Je suis bien d'accord avec toi...
Cette histoire me fait froid dans le dos.
Ala rentrée en septembre, nous avons accueillis a l'internat un nouvel élève, que je n'arrivais pas à cerner. La deuxieme semaine d'internat, il s'estaccroché un peu brusquement avec un autre élève : nous l'avons exclu provisoirement.
Suite a son exclusion, j'ai rencontré lorsqu'il est venu récupérer ses affaires, l'educatrice du jeune. Nous avons discuté dans mon bureau, puis j'ai demandé à l'eleve de sortir pour discuter plus "précisement" avec son éduc.
J'ai expliqué a la jeune femme que depuis le debut de l'année, j'avais l'impression que qque chose clochait avec cet élève, que j'avais devant moi une cocotte minute prete a exploser.
Réponse de l'éduc : "Vous n'etes pas au courant ? Avec X, il y a un réel problème psychiatrique".
Et de m'expliquer que X est traité pour hyper violence. Il prend (ou plutot devrait prendre) un traitement médicamenteux pour gérer son hyper agressivité. Il etait auparavant placé en foyer, mais les éducs n'ont pas réussi à le gérer. Il en a frappé plusieurs, et frappait tres souvent ses camarades, internes comme lui dans le foyer.
Du coup, il est retourné chez sa mère, qu'il bat quotidiennement, car il refuse de prendre son traitement. Il doit passer sous camisole chimique courant de l'année.
Abasourdie par ce que j'apprends, je me dis que je vais volontairement provoquer l'educ, voire si je me fais des films. Je lui demande : "Et si il m'en fait passer un par le 3eme étage? Si il pete un plomb et essaie de m'en tuer un? Je demande quoi aux surveillants? De lui en coller une en espérant le sécher en attendant les pompiers?"
Réponse : "oui, je conçois que ça puisse vous effrayer"
J'ai 6 surveillants pour 200 internes le soir. Si des éducs formés n'ont pas réussi à le maitriser, mes étudiants feront quoi??
J'ai demandé a mon chef d'établissement de ne pas le reprendre, nous avons trouvé une autre solution pour ce jeune, mais ne pas nous donner les infos pour un cas aussi grave, on est restés sur le cul.
Surtout que les educs ont essayer de faire le forcing et on finit par nous dire : "la prochaine fois, on ne dira rien."
Ben voilà ou ça mene de ne rien dire.
Alors je suis d'accord avec toi, le pauvre directeur, qui va devoir vivre avec sa sur la conscience, ben je le plainds réellement.
Et moi, je me félicite d'etre "sans coeur, et de penser au plus grand nombre en défaveur du jeune".