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Ouais, alors je vais te donner ma version des faits...
Ma femme a fait maître E pendant 3 ans avant que les RASED ne soient supprimés les uns après les autres. A chaque fois qu'elle faisait une demande pour qu'une psy vienne à l'école, elle arrivait en fin d'année scolaire, il était évidemment trop tard. Et pendant 3 ans ça a été la même chose, elle faisait des demandes en novembre, la psy arrivait en mai...
Et bien souvent, l'école ne reconnait rien du tout, ce sont les parents qui arrivent avec un diagnostic préposé par leur médecin de famille, normal, ils attendent un RDV avec la psy... |
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je sais pour les délais, et c'est bien pour ça que je râle quand certaines écoles essaient de "garder" les enfants et de ne pas les envoyer en privé où au moins, non seulement on est là d'un bout de l'année à l'autre et même pendant les vacances, mais où en plus on se paie des heures pas croyables pour essayer d'éviter aux enfants de rater la classe (et en plus, on est formés, ça compte aussi

).
Bien sûr, mon métier n'est pas de faire du soutien, et si c'est de soutien qu'a besoin un enfant et qu'il ne s'agit pas de pathologie, je le signale et ne le prends pas en charge.
Et chez moi, jamais vu un médecin généraliste poser un diagnostic pour ce genre de troubles (bon parfois, ils mettent un truc complètement faux parce qu'ils croient qu'il faut qu'ils précisent quelque chose sur l'ordonnance). Mon père est médecin et il dit lui-même que sur ce point il n'y connait rien, d'ailleurs il ne pourrait pas voir s'il y a des troubles où non. Il prescrit parce que les gens le lui demande (ou lui parle de difficultés), en général suite à une discussion avec l'enseignant (quoique que très souvent, les parents viennent parce que l'enseignant leur a dit qu'il y avait un problème, mais eux n'ont absolument pas compris pourquoi).
Par contre, le psy scolaire, j'en ai soupé (et dans ma profession, je ne suis pas la seule à ne pas les aimer. Même si ce n'est pas une généralité et qu'il y en a de très bien). Eux se permettent souvent d'énoncer des diagnostics au petit bonheur la chance (et pour en avoir parfois rencontrés ou eus au téléphone, ils n'y connaissent vraiment rien dans ce domaine. je me suis fâchée une paire de fois avec celle de mon secteur) ou s'arrogent le droit de dire "qu'il n'a plus besoin d'orthophonie" ou que "vous comprenez, il a déjà du soutien et plein d'activités périscolaires, ça lui fait trop de choses, il faut qu'il arrête". Je suis sûre qu'ils feraient une drôle de tête si moi je m'avisais de dire aux parents que l'enfant ne devrait plus voir le psy ou devrait changer d'école, ou est trop fatigué pour y aller le matin... ou diverse choses de ce goût (parce que ça revient à la même chose que ce qu'ils font).
Et je connais aussi les deux côtés, je juge en connaissance de cause. Non seulement mon père et médecin, mais ma mère est instit. et on discute très souvent de nos métiers, ce qui est un vrai plus pour tout le monde
Alors, il ne faut pas voir du pathologique partout, ça c'est sûr. On croise des enfants soi-disant dyslexiques à tous les coins de rue, mais coirs-moi, ce ne sont pas des orthophonistes qui ont posé le diagnostic sans quoi il y en aurait soudain beaucoup moins. Mais actuellement, malheureusement, le manque d'effectif en médecine scolaire fait que les dépistages ne sont souvent plus fait en maternelle et en fin de compte, je vois moins de jeunes enfants, mais de plus en plus de primaires avec des gros troubles du langage oral toujours pas réglés, et qui du coup, peinent d'autant plus à rentrer dans l'écrit.