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Moonraker:post officiel !NEW 12 avril 2021
Posté le 18/09/2012 à 13h56
Moi je vais revenir juste sur l'utilisation des éperons, bien que certains propos sont carrément déplacés et gamins (je ne citerai personne mais "Wahou").
"L’utilisation des éperons.
Ceci est une partie plus subjective que le reste, dans laquelle je vais m’efforcer de démontrer la bonne utilisation des éperons.
Commençons par rappeler la célèbre phrase de Baucher : « l’éperon, ce rasoir entre les mains d’un singe ».Ca veut bien dire ce que ça veut dire : l’éperon est un outil qui peut se révéler dangereux, aux talons d’un cavalier inexpérimenté.
Première condition à son utilisation : la fixité de la jambe. Eh oui, quoi, si vous avez les jambes qui font essuie-glace, s’éloignant du flanc pour mieux s’y planter après, oubliez tout de suite votre paire d’éperons au fin fond de votre malle, et n’y touchez plus jusqu’à nouvel ordre. Le but de l’éperon est d’optimiser la sensibilité du cheval aux ordres donnés par la jambe. Une jambe non fixe qui viendrait donner de l’éperon à chaque foulée anéantirait complètement cette optique de travail, puisqu’elle « blaserait » le flanc du cheval en l’endurcissant ; ou alors, elle risque de le blesser, et ça n’est évidemment pas souhaitable, n’est-ce pas ?
Deuxième condition à l’utilisation de l’éperon : une utilisation précise et maîtrisée. Il faut savoir pourquoi l’on met des éperons. Cela peut être pour un cheval blasé à la jambe, qu’il faut rééduquer « au souffle de la botte », même si avant d’en arriver à une telle utilisation, il faut avoir d’abord épuisé d’autres possibilités telles que la leçon de jambe. Cela peut être – comme dans mon cas actuellement – pour travailler sur l’équilibre latéral d’un cheval qui aura tendance à « coller » à la jambe : si j’utilise des éperons (de façon ponctuelle, une fois par semaine), c’est pour apprendre à ma jument à se tenir dans les courbes, où elle a tendance à se coucher sur ma jambe intérieure. Lorsqu’elle ne se tient pas, un petit effleurage d’éperon intérieur suffit à la redresser. Je ne les utilise que ponctuellement pour éviter le risque de l’y blaser ; et cela a suffi, en 2 séances, à améliorer sensiblement son incurvation. On pourra également mettre des éperons quand le cheval aura acquis de très bonnes bases sur le plat, pour évoluer vers des airs de dressage qui demandent plus de finesse, tels que les appuyers, les pirouettes…
Troisième condition d’utilisation : le faire dans le respect du cheval. Trop souvent, et ce même dans les grands concours, que ce soit du dressage notamment, mais aussi du CSO, on voit des chevaux aux flancs blessés. D’ailleurs, maintenant, au sortir d’une reprise de dressage, un juge vérifie s’il n’y a pas de blessure sur les flancs et à la commissure des lèvres, ce qui peut être disqualifiant. Pensez toujours, pendant une séance en éperons, que vous en portez, et que vous êtes susceptibles de blesser votre monture ; et vérifiez toujours après qu’il n’y a pas de plaie ou de gonflement.
Comment utiliser ses éperons ?
Tout dépend du but que l’on se fixe. Mais on distinguera 5 « actions » possibles :
la pression : action lente et progressive, utilisée pour les transitions.
le toucher : action fugitive et délicate à la sangle, c’est une utilisation très fine.
le pincer : action de l’arrière vers l’avant, qui pince la peau. Assez sévère, à utiliser avec parcimonie.
le piquer : un toucher, mais en plus marqué. S’utilise comme confirmation du toucher en cas de non-obtempération ; ou par manque de finesse dans une volonté de toucher.
l’attaque : utilisation dangereuse, ne doit s’employer que si l’on est vraiment sûr de soi. Stimule activement le cheval qui ne réagit pas à la jambe seule. Utilisé à plusieurs reprises, c’est une correction, comme on en voit sur les chevaux qui dérobent à l’obstacle (souvent utilisés conjointement à la cravache, de façon violente).
Je reprendrai ici le mot d’Henriquet (je crois) qui dit que l’éperon doit se faire « électrique » : c'est-à-dire agir par « touchers » extrêmement ponctuels et maîtrisés. Il faut toujours privilégier l’action du mollet sur celle de l’éperon, et l’éperon ne doit intervenir qu’en cas d’absolue nécessité."
Donc, permets moi d'insister : tu as des problèmes de genous ? Tu n'utilise pas d'éperons. Tu risque juste de blesser et de blaser ton cheval. La cravache est une aide qui te serrai bien plus bénéfique... Tu choisis la voie de la facilité !
Et, non, jusqu'à preuve du contraire, personne ne peut juger sur photos. Mais 1 photo + 1 photo qui montrent des défauts... Ca, ça peut faire tiquer.
Aussi, je pense qu'il faudrait que tu arrive à te remettre en question. Personne ne cherche a te faire du tort mais plutôt à t'ouvrir les yeux sur des détails ou des défauts que tu ne vois pas ! :)