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Moi, je comprend ça aussi, et c'est aussi la façon dont je m'efforce de monter.
Par contre, ce que j'appelle "poser sur le mors", c'est lorsqu'on établit un "dialogue" avec la bouche, que l'on sent que celle-ci est détendue, souple, prête à répondre à la moindre petite sollicitation, mais surtout pas que l'on ressent "un poid" sur les rênes. Au contraire, pour moi, un contact de qualité, c'est quand on n'a à peine quelques grammes au bout des rênes.
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Ce que tu dis là, c'est ce que moi je comprends comme étant un cheval qui se tient derrière son mors. Ce n'est pas lui qui va cherche le contact du mors, il a un certain port de tête et d'encolure qu'il maintient tout seul et c'est le cavalier qui décide d'aller au contact de la bouche de son cheval.
Pour moi (comme pour beaucoup, je pense), un cheval doit être en avant des jambes et en arrière de la main.
En avant des jambes, tout le monde est d'accord pour dire qu'on parle d'impulsion et d'engagement des postérieurs.
Par contre, pour ce qui est d'être en arrière de la main, je considère qu'un cheval qui va cherche lui même le contact du mors ou pire qui "traverse" son mors passe inévitablement devant la main.
Par exemple, pour ma DP, je lui ai simplement appris à céder dans sa nuque à l'arrêt pour commencer. Quand elle a eu compris, j'ai fais la même chose au pas en remontant légèrement mes mains pour lui faire redresser l'encolure. Encolure relevée, nuque décontractée en point le plus haut, chanfrein proche de la verticale et rênes fluides. Et là, magique ! sans rien mettre dans les jambes ni dans les mains, j'ai senti qu'elle était en mode "propulsion". J'ai senti mon bassin être poussé vers l'avant par ses hanches au lieu d'être tiré par ses épaules. Bref, elle était placée et engageait avec le seul poids des rênes sur sa bouche.
Ca m'a pris une heure d'arriver à ce résultat. Une bonne heure pour avoir le placé, la décontraction et l'engagement sur une longueur de carrière (environ 40m). C'est peu et en même temps c'est énorme. Cette jument ne savait absolument pas se tenir, creusait son dos, s'appuyait sur son mors et surtout avait des abdos qui n'étaient pas du tout musclés.
Ce n'est pas l'engagement qui entraine la cession de nuque, mais bien la cession de nuque, associé au redressement de l'encolure, qui entrainent l'engagement en permettant la décontraction de la bouche, l'encolure et toute la ligne dorsale et la contraction des abdos nécessaire à l'engagement et à tout travail du cheval.