| yettda a écrit le 04/01/2014 à 10h46: |
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Si mon cheval se fait un mauvais coup quel est le risque de lui mettre del'arnica et de mettre du froid?
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Sans vouloir répondre à la place de naturopathe14, je peux essayer de répondre à cela.
Arnica agit, comme la plupart des souches homéopathiques, selon le principe de l'inversion de ses effets, du fait de la dose "homéopathique" qui est administrée. Ce qui veut dire que si nous avons un résultat, avec arnica, c'est qu'au départ, il s'agit d'une
plante toxique.
C'est la "similitude" entre la situation de "traumatisé" du patient, et les effets toxiques d'arnica, qui va faire qu'arnica, à dose homéopathique, aura un effet sur les conséquences du traumatisme en question. Simplement, cette "similitude" ne se limite pas à déterminer la souche (= nom du produit) adaptée - ici, arnica, mais aussi la dilution, qui dépend du
degré de similitude entre l'état du malade, et la
pathogénésie d'arnica. (= la façon dont il rend malade à dose toxique).
C'est à dire que le
le seuil à partir duquel arnica va cesser d'être toxique pour devenir curatif n'est pas une donnée stable et immuable, mais dépend de la réalité du patient, au moment où on le lui donne. Et même, j'ajouterai, pendant toute la durée de l'action d'arnica.
Cette notion-là est absolument majeure, en homéopathie, et est valable pour tous les produits, de façon générale.
Ce qui veut dire, pour revenir à l'exemple d'un cheval qui prend un mauvais coup, que si arnica est donné à bon escient, cela l'aidera, et si c'est donné dans une dilution qui est inadaptée à ce qu'il vit, cela l'aggravera.
Comme arnica peut agir quasi instantanément sur des hémorragies consécutives à un traumatisme, savoir les arrêter avec la bonne dilution d'arnica peut sauver une vie. Se louper fera l'effet inverse.
D'où l'importante non pas de retenir qu'il faut conserver de l'arnica avec soi, sous une forme ou une autre, mais qu'il faut avoir approfondi la connaissance de ce produit, soi-même, pour être capable de savoir l'utiliser correctement.
C'est le message qu'essayait de faire passer naturopathe14, je pense.
Pour ce qui est d'appliquer du froid, et bien qu'il ne s'agisse pas, là, de l'administration d'une substance particulière, dès qu'on progresse tant soit peu dans une démarche personnelle vis à vis de ces questions, on découvre qu'il existe différentes modalités de réaction des sujets, lors de traumatismes : certains vont être améliorés par le froid, et d'autres, au contraire, vont être fortement aggravés (pour ne parler que de cette notion).
Du coup, là encore, se contenter du "truc"
"appliquer du froid", comme d'une recette passe-partout, sans intégrer qu'elle a ses limites, ses risques, et qu'elle doit donc être appliquée avec
discernement, risque bien d'aggraver l'état du sujet auquel on l'applique s'il fait partie de ceux pour qui cette "recette" est inadaptée.