C'est avec des idées préconçues qu'on reste figé. Alors, oui, peut-être que la comparaison n'est pas appropriée. Quoiqu'il en soit cela force à réfléchir et ouvre de nouveaux horizons.
Certes. Mais avec un peu de culture équestre, on comprend vite que les choses ne sont pas aussi figées qu'on le croit le plus souvent.
Ainsi, lever son cul de la selle et accompagner les différentes phases du saut est le résultat d'une longue réflexion et évolution.
Pour mémoire : sauter à la fin du XIXe-début du XXe =
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Rejeter son temps et ce qui s'y pratique sans réfléchir à ce qu'il en était auparavant, c'est tourner en rond intellectuellement. Plébisciter l'innovation ne passe pas forcément par le rejet absolu et total de tout ce qui ce fait.
On ne peut pas imaginer ce que ressent un cheval à moins d'en être un. La majorité des connaissances scientifiques acquises sur cet animal (en médecine vétérinaire, par exemple) se sont faites par le biais d'un parallèle avec l'homme.
Cela fait bien longtemps que ce n'est plus le cas! Pour peu que cela l'ait été un jour, d'ailleurs. D'ailleurs, longtemps, on a eu bien davantage tendance à faire le contraire : étendre à l'homme les observations faites sur les animaux. En ce qui concerne la dernière que j'ai feuilleté (une thèse de doctorante à Maison Alfort), la démarche n'était clairement pas celle du parallèle avec l'humain.
Les études véto de biomécanique ne sont pas que du vent sous prétexte qu'on ne peut pas savoir ce que ressent un animal. Par définition, nous sommes parfaitement incapable de savoir ce que ressent un autre individu, tout aussi bipède que soi-même. La douleur et la souffrance sont des choses d'une grande intimité et très personnelles que chacun juge à l'aune de sa propre expérience et de sa résistance physique perso. Partant de là et appliquant ton raisonnement, la médecine humaine est vaine aussi? Et que dire des sciences qui traitent des pathologies de l'esprit, dans ce cas?
Le monde se divise en deux catégories: ceux qui s'appuient solidement sur des connaissances qu'ils n'ont fait que reprendre, sans forcément les expérimenter, et ceux qui ne les réfutent pas mais continuent de chercher de nouvelles pistes à côté.
Catégoriser ainsi, c'est très réducteur... Rajouter deux catégories dans un message suivant, n'est guère mieux. Les choses ne se présentent pas de façon aussi manichéennes : blanc/noir, Bien/Mal, Pour/Contre, etc.
La catégorisation des gens, cette mise en tiroir, même la sociologie ne la pratique plus depuis longtemps!
Le cas de l'auteur du post n'est sûrement pas unique au monde. Il doit exister d'autres cavaliers qui ont dû sauter à cru autant, même plus, qu'elle le désire elle-même, sans mettre en péril le dos du cheval. Pourquoi? Cela reste à étudier. On se persuade mieux par ses propres expériences (positives ou négatives) que par celles qui viennent de l'initiative des autres.
Evidemment que beaucoup de gens sautent à cru. Moi-même, quand j'étais môme, j'allais sauter dans le cross de mon CE en licol, à cru et en douce...
Il n'empêche.
On a tout de même ici une personne qui souhaite apprendre à sauter par le net : comment se placer et comment aborder (sic)...
Qu'elle fasse ses expériences, c'est effectivement son droit (j'ai d'ailleurs moi-même expliqué plus haut à quel point cela avait pu être positif pour ma fille quand elle avait 10 ans). Cela ne m'empêche pas de prendre sa décision en ayant en minimum conscience des implications, donc EN TOUTE CONNAISSANCE DE CAUSE. Avant de se mettre de la hauteur (80cm nous dit-elle) et d'instituer une séance hebdomadaire comme elle le souhaite, qu'elle apprenne à fonctionner sur des barres de hauteur plus modeste et sous l'œil de quelqu'un qui puisse la conseiller. Et en commençant avec une selle, ce n'est pas plus mal... La gymnastique du saut, il n'y a rien de mieux pour l'acquérir que des lignes que l'on passe sans étriers, sans tenir les rênes, les yeux fermés... De mon temps, on nous faisait même sauter sans la sangle... Sentir le saut et ses mécanismes avant de faire les photos à cru pour son FB. Elle sera bien plus à l'aise pour attaquer le "à cru" sans encombrer le cheval. Car que se passe-t-il les premières fois qu'on saute à cru? L'équilibre est précaire, on glisse, on se crispe, on a beaucoup de mal à accompagner les sauts, pour se tenir, on serre les genoux et on s'accroche à la bouche... (regardez la position des cavaliers du Palio de Sienne et la facilité avec laquelle ils jartent de leurs poneys...)
On se transforme en petit crapaud... Et oui, on peut faire mal au cheval. Comme on le disait plus haut, on peut bousiller le dos d'un cheval à cru comme avec une selle, pas de souci. A cru, cependant, on y arrive encore plus facilement. Vu que l'obstacle (cf. les questions qui finissent le post initial) n'est visiblement pas le grand fort de l'auteur, il y a peut-être un peu de travail préliminaire à faire, pour le confort de tous : et de la cavalière et du cheval.
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