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Le post des supers mamans de ca...
Posté le 04/07/2022 à 18h02
loraline16 Franchement parfois t'arrives pas du touuut à identifier le problème ou la peur sous jacente.
Tu te souviens en décembre/janvier quand on s'est installé chez mes parents pour les travaux? Jeanne faisait des crises de la mort. Elle était infecte. Les vacances de noël je les ai passé en PLS quoi. J'avais plein d'idées pourtant, mais le temps partagé était pas ultra sympas. J'ai eu vachement de mal à identifier tout ce qui se jouait pour elle sur le coup.
Clairement il y avait le chamboulement des travaux, la maison sans dessus dessous, le fait de vivre dans l'appartement de mes parents... etc. Avec l'année de la rentrée scolaire. Le bon pot pourri. Donc évidemment elle devait être ultra perturbée bichette, un peu effrayée.
MAIS, il y avait aussi, et je l'analyse avec le recul, le fait que j'étais très culpabilisée de lui faire vivre ça, culpabilité renforcée par le fait qu'elle manifestait des signes de mal être en étant aussi relou, et que j'ai lâché sur mille trucs qui faisaient notre vie et notre éducation à la maison.
Des conneries, genre le fait de pouvoir sortir de table sans demander l'autorisation, on l'a laissé dormir dans notre lit, j'ai lu 12 mille livres le soir donc j'ai lâché sur le rituel immuable, tout ça dans un esprit de culpabilité totale à base "pauvre petite bichette".
Et je pense que j'ai encore plus destabilisé Jeanne. Et j'ai ouvert la boite de pandore.
Donc en parallèle du fait de rassurer, j'ai refait respecter les règles qui étaient essentielles chez nous. Remis le cadre qui existait chez nous avant.
J'ai lu un passionnant article de je ne sais plus quel pédo-psychiatre, qui pointait du doigt le fait qu'on psychologisait trop en matière éducative. Que c'était bien de connaître ce progrès, cette prise en compte des ressort psychologique dans l'éducation des enfants, mais qu'on en était venu à faire beaucoup de psychologie en perdant parfois de vu l'éducatif. Il soulignait qu'il recevait parfois des enfants qui n'avaient aucun pb psychologique, mais juste besoin de règles et de cadre. Et que ça commençait sur des absolus détails du quotidien.
Ca m'a un peu secouée sur cette question.
Je ne sais pas si ça a aidé, tout comme je ne sais pas si c'est la kinésiologue, ou alors si ça se trouve c'est juste le temps qui a permis d'apaiser les trucs. Mais en tout cas on est sorti de cette phase bien bien relou (voire hoooorrible d'ailleurs) rapidement après la remise des règles de la maison.
Mais bon, de manière générale, ils ont tous des phases d'opposition. J'ai des belles journées de merde parfois avec Jeanne. Faut composer, tout le temps. C'est TELLEMENT fatigant. A la fin d'une journée avec ma fille, je suis genre sur les rotules quoi...