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Le post des supers mamans de ca...
Posté le 18/11/2019 à 15h13
Je réagis globalement sur l'ensemble des violences éducatives. Beaucoup de témoignages venant de vos expériences m'ont choquée et ça me retourne les tripes d'entendre de telles choses. Etant enfant j'ai aussi subi (toujours de la part de mon père) des violences : douches froides (oui oui, ça existe, et j'avoue que pendant mes crises de nerfs, quand mes parents ne savaient plus quoi faire, c'était la seule manière de me calmer), la ceinture (et ma cousine c'était plutôt le martinet), les fessées (mais jamais de gifles, mon père se refusait de toucher le visage des filles). J'ai eu une peur bleue de mon père pendant des années, de ses colères etc... J'ai eu aussi peur pour la vie de mes frères quand ils faisaient des bêtises (ou pire, mentait, et le mensonge, mon père déteste), j'ai eu peur pour la vie de ma mère quand il commençait à tout balancer dans la maison et qu'il devait s'enfermer dans sa chambre sinon "il allait tuer quelqu'un d'énervement".
Et pourtant, j'aime profondément mon père. Il ne nous a jamais rabaissé psychologiquement (l'école s'en est chargé et a bien réussi son travail),il nous a toujours encouragé dans nos sports, nos études, notre vie, il nous a toujours soutenu dans nos choix, et s'il ne comprenait pas, instaurait un dialogue. Il nous a toujours protégé contre les violences sexuelles (à 3ans, chacun était assez grand pour se laver seul, et pour les garçons qui faisaient du sport d'équipe, il leur a expliqué très tôt que les parties intimes ne devaient être touchées que par eux et que s'il y avait un comportement qui nous choquait il fallait directement prévenir mes parents, que nous les filles, devions porter une culotte sous le pyjama, et nous habiller le matin avant de descendre pour nous donner les bons réflexes).
Alors oui, il y a eu des violences physique, c'est indéniable cependant nous n'avons jamais eu de chantage affectif, ni d'amour conditionnel (nous étions toujours aimés quoi qu'il advienne). Evidemment, mon père s'est calmé au fur et à mesure des années pour devenir le papa ours. Ma dernière soeur n'a pas du tout connu la même éducation que moi. Tout ça pour dire qu'il y a des choses qui peuvent choquer dans une famille notamment la maltraitance physique, mais tout n'est pas tout noir et tout blanc.
Avec cette expérience de la vie, je pourrais très bien me dire "s'il y a de la maltraitance physique mais pas psychologique, l'enfant peut largement y survivre" (attention je ne parle pas de coups et blessures qui mettent en danger la vie de l'enfant, comme le disent souvent les gens "une fessée n'a jamais tué"). Et pourtant, je n'ai pas du tout envie de reproduire le schéma sur mes enfants. Je m'étais toujours dit que je n'étais pas contre la fessée mais finalement je n'en ressens même pas le besoin même quand Théophane fait une giga bêtise ou flanque une tarte monumentale à sa soeur gratos (et pourtant dans ce cas là, j'ai envie de lui dévisser la tête !). Je trouve d'autres astuces et jusque là ça fonctionne… maintenant la prochaine étape est "les terrible two" !
Bref, je ressens beaucoup d'empathie pour tous ces enfants qui n'ont pas la chance d'avoir des parents équilibrés, sains d'esprit, bienveillants, et aimants car c'est la base de la construction psychologique d'un enfant et donc de l'adulte. Le monde fonctionnerait peut-être un peu mieux si on reprenait les bases de l'amour (kiss love peace :p , monde magique des bisounours et des licornes haha).
melye : c'est drôle … Isaure et Théophane viennent de m'enchaîner 4 nuits avec couche qui fuit ! Pourtant on n'a pas changé de taille de couche ni de marque. Je dois mal m'y prendre ou ils doivent faire plus pipi je ne sais pas.