Bienvenue à toi et à ta jument Oranna, nous serons deux à avoir des pouliches KWPN
Alors, pour ma part :
1/ débourrage prévu le 15 septembre, à 4 ans et 5 mois précisément.
-> Je ne veux pas monter de "bébés", pour moi, monter à 3 ans est une hérésie encouragée par les CC et CL qui proposent les premiers concours de valorisation à 4 ans. Pour moi, cela reviendrait à faire bosser un gamin de 12 ans en usine pour le préparer à passer son brevet à 16 ans et intégrer la vie active ensuite... Désolée mais on n'est plus au temps des mines (mais ça, c'est mon avis personnel).
-> Je considère le débourrage en automne plus "logique" qu'au printemps, car le printemps signifie "la sortie de l'hiver", avec une certaine perte d'état (même minime, le cheval reste éprouvé par cette saison peu clémente).
En gros, débourrer au printemps, laisser au repos l'été pour l'engraisser et reprendre le travail 6 mois plus tard, en automne, alors que le nouvel hiver se profile, je trouve ça illogique.
Je préfère laisser ma jument s'engraisser au printemps-été, la débourrer en automne quand elle aura bien repris, la laisser tranquille pendant 6 mois (donc hiver/saison rude compris), et reprendre le travail le printemps suivant, à ses 5 ans.
Sans parler de la maturité physique très différente entre un 4 ans et un 4 ans et demi...
Pour le reste, je me destine à de la compétition (la prom'prom', c'est pas pour moi, ça me gonfle et j'ai bien dit que les balades que je ferai, ce sera uniquement pour le moral de Valefore, mais certainement pas pour le mien car je me ferai ch*er comme un rat mort

). Je m'axe CSO pour le moment car c'est la seule discipline qui autorise le sans mors.
Quand j'aurai pris en assurance et en expérience, je m'inscrirai à des concours de Dressage voire de CCE à petite ou moyenne échelle et je participerai sans mors, quitte à payer mais à être obligatoirement "déclassée" (je ne participe pas pour gagner, mais pour montrer que le mors, s'il est un outil, il n'est pas forcément systématique, même avec des chevaux pétés de sang en milieu classique).
Le débourrage va donc se faire en septembre, encadrée par un professionnel (Donald U. Newe), qui a les mêmes idées que moi au sujet du cheval (pas de débourrage avant 4 ans, pas de mors en bouche, le rassembler ne s'obtenant pas par des mains liées à un mors mais bien par le travail de l'arrière-main du cheval, donc aucune raison de s'encombrer d'un mors).
Il n'applique AUCUNE méthode car tout comme moi, il considère que chaque cheval est un individu à part entière. Cela n'a rien d'exceptionnel en disant ça comme ça, mais il faut malgré tout le souligner car justement, on vit aujourd'hui dans un monde de "méthode", où les gens et les animaux doivent se calquer parfaitement même si ce qu'on leur propose ne leur convient pas.
Prenons l'exemple du jeu pour bébé : la boule, la pyramide et le cube. L'enfant apprend que la boule ne peut entrer dans le bac que si elle passe par le trou "rond". De même la pyramide ne passe que si elle entre par le trou "triangle", et le cube n'est compatible qu'avec le trou "carré".
Et après, alors qu'on éduque les enfants à cette ouverture, on les cantonne à des "méthodes" par la suite... Sans se dire que ce jeu d'éveil est une projection de la diversité et de l'intégrité propre à tout être vivant.
Alors qu'il y a autant de diversités que d'individus parmi les chevaux, les charlatans parlent de "méthode". Pour moi, cela démontre clairement qu'on ne s'adapte pas aux individus, mais que c'est à eux de s'adapter à notre moule.
Pour faire simple, quelqu'un qui parle de sa méthode "rond" oublie que dans la population qu'il intègre à ce moule "rond", il y a des individus ronds, carrés, ovales, ellipses, triangles, parallélogrammes, rectangles, losanges, trapèzes, quadrilatères, pentagones, hexagones, heptagones, octogones...
Et pourtant, parce qu'il a une méthode "rond" avec Monsieur Rond, toute cette population équine devra être sous le moule "rond" pour obéir et s'adapter.
Et moi je refuse ça... Et Donald Newe aussi. Il n'y a pas de ligne de conduite fixe, il s'adapte à ce que le cheval lui dit à l'instant T. Ce n'est pas un "chuchoteur". Il ne "murmure" pas à l'oreille des chevaux... Ce sont les chevaux qui sont amenés à lui parler, là est la différence.
Et je préfère avoir affaire à un bipède "récepteur" qu'un blablateur qui va bavarder des trucs incompréhensibles à mon cheval.
Voilà pour ma part, c'était le pamphlet du jour sur mon amour pour le classique et ma haine pour ses dogmes éculés.