d'endurance (en format très réduit :p !). C'était un point bonus pour mon barème final en randonnée (examen BAPAAT). Et cette initiation était vraiment géniale ^^ Une distance à parcourir sur un temps imparti, et j'ai réussi à rentrer parfaitement dans les temps (mais ça demandait un rythme plus soutenu de la part du cheval que je ne l'imaginais, on a souvent alterné galop et trot actif, et presque pas touché à l'allure du pas). Bref, j'ai vraiment aimé ça ^^ J'espère pouvoir recommencer, car c'était trop court.

Je trouve ça génial de toucher un peu à toutes les disciplines !! ça permet de découvrir et d'apprendre des principes qui peuvent te servir partout ! Je trouve dommage les cavailers qui s'enferment dans leur discipline sans s'ouvrir aux autres montes, ils se font des idées déja toutes faites et sont généralement persuadé de savoir tout sur tout même sur les disciplines qu'ils ne pratiquent pas !

Enfin bon, chacun son point de vue après

operas a écrit le 03/01/2010 à 11h38: Je trouve ça génial de toucher un peu à toutes les disciplines !! ça permet de découvrir et d'apprendre des principes qui peuvent te servir partout !

Exactement ^^ C'est ce que j'ai dit plus haut d'ailleurs : il y a trop de cavaliers (surtout parmi les CSistes, il faut le reconnaître) qui ne se basent que sur du plat et de l'obstacle...

Résultat, leurs chevaux n'ont pas développé de souffle nécessaire, et donc en concours, le paddock, ça dure 5 minutes (échauffement aux 3 allures puis quelques sauts) et hop, ça va attaquer le parcours :/ Combien de fois on voit des chevaux trempés de sueur à la fin de leur tour...


L'endurance est certes moins "technique" puisqu'elle requiert moins d'efforts mécaniques pour les chevaux et les cavaliers, mais ça n'en est pas moins une discipline complexe ^^