Weydmann: Pour les pb scolaires, c'est le cas de bcp de personnes. Aujourd'hui le pb qu'il y a est qu'on a banaliser ce qu'on appelle la phobie scolaire, qui à la base est une maladie du même type que l'agoraphobie et tout, et maintenant un jeune qui a juste pas envie d'aller en cours va se diagnostiquer phobique et tout faire pour y faire croire...
Pour la plupart, ce sera juste de la flemme, ou bien qu'ils détestent l'école, mais voilà, combien de personnes aiment l'école et y aller? Très peu....
Là ta fille est jeune, la séparation est souvent qqch de difficile, mais si une fois là bas ça va, je ne pense pas qu'il faille t'inquiéter outre mesure.
Peut être êtes vous un peu "trop" fusionnelles elle et toi?
Pour ma part je n'ai jamais jamais aimé l'école, à part en maternelle je crois.... Ensuite ça a été de pire en pire, je faisais de véritables scandales au lever, j'avais l'estomac noué le soir et encore plus le dimanche soir, à l'idée d'aller à l'école le lendemain, j'en ai déjà pleuré oui, je rêvais d'être malade ou de me blesser pour pas y aller, j'avais des copines mais pas vraiment d'amitié solide, j'étais peu entourée et à chaque fois qu'il manquait un place, bah c'était pour ma pomme d'être "seule"... On dit que quand on est une bande de pote en chiffre impair, il y en a tj un de trop, bah c'était souvent moi, j'ai de mauvais souvenir de devoir m'asseoir seule en classe ou à côté d'un autre seul qui n'était pas mon pote, j'avais honte...
Faire des binomes ou des groupes c'était une angoisse car j'avais peur de me retrouver solo...
Après pour moi, bcp va dépendre des parents, ma mère ne m'a jamais "encouragée" dans ce sens, je veux dire qu'elle m'a toujorus dit "personne n'aime l'école" et a catégoriquement refusé que je loupe les cours si je n'étais pas vriament malade, même en cas de crise de pleurs ou autre, elle m'y déposais et j'y allais, point barre.
Elle m'aurait caressée dans le sens du poil à me parler de phobie scolaire et tout, je pense que j'aurai décroché très tôt car elle m'aurait alors conforté dans mon problème.
Alors ça n'a pas été facile, j'en ai fait des crises, j'en ai eu des engueulades avec ma mère qui m'a peut être même trop poussé (elle a voulu que je fasse de longues études en plus lol), mais je m'en suis sortie et plus forte.
Après le lycée, cette sainte horreur de l'école s'est apaisée franchement, j'ai vécu 2 années de DUT au top, enfin les cours c'était les cours, mais être avec des jeunes adultes, être autonome, me gérer et tout, j'ai adoré.
Ce qui m'a déprimé (et j'en ai perdu 10kgs en qqs mois) c'est ma rentrée dans le monde du travail avec l'alternance. Là ça a été un cauchemar.... Et encore une fois je me suis accrochée, poussée à fond par la famille, pourtant je me disais que ce boulot c'était horrible, que je ne pourrai pas faire ça pendant 40 ans, j'avais l'impression d'être emprisonnée dans un job que je détestait plus que faire la vaisselle pendant 8h d'affilée.... (c'est pour dire ^^), car là en plus j'avais la pression, il fallait que je fasse des trucs car j'étais payée pour, il fallait que j'écoute, que j'apprenne des choses qui me rebutaient, que je force sévère pour rester éveillée, j'étais bloquée dans cette entreprise toute la journée...
J'ai changé de boite au bout de 2 ans, ça a été mieux mais pas top, depuis dès que je sens l'angoisse monter, que je m'ennuie et que j'ai l'impression de servir à rien, je cherche un nouveau job...
Mais voilà, j'ai grandi et j'ai réfléchi. J'ai un bon salaire, j'ai des horaires relativement flexibles, ma vie privée me plait, j'ai mes juments, mes animaux, ma maison, ma petite famille qui se construit, et j'aurais surement eu du mal à avoir cette vie-là avec un job qui me plait mais sans diplôme donc bien moins payé ou avec des horaires bien moins sympa, me laissant peu de temps pour ma vie privée...
Je remercie vraiment ma mère, même si je n'ai pas été d'accord avec tout et que je ne ferai pas exactement pareil avec mes enfants, mais je prends exemple: je ne plains jamais personne, je les aide de tout mon coeur on les "secouant", c'est ma façon de faire pour sortir la tête des gens de l'eau et c'est ma façon d'aimer, d'apprécier.
Alros un conseil, il ne faut pas "plaindre" les enfants, il faut les comprendre mais aussi leur faire comprendre ce qu'il en ressort et pourquoi ils vivent ça, avec ce petit morceau de vie où on luttera forcément plus que d'autres