_holly_ a écrit le 07/06/2013 à 08h30: |
|  | Ok
C'est juste une certaine façon de percevoir la relation aux chevaux. |
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Je ne remets pas en cause ta relation aux chevaux. Ni la mienne, d'ailleurs. Pour faire ce que nous faisons ensemble, eux et moi, il faut qu'ils aient envie de me donner ce qu'ils m'offrent et cela fonctionne parfaitement bien. Bien des fois, ils m'ont décroché la lune dans l'effort et nos relations au quotidien sont extrêmement confiantes. Et si je n'avais que le côté sportif dans ma perception aux chevaux, je n'aurais pas mes deux vieux handicapés à la maison juste pour le plaisir de les voir heureux, cela ferait un moment que j'aurais mis au boulot ma SF de 4 ans pour les cycles libres ou je ne ferais pas naître avec toutes les incertitudes que cela engendre en termes de perfomances sportives à venir.
Je réagissais seulement sur le débat de fond sur la nécessité de savoir pourquoi on fait les choses. Cavalier ou à pieds, il n'y a, à mon sens, que deux choses importantes qui doivent nous guider :
- le respect de l'intégrité physique et morale de nos chevaux
- un questionnement perpétuel sur la finalité de nos actes.
Les deux étant intimement liés.
Chacun poursuit un but qui lui est propre. Quand je dressais un peu, j'aimais beaucoup l'aspect de réflexion commune que je pouvais conduire avec mon cheval et ce travail sur l'établissement d'un dialogue subtil entre nous. J'en suis encore à m'émerveiller que le simple report de mon point sur l'un ou l'autre de mes fesses pouvant faire partir mon cheval au galop du reculer. En endurance, ce sont d'autres objectifs, mais, si on y réfléchit, pas si éloignés que cela en terme d'établissement d'un dialogue qui nous soit propre. Je ne monte pas tous mes chevaux de la même façon sur la piste, parce que je ne "discute" pas avec eux de la même façon. Et c'est bien ce qui m'intéresse dans la pratique équestre.
C'est pour cela que je pense que tout ce que nous faisons doit être réfléchi et raisonné. Sortir d'un tel contexte, c'est prendre les chevaux pour des outils juste bons à satisfaire nos propres envies.
Mes propos n'allaient pas au-delà de ces généralités. Savoir pourquoi on fait les choses. Même dans les actes les plus anodins : quand je sors du mode "entraînement" et que je vais juste faire un tour cool dehors, je travaille. Je travaille dans le sens où j'entretiens le moral de mes chevaux : "aujourd'hui, on se fait un tour tranquille, on profite du calme, des p'tits oiseaux, on papouille décontract', parce que ta vie ne doit pas se résumer au boulot et aux objectifs de compétition".
Toute notre vie, à la maison, tourne autour de nos chevaux, à assurer leur bien-être. Et je peux t'assurer que l'acte apparemment si simple de filer à bouffer deux fois par jour, 365 jours par an, quand tu en as 13, ce n'est pas rien! Pour ne parler que de cela! C'est un choix, mais aussi un engagement, un mode de vie, choisi malgré les contraintes que cela représente matériellement, au quotidien, à tous les niveaux. Ma perception de la relation aux chevaux, elle est là : on est trois, ma fille, mon mari et moi, à leur avoir offert notre vie!