"Dans un trou vivait un hobbit". C'est la phrase du début de Bilbo le Hobbit, je l'ai lue 10 fois, et je la relirai la onzième fois avec autant d'excitation qu'un fan le jour de la sortie d'un nouveau Star Wars, parce qu'à chaque fois c'est la promesse de plus de 1300 pages d'une épopée héroïque (entre Bilbo et le Seigneur des Anneaux) qui ne me lasse jamais.
Sinon, dans un autre genre, qui fonde toute ma conception stylistique du français :
"Pas d'adjectifs, ils affaiblissent le style... L'adjectif, c'est comme les bijoux. Une femme élégante ne porte pas de bijoux." Jacques Chardonne.
Un prêche pour un style épuré et tout en finesse, avec des nuances de gris très subtiles... c'est ce dans quoi je reconnais la littérature que j'aime en général (à lire dans ce style, les textes de Andre Brink, auteur sud-africain qui a beaucoup écrit sur l'Apartheid, probablement un de mes auteurs préférés :
http://fr.wikipedia.org/wiki/Andr%C3%A9_Brink )
Et enfin : "Ce jour-là, Lisbeth Salander était vêtue d'un tee-shirt noir avec une image d'E.T. exhibant des crocs de fauve, souligné d'un I am also an alien. Elle portait une jupe noire dont l'ourlet était défait, un court blouson de cuir noir râpé, ceinture cloutée, de grosses Doc Martens et des chaussettes aux rayures transversales rouges et vertes, montant jusqu'aux genoux. Son maquillage indiquait qu'elle était peut-être daltonienne. Autrement dit, elle était extrêmement soignée. " Stieg Larson, Les hommes qui n'aimaient pas les femmes (Millenium tome 1).
Mon héroïne de roman préférée de ces 5 dernières années, un grand auteur qui a l'art de tout retourner d'une crêpe stylistique un portrait super-punk en une dernière phrase ironique et cinglante. J'A-DORE.