Citation :
la nature qui a sélectionné des poneys rustiques puisque à l'époque, pas si utile que ça pour le sport, la guerre et autre...
je ne suis pas d'accord, la Nature les a façonnés dans des biotopes particuliers.
ET les humains en ont eu besoin" et les ont prélevés.
Les squelettes préhistoriques européens font état de chevaux d'env 1m40 au paléolithique et d'1m20 env au néolithique.
La différence c'est qu'au lieu de vivre tranquilles dans leurs plaines et d'être chassés puis mangés (donc une vie entièrement "naturelle" ils ont été parqués et utilisés (pour le travois, la monte ou autre) donc leur mode de vie a changé, en "mal" si on en croit la diminution de taille (manque de grands espaces, carences, trop de travail, mauvaises conditions de détention ?)
Les chevaux Germains "laids et agiles" dont César parle dans la guerre des Gaules faisaient 1m20 à tout casser.
Et tous les "bidets de pays" ont ensuite servi, dans les exploitations, le maraîchage, le labour, le transport bâté ou attelé, les voyages = monté, quelle que soit leur taille donc ils étaient au contraire très utiles à ceux qui s'en servaient (les gens du coin, les paysans, les travailleurs, les médecins...)
Chaque région ou province avait sa "race" de bidet et ils ne les faisaient pas grandir par manque de besoin (par ex c'est plus simple et moins cher, de nourrir un poney rustique d'1m20 en le lâchant dans le marais des Barthes/ la montagne basque/ les landes de Dartmoor, qu'un cheval avec foin, paille, son, avoine... )
( Et on a énormément perdu de capital génétique dans nos campagnes depuis l'ancien régime... )
c'est plus facile de monter, bâter ou atteler un petit poney courageux et placide qu'un grand cheval de parade, piaffant ou bien difficile à entretenir
(En 1650 Solleysel conseille qu'à l'achat d'une belle paire de chevaux de carrosse flamands on embauche derechef un palefrenier soigneux qui leur nettoiera les jambes à chaque retour à l'écurie sous peine de maladies se fourrant dans les fanons... que de temps/ d'argent dépensé pour se pavaner...)
ensuite 2è raison de garder ses vilains bidets petits, moches et utiles : les armées. L'armée cherche des chevaux d'une taille homogène et arpente les campagnes la toise à la main.
Combien de monarques ont tenté, en vain d 'introduire de grands, forts et beaux reproducteurs dans des troupeaux demi-sauvages en espérant que la taille des bidets finisse par en faire de bons chevaux aptes à la guerre. Et la plupart du temps le milieu continuait de sélectionner les petits rustiques adaptés au climat dur et à la nourriture pauvre.
Ca arrangeait bien les paysans car imaginez qu'à chaque guerre on leur prenne leur outil de travail....
En fait on dirait que la Nature a sélectionné des bidets rustiques et les "paysans" se sont adaptés eux aussi aux ressources de leur milieu... (les bourricots et les poneys...)
tandis que les riches/ nobles voulaient comme d'hab se démarquer en ayant plus (plus grand, plus rapide, plus beau, plus cher, plus "précieux" dans tous les sens du terme.)
Et pour avoir ces chevaux "plus" il faut bien sûr plus d'investissement en temps, argent, nourriture, soins, plus d' "interventions" humaines (par rapport au bidet qui se nourrit tout seul jusqu'à l'âge de travailler, puis quand on n'a pas besoin de lui se dém** tout seul dans sa lande, sa montagne ou son marais)
bon du coup je ne sais pas si j'ai été claire , qd je dis "pas d'accord" c'est par rapport à l'utilité des "bidets de pays", ils ne servaient pas à la chasse , ou la guerre mais leur utilité dans l'économie rurale était prépondérante (et leur utilité pour le plus grand nombre c a d les gens modestes)
Dans son traité Solleysel mentionne quand même que quand on a utilisé un bidet de poste qui nous a bien "servi" il faut lui donner les mêmes soins qu'à un "grand cheval" car il les mérite.
Sous-entendu qu'il devait y avoir pas mal de cavaliers qui soignaient bien leur cheval de voyage mais quand c'était un petit moche de la poste, il ne valait pas la peine à leurs yeux, de veiller à son confort, sa nourriture ou son bon repos à l'étape.