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Le post des supers mamans de ca...
Posté le 03/11/2020 à 18h41
netif Je compatis, mon mari et moi n'avons pas du tout la même idée de l'éducation. Et il a peu voire pas du tout était soutenant la première année de Jeanne. Une copine qui avait traversé une situation identique il y a quelques années m'avait dire de faire comme je l'entendais genre tu veux pas laisser pleurer bah tu laisses pas pleurer mais dans ce cas tu gères. C'était un modèle qui était parfaitement inaudible pour moi parce qu'il m'était impensable que je sois la seule personne à gérer bébé.
Après, déléguer c'est aussi accepter la façon dont l'autre gère une situation. Genre on peut pas demander à l'autre de faire et en même temps exiger qu'il fasse comme nous on ferait. Je dis ça et dans le même temps on peut aussi être diamétralement opposée à la façon dont l'autre fait et donc ne pas pouvoir lâcher prise sur le sujet.
J'ai pas trouvé de solution perso. J'ai fait comme je pouvais à l'époque. Et j'ai eu la chance d'avoir un bébé plutôt facile pour le sommeil. Donc cette période d'opposition sur les pleurs entre mon mari et moi a été courte et dans les faits j'ai géré seule, sous son regard désapprobateur, en étant stressée dans tous les sens puisque j'étais stressée de mal faire dans l'absolu et stressée par ce regard désapprobateur. Période de merde en somme. Et j'en garde un souvenir pas simple (même si sur un temps très court) et j'en veux toujours au fond de moi à mon mari d'avoir été tout sauf soutenant.
Pour l'éducation en général on ne partage les mêmes points de vue du tout. Il est rigide, il est tjs à côté de la plaque en fait, c'est fou. Genre il n'arrondit jamais les angles avec Jeanne, il va dire "non" sans expliquer, sans prendre le temps, ce qui met Jeanne invariablement en colère, il va tjs à la confrontation plutôt que de gérer avec souplesse la situation, provoquant invariablement une colère. Lui considère qu'elle doit gérer ses émotions, que c'est du "cinéma". Il est incapable de comprendre cette question de la gestion des émotions. Il n'entend pas quand je lui explique rapidement les quelques données scientifiques objectives sur le sujet.
Et faut dire que l'entourage n'aide pas. La dernière fois il l'emmène chez le coiffeur. Je l'ai déjà emmené deux fois avant, là c'était la troisième. Avec moi elle était dans mes bras un peu affolée, là elle était seule sur son petit siège donc plus autonome. Et les meufs du coiffeur ont dit que c'était quand même bien mieux quand elle venait avec lui parce qu'avec moi c'était le cirque alors que bon, oui elle est sur moi mais elle est toute gentille donc je vois pas bien le pb. Il était super fier et c'était l'argument massue pour m'expliquer qu'elle est insupportable avec moi parce que je suis une grosse laxiste alors qu'elle est parfaite avec lui. Et des exemples comme ça j'en ai des dizaines.
Nb: penser à changer de coiffeuses, je leur pèterais bien la gueule.
Je n'ai pas pris les temps les filles de vous remercier pour vos petits mots pour mon histoire de courses. Clairement je vais retenir vos solutions notamment celle de faire des menus ensemble. Je doute que ça tienne longtemps parce qu'on travaille beaucoup et qu'on est peu organisé. Mais peut être que ça sera salvateur et ça me donnera moins le sentiment d'être la bonniche.
Tjs est il qu'il est vrai que quand son fils est là c'est un enjeu particulier parce qu'il ne mange aucun légume ni aucun fruit. Et ça m'irrite tellement que je n'arrive pas à m'investir dans le faire de trouver des repas compatibles pour tout le monde. Je pourrais lâcher prise et faire des gratins de pates, des burger maison, and co, mais ça me rend ouf vraiment. Je crois que j'ai trop essayé à une époque de faire ça, genre de chercher le repas compromis en mode lasagne aux légumes et que face à l'absence systématique de succès ça m'a complètement braquée. S'est ajouté à ça les vacances d'été où là c'était lunaire ce qu'il a bouffé (quasi que du saucisson, des pizzas industriel et des pâtes en box). Faut que je me détende, les mômes ils boufferaient leurs rognures d'ongle sur une tranche de saucisson qu'en fait ça m'est totalement égale, donc allons y pour les gratins de pates comme mode exclusif d'alimentation.
Pour ce qui est de mon mari, j'ai investi un suivi thérapeutique depuis quelques semaines avec une super psy. Je sentais que j'en avais besoin. Et je réalise à quel point je lui en veux pour son comportement depuis la naissance de Jeanne. Genre j'ai identifié cette boule de colère. Et j'ai pu dire que son comportement si peu soutenant et l'immense solitude ressentie avait aussi été à l'origine des difficultés que j'ai pu rencontrer la première année de Jeanne. On verra où tout cela me mènera ou plutôt nous mènera.