Il ne suffit pas toujours d'accompagner au mieux pour que la monte à cru soit confortable pour le cheval: plus il tendra son dos (le corps du cavalier reposant alors sur les muscles dorsaux et non sur la colonne), plus ce sera confortable.. pour les deux, cheval et cavalier!
Et je suis d'accord avec certaines remarques qui ont été faites dans les pages précédentes:
Euterpe94 a parlé d'un équilibre qui repose davantage sur les fémurs que sur les fesses: entièrement d'accord, même si dans certaines circonstances je me remets un peu plus sur les fesses (en cas de cheval qui vient vraiment bien vraiment s'arrondir, par exemple, en balade, quand poney chauffe à la perspective d'un galop et est à la limite du passage ou galope sur place^^.)
Et c'est ainsi qu'on se retrouve avec des adducteurs en béton!
D'accord aussi avec je sais plus qui

qui prévenait qu'un "excès" de monte à cru rendait difficile le retour à une bonne position en selle, en tout cas position étriers chaussés: je n'ai monté une de mes juments quasiment qu'à cru pendant près de deux ans (je devais sortir la selle maximum une fois sur 5^^), -et je montais seule, sans encadrement donc sans personne pour me corriger- et quand à l'époque j'ai voulu me remettre "sérieusement" à monter en selle, il m'a fallu un peu de temps (et des cours) avant de retrouver une bonne position et une bonne fixité des jambes étriers chaussés (au trot enlevé, trot et galop assis et en équilibre...).
Bon, évidemment je suis encore loin d'avoir aujourd'hui la position d'un écuyer du Cadre Noir ou d'un cavalier pro qualifié pour les J.O

, mais entre la solidité d'assiette que m'a apportée la monte à cru (que je continue à pratiquer, en balade, sur le plat et parfois sur un peu de saut), et le travail fourni (en cours et seule) depuis mon "retour à la selle" pour améliorer ma position, je suis arrivée à quelque chose que je pense ne pas être trop mauvais en matière de stabilité / fixité.
Et pour en revenir à la monte à cru: c'est donc quelque chose que j'aime beaucoup, j'aime vraiment les sensations qu'on éprouve

, encore plus subtiles qu'avec une selle.
Et bien sûr c'est une expérience très formatrice en matière d'assiette^^ (surtout quand d' 1) on a une trotteuse qui adoooooore galoper pleine balle, qui a encore des transitions descendantes depuis le galop pas toujours très légères^^, et une ponette qui monte en l'air en extérieur dans certaines circonstances (cabrers, lançades..) XD et de 2) on a l'occasion de ressentir souvent plus facilement qu'en selle combien la moindre subtilité d'utilisation du poids du corps influe sur notre cheval

(quand l'enjeu est par exemple de garder la trotteuse furieuse dans un "petit" galop (mais puissant^^) équilibré et ne surtout pas la laisser remettre une once de poids sur l'avant-main sinon-t'es-foutue-c'est-taïauuuuut!

et qu'à cru tu ne peux pas résister aussi solidement dans les mains que calé dans une selle et sur des étriers, donc qu'il faut user de toute la subtilité de ton corps pour "tenir" ton monstre autrement.