Hello les filles, j'espère que vous avez passé de bonnes fêtes et que ça allait avec les menus. Teamslew et Mesnil.....ça approche! Je pense beaucoup à vous!
J'ai beaucoup déserté le post ces derniers temps, ma maman vient de repartir c'est la première fois qu'on sera tous les trois depuis le retour de la maternité....ça fait du bien! J'avais envie de vous écrire depuis longtemps mais la tablette plantait tout le temps

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J'en profite pour vous parler de l'accouchement, comme ça c'est fait, et j irai aux nouvelles ensuite :)
Donc...
La semaine du 9 décembre, je débutais tranquillement mon congé maternité, mais j'étais gênée par des insomnies : réveil à 2 ou 3 heures du mat puis impossible de me rendormir...j'avais sans cesse une espèce de sentiment d'urgence, et je retournais dans ma tête ce qu'il restait à faire.
Idem pour la nuit de mercredi à jeudi : réveil à 2h30, impossible de me rendormir mais cette fois, c'était du à des contractions avec des douleurs type règles. Je suis descendue prendre un spasfon et me suis couchée sur le canapé du salon pour ne pas réveiller mon homme (pas inquiète du tout la fille....). A ce moment là je n'étais pas du tout dans une optique d'accouchement.
Cela dit, vers 6h, les contractions ne passaient pas et devenaient régulières
A un moment, j'ai voulu inspirer/expirer lentement pour calmer le tout et je me suis rendue compte que j'arrivais beaucoup mieux à inspirer que ces dernières semaines....en me regardant d eprofil, mon ventre était effectivement descendu.
Plus que les contractions, c'est ce détail là qui m'a alertée.
J'ai attendu le réveil de mon chéri et lui ai gentiment annoncé qu'il devrait peut être rester à la maison. La valise n'étant pas prête, nous avons pris le temps de tout préparer, j'ai même pris un bain ( après coup je me dis que c'était stupide...mais sur le moment j'ai pensé que ça pourrait calmer les contractions).
A force de s'entendre dire qu'il ne faut pas se précipiter pour rien, nous étions vraiment ultra calmes. J'ai appelé ma sage femme vers 8h30 pour lui demander si à son avis un voyage à la maternité était conseillé, et elle m'a dit qu'un check up là bas serait pas mal ( nous avons 35 minutes de route donc nous voulions éviter de partir pour rien).
Arrivés à la maternité vers 10h, nous sommes reçus par une sage femme qui examine mon col. Je suis alors dilatée à 2.
Elle me sermonne et me dit que j'aurais du partir dès les premières contractions parce que le travail aurait pu être facilement stoppé pour que je tienne au moins jusqu'à 37SA, qu'elle allait tenter de stopper quand même mais que j'étais partie pour avoir un préma etc.....
Je me suis sentie vraiment mal sur le coup...... Plus tard, mon homme a discuté avec elle et elle lui a expliqué que certaines femmes (souvent avec on type de morpho) faisaient tout pour accoucher plus tôt. Il lui a donc expliqué que ça n'était pas du tout mon cas et elle s'est excusée.
A sa décharge, elle a été vraiment super avec nous le reste du temps. J'ai été mise sous monitoring, Lisa allait bien et était très réactive.
Toujours dans l'optique de ralentir/stopper le travail, la sage femme m'a donné de l'Adalate vers 11h30 et a décidé de me garder jusqu'en milieu d'après midi pour voir si cela stoppait les contractions.
Elles sont devenues plus irrégulières mais pas moins intenses.Mais comme mon col n'avait pas bougé en milieu d'aprem, on m'a renvoyée à la maison avec une ordonnance d'Adalate pour la semaine à venir.
C'est là que la partie difficile a commencé : le trajet en voiture a fortement stimulé le travail et arrivée à la maison j'ai commencé à avoir très mal au ventre en plus des vertiges dus à l'Adalate. Mon chéri est parti chercher les comprimés à la pharmacie et pendant ce temps je me suis couchée mais je ne savais plus comment me mettre.
Quand il est revenu au boit d'une demi heure, je lui ai demandé si on pouvait retourner à la maternité parce que je ne savais pas comment j'allais tenir le trajet dans la voiture ( à ce moment là je n'étais bien que debout )
Retour à la maternité vers 17h30. Le trajet a été horrible pour moi....on me trouve en général dure au mal, mais sur ce coup là ça n'était pas du tout la cas. Jamais je ne gémit ou autre mais pendant le trajet j'étais obligée pour extérioriser...j'avais honte

Ca allait le reste de la journée car je pouvais souffler entre 2 contractions mais en voiture c'était une douleur continue.
La sage femme qui nous avait reçus le matin était encore là, elle m'a examinée avant de terminer son service. j'étais dilatée à 4 malgré l'Adalate.
Le temps de me préparer pour aller en salle d'accouchement, une demi heure plus tard, je suis passée à 7. On m'a allongée sur le côté à ma demande (ils ont assuré, c'était dans le projet de naissance), et l'anesthésiste est passé me demander si je voulais une péridurale, que j'ai acceptée avec grand plaisir pour me permettre de souffler un peu avant le final^^.
Il a été vraiment top( pince sans rire en plus, j'aime bien ce genre de personne) et l'a dosée à minima, je sentais encore les contractions mais la douleur est devenue très gérable.
En fait la péri a été posée juste à temps car à 5 minutes près j'aurais été trop avancée dans le travail.
Tout a été assez vite ensuite. La péri a été posée vers 19h30 et j'ai du passer à 10 vers 20h-20h30, avec une envie de pousser quasi immédiate (je vous avoue que les horaires étaient floues pour moi^^)
L'accouchement en lui même est allé très vite, l'équipe était vraiment sympa.
J'ai du me retenir de pousser car Lisa était "coiffée" : la poche des eaux était sous sa tête et c'est ça qui appuyait sur le col. Ils ont du la percer. On m'a demandé si l'interne pouvait s'en occuper, ça a pris un peu plus de temps mais elle apprenait...au moins malgré mon intimité exposée devant 4 personnes j'ai eu l'impression d'aider quelqu'un
Une fois la poche percée Lisa s'est tout de suite engagée. On a tenté de me réinjecter un anesthésique (la péri était hyper légère) mais il n'a pas fait effet

. J'ai eu un peu de mal sur une ou deux poussées et Lisa s'est mise en tachycardie. La sage femme m'a demandé de me pencher et de tendre le bras, j'ai alors senti une tête pleine de cheveux...effet motivant garanti!
Elle est ensuite sortie très vite. J'ai pu la prendre par les épaules pour la délivrance mais je n'ai pas pu la poser directement sur moi car le cordon était trop court. C'est un papa hyper fier qui l'a coupé^^.
On me l'a laissée en peau à peau, je ne me rappelle plus du temps mais elle est ensuite partie aux soins avec son papa pendant que les médecins s'occupaient de moi. Ils ont vraiment tout fait pour ne jamais la séparer de nous.
J'ai eu une inquiétude car la sage femme qui examinait le placenta semblait soucieuse et elle a contacté l'obstétricien de garde.
J'ai eu honte par la suite mais la première pensée que j'ai eue à ce moment là n'était pas pour Lisa, j'étais surtout inquiète d'avoir à subir une révision utérine.
Après examen du médecin, il s'est toutefois avéré que tout était correct. J'ai été soulagée, j'avais juste envie qu'on laisse mon intimité tranquille...
Pas de déchirure au niveau du périnée, mais des éraflures au niveau du vagin car Lisa a eu de mal a passer son coude. Honnêtement, je n'ai pas senti les points.
On m'a ensuite ramené Lisa et ils nous ont laissé en famille pendant 3h (c'est 2 normalement mais ils ont eu une grosse urgence ce soir là....mais c'est passé si vite et on était si bien qu'on ne s'en est pas aperçus

)
Voilà voilà. ^^ Si j'ai mentionné les fois où j'ai eu honte ou autre, ça n'est pas pour que l'on me rassure mais parce que ça pourra peut être en aider certaines plus tard : on m'a expliqué que pendant l'accouchement, chaque moment est si intense qu'une parole ou un acte de travers à ce moment là peut avoir d'importantes répercussions plus tard.
Ca a été mon cas, j'ai craqué le 4e jour car on m'avait annoncé le matin que Lisa ne prenait pas de poids, et la pédiatre qui est passée ensuite m'a dit que son bras droit était moins tonique que le gauche et que de la kiné serait nécessaire.
A cela s'est ajoutée un défilé d'infirmières qui sont passées 3 fois pour une prise de sang à Lisa mais qui ne trouvaient pas de veine. Je devais à chaque fois la réveiller pour qu'elle se fasse piquer et ça a été très dur :/
Ensuite, on m'a expliqué le mode d'alimentation à adopter pour Lisa ( sein+seringue+tire lait ). Pour une maman novice, tout ça le même matin ça a été beaucoup.
Le midi, une puéricultrice m'a trouvée en larmes dans ma chambre (elle était passée à l'improviste). En fait je culpabilisais énormément : par rapport à son poids stagnant, du au fait qu'elle se fatiguait très vite en mangeant à cause de sa prématurité. Mais aussi pour son bras : j'étais persuadée que c'était à cause des deux poussées que j'avais "ratées".
La puéricultrice a été super, elle est allée chercher mon dossier et nous avons repris ensemble chaque étape de l'accouchement. J'avais besoin d'éléments carrés et concrets pour me rassurer et cela m'a vraiment aidée. Je suis allée vraiment mieux ensuite.
Une chose aussi, dont on ne m'avait pas parlée, c'est le temps que certaines mettent à s'attacher à leur bébé.
Comme Lisa est arrivée sans prévenir, j'ai mis un bon jour avant de réaliser vraiment qu'elle n'était plus dans mon ventre, que c'était ma fille. ( cela ne renie en rien les premiers instants avec elle...ils seront toujours gravés)
L'attachement est arrivé, dans mon cas, la seconde nuit, ma première seule avec elle.
Au petit matin, elle pleurait sans arrêt. comme je l'avais nourrie et changée j'étais un peu perdue et j'ai appelé une puéricultrice pour savoir si j'avais fait quelque chose d'incorrect.
elle m'a juste dit "votre fille a besoin d'un calin de sa maman"
Une évidence après coup mais bon.....
Je l'ai prise dans mes bras en peau à peau et elle s'est instantanément calmée et m'a regardée ( bon elle ne voit pas encore grand chose mais le regard d'un nouveau né...c'est juste intense ). Je l'ai gardée une heure dans mes bras en pleurant.
C'est à ce moment là que je me suis sentie "maman", pas avant. C'est ce moment là qui me fait pleurer en le racontant, parce que c'est là que je me suis rendue compte que ce petit bébé me faisait complètement confiance parce que j'étais sa maman, et que j'en étais responsable.
J'espère ne pas avoir fait dans le niais ou autre

Le retour à la maison s'est bien passé ( mis à part une grosse prise sur soi pendant le séjour de belle maman, mais on a survécu ^^ )
Lisa se passe de complément la journée, je ne lui en donne que la nuit ou quand je la sens fatiguée. On verra lundi à la pesée si j'ai raison de ne plus lui en donner tout le temps. Elle tête mieux je suis fière d'elle
Voilà un gros pavé indigeste pour qui aura le courage de le lire