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Le post des supers mamans de ca...
Posté le 18/11/2019 à 13h10
netif Je pense qu'il faut aussi être très mesuré.
Dans mon entourage je ne connais aucun cas de cette nature. Je n'ai autour de moi aucune famille ni aucun parent ayant des comportements inadaptés. Mes frères et soeurs sont adorables avec leurs enfants, même si on est pas tjs d'accord sur les modes éducatifs, sur les limites. J'ai plutôt autour de moi soit des parents avec lesquelles je m'identifie soit des parents que je trouve ultra laxiste. Mais personne ne met ses enfants sous la douche pour les calmer, personne ne tape, personne ne hurle la mort sur leur gosse, les enfants sont habillés correctement et propre. Les seules divergences qui existent entre nous relativement aux enfants relèvent de choix éducatifs, de limites propres, mais jamais d'une quelconque maltraitance.
En revanche, dans le cadre de mon boulot, pour le coup j'en vois défiler des familles maltraitantes, ou, pour ne pas galvauder le terme, des familles avec des comportements inadaptés à l'égard des enfants ou des modes de vie inadaptées pour les enfants. Donc je pense que les regards des professionnels au contact de la petite enfance ou des professionnels de l'enfance en danger ou en risque de danger est nécessairement biaisé.
Après, il faut aussi être réaliste, le milieu social est un déterminant de ce type de maltraitance ou de comportements inadaptés. Alors oui il y a parfois des dossiers de cette nature dans des familles CSP +++, mais c'est clairement une écrasante minorité. Sur les 200 dossiers d'assistance éducative que j'ai depuis 4 ans, je n'ai eu qu'une seule famille CSP+++ et on était sur un truc super particulier en lien avec la religion. Tous les autres dossiers, il ne s'agit que de familles marginalisées socialement, défavorisées sur les plans intellectuels, culturels, ou financiers, avec des histoires familiales lourdes et délicates.
Donc non ce n'est pas hyper commun et ce n'est pas chez Monsieur et Madame Toutlemonde.
Pour les violences conjugales, je vais aussi être très mesurées parce que je ne rejoins pas vraiment notre Ministre de la Justice.
Oui il y a parfois des dysfonctionnements.
Ils sont parfois structurels mais ça c'est le lot commun de la justice qui manque de moyens, de magistrat, de policier, de formation, d'avocat, de conseiller de probation et d'insertion... etc. Les violences faites aux femmes ne font pas exception, à ceci prés qu'une attention hyper forte y est porté par les procureurs (qui sont terrifiés de la boulette qui mènera à un encart dans la presse) donc il y a une certaine rupture d'égalité avec les autres victimes.
Ils sont parfois conjoncturels parce que certains policiers manquent de diplomatie, manque de formation, ont 50 piges et prennent les plaintes comme dans les années 70, et considéreront toute leur vie que si tu portes une jupe c'est bien que... Mais ceux là sont rares, hyper rares. Il y a une brigade spécialisée dans chaque commissariat pour les violences intrafamiliales et elle est composée de policiers formés, jeunes et sensibilisés.
Mais il y a surtout un tissu associatif sur les violences faites aux femmes denses, il y a toute une chaîne pénale ultra réactive et sensibilisée. Et dans ma juridiction, tu prends du ferme et t'as pas intérêt à plaider que c'est une dispute de couple et que la gonzesse elle t'a aussi filé des gifles parce que tu vas prendre 8 mois ferme avec zéro casier judiciaire.
Et le tout sur la seule base des déclarations de la nana et d'un rapport médico légal. Et vous avouerez que c'est léger en terme de preuve de quoi que ce soit, mais pour les violences faites aux femmes ça suffit à mener à une condamnation ferme.