|  | Mais pr moi tu peux pas freiner en pleine accélération ?!  |
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Parce que c'est le meilleur moyen de perdre l'avant.
C'est un truc qui, hélas, ne semble pas expliqué en auto-école, je l'ai appris sur circuit, ce genre de choses.
En fait, quand tu accélères, les masses de la moto se reportent sur l'arrière. La fourche est depliée, le pneu avant n'a plus beaucoup de charge, et donc, s'arrondit. Vu sa taille, on se retrouve donc à n'avoir pratiquement pas de contact à l'avant à ce moment-là.
Du coup, il faut décomposer:
- on se relève, tend les bras. Ça permet à la fois à se préparer à encaisser le freinage, et, également, à haute vitesse, la prise au vent rajoute du freinage
- on relache l'accélérateur.
À ce moment là, la moto va basculer sa masse sur le pneu avant, sous l'action conjointe de l'arrêt de la propulsion, et le début du freinage moteur. Cette transition est douce, car, aucun effort n'est donné à la roue avant, dont le pneu peut s'écraser.
- On peut alors attraper le frein avant, en veillant à conserver la moto en ligne.
À ce moment-là, les masses sont complètement à l'avant, du coup, attention, c'est le pneu arrière qui n'a pratiquement plus de contact
- Rétrograder (idéalement en mettant des coups de gaz, surtout sur les mono et les bi, mais c'est une gymnastique difficile. Vaut mieux, quand on n'est pas au chrono, faire patiner un peu plus l'embrayage)
Attention au frein arrière: un bon retrogradage suffit généralement. Si on freine à l'arrière en retrogradant tout en ayant «planté» les freins avant, ça va forcément bloquer, en tout cas sur une moto coupleuse (mono, bi, bref, un truc à gros pistons)
Sur circuit et conduite sportive, j'ajouterai:
- relacher tout AVANT d'inscrire la moto sur la courbe. On ne tripote pas la boite (un pote s'est fait une clavicule, faux point mort en voulant retrograder un peu avant le point de corde, de toute façon, c'est également le meilleur moyen de faire doubler la roue arrière à la roue avant) et si on est un peu en sur vitesse, le frein arrière permettra de tasser la moto sur ses appuis, et calmer le jeu.
C'est du coup pour ça, que, en ville, faut un max de marges (je me plais à dire que, un motard vivant, est un motard parano). Et que, rouler un peu sur circuit, quelque soit sa bécane peut apporter énormément (meilleure connaissance de sa moto et ses capacités, si on arrive trop fort dans un virage, on redresse tout et on tire tout droit en plantant le frein arrière dans les graviers, et gagner de bons reflexes comme cette décomposition, qu'on peut faire très très rapidement, et une notion des trajectoires).
Have fun, et gaffe avec la flotte et les vacances!
«Ce ne sont pas les 100ch qui sont dangereux, c'est le gus qui est assis dessus»!
. Tandis que, quand on a de grosses gamelles (pistons), ça part fort d'entrée de jeu, on est prévenu, on fait gaffe, on prend son temps pour lire le mode d'emploi 
