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Mathouca

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Posté le 31/10/2010 à 18h12


_L USAGE DES MAINS____________________

J'entends et je vois aujourd'hui tant de choses sur des questions équestres essentielles, qu'il demeure impossible de me taire, à moins de faire partie du troupeau des moutons, qui disent oui et amen à tout de vent de mode ou de doctrine sans en éprouver l'intelligence, troupeau duquel je ne suis pas.

Quand je vois les aberrations enseignées dans nombre de clubs, je ne peux m'empêcher de me poser la question: comment en est-on arrivé là!

Au point même de constater une totale scission entre la réalité de pratique d'une équitation tout simplement universellement efficace et éprouvée, et une équitation -presque- universellement enseignée dénuée de tout fondement seulement logique. Enseignée même, ce qui est beaucoup plus grave, aux enseignants eux-mêmes qui pour beaucoup aujourd'hui, ne connaissent rien d'autre que des attitudes équestres (qu'elles soient chevalines ou humaines) totalement dépourvues de simple bon sens, et à postériori de la moindre chance d'efficacité, quelque soit le domaine visé.



Ainsi de nos jours, constate-t-on qu'il existe du point de vue de l'usage des mains, deux grands courants forts différents d'enseignement, dont je qualifie aisément l'un d' ahurissant et l'autre de caractère disons sportif.

Différents courants, il en faut et il y en eut toujours. Le problème actuel dans notre pays (et chez lui seul d'ailleurs), est de vouloir enseigner un type de pratique qui, s'il est devenu populaire par ignorance (ou volonté ?) se trouve par contre totalement étranger au moindre précepte d'efficacité, voire même de simple sécurité. Et de vouloir promouvoir ces techniques (mais peut-on les nommer ainsi) dans les milieux à caractère sportif, comble de l'ignorance! Et nos compétiteurs en herbe, devenus incapables de rien faire ni comprendre sur la place internationale!

Il en va ainsi - et c'est à mes yeux l'une des plus aberrantes anomalies de notre temps équestre - de l'ignorance totale du bon usage et positionnement des mains à cheval.

Quelle tristesse de voir tous ces gens monter (ou plutôt essayer) sur des mains outrageusement basses, avec des bras désespérément tendus vers le bas, tentant de fixer leurs mains dans cette position grotesque.



Et que dire du pauvre animal, dont on s'acharne à vouloir fixer la tête (quand cette notion est connue!) sur ces mains éternellement ballottantes. Que dire de ces têtes encapuchonnées, de ces encolure rouées, de ces cous abusivement tirés vers le bas , de ces troisièmes cervicales cassées, de ces pauvres chevaux par ce fait outrancièrement basculés sur les épaules, et de qui l'on espère qu'ils se tiendront quand-même en équilibre parfait ! Par quel miracle le pourraient-ils!



Il est pourtant si facile de chercher les bonnes références techniques de travail. A l'heure de l'internet et de la mondialisation des savoirs, tout est devant nos yeux. Les écrits des "anciens" sont d'un accès des plus simples. Les exploits des plus grands cavaliers sont observables au quotidien. Encore faut-il vouloir ouvrir les yeux et, OH scandale intime, se remettre soi-même en question.

Prenons quelques critères ou exemples simples:

En DR, le cheval enfermé est sanctionné (hier, il était éliminé!). Idem de l'encolure rouée. Un léger allongement de l'encolure, était recherché pour les seuls allongements d'allure en basse école. Les poignets des compétiteurs étaient - et sont toujours - SOUTENUS!

En CSO, les mains du cavalier sont TOUJOURS soutenues: il en va de la bonne préparation du saut.

En CCE, les mains du cavalier sont TOUJOURS soutenues: il en va de sa survie!

En équitation de travail, les mains du cavalier sont TOUJOURS soutenues: il en va de l'efficacité et souvent de sa survie aussi.

Certains donc prétendent travailler sérieusement des chevaux de sports sur des mains portées outrageusement basses, et avec des bras tendus? Et scandale suprême, voici que c'est devenu un enseignement généralisé en France !



J'ai été moi-même formé par le très connu cavalier international Bernard de Fombelle. Si le caractère de l'homme reste discutable, il fut en tout cas un cavalier de génie unanimement reconnu, à tel point que nombre de chevaux de très haut niveau et de toute nationalité, réputés rétifs, arrivaient dans ses écuries pour y être redressés, et en ressortaient finement mis et facilement exploitables! A l'époque, tous ses chevaux de GP CSO étaient sur le plat d'un niveau St Georges!

Et j'entends dernièrement un cavalier de haut niveau français, prétendre qu'aujourd'hui il n'est plus possible de monter comme çà. Il aurait du rajouter "en France" et changer le "on ne peut" par "on ne veut". Par contre, le critique serai j'en suis certain, incapable de produire le quart de ce que produisait Mr De Fombelle. Et de son vivant, il eut été bien avisé de se taire, sous peine de s' attirer les foudres d'un homme au verbe public vigoureux, et à la démonstration imparable.

Pour ma part, je juge qu'à travers de tels propos, cet homme parle d'un personnage et de techniques qu'il ne connait tout simplement pas.

De mémoire, je n'ai jamais vu Mr De Fombelle descendre ses mains sur des bras tendus d'une façon permanente. Et si l'extension d'encolure - ainsi que d'autres effets - me furent enseignés, elles n'étaient que des attitudes passagères pour la résolution d'un soucis temporaire, mais ne représentaient en aucun cas une attitude de travail ou de formation du cheval!

Au contraire, une encolure rouée, ou cassée, ou une attitude encapuchonnée, devaient être "traitées" pour s'ouvrir, s'élever et se retendre.

Moyennant quoi, ses chevaux piaffaient à la perfection, sans qu'il soit besoin de "tolérance d'avancement" ... ce qui d'ailleurs dans ce dernier cas, n'est tout simplement plus du piaffer!



Plus proche de nous, un autre grand homme s'est déjà insurgé contre cette désinformation équestre propre à notre triste pays. Puriste, intègre dans ses convictions, contemporain de Bernard de Fombelle, de Raimondo D'Inzeo, de Pierre Jonquères d'Oriola, de Kavin Bacon, de Marcel Rosier, de Gilles Bertrand de Ballanda, de Nuno Oliveira et de bien d'autres encore dont les bases équestres sont toutes sans aucune exception fondées sur le soutient des mains, Jean D'Orgeix fut un puissant défenseur de l'efficacité de ces propos, qu'il démontra sur lui-même et sur d'autres, tenant le devant de la place internationale pendant de très nombreuses années.

Les exemples pourraient se multiplier longtemps, de tous les écrits expliquant et démontrant l'absolue nécessité du soutient des mains dans la pratique d'une équitation propre et légère.

Mr Jean D'Orgeix nous a laissé à ce sujet des ouvrages, films et enseignements fort démonstratifs et abondants, Mr Oliveira et bien d'autres également, laissant à chaque obscurantiste la conscience d'ouvrir ses yeux ... mais s'il en était ainsi, d'obscurantisme il n'y aurait plus ....



Quelques Cavaliers Internationaux de dressage actuels montant en mains soutenues:

Raphaël Soto - Edward Gall - Juan Munoe - Daniel Pinto - Barbara Klinger - Alizée Froment - Lisa Wilcox - Nicole Uphoff - Laura Berschtolsheimer - Jeroen Devroe .... liste non exhaustive !

James Fillis

"...par le double principe fondamental d'élévation de l'avant-main et d'engagement de l' arrière-main ... l'écuyer fait grand cas de l'équilibre, par la hauteur de l 'encolure fléchie à la nuque, de l'impulsion par les jarrets engagés sous le centre, de la légèreté par la flexion de la mâchoire ."

"Le placement, la mobilité de la tête et de son attache, sont des points essentiels à observer, car toute position ou défaut contractés dans les débuts ne se corrige jamais."

"... il faut pousser le cheval dans la ligne montante, principe absolu."



Edité par mathouca le 31-10-2010 à 18h16

Mathouca

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Posté le 31/10/2010 à 18h12

TRAVAIL DES CHEVAUX

L' équitation, c'est l'art d'exploiter l' impulsion.

Définition simple s' il en est. Mais avant de pouvoir en arriver là, il faut déjà avoir une idée précise de ce que c'est, et ensuite savoir la créer, ou la stimuler, ou l' entretenir sereinement, autrement dit durablement.

On parlera donc de dressage, puisque c 'est finalement de ça dont il s' agit. Il faut porter comme un crédo qu' en équitation, que rien de bon ne se fait en-dehors d'une atmosphère de calme et de confiance, tant pour l' homme que pour le cheval.

Pour obtenir cette atmosphère, le dresseur doit observer, écouter, réfléchir et travailler.

Observer quoi: les hanches et les jarrets du cheval, car leur positionnement conditionne la qualité de l'impulsion. On doit y reconnaître leur bon engagement sous la masse, et une bonne qualité de poussée (le premier sans le second, c'est le l' acculement). Observer l'harmonie d'ensemble du cheval dans ses déplacements, chaque partie jouant pleinement son rôle dans le meilleur équilibre et décontraction possible.

Ecouter quoi: enregistrer les conseils des personnes qualifiées (qui peuvent démontrer personnellement leurs propos). Les écouter avec modestie et sans complexe, en s'appliquant à comprendre ces conseils et à les suivre. "Ecouter" ce que "disent" le corps et la tête du cheval lors du travail demandé, pour en comprendre les limites du moment, qu'elles soient physiques ou psychologiques.

Réfléchir à quoi: réfléchir pour tirer des leçons constructives des réussites et des échecs personnels. Chercher les causes des mauvaises compréhensions ou demandes, et réfléchir aux moyens d'y remédier, dans le respect des règles équestres et de la personnalité du cheval.

Il est fortement conseillé de faire cette dernière recherche dans le calme et sans passions, livres en mains, avec retour aux sources classiques.

Travailler: mettre en pratique les conclusions auxquelles on est parvenu, avec sincérité et droiture. Recommencer le processus complet autant de fois que nécessaire. Effacer le terme "découragement" de son vocabulaire.

Tout ceci n'est pas une question de niveau technique. Chaque cavalier peut faire cette démarche au niveau où il se trouve. Il se mettra alors lui-même inévitablement en position de progrès.

Mathouca

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Posté le 31/10/2010 à 18h14

QUELQUES PRINCIPES POUR BIEN DRESSER

Etre aussi doux que possible, aussi ferme que nécessaire.

Créer la vie autour de lui.

Permettre l'erreur et corriger toujours.

Quand il fait quelque chose de bien, le laissser apprécier. Quand c'est mal, corriger l'erreur sans concession.

C'est la pression qui motive, mais c'est le relâchement de celle-ci qui enseigne.

Quand le cheval machouille, c'est de la relaxation aprés de l'émotion, et c'est là qu'il enregistre.

Il faut qu'il soit "connecté" avec vous, car là où va sa tête, c'est là que vont ses pieds.

Ne jamais oublier qu'il y a dans le même animal, un cheval droit et un cheval gauche souvent fondamentalement différents.

Le secret de la flexion verticale, c'est la flexion latérale.

Il faut rendre inconfortables les mauvaises choses, et confortables les bonnes.

Etre exigeant, mais jamais gourmand.

Beaucoup de variations pour occuper son esprit, sinon c'est lui qui se chargera d'occuper le vôtre.

Notre hésitation provoque sa méfiance.

La règle est la sécurité, la clé est la préparation.

Il y a une forte relation entre l'émotion et le mouvement C'est l'émotion qui crée son mouvement originel. Son immobilité absolue est signe de décontraction et d'acceptation.

Prendre le temps que ça prend. Et souvent ça prendra moins de temps, si c'est bien fait.

Le cheval vit dans l'instant de la seconde. La seconde compte 4 moments. Dans une seconde, le cheval peut changer d'état 4 fois.

Patience et longueur de temps ...

Mathouca

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Posté le 31/10/2010 à 18h15

INDEPENDANCE DES AIDES, ASSIETTE ET IMPULSION

L'indépendance des aides est la capacité du cavalier à utiliser les aides naturelles et artificielles à sa disposition, en parfaite maîtrise et unilatéralité.

Elle est intimement liée à la qualité de son assiette (qui fait d'ailleurs partie des aides naturelles).

Les qualités d'une bonne assiette sont le liant, la souplesse, la solidité, la sensibilité, la précision. C'est elle qui transmet l'impulsion ou l'ordonne, qui reçoit les sensations du mouvement, qui permet l'indépendance des aides.

Pour rappel, l'impulsion est produite à partir des hanches du cavalier et non des mollets, et encore moins des talons.

L'impulsion est l'essence même du mouvement. Elle résulte d'une disposition de la volonté du cheval , naturelle ou acquise par le travail, qui se traduit par un désir constant et incoercible de se porter en avant avec toute son énergie, en y appliquant l'ensemble de ses forces musculaires. Elle se caractérise par l'engagement des postérieurs et l'énergie de leur détente.

Le liant de l'assiette s'acquier par la souplesse et la décontraction de tout le corps du cavalier en mouvement.

Sa solidité, sa sensibilité, sa précicion, sont une résultante de ce fait, associé à la concentration attentive du cavalier.

Une assiette correcte doit garder son liant et ses autre qualités également dans les moments de position dite d'équilibre. Dans ce cas, seuls la partie basse et interne des cuisses ainsi que les genoux, en assurent les propriétés de sensibilité et de transmission, les relances d'impulsion se faisant toujours en se rasseyant au fond de selle (à partir des hanches).

Mathouca

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Posté le 31/10/2010 à 18h18

EDUCATION EQUINE :LES PILIERS

Dresser un cheval.

Bien des méthodes, bien des polémiques courrent sur ce sujet.

Pour ma part, formé entre 80 et 83 par le très connu et reconnu Cdt Bernard de Fombelle, j'appartiens à ce qu'il est d'usage aujourd'hui d'appeler "la Vieille Ecole".

Il s'agit donc de ce point de vue et sans concession au "modernisme", de cette équitation française de légèreté, autrefois conscrite dans cet axiome sacré du "Jambes sans mains, Mains sans jambes", également fort défendu à son époque par le feu Chevalier Jean D'Orgeix, et aujourd'hui encore à travers les très nombreux documents et supports que ce dernier nous a laissés au travers d'une vie fort généreusement consacrée à démontrer et à transmettre.

Parmis les adages anciens, dominait entre autres celui-ci, en ce qui concerne les qualités indispensables à développer chez un cheval de selle: calme, en-avant, droit !

Trois petits mots souvent repris (et par les meilleurs), auxquel le général De Carpentry (je crois) préférait les termes de CONFIANT, en-avant, droit. Petit détail qui a son importance, compte tenu qu'obtenir le calme d'un cheval de sang chaud, relève tout de même de la gageure, alors qu'à travers sa confiance, l'on peut effectivement accéder à une certaine forme de calme provisoire certes, mais suffisant.

De nos jours, la plus grande tendance du cheval "civilisé" étant de nature sportive, il s'avère qu'à ces trois principes ancestraux doivent s'en ajouter d'autres, liés à la nature même du caractère sportif en question, à savoir: la souplesse extrème et la musculation parfaite!

Placées donc dans le cadre d'une éducation sportive, certaines caractéristique du travail du cheval deviennent (ou devraient devenir) incontournables, si l'on tient toutefois à obtenir des résultats dignes de ce nom, c'est-à-dire systématiques et durables. Encore faut-il en être informé.

En voici les directions majeures:

La qualité de l'impulsion, qui doit être obtenue en tout premier lieu, et de façon parfaite et inconditionnelle. L'équitation étant ni plus ni moins que la gestion de l'impulsion (quelle que soit la discipline), il est évident que sans impulsion, ou avec une impulsion médiocre ou non stabilisée, tout se complique très vite! Cependant, attention de développer cette précieuse impulsion, dans le bon vouloir du cheval, donc en lui apportant les moyens de comprendre ce que l'on attend de lui. L'intellect du cheval est plus vaste qu'il n'y paraît. Il s'agit en réalité plus d'éducation que de dressage, avec toutes les nuances que cela comporte. On argumente ici plus avec le cerveau qu'avec le fouet. D'ailleurs, seule "l'éducation", et non le "dressage", amènera l'indispensable confiance nécessaire au haut niveau, mais aussi à la simple sécurité du cavalier. Un moyen aisé de vérifier la qualité de l'impulsion, est le contrôle permanent de la cadence dans laquelle le cheval développe chacune de ses allures. Il va de soi que chaque animal a sa cadence propre, mais celle-ci doit être dans chaque allure, d'une régularité de métronome. A négliger ce point précis, on peut être certain de ne jamais obtenir l'impulsion légitime, ni donc de cheval performant, ou même simplement correct.

.............


L'équilibre montant du cheval doit être, en second lieu, la préoccupation majeure du cavalier-éducateur, ceci dès les premiers pas éducatifs du cheval. Il est en effet tout à fait absurde, de muscler ou éduquer cet animal en le laissant se déplacer sur les épaules, pour ensuite, après des mois passés dans cette attitude vicieuse, lui demander de se redresser: il est alors souvent trop tard, la musculature de base et les habitudes ayant été faites ... à l'envers! Hors, un cheval n'oublie jamais. Et la tâche de "redressement", si elle demeure encore possible, deviendra alors infiniment plus longue et complexe! Il est donc très avantageux de veiller à travailler le cheval dans un port d'encolure suffisamment soutenu, gage d'un équilibre général "montant" grâce à la remontée liée du garrot, et associé à une allure plutôt lente, mais dynamique. A tout prendre, il vaut bien mieux un cheval au port d'encolure soutenu avec l'angle tête-encolure ouvert, qu'un cheval offrant une apparente mise-en-main, mais dans un équilibre défectueux. La mise-en-main et le ramener du premier (quand il sera temps) ne poseront aucun problème, alors que le second tombera quasi inévitablement dans l'encapuchonnement et la lourdeur, avec toutes leurs funestes conséquences.

...........

La rectitude est le troisième point majeurà ajuster dans le travail du cheval de sport, en association aux deux piliers précédents. Rectitude, signifie droit sur les lignes droites,et "plié" suivant le même degré que la lignecourbe dessinée lors d'un tourné. Pas plus, pas moins.

En d'autres termes, là ou sont passés les antérieurs, doivent passer les postérieurs.

A défaut, l'animal échappera toujours au travail demandé, quelqu'il soit. La rectitude reste un notion délicate à faire passer dans la compréhension des cavaliers, car elle relève plus d'un effet "monobloc" du cheval que d'un effet réellement droit. En effet, on peut très bien parler de rectitude correcte dans une épaule-en-dedans, ou un appuyer, ou une pirouette. Dans ces exercices (et bien d'autres), le cheval es tincurvé et non pas droit comme une ligne. Il n'est pas non plus forcément courbé suivant la trajectoire suivie. Cependant l'incurvation, quand elle est volontaire et maîtrisée, c'est de la rectitude: à méditer!

..................

Passées ces trois bases, le reste concerne plus l'assouplissement et la musculation du cheval plutôt que son éducation à proprement parler, dans la mesure ou certains exercices (notamment les latéraux, mais pas seulement), ont pour effet d'assouplir et muscler directement l'animal, pour autant qu'ils soient exécutésde la bonne manière, avec suffisamment de tact et de persévérance. Mais là,bien d'autres en ont écrit des livres entiers! A noter que, et le"modernisme" à outrance l'oublie volontiers, le travail à pied constitue un apport inestimablement bénéfique dans la préparation des chevaux de sport. Là aussi, les "piliers éducatifs" doivent être respectés à la lettre. Je me souviens des heures passées à travailler les chevaux à pied, et des heures encore passées sur les mêmes chevaux à travailler ... au pas! Et tous les chevaux de Grand Prix de CSO ... étaient à la St Georges sur le plat! ... et gagnaient...

Aujourd'hui, beaucoup privilégient la génétique à la technique. Cependant, il demeure que celui qui allie les vrais piliers à la génétique, celui-là seul reste intouchable!

Jazzye

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Posté le 31/10/2010 à 18h31

tout simplement

Mathouca

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Posté le 31/10/2010 à 19h21

il y eu une courageuse pour tout lire

Girlh

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Posté le 31/10/2010 à 19h27


mathouca a écrit le 31/10/2010 à 19h21:
il y eu une courageuse pour tout lire


DEUX !! ^^

Marilouu

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Posté le 31/10/2010 à 19h30

Trois!

Lhuteau

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Posté le 31/10/2010 à 19h41

merci, il fallait oser le faire, mais je pense que ce n'est pas inutile. beaucoup de dérives effectivement et beaucoup de dégats. ces écrits ne sont pas "la bible" de l'équitation non plus, mais difficile de faire abstraction de ce grand savoir . c'est bien (ps: ça me rappelle des souvenir, j'ai appris avec la méthode D'ORGEIX)

Zizouille

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Posté le 31/10/2010 à 19h43

De trois.

je n'ai jamais, je pense, eu de moniteurs dignes de ce nom. Pardon, un en terme équestre, dont la valeur équine était indéniable, mais la valeur humaine à ce point pourri et à chier que je n'ai jamais put apprendre avec lui, j'avais trop peur du cheval pour parvenir à faire attention à ses propos...
Mais en dehors de cet homme, qui connaissait vraiment son métier et les chevaux (vieil instructeur, sortit colonel du cadre noir de saumur), et qui se cassa le coude 5 mois après son arrivé, aucun moniteur n'a jamais été capable de m'expliquer le fonctionnement réel du cheval, les raisons faisant que je devais me tenir ainsi, et non autrement, quand bien même on me demandait une position précise...
M'engueuler parce que je ne parvenais pas à tenir mon cheval, oui, m'expliquer comment le faire, non...

J'ai eu mon cheval lorsqu'il avait 3 ans, il en a 8 aujourd'hui. Je lui ai tout appris, mais de nous deux, celle qui a tout appris de l'autre, c'est moi. J'ai compris pourquoi mes épaules devaient être reculées, pourquoi mes mains devaient se lever pour une demande d'action, pourquoi il était important que mes jambes soient fixes à la sangle, et j'en passe et oublie...

Alors je ne monte pas super bien, certainement pas de manière très académique, mais je parviens à me faire comprendre, et à obtenir tout ce que je veux.
A améliorer, encore, toujours, mais c'est toujours mieux que l'enseignement avec lequel je suis parti de mes 8 ans de club...

Merci pour avoir poster ici les écrits de ton moniteur, ils sont clairs, compréhensibles, et extrêmement bien écrit

Satinedu38

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Posté le 31/10/2010 à 20h26

interessant et bien écrit. Je l'ajoute a mes favoris!

Cleia

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Posté le 31/10/2010 à 20h33

Merci d'avoir partagé ces écrits!
Ca manque, ça manque vraiment terriblement les gens qui enseignent l'équitation (je dirais même pas qui l'enseignent comme ça, qui l'enseignent tout court c'est déjà tellement rare )

Obryline78

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Posté le 31/10/2010 à 20h38


zizouille a écrit le 31/10/2010 à 19h43:
De trois.

je n'ai jamais, je pense, eu de moniteurs dignes de ce nom. Pardon, un en terme équestre, dont la valeur équine était indéniable, mais la valeur humaine à ce point pourri et à chier que je n'ai jamais put apprendre avec lui, j'avais trop peur du cheval pour parvenir à faire attention à ses propos...
Mais en dehors de cet homme, qui connaissait vraiment son métier et les chevaux (vieil instructeur, sortit colonel du cadre noir de saumur), et qui se cassa le coude 5 mois après son arrivé, aucun moniteur n'a jamais été capable de m'expliquer le fonctionnement réel du cheval, les raisons faisant que je devais me tenir ainsi, et non autrement, quand bien même on me demandait une position précise...
M'engueuler parce que je ne parvenais pas à tenir mon cheval, oui, m'expliquer comment le faire, non...

J'ai eu mon cheval lorsqu'il avait 3 ans, il en a 8 aujourd'hui. Je lui ai tout appris, mais de nous deux, celle qui a tout appris de l'autre, c'est moi. J'ai compris pourquoi mes épaules devaient être reculées, pourquoi mes mains devaient se lever pour une demande d'action, pourquoi il était important que mes jambes soient fixes à la sangle, et j'en passe et oublie...

Alors je ne monte pas super bien, certainement pas de manière très académique, mais je parviens à me faire comprendre, et à obtenir tout ce que je veux.
A améliorer, encore, toujours, mais c'est toujours mieux que l'enseignement avec lequel je suis parti de mes 8 ans de club...

Merci pour avoir poster ici les écrits de ton moniteur, ils sont clairs, compréhensibles, et extrêmement bien écrit


je suis complètement ce témoignage, j'ai vécu vraiment la même chose : je n'ai jamais eu de moniteur m'expliquant vraiment le pourquoi du comment alors que ce n'était pas faute de le demander, et c'est en ayant mes deux DP que j'ai compris à l'attitude du cheval que ce qu'on m'avait appris n'allait pas toujours dans le bon sens...

Zizouille

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Posté le 31/10/2010 à 20h45


obryline78 a écrit le 31/10/2010 à 20h38:


je suis complètement ce témoignage, j'ai vécu vraiment la même chose : je n'ai jamais eu de moniteur m'expliquant vraiment le pourquoi du comment alors que ce n'était pas faute de le demander, et c'est en ayant mes deux DP que j'ai compris à l'attitude du cheval que ce qu'on m'avait appris n'allait pas toujours dans le bon sens...


Ouais... Je suis super chiante pour mes profs, quelque soit le domaine, parce que je suis incapable d'appliquer des conseils ou de ressortir une explication si je n'ai pas compris le pourquoi du comment... Sans doute pour ça que j'ai mis 3 ans avant de savoir galoper assise... Entre ma manie de vouloir comprendre à tout prix, et celle des "moniteurs" de ne jamais expliquer pourquoi il fallait reculer les épaules... on était mal barré^^

Mathouca

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Posté le 31/10/2010 à 20h47

je vous mettrais les autres dès qu'il les pondera ^^
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