speed56 a écrit le 13/04/2011 à 00h43: |
|  | ben dit donc ça devient compliqué mais bon il se fait tard .MAIS COMMENT UN HOMEOPATHE FAIT IL POUR ADAPTER UN TRAITEMENT? Il ne soigne pas l'abcès mais le sujet.! Excuse moi mais ça m'interresse !
cherche t-il les causes de l'abcès?
en fait c'est vers 1780 que ce medecin a commencé à s'interressé à l'homéopathie avec la quinine .ça fait longtemps déjà. |
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Je crois que j'avais déjà répondu à cela sur le post dont j'avais mis le lien ... du coup, vais répondre vite fait, car pas trop le temps de réécrire les mêmes choses : en gros, pour "adapter un traitement", il faut rechercher et vérifier la "similitude" entre ce que montre le sujet, et la "pathogénésie" d'un produit - ce qui veut dire "la façon dont ce produit rend malade" quand il est employé à dose toxique, puisque l'homéopathie est basée sur le principe d' l'inversion des effets, en fonction des doses.
Donc,
on part de la connaissance fine et approfondie des effets pathogènes d'une substance, ce qui peut représenter, selon les produits, des dizaines de pages de description détaillée, ça, c'est côté "produits", puis on fait la même chose avec le patient : on l'observe, on l'interroge, on fait toutes les investigations possibles , pour avoir en mains le maximum d'éléments le concernant, et on examine ensuite, mais seulement après, l'ensemble de tous ces éléments, pour essayer de voir à la pathogénésie de quel produit homéopathique cela "ressemble", - c'est là que le mot "similitude" prend son sens !
On ne donne pas "arsenicum album " (l'arsenic) à un cheval parce qu'il a été empoisonné par de l'arsenic !!! mais parce que sa façon de vivre et manifester tel problème est "semblable" à un aspect de l'intoxication par l'arsenic. Et la dilution sera déterminée en fonction de la précision de cette "similitude" : s'il s'agit d'une "ressemblance" partielle - ou, au contraire, beaucoup plus étendue, générale, etc ... et ce , relevé, bien sûr, au moment précis de l'administration du produit, et pas 10 ans avant, ce qui n'a aucun sens, bien évidemment ...
Alors, on comprend bien que, par exemple, il est important de tenir compte des aspects "cachés" associés à ce qu'on cherche à traiter ... car cela va nous guider pour déterminer la plus ou moins grande "similitude" .. ainsi, si "arsenicum album" est "appelé" par une "similitude" au niveau, par exemple, d'un bobo cutané, et qu'on fait l'impasse sur une recherche plus approfondie, qui aurait par exemple permis de mettre en lumière un début d'ulcère - très fréquent dans ce "tableau", on risque de provoquer une "aggravation" à ce niveau, et comme un des aspects de l'intoxication par l'arsenic est l'hémorragie, ben , je vous laisse imaginer ce qu'on peut déclencher ... Alors que ce même produit, utilisé pile comme il faut peut, précisément, permettre d'arrêter immédiatement une hémorragie interne dont les modalités sont "semblables" à la pathogénésie de ce produit. J'ai été témoin de cela, sur une jument âgée . Quelques granules à la bonne dilution, et tout s'est arrêté instantanément. ça, c'est de l'homéopathie véritable. Des granules de "pifomètre" l'auraient tuée ...
Cela dit , en général, je ne cite aucun nom de souche, précisément pour ne pas inciter à "bricoler", alors, ici, j'ai fait une exception, pour l'explication, mais vraiment, ne vous amusez pas à "essayer" avec ces produits, quels qu'ils soient ...
Si un lecteur a envie "d'essayer", je l'invite vraiment à faire une réelle démarche de formation, auparavant, très approfondie. Pour la petite histoire, un médecin a aussi été témoin de l'épisode décrit plus haut, et cela l'a convaincue de faire une formation complémentaire d'homéopathie.
Cela lui a demandé 2 ans, avant de pouvoir s'autoriser à commencer à prescrire. Et à commencer à apprendre réellement ... 2 ans, pas 5 minutes dans un livre de vulgarisation, non, deux ans, sérieusement encadrée, en étant déjà médecin diplômée et en exercice, c'est à dire avec tous les acquis de sa formation et de son expérience ... et malgré cela, elle était bien démunie, ensuite, la plupart du temps, devant les patients qui la sollicitaient ... il lui a bien fallu des années de pratique, ensuite, pour affiner ses réponses et les rendre plus percutantes, tant cette discipline ne se laisse pas dompter aussi facilement .... Alors, que ceux qui rêvent de lui faire dire "papa-maman" à la lecture de 2 pages de recettes "magiques" réfléchissent un peu ...