Un cheval est-il capable d'aimer ?

erikrod a écrit le 27/09/2013 à 21h12: Pour ma part, je n'ai jamais entendu dire qu'un cheval ait eu un tel comportement.

Ben pourtant cela existe... Surtout s'ils sont coupé de la présente d'autres congénère.
De même n'importe quel cavalier peut conduire son cheval à mourir d'épuisement (il suffit de le pousser) ou d'un coût de chaleur (vu sur les champs de courses, quoique là, il n'y a pas cette relation, juste l'animal qui se laisse conduire jusque la limite de ses forces).

Sujet au combien intéressant, et Topchevaux, ton intervention montre une réflexion approfondie sur le sujet, ainsi que de l'expérience.

Je souhaite partager ma propre expérience, en précisant que je n'ai malgré tout pas vraiment de certitudes, mais plutôt des choses que j'ai envie de croire.

Le vétérinaire-ostéopathe qui s'occupe de mon cheval a un ressenti sur les êtres vivants qui, à ma connaissance, est toujours juste. Ce monsieur est très connu par chez nous, et toutes les autres personnes avec qui j'ai parlé de lui ont été sidérées, car il sent des choses qui nous sont personnelles, à nous, les humains, il sent des éléments marquants de notre histoire. Sans vouloir trop raconter ma vie, je suis un "accident" (grossesse non prévue) et il l'a senti alors qu'il ne pouvait pas le savoir. Bref. [je précise pour les cartésiens comme moi qu'il m'a dit que ça n'était pas de la magie, mais que notre corps avait une mémoire de tout]

Lorsqu'il est venu voir mon gros pour la première fois, j'ai respiré un grand coup en me disant que le ridicule ne tue pas, et je lui ai demandé si mon cheval m'aimait. A ce moment-là, mon cheval était malade car j'étais moi-même mal, et le véto a répondu "bien sûr qu'il vous aime, sinon, il n'absorberait pas vos émotions de la sorte". Et oui, malgré ma trentaine passée, ça m'a fait très plaisir que mon cheval m'aime. En revanche, ça m'a beaucoup moins fait plaisir qu'il se rende malade pour moi.

Cette réflexion rejoint ce que tu as écrit, Topchevaux, l'amour peut "aller trop loin".

Mais comme beaucoup d'entre vous le disent, la notion d'amour varie beaucoup d'une personne à une autre.

Pour moi, aimer mon cheval, c'est être attentive à son bien être et ne pas décharger mes mal-êtres sur lui. Depuis que j'ai su qu'il se rendait malade pour moi, je lui ai dit, à chaque fois que je n'allais pas bien, qu'il n'y était pour rien. Que ce que je voulais, c'est qu'il aille bien lui. Et d'après les visites ostéo qui ont suivi, ça n'a pas si mal fonctionné.

Je sais que ça paraît carrément stupide de parler à son cheval, mais il me semble que ça marche. Ou peut-être ai-je simplement envie de le croire. Je lui explique aussi régulièrement qu'il n'est pas là pour me sauver la vie et que tout ce qu'il a à faire, c'est d'être lui.

Je vous dirai pour terminer ce pavé que finalement, peu-importe le fait qu'il m'aime ou non, j'ai pris la décision de croire qu'il m'aime, et comme en 4 ans, ça n'a jamais créé de souci, ça ne lui a jamais fait de mal, je ne vois pas pourquoi j'arrêterais de croire ça. L'essentiel, c'est que nous soyons heureux tous les deux, et si ça me rend heureuse de me dire qu'il m'aime, eh bien pourquoi pas?

EDIT: j'ai corrigé: j'avais écrit "Topcheval" au lieu de "Topchevaux"

Pour moi je pense qu'un cheval peut aimer. Mais pas comme nous. Comme les sentiments que nous nous pouvons avoir pour un animal,comme pour un humain. Je pense qu'un cheval peut mettre de l'importance pour une tel personne, mais pas de notre manière. Je ne sais pas trop comment l'expliquer mais en gros, je pense que le cheval que tu vas voir tout les jours, que tu nourris, que tu sors, que tu soignes, peut ressentir comme un bien être d'être avec toi ou te voir. (On est d'accord, ma façon d'expliqué et plus que pourris mais je sèche ^^).

Par contre je suis sûr que le cheval peut ressentir nos sentiment que tu portes pour lui..

erikrod a écrit le 27/09/2013 à 20h58: A priori, non. Le cheval évolue dans un mode dominant / dominé. ceci dit, il peut apprécier l'individu qui lui apporte à manger par exemple. Il peut donc se créer une certaine "complicité". Mais ça n'a rien a voir avec "aimer" un individu... ça, ça devient de anthropomorphisme...

Totalement d'accord avec ta réponse.

Quand tu observe un cheval dans un troupeau, il a des amis, s'entend avec d'autres chevaux.
Mais il pense d'abord a lui, il ne partage pas sa bouffe par exemple.

Après la relation dominant/ dominé a beaucoup d'importance pour le cheval. Le dominant apporte a cet animal chassé une certaine forme de sécurité et stabilité au dominé.
A toi de faire ressentir à ton cheval cheval se sentiment de sécurité. Ainsi tu te paraîtra intéressant à ses yeux. Il aura une bonne raison "d'aimer" rester avec toi.

Le cheval s’intéresse aussi beaucoup aux personnes qui lui apportent des choses pouvant être intéressantes pour lui (de la bouffe par exemple).

tissa88 a écrit le 27/09/2013 à 21h09: Je trouve ta réponse très bien.

Pareil, tes réponses ont toujours du bon et celle-ci aussi.
Tu m'apprends des choses :)

topchevaux a écrit le 27/09/2013 à 21h18: Ben pourtant cela existe... Surtout s'ils sont coupé de la présente d'autres congénère. De même n'importe quel cavalier peut conduire son cheval à mourir d'épuisement (il suffit de le pousser) ou d'un coût de chaleur (vu sur les champs de courses, quoique là, il n'y a pas cette relation, juste l'animal qui se laisse conduire jusque la limite de ses forces).

Oui, faire mourir un cheval d'épuisement, ça c'est malheureusement déjà vu... Mais en revanche, je n'ai jamais entendu dire qu'un cheval se soit laissé mourir après le décès de son cavalier ou de son propriétaire, comme on a pu le voir pour un chat ou un chien...

topchevaux a écrit le 27/09/2013 à 20h56: Heu, c'est un débat qui s'ouvre là L'amour est un mot qui à une définition bien longue. Les animaux, comme les humains, sont capable d'attache envers un semble ou un autre être proche d'eux. Faut-il parler pour autant d'amour (dans le sens humain) cela reste "discutable". Contrairement à l'homme.. Animal qui aime, aime sans restriction et sans limite. L'animal qui c'est attaché à un autre être, pourra se laisser mourir pour lui (mourir d'ennui car l'autre à "disparu", mourir d'épuisement, se donnant sans compter et sans limite). Maintenant je suis contre "ce type" de relation avec un animal... Justement par ce que cela peut-aller très loin (non je vous la fait pas zoophile) beaucoup trop loin. L'attache trop profonde d'un animal à son maitre peut conduire aux extrémités suivantes : - pour ne pas ressentir la détresse de son maitre, ne fait pas savoir qu'il souffre (j'ai connu, avec un caniche, une amie... quand elle a compris qui son caniche était malade, il était trop tard, le vétérinaire à dit que la chienne devait souffrir déjà depuis plusieurs mois) - si le maitre est absent, (hospitalisé, en vacances, disparu) il se laisse mourir d'ennui ou n'accepte pas les soins venant d'autres personnes (j'ai personnellement eu une perruche ondulet et un pigeon... Quand j'ai trouvé mon travail sur Lille (59), ils ont simplement cessé de manger.. pourtant ils étaient plus de 50 oiseaux dans une volière extérieure de 2.5m de haut, sur 2.5m de profondeur et plus de 5m de large, lâchés tous les jours et rentrés tous les soirs (avec parfois des compagnons sauvages) mes parents ont tout essayés, rien n'y a fait). - ils sont parfois tellement imprégné de leur relation avec l'homme, qu'il n'est plus possible pour eux d'avoir une relation naturel avec leurs congénères. Dans le même contexte, et par ce que l'homme intervient beaucoup trop dans la vie sociale des animaux domestiques ou captif... On voit des "couples" d'animaux (soit de même race ou de race différente) tombé dans les mêmes excés.. D'aucun diront qu'il s'agit d'amour... Mais peut-on parler réellement d'amour, lorsque la santé, la vie même de l'être que l'homme dit aimé, fini par être en danger ? (pour moi, c'est là la grande, la vrais question). Personnellement je préfère utiliser le mot "dépendance à l'autre".. Une dépendance si grande, qu'elle fini par devenir irréversible et dangereuse. Maintenant l'animal à sa façon "aime", naturellement, mais pour des raisons différentes... Il se conforte dans le groupe (pour les animaux qui vivent en groupe).. Il a ses repères pour établir la hiérarchie dans le groupe... Il se sent protégé par l'ainé (et pour certaines espèces, l'ainé est aussi le "guide" qui connait la façon de manger, de trouver les chemins (pour les migrant)... La disparation de l'un des animaux de l'échelle "sociale animale" perturbe le groupe (qu'il soit constitué de 2 ou plus individus), il lui faut trouver de nouveau repère... Savoir qui va être à ses côté, au-dessus ou en-dessous de lui... Qui va profiter de la disparition du "chef" ou "guide" pour vouloir prendre la place ...

tous a fait d'accord :
il y a 5 mois j'ai perdu un cheval de colique malheureusement et bien mon cheval qui été dominé par son compagnon été méconnaissable je ne reconnaisé pas mon cheval il été complétement perdu , plus de repaire ,il en devait même dangereux avec nous .
Seul solution il a fallu très vite avoir un autre compagnon , nous avons acheté une petit juju SF de 10 ans , il a mis 1 mois avant de l'accepté il n'était pas méchant avec il l'ignoré mais je pense qu'il fallait qu'il fasse le deuil de son meilleur pote .
Aujourd’hui après 5 mois il a prit de la maturité c'est lui le dominant et il a retrouvé un équilibre, il c'est énormément rapproché de moi ayant traversé la même douleur ensemble.

elano a écrit le 27/09/2013 à 21h21: Totalement d'accord avec ta réponse. Quand tu observe un cheval dans un troupeau, il a des amis, s'entend avec d'autres chevaux. Mais il pense d'abord a lui, il ne partage pas sa bouffe par exemple. Après la relation dominant/ dominé a beaucoup d'importance pour le cheval. Le dominant apporte a cet animal chassé une certaine forme de sécurité et stabilité au dominé. A toi de faire ressentir à ton cheval cheval se sentiment de sécurité. Ainsi tu te paraîtra intéressant à ses yeux. Il aura une bonne raison "d'aimer" rester avec toi. Le cheval s’intéresse aussi beaucoup aux personnes qui lui apportent des choses pouvant être intéressantes pour lui (de la bouffe par exemple).

il te porte donc de l'interet , comme tu dis .

est-ce de l'amour ?

donner sans retour , pour moi c'est la definition non pas totale mais la vision de l'amour que j'ai .

tiens du coup on s'approche de l'amour , quand le cheval repond a nos demandes , il le fait sans retour .
il obéit et consent à ecxécuter le mouvement qu'on lui demande .

malgré cela , je ne pense pas qu'il le fasse par amour , il nous apprecie beaucoup plus quand on descend , et qu'on le laisse tranquille aller retrouver ses copains

non décidemment , l'amour comme on le conçoit nous humains , n'est pas un terme que je peux employer face à des chevaux .
aucune importance , je les aime , et ça ils le sentent .

erikrod a écrit le 27/09/2013 à 21h27: Oui, faire mourir un cheval d'épuisement, ça c'est malheureusement déjà vu... Mais en revanche, je n'ai jamais entendu dire qu'un cheval se soit laissé mourir après le décès de son cavalier ou de son propriétaire, comme on a pu le voir pour un chat ou un chien...

Si je me souviens bien, c'était un Monsieur qui était retraité (il coupait du bois, entretien de fôret, avec un couple de percherons, percherons qu'il a gardait jusqu'au)... Lorsque ce Monsieur est décédé, son dernier percheron à simplement cessé de manger... Pourtant, il était toujours sur les lieux et suivi par le fils ou la fille de ce Monsieur)... C'est en Picardie, il me semble...

D'accord avec topchevaux comme d'hab

Je pense aussi que l'animal s'attache réellement a la personne sans pour autant parler d'amour.

Mon précédent chien était dingue de mon père, il restait derrière la porte quand mon papa était absent, on le sentait 'triste', a cause de l'absence mais pas du fait de sentiment amoureux.

Il est mort en décembre dernier ( ), ça fait deux semaines qu'on sentait qu'il n'arrivait plus a lutter (boxer de 14 ans ce qui est quand même exceptionnel..) et je me rappelle très bien être rentrée de l'école, voir mon chien dans l'incapacité de se lever, qui me regardait avec sa petite tête d'amour et qui tortillait sa queue, content de me voir mais il me faisait comprendre que c'était fini, qu'il avait tout fait, je l'ai accompagnée jusque chez le veto, jusqu'à la dernière seconde et je le sentais 'apaisé' de ma présence et de celle de mon père.

Je pense très sincèrement qu'ils ont de l'affection pour nous, qu'ils s'attachent a nous, nous distinguent par rapport a des inconnus mais n'éprouvent pas de sentiments d'amour au sens humain.

Mon cheval est ravie de me voir débarquer devant son pré parce qu'il sait que j'ai un truc a manger, si je viens souvent sans rien, il lève la tête mais ne vient pas d'un air de dire je sais que tu viens sans rien ^^.

Bref je sais qu'il s'est attaché a moi, qu'il me reconnaît, mais il ne m'aime pas comme moi je peux l'aimer.

Dans son cas je ne dirais pas qu'il dépend de moi parce que je lui offre (du moins j'essaie) une vie de cheval le plus possible (au pré avec copain, herbe ou foin, etc). Biensure je le travaille ce qui ne fait pas partie de son mode de vie a la base, mais j'essaie d'être la moins intrusive possible.

C'est vrai... Est-ce qu'un cheval viendrait à se mettre en dangers pour protéger son proprio ? Faut-il de l'amour pour ça ou juste de la complicité ? La complicité est-elle une forme d'amour ?

Citation : L'amour au sens propre du terme est un sentiment purement humain. Un cheval a des relations avec ses congénères et avec l'être humain, il a aussi des préférences et des affinités selon le caractère. Mais jamais un cheval ne sera capable d'éprouver un quelconque sentiment amoureux.

+ 1

Je pense que le cheval sait différencier le bien du mal. je ne parlerai pas de sentiment amoureux mais plutôt de fidélité, d'amitié. Je ferai le comparatif avec ma vieille chienne qui ferait tout pour moi, pour me protéger.

louki68 a écrit le 27/09/2013 à 22h01: Citation : L'amour au sens propre du terme est un sentiment purement humain. Un cheval a des relations avec ses congénères et avec l'être humain, il a aussi des préférences et des affinités selon le caractère. Mais jamais un cheval ne sera capable d'éprouver un quelconque sentiment amoureux. + 1 Je pense que le cheval sait différencier le bien du mal. je ne parlerai pas de sentiment amoureux mais plutôt de fidélité, d'amitié. Je ferai le comparatif avec ma vieille chienne qui ferait tout pour moi, pour me protéger.

Oui c'est vrai... ce seraait plus de l'amitier en fait.. ?

bref a écrit le 27/09/2013 à 21h32: il te porte donc de l'interet , comme tu dis . est-ce de l'amour ? donner sans retour , pour moi c'est la definition non pas totale mais la vision de l'amour que j'ai . tiens du coup on s'approche de l'amour , quand le cheval repond a nos demandes , il le fait sans retour . il obéit et consent à ecxécuter le mouvement qu'on lui demande . malgré cela , je ne pense pas qu'il le fasse par amour , il nous apprecie beaucoup plus quand on descend , et qu'on le laisse tranquille aller retrouver ses copains non décidemment , l'amour comme on le conçoit nous humains , n'est pas un terme que je peux employer face à des chevaux . aucune importance , je les aime , et ça ils le sentent .

Oui je pense que j’intéresse mon cheval. Après je préfère ce mot a "amour".
Mais ce que je remarque surtout c'est que quand je vais mal, il va mal.
Aujourd'hui par exemple, j'avais la boule au ventre (fatigue, stress, peur qu'il se fasse mal ...) et ba monsieur a vu des fantômes partout. Par contre quand je suis décontractée, il est décontracté...
Complicité, lien énergétique, ressentie, amour ...

En tout cas les chevaux nous donnent beaucoup ça c'est certain ... A nous de leur rendre au mieux