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Reconstruire son rêve, différemment!
Posté le 22/11/2013 à 16h08
mimisia
Posté le 22/11/2013 à 16h08
A ce stade, mon récit va accélérer dans le temps car il se passe de moins en moins de choses. Cependant les jours restent 24 H, les semaines 7 jours et les mois 4 semaines. Le temps se déroule toujours aussi lentement dans mon quotidien.
Mois de Septembre, rien ne semble s'améliorer chez V. Son postérieur reste engorgé malgré mes diverses tentatives : bandes de repos, cure d'Equistro Elimination pour drainer, médicaments diurétiques, sorties au paddock 12 H par jour...
Par ailleurs, l'inflammation persiste. Je continue pourtant d'appliquer de la glace tous les jours. Par contre, je stoppe le gel anti-inflammatoire car la peau de V. ne le supporte plus. (Quand j'ai vu des lambeaux de peau séchée se décoller, je n'ai plus pu... ) Il suffit de la faire trotter quelques mètres dans son pré pour voir qu'elle boîte toujours. Je sens le pessimisme me grignoter petit à petit.
Suite au bilan écho/radio mi-août, le véto m'avait conseillé 4 semaines de repos pour V. Commençant à capter qu'il valait mieux allonger les délais, j'en ai donc laissé passer 6. Nous sommes le 27 septembre et c'est le jour du contrôle. Toujours pas inquiet de la tournure des évènements, le Dr me dit même que ça ne le choquerai pas que je reprenne une petite activité avec V. C'est une perspective qui devrait me réjouir, sauf que pour moi il est hors de question de faire quoi que ce soit avec une ponette qui boîte. C'est limite une hérésie... Je lui dis que j'ai arrêté d'être pressée et que je préfère attendre davantage.
Ce même jour, je décide d'arrêter les soins sur le suros. Les choses demeurent complètement identiques au fil des semaines et ça me démotive totalement. J'ai l'impression que mes soins n'apportent rien et que, si ça se trouve, si je ne les faisais pas ça serait pareil. En accord avec le véto, j'arrête également les corticoïdes. J'en connais les effets secondaires et ne souhaite pas en donner sur le long terme si aucun bénéfice n'en est retiré . A ce stade, je me demande s'il ne serait pas préférable de la laisser tranquille jusqu'au printemps. Ne dit-on pas qu'il faut laisser faire la nature ? Laisser le temps au temps ? Etc...
En parallèle, je lui montre les pieds de V. car de la pourriture est venue s'installer au niveau des fourchettes. Le climat se montre pourtant clément et ses sabots sont curés tous les jours. Le véto me dit que c'est probablement une conséquence du temps resté enfermé en box car V. a une très bonne qualité de corne.
Bon, ce n'est pas gravissime. Mais l'odeur nauséabonde et la profondeur des lésions me rajoutent une petite couche supplémentaire d'inquiétude. Je me consacre donc à sauver ses sabots et découvre les multiples recettes existantes pour la pourriture des fourchettes !
Tous les jours suivants, je palpe le suros en arrivant aux écuries. Rien ne change : chaud et gonflé, "comme d'habitude" j'ai envie de dire. Je poursuis les soins sur ses fourchettes. Quand l'une guérit, c'est une autre qui pourrit ! Je ne m'en sors pas.
En même temps, je me mets à rechercher de nouveau un système de DP gratuite fonctionnant sur le principe d'échange de service car je n'ai pas d'argent à offrir. Alors que je ne trouve rien et me décourage, un « cadeau » me tombe du ciel. Une connaissance de mon ancienne écurie me propose de monter son cheval. Blessée au genou, elle ne peux pas le sortir pour le moment. Je fais donc la connaissance de T. un superbe PS Lusitanien de 6 ans. Lui et sa proprio m'offre un peu de soleil chaque fois que je les vois.
A suivre