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Différence entre l'équitation française et alleman
Posté le 28/03/2013 à 07h56
Déjà si je me trompe pas, en Allemagne, les débutant commencent tous l'équitation par une formation en voltige/mise en selle afin d'acquérir une certaine aisance à cheval. En France, rares sont les clubs qui font commencer comme ça...
Quand j'ai démarré l'équitation (il y a presque 20 ans déjà... wahouuuuu...), on démarrait sans étriers par des cours uniquement de mise en selle. Pouvoir mettre les étriers était un "privilège" qui se méritait et qu'on gagnait seulement au prix d'une bonne aisance en selle (et de fesses douloureuses lol). Maintenant c'est assez rare de débuter comme ça.
Hmmmmm sinon l'école allemande et l'école française sont issues d'histoires différentes. Très très grossièrement, on peut dire que l'école française est basée sur le principe de légèreté: un cheval qui se porte et s'équilibre seul, un contact léger, des rênes fluides, un usage des aides basé sur le principe "action/réaction" (mon aide agit, le cheval donne la bonne réponse, mon aide devient silencieuse). En cela, l'école espagnole et l'école française sont assez liées.
L'école allemande est peut être plus une équitation d'appui. On soutient, on encadre le cheval du début à la fin du mouvement (les aides restent présentes pour "soutenir" le cheval dans son action).
De par leurs histoires respectives, c'est normal qu'on ait ces différences. En France et sur la péninsule ibérique, on a une longue histoire équestre faite d'équitation de travail (avec les troupeaux de taureaux ou pour un usage militaire) où les cavaliers devaient rester plusieurs heures en selle et donc ne pouvaient se permettre de devoir "porter" leur cheval constamment. L'usage d'une équitation légère avec des aides qui agissent de manière ponctuelle permet de garder la fraicheur et la réactivité du cheval et de ne pas fatiguer "inutilement" le cavalier. En Allemagne, leur histoire équestre est plus une relation de travail à pied, pour les travaux des champs. L'équitation s'est développée essentiellement dans un but de loisir et de compétition (même si le cheval a aussi été utilisé pour les besoins militaires mais certainement de manière moindre qu'en France). Les techniques se sont donc adaptées aux exigences de la compétition.
En gros, l'école française privilégie la légèreté et le côté artistique. L'école allemande privilégie la rigueur et la discipline.
En fait, c'est assez difficile de distinguer les deux écoles car avec la banalisation de certaines pratiques utilisées au départ plutôt à haut niveau (genre rollkur), l'équitation française tend à devenir de plus en plus une équitation d'appui (cf les reprises de dressage internationales où presque tout le monde monte pareil).
Documente toi sur:
- Nuno Oliveira pour l'école française
- l'école espagnole de Vienne pour l'école allemande