Enfant en précocité intellectuelle

@Eclipse : les psy spécialisés dans les surdoués!

@réelespoir : j'ai vécu la même chose en licence, c'était très difficile... :( As-tu un moyen de faire un break le temps de reprendre ta respiration? (des vacances qui approcheraient? :o) Peut être faire un bilan de tes objectifs pour retrouver une motivation? Sinon, faire du ménage matériellement, dans ton appart, dans tes relations... pour faire du ménage dans ta tête?

@débat global :
Encore une fois sur le principe je suis d'accord, mais les principes c'est pas la réalité! Peut-être que Marmou s'adaptera à son enfant -et c'est ce qu'il faut faire- mais le monde, lui il ne va pas s'adapter! Et c'est là que l'enfant, quelle que soit sa différence, quels que soit les mots qu'on emploie, doit connaitre et comprendre sa différence pour avoir toutes les chances de s'adapter et d'en faire des points fort plutôt que de la trainer comme un boulet comme la plupart des surdoués.

C'est pas une question d'éducation c’est une question de contact avec le monde. L'éducation peut être la meilleure du monde que l'enfant peut quand même être totalement détruit par le monde qui l'entoure. Marmou ne sera pas h24 avec son enfant, il va falloir qu'il affronte le monde -inadapté- seul, et très tôt, à moins qu'elle ne le mette dans une école spécialisée, qu'elle lui fasse l'école à la maison, ou qu'elle l'accompagne à l'école, évidemment. Et je pense qu'un des meilleurs outils qu'on peut leur donner pour ça c'est de comprendre en quoi ils sont différents. Quelle que soit leur différence d'ailleurs.

Et non, j'ai eu une mère très à l'écoute. Très très à l'écoute. Ma réserve vient de mon caractère, et chaque enfant a aussi son jardin secret...

Je poste avant de partir en cours, parce que je crois que j'ai vraiment besoin de vider mon sac ...
J'en peux plus. Je m'ennuie en cours, recommence mon "anorexie", refuse de manger, pense de plus en plus souvent à me faire vomir (alors que je suis émétophobe avec une peur bleue de vomir, donc c'est pour dire), me scarifie quasiment tous les soirs, avec des envies de passer au couteau .. Je m'ennuie en cours, ne fait plus rien ... J'ai juste envie de me foutre en l'air. Je ne sais plus quoi faire. Le fait d'être surdoué est peut-être juste une excuse que je mets sur le dos de mon mal-être. Je ne sais pas. Mais je craque.

Chevalange: c'est ce que je disais également quelques pages avant, en disant que si les parents arrivent a s'adapter a l'enfant, ce ne sera certainement pas le cas de tous ses camarades de classes, qui eux ne s'adapteront pas a l'enfant, au contraire, 9 fois sur 10 quand un enfant est "different", ben les petits camarades ne sont pas tendres...
Les enfants sont mechants, c'est connu :(

Chonchon: tu as quel age au fait? Et quel mal etre a tu exactement au point d'en arriver la?
Je pense que reflechir a ce qui ne va pas aide a relativiser. Pour ca, je te conseille d'ecrire, sans utiliser de mots "extremes". En gros essaye par l'ecriture, de vider ton sac en "minimisant". Genre au lieu de dire que t es deprimee, dis que tu es triste, etc. Ensuite tu verras qu'en plus de vider ton sac, relire ton texte a tete reposee et avec du recul te permettra de relativiser.
Je sais que quand j'ai l'impression d'avoir une vie de merde, je mets des mots sur mon soucis. Et le fait de mettre tout a plat me ffait me rendre compte qu'en fait je dramatisais, que j'ai bcp de chance d'avoir ce que j'ai, que mes problèmes ne sont pas impossibles a resoudre et qu'en m armant de force et de courage, je passerai (encore) au-dessus :)

Je poste vite fait pendant la pause boulot!

Pas le moral au top, je me torture toujours les méninges pour le journalisme. Le gros point positif c'est que j'ai enfin franchi le cap pour le tatou (rdv le 1er mars), même si je vais me liquéfier de peur devant l'aiguille

Sinon, suite à vos posts, j'ai fait un ti tour sur zebracrossing .. et je reste sceptique par rapport à certains .

Chonchon, fais gaffe, la scarif' devient ensuite une obligation même si on va bien. Bon courage pour cacher les cicatrices ensuite aux autres, c'est la galère au quotidien ... Quant aux vomissements, je t'en supplie, n'essaye jamais ...

Il y a des passes comme ça dans la vie. Je ne sais pas si ça peut t'aider Chonchon, mais 'il y a une chose que je peux t'assurer pour être passée par là (et je ne suis pas la seule), c'est qu'il y a de la lumière au bout du tunnel! Je ne sais pas dans ton cas mais pour moi le fait de savoir que ce ne serait pas toujours aussi pourri m'a aidé à tenir!

ça ne veut pas dire qu'il suffit de regarder le temps passer pour que ça aille mieux, mais ça veut dire que si tu ne te laisse pas sombrer, avec l'aide précieuse du temps tu en sortiras!

Courage!

De mon côté, je me rends compte que depuis quelques temps en public il m'arrive de bégayer sur mes débuts de phrase. Répéter plusieurs fois les deux première syllabes, contre ma volonté avant de continuer la phrase.

Je n'avais jamais eu ce genre de problème et je n'ai pas particulièrement de stress en ce moment. C'est embarrassant, est-ce que ça vous est déjà arrivé? :/

Mon dieu ça me fait un mal de chien de lire le post, ça me ramène à de tellement mauvais souvenirs...

Je suis EIP on m'a déclaré surdoué à 12 ans car j'étais en phobie scolaire.
Après de longues années de torture scolaire, ma mère y a mis un stop en me déscolarisant, je suis alors passé au CNED, mais mon esprit était ailleurs, avec mes chevaux, du coup, j'ai du ouvrir 4 livres de ma 3eme à ma première.
Entre temps, je suis partie de chez moi à 15 ans avec mon cheval et ma chérie sous le bras, je suis partie à 1000km de ma mère à l'autre bout de la france quoi, mais ça à été encore la meilleur chose que j'ai faite après la descolarisation. Ainsi j'ai pu faire des formations pour adulte dans les chevaux en me demerdant un peu.... J'ai toujours pas mon bac, ni meme mon brevet, je fais des études de shiatsu, bientot d'ostéo. Je sais pas si j'ai bien fait, je sais toujours pas si je fais bien mais le matin quand je me lève, je pense à tout ces profs idiots et désobligeant qui juraient sur leur vie que je ne reussirai jamais ma vie, que je n'aurai jamais de travail....

Je voudrai savoir si c'est typique comme aggissement, si certain EIP lache totalement le scolaire lambda, si certains prennent un chemin totalement différent et dise merde au system....

Merci à tout le monde.
L'après-midi où j'ai posté ce message, ma mère a appelé mon bahut, donc un des surveillants est au courant pour mes scarifications. Je lui ai fait promettre (au moins 15 fois) de ne rien dire à mes profs, ni aux autres surveillants, ni à qui que ce soit. Tous les surveillants savent déjà pour le fait que je refuse de manger, il vaut mieux ne pas en rajouter une couche ... Le problème, c'est que je suis bien embêtée maintenant qu'il est au courant, car il m'a clairement dit qu'il ne me laisserait pas me détruire sans rien dire.

Manana : J'ai 14 ans, diagnostiquée depuis mes 13 ans par la COP de mon collège. Et pour ce qui m'a emmené dans ce mal-être .. Euh .. C'est long. Attention, pavé !
On va essayer de faire simple .. J'ai une maladie dans mon pied droit, qui fait que je suis constamment en béquilles, avec quelques minutes par jour où je peux marcher grâce à des semelles orthopédiques. Au rythme où ma maladie progresse, je ne pourrais plus marcher cet été ..
Mes parents ne croient pas à ma maladie. J'ai sans arrêt le droit à des remarques de leur part, comme quoi il faudrait que je fasse des efforts etc ... Ils ne se rendent pas compte des efforts que je fais simplement pour me lever le matin, affronter la douleur toute la journée sans rien dire, et après supporter encore de me faire râler dessus, car "il faudrait peut-être que j'arrête de jouer la comédie".
Rajoutons qu'ils sont persuadés que les tests de QI sont faux, et que je ne suis pas surdouée. Ce qui m'oblige à m'ennuyer en cours, car ils refusent (malgré une proposition de la part de mon prof principal !) que j'ai des exercices un peu plus compliqué quand j'ai terminé le reste. J'ai déjà sautée une classe (CE1) et je suis donc déjà en décalage avec les autres.
Je ne suis pas du tout sociable et très très énervante, et j'ai l'habitude de tout critiquer. C'est pourquoi je n'ai que peu d'amis (même carrément pas d'amis dans mon collège). Les autres élèves ne se gênent donc pas pour me harceler quotidiennement au collège. Vols dans mon sac, coups de pieds dans mes béquilles pour que je tombe, moqueries ...
Je n'ai aucun médicaments pour pallier à ma douleur physique. Et supporter une douleur au quotidien qui me fait, suivant les jours, jusqu'à faire des malaises, c'est pas évident tous les jours. Y a des jours où je me prends la tête avec ça, où j'ai l'impression que ça sert à rien de continuer à vivre, pour ce que la vie a à m'offrir ..
Ce n'est donc pas une seule chose, mais un milliard de petites choses qui m'ont poussées à craquer. Et puis, cela dépend des jours, il y a des jours où ça va mieux que d'autres ..
Voilà, mon (gros) pavé est terminé !
Sinon, pour répondre au reste de ton message, il faudrait que j'essaye .. Mais je pense que je n'aurais pas assez de patience pour tout écrire. J'adore écrire pourtant, mais .. Dès que c'est sur moi, je bloque. Mais merci de ton message :)

Myrific : Les scarifs', je connais que trop bien, ça fait maintenant plus d'un an .. Oui, ça devient une addiction. Je ne peux qu'en témoigner.
Pour les vomissements, j'ai des périodes .. Je ne sais que trop bien ce que le fait de se faire vomir peut avoir comme actions sur le corps (je sais pas si je suis très claire là). Mais je ne peux pas me raisonner, j'y pense régulièrement, après "avoir un peu trop mangé".

Chevalange : Merci. Je sais que ça finit par passer, mais moi je suis pas du tout du genre à relativiser ...

Je pense que tu es dans un cas typique de déni de la part des parents....
En gros, je pense qu'ils sont déboussolés, ne te comprennent pas, et ne comprennent pas comment c'et possible que tu ne sois pas "comme tout le monde".

Pour certains parents, ce sont des réactions qui peuvent être normales, ils ne savent pas quoi faire et forcent les choses.
En fait, quand ils te disent d'arrêter ta comédie et tout, c'est un pour te pousser à aller de l'avant et à faire "comme tout le monde".
Alors ça a du bon, de se faire pousser, ça oblige à mentalement se renforcer.
Après le pb c'est qu'ils n'arrivent pas à accepter tes différences, et ils doivent avoir bien mal de ce qu'ils voient...

Pas évident pour eux non plus tu sais :(

Il faudrait peut-être que vous fassiez un genre de thérapie familiale... pour t'aider toi à relativiser, et aider tes parents à te comprendre.

Pour ton pied, si les médecins diagnostiquent une maladie, tes parents ne pourront pas dire longtemps que tu joues la comédie tu sais...

bonjour à tous,
je poste rarement, même si je vous lis régulièrement... ;)
ceci dit, je me sens touchée par vos témoignages, surtout ceux et celles qui ne perçoivent leur HP que comme un handicap....

A ceux ( parents, souvent profs... ) qui doutent de la véracité des tests ( pourtant normalisés, reconnus et validés par des experts ), je réponds toujours qu'autant on peut rater le test et minorer le résultat ( à cause du stress, d'une dépression, de la fatigue, etc...); autant il est impossible pour quelqu'un de QI standard de faire exprès de "réussir" le test.

"L'avantage d'être intelligent, c'est qu'on peut toujours faire l'imbécile alors que l'inverse est totalement impossible"
dixit Woody Allen

pilgrim3009 a écrit le 24/01/2014 à 21h20: Mon dieu ça me fait un mal de chien de lire le post, ça me ramène à de tellement mauvais souvenirs... Je suis EIP on m'a déclaré surdoué à 12 ans car j'étais en phobie scolaire. Après de longues années de torture scolaire, ma mère y a mis un stop en me déscolarisant, je suis alors passé au CNED, mais mon esprit était ailleurs, avec mes chevaux, du coup, j'ai du ouvrir 4 livres de ma 3eme à ma première. Entre temps, je suis partie de chez moi à 15 ans avec mon cheval et ma chérie sous le bras, je suis partie à 1000km de ma mère à l'autre bout de la france quoi, mais ça à été encore la meilleur chose que j'ai faite après la descolarisation. Ainsi j'ai pu faire des formations pour adulte dans les chevaux en me demerdant un peu.... J'ai toujours pas mon bac, ni meme mon brevet, je fais des études de shiatsu, bientot d'ostéo. Je sais pas si j'ai bien fait, je sais toujours pas si je fais bien mais le matin quand je me lève, je pense à tout ces profs idiots et désobligeant qui juraient sur leur vie que je ne reussirai jamais ma vie, que je n'aurai jamais de travail.... Je voudrai savoir si c'est typique comme aggissement, si certain EIP lache totalement le scolaire lambda, si certains prennent un chemin totalement différent et dise merde au system....

Ce qui m'a empêché de faire la même chose qu toi c'est plusieurs éléments donc le principal est la peur! On ne nous montre tellement QUE les parcours scolaires classiques que faire autrement c'est mettre un pied en terrain inconnu, sur un sol glissant. En plus j'ai été détectée à 21ans, soit après mes notes de licence, un ois avant la fin de mon contrat en alternance. Je n'ai pas refait d'études depuis.

Et puis contrairement à de qui a l'air d'avoir été pour toi, mes parents même s'ils n'étaient pas parfaits, m'ont presque toujours soutenue (en particulier ma mère), et m'ont permis malgré la souffrance, de suite ce cursus classique.

Je pense que ça dépend donc énormément de l'environnement dans lequel on évolue! :)

Coucou les filles,

Gros gros coup de blues pour moi aujourd'hui .. peut-être est ce le fait de ne connaitre personne dans la ville ou je bosse.. Bref je repense au lycée et ça me fait un mal de chien (une vraie douleur vous savez, comme quand ça vous retourne les entrailles). Jsais plus quoi faire entre le journalisme ou l'ingénieur .. Et en plus avec les influences extérieures je suis paumée ..

Et ben c'est la joie en ce moment... :(

Courage à toutes! (et tous si les rares mecs passent par ici! :P)

chevalange a écrit le 27/01/2014 à 13h24: Et ben c'est la joie en ce moment... :( Courage à toutes! (et tous si les rares mecs passent par ici! :P)

Moui .. faut dire qu'en plus je suis le cul entre deux chaises car je ne sais pas si je dois le dire à mes parents ou pas (ils ne sont pas au courant que j'ai été diagnostiqué etc..)
D'un côté je me dis qu'ils ne comprendront pas et même ne me croiront pas. De l'autre, je me dis que si il y a une infime chance qu'ils comprennent, ça pourrait peut être les pousser à me soutenir vers le journalisme plutôt qu'à m'enfoncer ..

Rirou27 : pourquoi tes parents ne te croiraient pas ? je te renvoie à mon intervention 2 ou 3 messages au dessus....
Je pense qu'en parler est une bonne chose, peut-être n'ont-ils jamais entendu parler de précocité, et que c'est pour cela que vous ne vous comprenez pas...
J'ai quelques bonnes références bibliographiques quand on commence à s'intéresser au sujet, n'hésites pas à me contacter en MP si tu veux...