| _holly_ a écrit le 28/03/2011 à 21h02: |
|  | | Mais avant d'arriver à ce stade, je trouve que c'est une position qui est proche de celle qu'on recherche chez le cheval de western ; du moins le poulain/jeune au travail et en reining. |
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Justement, là est le problème à mon sens, car en classique, on recherche un cheval élevé de l'avant et léger, dont la nuque est le point le plus haut, alors qu'en western, il me semble que vous recherchez un cheval fait en descendant :)
C'est pourquoi travailler à la Pradier n'a pas de sens hormis dans le cadre de l'échauffement.
Le cheval de western (type QH) est morphologiquement fait pour être descendant tout en gardant la légèreté de la tête. Mais le cheval classique, lui, n'est pas apte à cette méthode même si on l'initie depuis son premier âge (tout comme le QH n'est pas taillé pour le travail classique approfondi).
Dans le cadre du classique, COMMENT peut-on acquérir un cheval
léger du devant (de l'avant-main, donc de la tête, donc de la bouche) et qui
engage avec une allure descendante ? C'est impossible.
Alors qu'il suffit de comprendre cette chose très simple : Pradier propose un travail descendant qui est excellent pour échauffer les muscles du dos et de l'encolure... mais en aucun cas pour les muscler réellement (un muscle ne travaille QUE en contraction) ni pour acquérir la légèreté avec le plus simple des apparats (mors simple, pas de séance de longe particulière).
Bref, ce que j'en vois des chevaux éduqués à la Pradier :
- allures pesantes et tombantes vers l'avant
- engagement quasi inexistant, qui n'apparaîtra qu'à l'aide d'enrênements
Et pour ceux qui vont jusqu'au système LDR, de tous les chevaux classiques éduqués ainsi, je n'en ai jamais vu un seul :
- être léger de l'avant sans le port d'un mors dur (illusion que le cheval est léger car le mors sévère lui taille la bouche et qu'il ne prendra pas appui dessus, mais en réalité, il met tout son poids à l'avant et se déséquilibre)
- engager sans se taper de longues heures de travail à la longe avec élastiques/enrênement pessoa/etc (car privilégier l'attitude tombante et ronde de l'avant-main ne va pas muscler la zone autour des reins qui est pourtant le moteur du cheval, donc l'engagement devient plus difficile, et la solution de ces gens-là, c'est de saucissonner le cheval pour le contraindre à adopter cette attitude qui pourrait s'acquérir de façon tellement plus naturelle)
- parvenir à être autonome de son cavalier : contact permanent du cavalier, lourdeur du couple.